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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 06:37

Voici une réponse politique Française ,et une autre Européenne ,et la répartie civile et associative ,le tout en préalable à l'information sur la nouvelle plateforme de phénotypage au champ, à une question du sénateur Labbé sur les nouvelles techniques de modification génétique des plantes,


La question écrite que vous avez déposée a obtenu une réponse.Question n° 19333 adressée à Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie transmis à M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement
Publiée le : 17/12/2015
Texte de la question : M. Joël Labbé attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur un sujet en cours de discussion dans les instances communautaires : les nouvelles techniques de modification génétique des plantes. En effet, la Commission européenne a entamé un travail d'analyse du statut juridique des produits issus de nouvelles techniques qui viennent désormais compléter la transgenèse dans la panoplie des procédés de modification génétiques des plantes. Ces dernières consistent à appliquer différemment la transgenèse, à utiliser différemment les organismes génétiquement modifiés (OGM) transgéniques, ou encore à insérer du matériel biologique synthétique dans des cellules de plantes afin de modifier la composi tion des protéines qu'elles produisent. Tous les produits qui en sont issus sont brevetés comme de nouvelles inventions. Aucune expérience d'utilisation ancienne ne permet de dire que ces nouvelles techniques de modification génétique pourraient générer moins de risques sanitaires ou environnementaux que la transgenèse. La Commission européenne a annoncé vouloir consulter les gouvernements avant de publier ses conclusions. Le ministre de l'agriculture doit pour cela donner un premier avis dans les prochaines semaines. Il a annoncé vouloir rencontrer les organisations de l'industrie semencière qui demandent avec insistance que ces nouveaux OGM soient déréglementés afin de pouvoir les commercialiser sans aucune évaluation ni information du public et des consommateurs. Ni lui, ni le ministère de l'écologie n'ont annoncé de consultation des organisations de la société civile, de consommateurs, paysannes ou d'apiculteurs directement concernées. Le haut conseil des biotechnologies (HCB), créé par la loi n° 2008-595 du 25 juin 2008 relative aux organismes génétiquement modifiés afin « d'éclairer le Gouvernement sur toutes questions intéressant les organismes génétiquement modifiés ou toute autre biotechnologie », n'a pas été saisi à ce jour par les services du ministère de l'écologie. Nos concitoyens sont très sensibles aux questions sociétales posées par les OGM qu'ils refusent majoritairement. Ils ne comprendraient pas que des intérêts économiques catégoriels, aussi importants soient-ils, les obligent à renoncer à leurs droits à l'information et à la protection de la santé et de l'environnement. Il aimerait connaître les intentions du Gouvernement quant à la prise en compte du point de vue des organisations de la société civile, au même titre que celui de l'industrie, et si le HCB sera saisi dans un délai lui permettant de produire un avis et une recommandation sur ces nouvelles biotechnologies avant qu'une position du Gouvernement ne soit défendue à Bruxelles.


Réponse de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement
À publier le : 31/03/2016, page 1286
Texte de la réponse : De nouvelles techniques de sélection des plantes sont en développement. Il s'agit par exemple de techniques permettant de modifier le génome de manière ciblée, d'utiliser des gènes provenant des gènes d'espèces apparentées ou de moduler l'expression des gènes. La Commission européenne a annoncé qu'elle présenterait début 2016 une interprétation juridique de la directive n° 2001/18/CE relative aux organismes génétiquement modifiés (OGM) afin de déterminer si les nouvelles techniques de sélection entrent ou non dans le champ de cette réglementation. En France, le haut conseil des biotechnologies (HCB) a publié le 4 février 2016 le résultat d'une première étape de sa réflexion sur les nouvelles techniques de sélection. Le comit&eacut e; scientifique du HCB conclut que toute technique qui permet de produire une plante non distinguable d'une autre plante de même espèce, et qui aurait pu être obtenue par croisement conventionnel ou par sélection de mutants naturels ou induits, ne devrait pas faire l'objet d'une étude systématique calquée sur le modèle des OGM. C'est le cas des techniques de mutagénèse ciblée. Pour d'autres techniques conduisant à l'insertion de gènes, le comité scientifique considère que l'évaluation des OGM devrait s'appliquer ou bien que des exemptions pourraient être envisagées au cas par cas. Le comité économique, éthique et social du HCB a produit de son côté une synthèse des contributions des parties prenantes et des débats qui ont eu lieu sur les enjeux liés aux nouvelles techniques. Le HCB va poursuivre son trav ail afin d'approfondir certains points comme les possibilités de détection et de traçabilité, ou la brevetabilité des techniques et de leurs produits. L'analyse du HCB sera prise en compte par le Gouvernement pour intervenir au niveau européen sur la question des nouvelles techniques de sélection. Il convient de veiller à ce que les décisions qui seront prises au niveau européen soient proportionnées aux risques et aux enjeux de ces techniques et tiennent compte de la finalité des applications qui peuvent être développées avec ces techniques. L'analyse du HCB montre ainsi que la réglementation relative aux OGM ne devrait pas s'appliquer à certaines nouvelles techniques. Le Gouvernement français sera par ailleurs vigilant à la sécurité juridique des décisions prises au niveau européen.

(Ce surlignage gras final est d'Inf'OGM, et la transmission de cette nouvelle est de Guy )

Voici la rponse civile aux NOUVEAUX OGM et à la censure de l'Etat sur le statut" peu naturel "de plantes biotechnologiques ,manipulées en laboratoires

NON A LA CENSURE DU HAUT CONSEIL DES BIOTECHNOLOGIES Quel statut juridique pour les plantes issues de ces nouvelles techniques de manipulation génétique ?

Ces nouveaux OGM seront-ils juridiquement considérés comme tels, et donc évalués, tracés et étiquetés ?
Le CS (Comité Scientifique) du HCB a répondu non : il veut que ces nouveaux OGM arrivent dans nos champs et
nos assiettes sans aucune évaluation, ni information, ni étiquetage, ni suivi.

Un expert a cependant émis de grandes
> réserves, mais son avis a été censuré dans le document publié qui sert déjà de référence aux instances officielles
françaises et européennes. Suite à cette censure, 8 organisations paysannes et de la société civile représentées au HCB ont suspendu leur participation aux travaux du CEES Comité Économique Éthique et Social (CEES) tant que cet avis divergent ne sera pas publié par le HCB .

Mercredi 6 avril à 12h
Devant le Ministère de la Recherche,
1 rue Descartes, Paris 5ème
(près du Panthéon, métro L7 Place Monge ou L10 Cardinal Lemoine)

A L'OCCASION DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU HCB

Au programme :
- 12 heures : pique-nique convivial avec la présence de la presse
- à partir de 14 heures : En parallèle à l'Assemblée plénière du HCB :
*présentation des enjeux et des risques liés à ces nouvelles techniques.
* quels moyens pour peser sur la décision politique et faire valoir les droits des citoyens, paysans et consommateurs face au passage en force des tenants des OGM ?

REFUSONS LA FALSIFICATION DE L'EXPERTISE
SCIENTIFIQUE OFFICIELLE
NON AUX NOUVEAUX OGM CACHÉS

-Nouvelles techniques de modification génétique des plantes

’infos : http://www6.montpellier.inra.fr/lepse/M3P)

Le LEPSE, classé dans le top 5% des laboratoires de recherche en écophysiologie au niveau mondial en 2014 par un panel d'experts, développe depuis prés de 15 ans des plateformes de phénotypage à haut-débit (500 à 1500 plantes simultanément), au service de l'analyse et de la modélisation de la variabilité génétique de la réponse des plantes aux stress environnementaux et aux changements climatiques (sécheresse, hautes températures notamment). Ces plateformes peuvent recevoir de grandes collections de génotype d'une même espèce pour évaluer leur degré de tolérance et obtenir des caractéristiques qui seront ensuite injectées dans des modèles prédictifs permettant de sélectionner les variétés du futur.

Ces plateformes sont regroupées aujourd'hui dans l'ensemble Montpellier Plant Phenotyping Platforms (M3P) qui fait partie du réseau Investissement d'Avenir PHENOME. Elles accueillent environ 50% d'expérimentations extérieures à l'unité de recherche dans le cadre de projet internationaux et internationaux, sur une grande variété d'espèces (maïs, blé, vigne, pommier, sorgho, ...).

Plus d'une cinquantaine de publications scientifiques sont issues des travaux menés sur ces plateformes et ce chiffre augmente régulièrement.

Télécharger la Plaquette M3P.

Plateau PhenoDyn

Le plateau Phenodyn, situé dans une serre S1 de 180 m² mesure en continu la croissance foliaire grâce à autant de capteurs de déplacements rotatifs et la transpiration de 420 plantes de céréales (maïs, riz, blé…) regroupées sur 140 balances, à un pas de temps du ¼ d’heure, de les relier au niveau de disponibilité en eau dans le sol ainsi qu’aux conditions environnementales (rayonnement, températures d’air et de feuilles, demande évaporative). Il comprend également deux chambres de cultures de 25 m² chacune permettant de fixer les conditions environnementales et de dresser rapidement des courbes de réponse.

La présentation détaillée est disponible à l’URL: plateforme PHENODYN

Plateau Phenopsis

Le plateau PhenoPsis, situé en chambre de culture de 1,5 x 5 m est un prototype construit par Optimalog (France) en 2003 puis tripliqué en 2008. Grâce à un bras amovible il permet de peser, d'irriger précisément et prendre une image verticale et latérale, sur plus de 500 petites plantes comme la plante modèle Arabidopsis thaliana dans des conditions environnementales rigoureusement contrôlées. L’automate est équipé également d’une caméra de fluorescence et d’une caméra thermique pour déceler les différences de transpiration.

La présentation détaillée ePst disponible à l’URL : plateforme PHENOPSIS

Plateau PhenoArch

Installé dans une serre de 350 m², le plateau PhenoArch, basé sur un convoyeur, des espaces d'irrigation et une chambre d’imagerie (3 caméras) permet le contrôle et la mesure des conditions environnementales ainsi que des mesures précises de l’architecture de 1680 plantes. Le débit de ce plateau le rend compatible avec les études de sélection génomique.

La présentation détaillée est disponible à l’URL : plateforme PHENOARCH

Rédaction : Muller Bertrand
Date de création : 04 Juillet 2013
Mise à jour : 27 Juillet 2015

http://www.inra.fr/Entreprises-Monde-agricole/Plateformes-technologiques/Toutes-les-actualites/Pheno3C

Phéno3C : la nouvelle plateforme de phénotypage au champ

La plateforme de phénotypage haut-débit, Phéno3C permet d’étudier, en conditions semi-contrôlées, les effets du changement climatique (stress hydrique et CO2) sur la performance des plantes de grande culture en plein champ. Pheno3C est ouverte à la communauté scientifique de phénotypage, publique et privée, au niveau national et international.

Par Patricia Le Crenn

Mis à jour le 29/03/2016

Publié le 22/03/2016

Mots-clés : RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE - STRESS HYDRIQUE - CO2 - blé - grandes cultures

Phéno3C, la nouvelle plateforme de phénotypage haut-débit intégrée à PHENOME

Le projet PHENOME coordonné par l’Inra et financé à hauteur de 24 M€ par des Investissements d’Avenir, a permis à la communauté scientifique française de se doter d’un réseau de plateformes de phénotypage pour mesurer, grâce à des méthodes précises et à haut-débit, des caractères agronomiques de plantes soumises à divers scénarios de climats et d’itinéraires techniques associés au changement global. Phéno3C fait partie de ce dispositif national et, sous conditions de faisabilité et de recevabilité, est ouverte aux industriels.

Phéno3C implantée sur le site Inra de Crouël (Clermont-Ferrand)

La plateforme est hébergée par l’Unité Expérimentale PHACC de l’Inra (Phénotypage Au Champ des Céréales) et l’Unité Mixte de Recherche GDEC (Génétique, Diversité et Ecophysiologie des Céréales). Destinée au phénotypage de grandes cultures, Phéno3C va permettre de soumettre les plantes à des niveaux variables de stress hydrique et de concentration de CO2. Pourront ainsi être étudiées les interactions entre ces facteurs climatiques et ceux biotiques et abiotiques, comme par exemple, la disponibilité en azote et la fusariose de l’épi.

Les équipements de Phéno3C pour différentes cultures et itinéraires techniques

La plateforme, conduite en conditions semi-contrôlées, est équipée de 4 unités, composant 800 micro-parcelles au total. Chaque unité est équipée d’un abri mobile (1200 m2 de toiture) à déployer en cas de pluie et d’un système d’irrigation pour ajuster la réserve en eau du sol. Deux des unités sont également dotées d’un système d’enrichissement de l’air en CO2 (FACE : Free Air CO2 Enrichment). Un dispositif de phénotypage haut-débit, conduit par un robot autonome, la « phénomobile », couplant des approches génétiques quantitatives (prise en compte de la variabilité génétique), permettra d’étudier des panels de 200 à 250 génotypes. Les données phénotypiques recueillies seront croisées avec celles captées par des drones pour analyser la dynamique des peuplements et l’identification des dates d’apparition de stress.

Phéno3C, une plateforme ouverte aux expérimentations de tout partenaire public ou privé

Pour son année de lancement, Phéno3C va accueillir des essais variétaux de blé dans le cadre du projet financé par le Programme Investissement d’Avenir Breedwheat (http://www.breedwheat.fr). Le comportement de 228 génotypes de blé sera analysé sous différentes conditions de sécheresse. Phéno3C est ouvert aux partenaires académiques et privés de la filière céréalière.

Le réseau PHENOME compte déjà plusieurs plateformes de phénotypage :

Les plateformes de phénotypage du dispositif national PHENOME sont accessibles aux utilisateurs externes, qu’ils soient publics ou privés. Les conditions d’accès sont expliquées à l’adresse suivante : https://www.phenome-fppn.fr/Acces. Toute demande d’accès se fait en ligne .

-31 mars 2016
Comment l’agriculture biologique se porte-t-elle en Europe ?

Fiona Marty est chargée des affaires européennes de la FNAB (Fédération nationale d’agriculture biologique).


-De l'équipe Agriculture de Greenpeace:Bonjour,

Depuis quelques années un sujet crucial émerge dans le milieu des biotechnologies : les nouvelles techniques de modification génétique. Différentes de la transgénèse (méthode jusqu’à présent la plus utilisée pour fabriquer des OGM), ces techniques ont un statut juridique encore très flou.

C’est ici que réside tout l’enjeu et que s’affrontent les avis des experts scientifiques et juridiques : ces nouvelles techniques permettent-elles de fabriquer des OGM et entrent-elles dans le champ d’application de la réglementation des OGM ?

Pour Greenpeace, ainsi que pour d’autres organisations paysannes et de la société civile, la réponse est sans appel : oui, ces nouveaux procédés doivent être soumis à la même règlementation que les OGM.

Aujourd’hui, les choses s’accélèrent.

Le comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) vient de rendre public un document, transmis au gouvernement français, ne rendant pas compte des avis scientifiques divergents sur cette question. Le consensus est loin d’être atteint, que ce soit sur la nature des produits issus de ces techniques, leur innocuité ou leurs effets indésirables et inattendus. Seuls ont été pris en compte dans ce rapport les avis considérant que ces nouvelles techniques ne posent aucun problème et estimant qu’elles ne devaient pas être traitées comme des OGM.

Passer sous silence des avis scientifiques divergents est inacceptable. Greenpeace, ainsi que sept autres organisations, ont décidé de suspendre leur participation au HCB jusqu’à ce que tous les avis soient réellement pris en compte.

Nous avons également besoin de vous pour faire entendre notre inquiétude et demander au gouvernement qu’il s’appuie sur un examen scientifique, juridique, sociétal, rigoureux de ces nouvelles techniques OGM !

Nous organisons un rassemblement citoyen à l’occasion de l’Assemblée générale du HCB :

Rendez-vous le 6 avril 2016, à 12h pour un pique-nique convivial,
devant AgroParisTech
19 avenue du Maine - 75015 Paris
(métro Montp
arnasse-Bienvenue)


Merci d’être à nos côtés,
à bientôt

-Les nouvelles techniques de sélection des plantes en suspens

Par : Sarantis Michalopoulos | EurActiv.com | Traduit par: Marion Candau

https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/decision-on-new-plant-breeding-techniques-further-delayed/

Les nouvelles techniques de sélection permettent de développer de nouvelles caractéristiques de semences au sein d’une espèce donnée, et ce, via l’ingénierie génétique.

À l’origine, l’analyse de la Commission sur le sujet devait être présentée fin 2015, mais la procédure a été repoussée. En janvier, un porte-parole de la Commission avait en effet assuré à EurActiv que l’analyse légale serait terminée d’ici la fin avril.

>> Lire : La Commission s’interroge sur la sélection génétique des plantes

Pas de calendrier

Une source de la Commission a déclaré que le processus était encore en cours et qu’aucun résultat n’était attendu avant la fin du mois.

« La Commission travaille actuellement sur l’analyse légale dans laquelle elle décidera s’il existe un lien entre les OGM et les organismes produits par les nouvelles techniques de semence », a indiqué la source, avant d’ajouter que l’exécutif ne pouvait pour l’instant pas s’avancer sur la conclusion et la date à laquelle elle sera présentée.

Néanmoins, la Cour de justice de l’UE aura le dernier mot, puisque c’est elle seule qui a les compétences de donner un avis final et contraignant sur l’interprétation du droit européen.

Nouveaux OGM

Dans un document présentant leur position commune publié ce mois-ci, les ONG de défense de l’environnement ont affirmé que la loi européenne sur les OGM devait s’appliquer pleinement aux nouvelles techniques de sélection des plantes.

Greenpeace, les Amis de la Terre Europe, IFOAM UE et d’autres organisations ont estimé que les « nouveaux OGM » présentaient un risque véritable pour l’environnement et la santé humaine.

« Les analyses juridiques montrent que ces techniques tombent sous le coup des lois européennes sur les OGM. Si elles devaient échapper à ces lois, nous perdrions le contrôle des effets négatifs sur les produits alimentaires et la sécurité de l’environnement. Les consommateurs, agriculteurs et éleveurs européens n’auraient aucun moyen d’éviter les OGM », peut-on lire dans le document.

« La Commission ne devrait laisser planer aucun doute sur le fait que tous les produits issus de l’ingénierie génétique doivent être soumis à la loi de l’UE sur les OGM, qui exige des analyses de risque, une détectabilité et un étiquetage très stricts ».

Les nouvelles techniques de sélection se concentrent sur le développement de nouvelles caractéristiques des semences via l’ingénierie génétique.

Ce secteur est considéré comme très prometteur par l’industrie agro-alimentaire et par le centre commun de recherche de la Commission, qui estime dans un rapport que ces techniques « sont même nécessaires pour faire face aux évolutions du monde, et notamment à la croissance de la population et au changement climatique ».

Les partisans de cette technologie considèrent qu’elles ne devraient pas être mises dans le même panier que les OGM, puisqu’aucun ADN étranger n’est présent dans les plantes crées à partir de ces technologies. Ses détracteurs pensent néanmoins qu'il ne s'agit que d'une tentative supplémentaire de vendre des OGM aux Européens.

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 11:00

Pesticides dans le Bordelais : comment en réduire l'usage ?

l'émission du mardi 29 mars 2016

Le bénéfice des cultures « Roundup ready » en question

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2015/10/26/le-benefice-des-cultures-roundup-ready-en-question_4797171_3244.html

Le Monde | 26.10.2015 Par Stéphane Foucart

Moins de pesticides, moins de risques. Au milieu des années 1990, c’était l’une des promesses de l’industrie des biotechnologies pour appuyer le ­développement des cultures transgéniques rendues tolérantes au ­glyphosate – le principe actif du ­célèbre Roundup, l’herbicide phare de Monsanto. Mais deux décennies plus tard, le résultat est mitigé. C’est la conclusion majeure d’une étude conduite par Sylvie Bonny, chercheuse à l’INRA, et publiée dans la dernière édition de la revue Environmental Management. Un résultat plus mitigé encore après que l’OMS a classé le glyphosate, en mars, comme cancérogène probable.

« Durant les toutes premières années de leur introduction [en 1996], les cultures tolérantes à un herbicide ont pu induire une réduction des ­désherbants, écrit Sylvie Bonny. ­Cependant, la répétition de ces cultures et des épandages de glyphosate sans ­alternance ni diversité suffisantes a contribué, depuis plus de dix ans, à l’apparition de mauvaises herbes ­résistantes à cette molécule. D’où une augmentation de l’usage du glyphosate mais aussi d’autres herbicides. »

Mauvaises herbes résistantes

En 1996, aucune espèce d’adventice – « mauvaise herbe », en agronomie – résistante au glyphosate n’était ­répertoriée sur le territoire américain. Dix ans plus tard, les agronomes en relevaient huit. Et début 2015, ­quatorze espèces étaient recensées, et trente-huit Etats touchés.

Sans surprise, la quantité totale de désherbants utilisée a suivi l’expansion des adventices résistantes. Pour le soja, la dose moyenne totale ­d’herbicides est passée de 1,35 kg par hectare (kg/ha) en 1996 à 1,1 kg/ha en 2001. En 2012, elle était légèrement supérieure à 2 kg/ha sur le soja (dont les surfaces sont cultivées à plus de 90 % en variétés tolérantes au glyphosate depuis 2007). « Pour le maïs, l’effet est moins marqué, car l’adoption des variétés tolérantes à un herbicide a été plus lente », précise Sylvie Bonny.

Mais l’impact environnemental et sanitaire des herbicides ne se réduit pas aux quantités épandues. L’Association française des biotechnologies végétales estime que le Roundup garde « un meilleur profil toxicologique et écotoxicologique que la plupart des herbicides qu’il remplace », qu’il est bon marché, et qu’il « facilite les techniques d’implantation des ­cultures sans labour ».

Comment, aux Etats-Unis, les acteurs impliqués font-ils face à cette propagation d’adventices résistantes ? « Les firmes agrochimiques répondent en “empilant” des caractères de résistance à d’autres herbicides, explique Yves Dessaux, chercheur (CNRS) à l’Institut de biologie intégrative de la cellule, qui a codirigé en 2012 l’expertise du CNRS et de l’INRA sur le bénéfices et les risques des variétés tolérantes aux herbicides. Mais si ces nouvelles variétés et les herbicides associés sont utilisés comme les variétés tolérantes au glyphosate, c’est-à-dire sans rotation, sans modération et sans réflexion agronomique, on va créer les conditions d’émergence de nouvelles résistances et on ira dans le mur. »

Stéphane Foucart
Journaliste au Monde

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/28/roundup-le-pesticide-divise-l-union-europeenne-et-l-oms_4891222_3244.html

Roundup : le pesticide divise l’Union européenne et l’OMS

Le Monde | 28.03.2016 à 13h38 • Mis à jour le 28.03.2016 à 17h25 | Par Stéphane Foucart

Le glyphosate est-il cancérogène ? C’est la question au cœur d’une dispute d’experts en cours, entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Union européenne. Le Monde a entrepris d’expliciter les détails de cette controverse, dont l’objet n’est pas anodin : le glyphosate – la molécule active du Roundup, le célèbre désherbant de Monsanto – est le pesticide le plus utilisé au monde et le plus fréquemment retrouvé dans l’environnement. Il est aussi la pièce centrale de la stratégie de développement des biotechnologies végétales, puisque près des trois-quarts des cultures OGM actuelles sont modifiées pour tolérer le glyphosate, ce qui tire vers le haut les tonnages utilisés en agriculture.

La Commission et les Etats-membres doivent décider, dans les prochaines semaines, si le glysophate sera, ou non, réautorisé

Et si la controverse actuelle est si forte, c’est que l’autorisation du glyphosate expire fin juin en Europe. La Commission et les Etats-membres doivent décider, dans les prochaines semaines, s’il y sera, ou non, réautorisé. La décision aura des répercussions considérables sur l’agriculture européenne, l’environnement et la santé publique.

Rappel des épisodes précédents : en mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence de l’OMS chargée d’inventorier les substances cancérogènes, a classé le glyphosate « cancérogène probable » pour l’homme. A la fin de la même année, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a, au contraire, jugé « improbable » qu’il soit cancérogène. Comment des experts peuvent-ils parvenir à des conclusions si diamétralement opposées ? Vous le saurez si vous parvenez au bout des trois parties de ce (long) billet.

Lire aussi : Bataille sur l’avenir du glyphosate en Europe

Lire aussi : Le bénéfice des cultures « Roundup ready » en question

émissio de france inter sur les pesticides viticoles :

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 07:25
https://youtu.be/FedkLU16HTQ

UE - Nouvelle comitologie : le changement dans la continuité

Après cinq ans de fonctionnement, la Commission européenne fait le bilan de la nouvelle procédure de comitologie mise en place depuis 2011. Ce bilan [1] dit officiellement ce que beaucoup constataient déjà : la nouvelle procédure n’a rien changé à la situation existante, malgré les promesses qui ont accompagné cette réforme.

-L'interview de Denis Bourguet,

Chercheur au Centre de biologie pour la gestion des populations (INRA, Cirad, IRD, Montpellier SupAgro)   " On est incapable de faire le ratio coûts/bénéfices des pesticides "   Co-auteur d'un article sur les coûts cachés et les externalités de l'utilisation de pesticides paru dans la revue Sustainable Agriculture Review, Denis Bourguet, chercheur au Centre de biologie pour la gestion des populations, nous éclaire sur la cohérence économique de l'utilisation des pesticides. 

-Green Peace

Il y a un peu moins d’un an, nous lancions la Course zéro pesticide mettant en compétition les six principales enseignes de la grande distribution en France sur l'utilisation des pesticides dans la production des fruits et légumes.
Voir la vidéo

Après 12 mois de campagne, le secteur commence à bouger et les positions évoluent.

Carrefour et les magasins U ont fait des efforts notables concernant nos demandes et se retrouvent tous deux en tête de la Course zéro pesticide.

Auchan, Casino et Intermarché se contentent du minimum syndical. Malgré la mise en avant de bonnes pratiques, ces trois enseignes ne nous ont fourni aucune information précise sur les résultats de ces méthodes concernant la réduction des pesticides.

E.Leclerc, quant à lui, est toujours en queue de peloton. Il monte tout de même d’une marche pour les efforts de transparence entrepris au niveau régional, suite à nos actions sur sa centrale d’achats toulousaine (SOCAMIL). En revanche, aucune démarche n’a été mise en oeuvre pour réduire l’usage des pesticides. Aucun plan d’actions n’a vu le jour pour soutenir réellement les producteurs.

Face à la question des pesticides, E.Leclerc reste complètement obscur.

Afin de poursuivre nos actions et faire avancer le peloton, nous avons besoin de vous et de votre soutien financier pour faire réagir les enseignes et tout particulièrement Leclerc. Sans ces ressources qui proviennent à 100% de nos adhérents, nous ne pourrions pas agir, ni défendre les intérêts de tous ceux qui protègent notre environnement aujourd’hui et pour l’avenir. Merci d’avance pour votre soutien.
Soutenir la campagne

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 08:00

Le printemps est là,samedi les faucheurs étaient à Pézenas pour dénoncer les pesticides.

Les Faucheurs en « visite » dans les jardineriesCentre Presse Aveyron‎

Le 20 mars à 17h30 par RB

«Vous vendez des produits dangereux pour la santé. Des milliers d’études l’ont prouvé», explique calmement un militant des Faucheurs volontaires d’OGM. On vient juste vous prévenir, ainsi qu’à votre personnel, de faire attention en les manipulant. Et par la même occasion, on informe aussi vos clients du danger de ces produits.» «Sortez de chez moi», hurle, pour toute réponse, le gérant de Melila Jardin, à Onet-le-Château.

S’interposant entre les militants - une vingtaine - et les étagères où sont entreposées ces dizaines de désherbants chimiques différents, il cherche à bloquer leur action. «Ces produits sont autorisés à la vente. Leur dangerosité est bien spécifiée sur l’emballage. Les gens savent lire, alors sortez d’ici.» Mais quarante mains bien organisées valent beaucoup mieux que deux.

«Une hécatombe chez les agriculteurs»

Pendant l’altercation, des faucheurs ont réussi à disposer des dizaines de ces produits controversés sur une bâche au sol sur laquelle on pouvait lire «poison». Des stickers «pesticide égale poison» ou encore «OGM j’en veux pas», ont été collés sur chaque emballage. Des pancartes disant «Glyphosate, on n’en veut plus» sont rajoutées. Les militants prennent la pose le temps de faire une ou deux photos et ressortent sans demander leur reste.

«Ce n’est pas la peine d’insister, explique une militante.Nous, on n’est pas là pour se battre. Ce que le monsieur (le gérant) n’a pas voulu entendre, c’est que dans notre profession d’agriculteurs, ces produits ont provoqué des hécatombes et continuent de le faire. J’espère juste que cela va le faire réfléchir et que, l’année prochaine, quand on reviendra, le rayon dédié à ces produits aura disparu.»

L’action a tellement été rapide que les forces de l’ordre n’ont même pas eu le temps d’intervenir. Juste avant, les militants s’étaient rendus à la jardinerie de la RAGT. Là, le personnel a laissé faire et s’est contenté d’appeler la police. Même chose dans le troisième point de vente ciblé par les Faucheurs volontaires, Magasin Vert d’Unicor, à Onet-le-Château.

Une action menée sur tout le territoire

«Un millier d’études réalisées par des scientifiques dans le monde entier ont déjà démontré la dangerosité des produits genre Roundup et autre pesticides contenant du glyphosate, plaide une militante des Faucheurs volontaires d’OGM. Ils sont très néfastes (cancérigènes) pour l’homme mais aussi pour l’environnement. Or, leur vente est toujours autorisée. Aussi, vu que nos députés n’agissent pas pour interdire ces produits, il est de notre devoir de citoyen d’interpeller les clients de ces jardineries et de les prévenir de la dangerosité de ces produits. C’est ce que nous avons fait aujourd’hui à travers cette action nationale.» Au-delà de cette action, les Faucheurs volontaires d’OGM réclament toujours «le retrait immédiat du Roundup et des produits contenant du glyphosate, pour les particuliers et les professionnels, un moratoire sur l’importation des OGM et l’étiquetage des produits issus d’animaux nourris aux OGM et pesticides.»

Les coûts cachés exorbitants des pesticides

Le Monde | 19.03.2016 à 08h03 • Mis à jour le 21.03.2016 à 11h39 | Par Stéphane Foucart

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2016/03/19/et-si-les-pesticides-coutaient-plus-qu-ils-ne-rapportent_4886135_3244.html
Hasard du calendrier, le lancement de la semaine mondiale des alternatives aux pesticides, organisée du 20 au 30 mars, coïncide cette année avec la publication d’une vaste étude sur les « coûts cachés » de l’utilisation de ces substances. Ce travail de longue haleine, entrepris par deux chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et publié dans la dernière édition de Sustainable Agriculture Reviews, est le premier à colliger l’ensemble des connaissances disponibles sur ce que les économistes appellent les « externalités négatives » liées à l’utilisation des produits phytosanitaires. Ce fardeau économique, estiment les chercheurs, peut dans certains cas excéder largement les bénéfices offerts par les herbicides, fongicides et autres insecticides.

Selon leurs estimations, le rapport coûts-bénéfices des pesticides de synthèse était ainsi largement défavorable aux Etats-Unis au début des années 1990. Alors qu’ils apportaient environ 27 milliards de dollars par an à l’économie américaine, ils pesaient pour au moins 40 milliards de dollars… « L’utilisation des pesticides procure des bénéfices économiques bien connus en termes de productivité de l’agriculture par exemple, explique Denis Bourguet, chercheur au Centre de biologie pour la gestion des populations (INRA, CIRAD, IRD, SupAgro Montpellier) et coauteur de ces travaux. Mais ils entraînent aussi des coûts économiques très variés qui font l’objet de peu, voire d’aucun travaux. Et lorsqu’ils sont évalués, ces coûts sont généralement lourdement sous-estimés. »

Le peu de données disponibles n’a pas permis aux chercheurs de conduire une estimation pour la période actuelle. « On ne peut rien dire de ce rapport coûts-bénéfices, car un certain nombre de produits utilisés à l’époque ont été interdits, mais de nouveaux sont aussi apparus et leurs effets ne sont pas encore pleinement connus, explique M. Bourguet. Nous ne pouvons tenter qu’une analyse rétrospective, lorsqu’il y a suffisamment de données. » Exercice d’autant plus délicat que certaines externalités sont décalées dans le temps : des maladies d’aujourd’hui peuvent être le fait d’expositions passées.

« Ces travaux, juge François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures, montrent que le discours sur la soi-disant rationalité économique d’une agriculture dépendant de l’utilisation massive des pesticides est largement basé sur des études incomplètes qui ne prennent pas en compte la réalité des coûts sanitaires et environnementaux. »

Quatre catégories de coûts cachés

L’étude liste quatre catégories de coûts cachés : environnementaux, sanitaires, réglementaires et, aussi, frais d’évitement. Les premiers chiffrent les dégâts sur les services écosystémiques offerts par la nature (pollinisation, etc.) ; les coûts sanitaires incluent les frais de santé, la perte de productivité des travailleurs, etc. ; les coûts réglementaires englobent les fonds publics pour réglementer et contrôler ces substances, ou assainir les eaux et les milieux contaminés… Quant aux frais d’évitement, ils sont principalement induits par les excédents de dépense des ménages qui optent pour l’alimentation biologique, afin de minimiser le contact avec les pesticides.

Parmi les grands postes de dépense, les auteurs mentionnent les pertes de rendements dues aux résistances aux pesticides développées par les mauvaises herbes ou les ravageurs (soit 2,3 milliards de dollars aux Etats-Unis en 1992), la surveillance des points de captage d’eau (3 milliards de dollars aux Etats-Unis en 1992), la mortalité des oiseaux (6 milliards de dollars aux Etats-Unis en 1192), etc. « Ce qui apparaît comme le poste de dépense le plus important reste le traitement des maladies chroniques liées à l’exposition à ces substances, précise Thomas Guillemaud, chercheur à l’Institut Sophia Agrobiotech (INRA, CNRS, université de Nice-Sophia-Antipolis) et coauteur de l’étude. Mais il existe très peu d’études permettant de chiffrer précisément ces coûts sanitaires. On dispose de beaucoup de travaux sur l’exposition au tabac et à l’alcool et leurs effets, par exemple, mais presque rien sur les pesticides. »

Des études d’ampleur commencent toutefois à être menées, comme celle publiée en 2015 dans la revue Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism. Elle estimait les dégâts sanitaires de l’exposition de la population européenne aux seuls pesticides organophosphorés et organochlorés à quelque… 120 milliards d’euros par an. « Lorsqu’on envisage des changements de pratiques agricoles, comme c’est le cas avec le plan Ecophyto [destiné à réduire de moitié l’usage de pesticides à l’horizon 2025], on n’évalue généralement que les impacts sur les systèmes agricoles, dit Thomas Guillemaud. Notre principale conclusion est qu’il est urgent de produire et de rassembler les connaissances nécessaires pour évaluer correctement les effets économiques de ces changements de manière beaucoup plus large. »

L’économiste de l’agriculture Marion Desquilbet, chercheuse (INRA) à la Toulouse School of Economics (TSE), qui n’a pas participé à l’étude, salue « un travail énorme, qui ouvre une boîte de Pandore ». « Les auteurs ont conduit leur analyse de manière assez conservatrice sur plusieurs aspects, estime cependant Mme Desquilbet. Ils n’ont ainsi pas pris en compte les effets des pesticides sur les malformations congénitales, de la surproduction agricole sur l’obésité, etc. Il aurait aussi été possible d’inclure les externalités sociales liés à l’utilisation des pesticides : ces derniers jouent sur la taille des exploitations, l’emploi, le tissu social… » Des questions si diverses qu’il serait illusoire de chercher à y répondre sans recours à une expertise collective pluridisciplinaire.

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Herbicides Selon l'Anses, le glyphosate n’est pas un « cancérogène probable »

vendredi 26 février 2016 à 11:27 • HB • Terre-net Média.

Selon le rapport d'expertise de l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) publié le 12 février 2016, le glyphosate ne peut pas être classé comme "cancérogène probable".

Suite à l’avis du Centre international de recherche contre le cancer (Circ) de mars 2015, l’Anses (Agence française de sécurité sanitaire) avait été saisie par les autorités françaises pour effectuer un rapport d’expertise sur le glyphosate.

Selon l'agence, le classement de la molécule comme « cancérogène probable » n’est pas justifié. « Au vu du niveau de preuve limité, une classification en catégorie 1A ou 1B (cancérogène avéré ou présumé pour l'être humain, règlement CLP) ne peut être proposée », conclut-elle. L’Anses rejoint ainsi l’avis de son homologue européen, l’Efsa qui, le 12 novembre dernier, avait jugé improbable le caractère cancérogène du glyphosate.

L'Anses rappelle par ailleurs qu'une procédure de réévaluation des préparations à base de glyphosate est en cours. Elle donnera lieu à un nouveau rapport d’expertise en avril 2016 qui portera une attention particulière à la tallowamine, conformément au processus de réévaluation de ce co-formulant initié par la Commission Européenne en début d’année.

Suite à la demande d'interdiction des préparations associant glyphosate et tallowamine envisagée par le ministère de l’environnement, la plateforme Glyphosate France, qui regroupe sept entreprises commercialisant des produits à base de glyphosate, appelle à « éviter toute mesure précipitée, décidée avant même de connaître les résultats d'évaluation des risques des préparations ».

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 06:40

Sète : les tags sur le brise-lames seront bientôt effacés

PHILIPPE MALRIC

Des militants anti-OGM y ont peint des slogans. Le gestionnaire a déposé plainte.

Le brise-lames a été le théâtre, ce samedi, d'un singulier atelier de peinture. Des militants anti-OGM y ont inscrit en grandes lettres blanches des slogans comme “Pesticides, OGM ya basta”, “Port sale”, “Port OGM” ou encore “Sofiproteol = nécrocarburant”.

Par un curieux hasard, le lendemain, quatre-vingts volontaires ont participé au Môle à une grande opération de nettoyage. "On a vu passer des militants anti-OGM, se souvient Olivier Carmès, le directeur de l'EPR Port Sud de France. Ils nous ont distribué des tracts anti-OGM. C'était un moment bon enfant. Mais quand j'ai vu ce qu'il y avait sur le brise-lames, c'était largement moins sympathique et d'une tout autre envergure."

Séance tenante, les autorités portuaires ont porté plainte auprès du commissariat de Sète pour “dégradations de biens publics”. "Le brise-lames n'est pas un lieu d'expression de ce genre", martèle Olivier Carmès.

Ainsi, dans les prochains jours, des hommes de l'Établissement Public Régional Port Sud de France vont embarquer sur des bateaux pour se rendre sur le brise-lames et enlever peintures avec des jets à haute pression. Au besoin, une couche de peinture viendra recouvrir les lettrages encore trop visibles. "Tout sera terminé avant l'arrivée des bateaux d'Escale à Sète", assure le directeur du port. À défaut, cela ferait en effet un peu tache dans le paysage.

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 06:46

Glyphosate : l'UE repousse sa décision

La Commission européenne a dû reporter le vote sur sa proposition de prolonger l'autorisation du glyphosate, faute de majorité après que plusieurs pays européens ont rejoint le camps des opposants à cette substance soupçonnée d'être cancérigène. Les avis scientifiques divergent sur cette substance active largement utilisée dans les pesticides, et notamment dans le Round Up du groupe Monsanto.

Malgré un avertissement du Centre international pour le cancer (CIRC), une agence de l'OMS, l'EFSA, l'Autorité européenne de sécurité des aliments, a estimé "improbable" son risque cancérogène. C'est sur la base de cet avis que la Commission a décidé de proposer un renouvellement pour quinze ans. Mais finalement cela "n'a pas été soumis au vote" à l'occasion d'une réunion d'un comité d'experts représentant les 28 Etats membres de l'UE, lundi et mardi à Bruxelles. Selon deux sources diplomatiques, la majorité qualifiée (55% des Etats membres représentant 65% de la population de l'UE), nécessaire à son adoption, n'a pas pu être atteinte.

L'exécutif bruxellois a refusé mardi de formellement confirmer que le vote sur sa proposition, qui avait déclenché un concert de protestations d'ONG et d'eurodéputés, avait été reporté. "Les services de la Commission et les Etats membres ont discuté de la façon d'aller de l'avant à ce sujet", a déclaré une source à la Commission, soulignant qu'il "reste du temps pour de plus amples discussions", puisque l'échéance pour renouveler l'autorisation du glyphosate n'expire que "fin juin". Le comité d'experts compétent se réunira à nouveau les 18 et 19 mai, mais "si besoin, cette question peut être soulevée avant", a-t-elle précisé.

L'issue de ce vote semblait incertaine dès la semaine dernière, après que les Pays-Bas eurent indiqué qu'ils demanderaient un report, tandis que la France, la Suède et l'Italie avaient prévenu qu'elles voteraient "non". Il semblerait que l'Allemagne, où les écologistes font âprement campagne contre cette substance, ait également été en faveur d'un report. "Malgré le fait que la Grande-Bretagne et la Commission européenne s'associent pour défendre les intérêts de Monsanto, les gouvernements en Europe ont refusé de faire de leurs populations des rats de laboratoire en approuvant une nouvelle licence pour le glyphosate", s'est félicitée mardi Alice Jay, de l'ONG Avaaz, qui a recueilli 1,4 million de signatures contre le renouvellement du produit.

LIRE AUSSI:
» Herbicide : sévère mise en garde contre le glyphosate
» 85% des tampons et serviettes hygiéniques contiendraient du glyphosate

Lefigaro.fr avec AFP

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8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 05:24
Pesticides et OGM, quand la Commission européenne fait le jeu des multinationales

Par : Huffington Post

7 mars 2016

La Commission européenne n’a donc toujours pas compris. À l’heure où la protection de l’environnement et de la santé deviennent des préoccupations majeures de nos concitoyennes et nos concitoyens, l’exécutif européen semble avoir choisi son camp: le lobby de l’agrochimie.

José Bové est eurodéputé d’Europe Ecologie-Les Verts, membre du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen et militant écologiste. Michèle Rivasi est une eurodéputée d’Europe Ecologie-Les Verts et la fondatrice de la CRIIRAD. Bart Staes est un eurodéputé belge Groen (Verts flamands), membre du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen. Philippe Lamberts est un eurodéputé belge Ecolo co-président du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen.

Alors même qu’une étude de mars 2015 réalisée par des chercheurs européens et américains a évalué le coût des perturbateurs endocriniens à hauteur de 157 milliards d’euros pour l’économie européenne, du fait des maladies que ces substances causent, l’équipe de Jean-Claude Juncker, président de la Commission, persiste dans sa volonté de ne pas réguler.

En tant que député-e-s au Parlement européen, nous nous faisons le devoir d’alerter l’opinion publique et de raconter la scène tragique qui s’est jouée ces dix derniers mois. Une opinion publique qui a maintes fois faire part de ses inquiétudes vis-à-vis des organismes génétiquement modifiés (OGM) et des pesticides dont la Commission européenne semble faire peu de cas.

>> Lire : Les trois quarts des Allemands contaminés au glyphosate

L’herbicide de la discorde

Pour tout comprendre, il faut revenir en mars 2015, lorsque le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a évalué le glyphosate, la substance active du RoundUp, l’herbicide le plus utilisé au monde et commercialisé par la multinationale américaine Monsanto. En ce début de printemps, le CIRC estime que le glyphosate est « probablement cancérogène » pour l’être humain. Cette évaluation a été effectuée en toute transparence par des experts indépendants de l’industrie chimique.

Mais voilà que le glyphosate doit être réévalué au niveau européen pour savoir s’il sera de nouveau autorisé pour dix ans à partir de juin 2016 et c’est l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA, en anglais) qui va s’en charger. Totalement à contre-courant de l’avis du CIRC, l’EFSA publie son évaluation le 12 novembre et estime que le glyphosate « n’est probablement pas cancérogène ». Cette conclusion des experts de l’EFSA est scandaleuse. Tout d’abord, car elle a été élaborée dans la non-transparence la plus totale. Certains experts qui ont conseillé l’EFSA, dans le cadre de l’évaluation du glyphosate, n’ont pas rempli leur déclaration de conflits d’intérêts.

Ensuite, l’agence a fondé son avis, entre autre, sur des études « scientifiques » non-publiées dans leur intégralité et qui n’ont pas été revues par les pairs comme il est coutume de le faire dans le milieu scientifique pour s’assurer de la qualité des études. De même, le glyphosate est toujours utilisé avec des adjuvants pour produire un herbicide comme c’est le cas pour le RoundUp mais l’EFSA s’est limitée à évaluer le glyphosate pure sans prendre en compte son effet quand il est mélangé à d’autres substances. Il semble que les conditions réelles d’utilisation des herbicides n’intéressent pas l’agence européenne, ce qui n’est pas le cas des 96 scientifiques de renommé internationale qui ont adressé une lettre au Commissaire à la santé Vytenis Andriukaitis le 27 novembre pour lui indiquer clairement de reconsidérer l’avis de l’EFSA qui ne remplit pas les critères scientifiques usuels sachant que la Commission devra renouveler ou non l’autorisation du glyphosate en fonction de l’avis de l’Agence.

OGM, en voulez-vous? En voilà.

Hélas, ce n’est pas le seul scandale qui se déroule sous nos yeux. Jean-Claude Juncker a décidé de faire plaisir à Monsanto et aux multinationales de l’agrochimie sur tous les plans. Alors que, le 1er décembre, la majorité des députés de la commission environnement et santé publique du Parlement européen ont voté contre l’autorisation de l’importation d’un maïs OGM pour la nourriture animale et humaine en Europe, la Commission européenne a confirmé cette autorisation quatre jours plus tard sans même attendre le vote en plénière. Ce maïs se trouve être le NK603 x T25 de Monsanto, qui est, entre autres, tolérant au… glyphosate. La boucle est donc bouclée. L’EFSA nous annonce dans un premier temps que le glyphosate n’est pas dangereux puis, dans un second temps, la Commission autorise un maïs génétiquement modifié pour supporter des fortes doses herbicide à base de glyphosate. C’est le paradis européen pour les multinationales. Avec de telles méthodes antidémocratiques, Jean-Claude Juncker ne devrait pas s’étonner de la montée de l’euroscepticisme dans certains États membres.

Certes la Commission européenne et son Président incarnent l’Europe, mais quelle Europe? L’Europe des multinationales? L’Europe de la petite politique à court terme? Nous, député-e-s au parlement européen, nous battons chaque jour pour une Europe qui fasse primer l’intérêt général sur l’intérêt particulier, la santé des agriculteurs et des consommateurs sur les profits des multinationales.

Nous ne pouvons pas accepter la politique actuelle menée par la Commission européenne dans le domaine de l’environnement et de la santé. La transition vers une agriculture durable et saine au service de tous les citoyens et sans danger pour les agriculteurs et les écosystèmes est notre priorité. C’est pourquoi nous appelons solennellement la Commission à relancer une procédure d’évaluation transparente du glyphosate. En outre, l’exécutif européen vient d’être condamné par la Cour de Justice de l’Union européenne pour ne pas avoir fixé de cadre pour encadrer les perturbateurs endocriniens. Tant qu’aucune réglementation n’aura été prise dans ce domaine, le glyphosate, qui est un perturbateur endocrinien, ne devrait pas être ré-autorisé. De même, nous demandons sans ambiguïté une interdiction de l’autorisation de nouveaux OGM, sachant que ceux-ci sont en général produits pour tolérer plus de pesticides tels que le RoundUp.

La politique d’intoxication de la Commission doit cesser au plus vite. Pour l’exécutif européen les pesticides et les OGM sont les meilleurs protecteurs de notre environnement. Ou comme si l’on vivait en direct ce qu’écrivait George Orwell dans 1984: « la guerre c’est la paix, l’esclavage c’est la liberté et l’ignorance c’est la force ».

>> Lire aussi :Des médecins sonnent l’alerte sur les perturbateurs endocriniens

Cette opinion est initialement parue sur le Huffington Post.

Comment réduire l'usage des pesticides dans les vignes ?

Par un moyen simple et efficace : laisser les mauvaises herbes côtoyer les ceps de vigne ! L'enherbement permanent a de multiples avantages à condition de bien gérer la concurrence exercée sur la plantation. Reportage sur les collines de l'Hérault (34) dans le vignoble de Faugères.

Reportage vidéo | Agriculture | 07 mars 2016 | Baptiste Clarke

Rappelons en premiers lieux que c'est la géologie du secteur qui a poussé les viticulteurs de Faugères à enherber leurs vignes. L'essentiel du vignoble pousse sur un sol de schistes, c'est-à-dire de la roche. Certains vignobles donnent ainsi l'impression qu'il n'y a pas du tout de terre au pied des ceps ! Ce sol déjà fragile subit également les effets du relief des collines et du vent très présent.

Stratégie de gestion de l'enherbement permanent

Le premier avantage recherché par ces viticulteurs est donc de limiter l'érosion du sol. "On ne laboure plus les sols, on essaye d'intervenir le moins possible" explique Frédéric Albaret, viticulteur bio. Mais si l'enherbement permet de limiter la dégradation des sols, il ne faut pas non plus que les herbes concurrencent trop les ceps (pieds de vignes). Comment limiter cette concurrence ? "En passant le tracteur avec une machine spéciale, on va coucher l'herbe au sol, ça va casser les tiges, ce qui va arrêter leur croissance. On aura une sorte de couverture végétale qui va protéger le sol tout l'été des rayons ultraviolet qui détériorent la matière organique et l'humus".

Des scientifiques de l'institut national d'études supérieures agronomiques (Inra) de Montpellier suivent de très près les expérimentations de Frédéric Albaret. A l'heure actuelle ils effectuent divers prélèvements, font l'état des lieux des parcelles. "L'enherbement peut permettre de maîtriser la vigueur sur des parcelles trop vigoureuses ou au contraire comme ici, où on a semé de la vesce, pour apporter de l'azote à la vigne, pour un soutien à la vigueur et à la fertilité des sol" précise Raphaël Métral, ingénieur agronome à Montpellier SupAgro.

En somme en fonction des caractéristiques des parcelles, une stratégie de gestion sera mise en place : "l'enherbement peut aussi entraîner des inconvénients, des risques de concurrence trop important avec la vigne pour l'eau, l'azote, les autres minéraux" prévient Léo Garcia, doctorant à Montpellier SupAgro. Et de rajouter "en fonction des objectifs visés, apport d'azote, de matière organique ou limiter l'érosion, on ne va pas forcément semer la même espèce d'enherbement."

Moins de pesticides, moins de pollution

Frédéric Albaret qui passe dans ses vignes avec du soufre et du cuivre pour lutter contre le mildiou ou l'oïdium espère réduire de près d'un tiers ses traitements grâce à l'enherbement.

Il semblerait en effet, selon Léo Garcia, que si l'on décide de diminuer la vigueur de la vigne par l'enherbement, "la vigne va produire moins de feuille et ça créer des conditions moins favorables aux champignons qui aiment plutôt l'humidité". Aussi "l'enherbement va attirer des insectes qui vont manger des insectes parasites pour la vigne". Concernant la pollution de l'eau "les herbes peuvent limiter l'écoulement en surface, l'eau chargée de produits chimiques va plutôt s'infiltrer et rester dans la première couche du sol plutôt que ruisseler vers les cours d'eau" et polluer des zones très sensibles et d'autre part "ce n'est pas encore très bien étudié mais le couvert végétal aurait tendance à favoriser la dégradation des molécules toxiques puisque ça favorise l'activité biologique des bactéries".

L'enherbement dans les vignes fait parti des MAEC, (mesures agro-environnementales et climatiques). Des aides financières sont attribuées aux viticulteurs qui désirent engager de telles mesures. Exemple, sur les vignes qui se situent dans un secteur prioritaire (aire de captage d'eau potable) les aides avoisinent les 150 euros à par hectare et par an pour un viticulteur qui s'engage pendant cinq ans à ne pas utiliser d'herbicide sur les inter-rangs et à laisser un enherbement spontané un inter-rang sur quatre. Ces aides peuvent monter jusqu'à plus de 430 euros par hectare et par an pour une absence totale de traitement phytosanitaire de synthèse. Un technicien agrée établira plusieurs bilans sur toute la durée du contrat d'engagement.

Baptiste Clarke, journaliste
Reporter d'im
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Les trois quarts des Allemands contaminés au glyphosate ...

Par : Nicole Sagener | EurActiv.de | Traduit par: Manon Flausch

7 mars 2016

Une grande majorité d’Allemands sont contaminés au glyphosate, un herbicide « probablement cancérigène » selon l’OMS, alors que la Commission appelle à un renouvellement de son autorisation dans l’UE. Un article d’EurActiv Allemagne.

L’étude menée par la Fondation Heinrich Böll révèle une vérité inquiétante : 75 % des Allemands sont contaminés au glyphosate, un herbicide très controversé. Du glyphosate a été trouvé dans l’urine de 99,6 % des 2 009 personnes étudiées.

Selon les résultats de l’étude, qui examinait les résidus de glyphosate dans l’urine, dans 75 % des cas, le taux d’herbicide est cinq fois plus haut que le maximum autorisé dans l’eau. Pour un tiers de la population, les résultats sont encore plus effarants, avec entre dix et 42 fois le taux maximum autorisé.

C’est chez les enfants et adolescents (jusqu’à 19 ans), que les taux les plus inquiétants ont été relevés, en particulier chez les enfants d’agriculteurs. Les végétariens et végétaliens présentent un niveau de glyphosate moins élevé que ceux des Allemands qui mangent de la viande.

>> Lire : Bruxelles promet d’avancer sur les sujets santé

« L’enquête a confirmé les résultats de l’agence fédérale pour l’environnement : l’urine de la majorité de la population présente des résidus de glyphosate », explique Monika Krüger, vétérinaire à la retraite qui a supervisé l’étude. C’est l’analyse la plus large jamais menée sur le sujet.

Monika Krüger souligne l’importance de mener davantage d’études afin de comprendre réellement le lien entre l’exposition au glyphosate et certains problèmes de santé.

« Nous avons à présent tous été contaminés par du poison, il me semble donc évident que l’autorisation [du glyphosate] ne devrait pas être renouvelée jusqu’à 2031 », estime Harald Ebner, spécialiste des politiques d’ingénierie génétique et de bioéconomie pour le parti des Verts.

Renouvèlement

L’autorisation d’utilisation du glyphosate expire le 30 juin et le Conseil se prononcera sur son renouvèlement lors du sommet des 7 et 8 mars. La Commission européenne s’est prononcée en faveur d’un renouvèlement de l’autorisation d’utiliser du glyphosate dans l’UE.

Certaines personnalités politiques, comme Jean-Luc Mélenchon, Michèle Rivasi ou José Bové, se sont opposées au renouvèlement de l’autorisation. Une pétition a été lancée pour stopper le renouvèlement de l’autorisation.

Des analyses scientifiques sont toutefois encore en cours. Une étude est en effet menée par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) collabore avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour en conduire une autre. Harald Ebner appelle Christian Schmidt, ministre allemand à l’Agriculture, et Barbara Hendricks, ministre à l’Environnement, à s’opposer au projet de la Commission.

>> Lire : La médiatrice tance Bruxelles sur la régulation des pesticides

Maria Krautzberger, présidente de l’agence fédérale pour l’environnement (UBA), n’a pas été surprise par les résultats de l’étude et souligne que l’UBA était arrivé aux mêmes conclusions lors d’une étude d’ampleur plus modeste. La présence de glyphosate dans l’urine des citoyens n’est en effet pas surprenante, étant donné l’utilisation intensive de l’herbicide. L’UBA souhaite également que d’autres recherches soient effectuées, étant donné que l’UE devrait interdire l’utilisation de pesticides contenant des substances « probablement cancérigènes ».

L’institut fédéral d’évaluation des risques (BfR) estime cependant que l’évacuation rapide du pesticide le rendait inoffensif, malgré les taux catastrophiquement élevé.

« La Commission européenne persévère dans des décisions qui jettent le discrédit sur nos institutions », estime l’eurodéputée Michèle Rivasi, qui souligne que le glyphosate est classé par l’OMS comme « probablement cancérigène » et qu’il induit des perturbations endocriniennes nocives pour la santé. Elle qualifie les critères de décision de la Commission de « scientifiquement douteux et opaques ». « Ni la condamnation de la Cour de justice de l’UE contre la Commission pour ne pas avoir défini des critères encadrant les perturbateurs endocriniens ni le principe de précaution ni la santé publique ne semblent faire le poids pour contrecarrer l’influence de l’industrie chimique. »

« L’UE a beau jeu de se targuer d’être à la pointe de la législation environnementale et de protection de la santé. Rappelons au passage que le RoundUp, l’herbicide de Monsanto comprenant du glyphosate, est en passe d’être étiqueté « cancérigène » en Californie. Manifestement , comme pour le Diesel, le glyphosate serait cancérigène pour les Californiens, mais inoffensif pour les Européens », raille-t-elle.

SumOfUs

  • Pétition contre l'autorisation du glyphosate
  • Article sur la réglementation des plantes génétiquement modifiées pour résister à des produits chimiques agricoles
  • Sélection variétale : L'AFBV propose sa classification des nouvelles technique
  • Selon l’Association française des biotechnologies végétales, « une interprétation extensive de la directive 2001/18/CE qui assimilerait toutes les nouvelles techniques aux OGM aurait des conséquences très inquiétantes ».
  • L’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) a proposé le 7 mars 2016, une classification des nouvelles technologies végétales (NPBT) « qui positionne chacune d’entre elles par rapport à la directive européenne (environnement) et au règlement européen 1829/2003 (alimentation humaine et animale) ». Elle tient compte des positions d’autres pays européens. Le Haut-Conseil des biotechnologies et les semenciers se sont déjà positionnés sur le sujet.

    L’Europe doit se prononcer dans les semaines à venir sur la réglementation de chacune de ces nouvelles techniques en distinguant si la plante finale est un OGM ou pas. « Une interprétation extensive de la directive 2001/18/CE, contraire aux avis récents de pays membres, qui assimilerait toutes les nouvelles techniques aux OGM aurait des conséquences très inquiétantes : la disqualification du secteur des semences et de la recherche publique européenne, ainsi que la poursuite de l’affaiblissement de l’agriculture européenne », selon un communiqué.

    L’association a transmis cette classification au gouvernement français et aux instances européennes.

    Pour l’AFBV, ces technologies « vont révolutionner la recherche sur la sélection des plantes au XXIe siècle », parce qu’elles sont plus flexibles, plus précises car mieux ciblées sur les gênes d’intérêt des plantes. L’AFBV veut ainsi une clarification réglementaire rapide des NPBT pour en faire bénéficier les agriculteurs « de manière harmonisée avec l’Amérique ».

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6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 07:00

Pesticides : des ONG portent plainte contre Monsanto et l'Europe

Par Sciences et Avenir avec AFP

Alors que la Commission européenne s’apprête à renouveler pour 15 ans l’autorisation du principal composant du désherbant Roundup, un collectif d'ONG porte plainte contre l'entreprise qui le produit, Monsanto, et l'Autorité européenne de sécurité des aliments.

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Un collectif d'ONG (Global 2000, PAN Europe, PAN UK, Générations Futures, Nature et Progrès Belgique et wemove.fr) a annoncé mercredi 2 mars 2016 porter plainte contre Monsanto et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour distorsion d'analyses scientifiques afin de prouver l'innocuité du glyphosate, un pesticide controversé. "Nous sommes fondés à penser que les autorités européennes et les industriels ont cherché, via des interprétations faussées d'analyses, à maintenir le glyphosate sur le marché européen malgré ses probables effets cancérogènes pour l'être humain", a indiqué l'avocat de Global 2000, Josef Unterweger.

L'annonce de cette plainte intervient alors qu'un comité d'experts représentant les États membres de l'Union européenne doit statuer les 7 et 8 mars sur le renouvellement de l'autorisation du glyphosate, qui expire fin juin 2016. Cette substance très utilisée notamment par les exploitants agricoles a été déclarée cancérogène "probable" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2015. La Commission européenne s'est toutefois prononcée en faveur d'un renouvellement de son autorisation de commercialisation, après un avis de l'EFSA, qui avait suscité la polémique en novembre en jugeant "improbable" le risque cancérogène de ce pesticide. Global 2000 et d'autres ONG européennes reprochent à l'EFSA d'avoir repris telles quelles les conclusions de l'autorité sanitaire allemande BfR, qui avait elle-même endossé les conclusions du géant américain Monsanto en dépit d'"entorses grossières" à la méthodologie scientifique.

Selon les plaignants, les études épidémiologiques de l'OMS ont relevé un risque accru de 50% de cancer des nœuds lymphatiques chez les personnes travaillant avec du glyphosate. Les plaintes avec constitution de partie civile ont été déposées devant le parquet de Vienne et de Berlin et visent également le BfR, précise Global 2000, dans un communiqué. De son côté, la Ligue contre le cancer annonce s'associer à ce collectif d'ONG en réclamant le non-renouvellement de l'autorisation du glyphosate en Europe et a lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 85.000 signatures.

Lise Loumé avec AFP

Bras de fer sur l’avenir du Roundup en Europe


http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2016/03/07/bras-de-fer-sur-l-avenir-du-roundup-en-europe_4877581_3244.html

Le Monde | 07.03.2016 à 06h42 • Mis à jour le 07.03.2016 à 07h15 | Par Stéphane Foucart

Votera, votera pas ? La Commission européenne espérait expédier l’affaire sans fracas et faire adopter par les Etats membres, au cours de la réunion du « Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale », prévue lundi 7 et mardi 8 mars, un renouvellement de l’autorisation du glyphosate, celle-ci expirant fin juin 2016 en Europe. Dans un projet de décision, dont Le Monde a obtenu copie, Bruxelles prévoyait une remise en selle de ce désherbant — principe actif du célèbre Roundup de Monsanto — jusqu’en 2031. Mais la semaine écoulée a vu la polémique s’intensifier sur la dangerosité de cette substance, la plus utilisée au monde, et contrarier les projets de Bruxelles. Au point que nul ne semble savoir si la réunion des 7 et 8 mars scellera, ou non, l’avenir de l’herbicide. « Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura discussion sur le glyphosate [les 7 et 8 mars en comité], dit un porte-parole de l’exécutif européen. Mais nous ne sommes pas sûrs que le vote se tiendra. »

La Commission s’appuie sur l’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Celle-ci, dans un avis rendu le 12 novembre, estime « improbable » que le glyphosate soit cancérogène pour l’homme. Quant aux demandes d’interdiction du produit, elles reposent sur un autre avis, diamétralement opposé, rendu en mars 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) – l’agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargée d’étudier les causes du cancer. Pour le CIRC, le glyphosate est un « cancérogène probable pour l’homme », mutagène (toxique pour l’ADN) et cancérogène pour l’animal.

Devant ce désaccord, ce sont d’abord des députés européens qui ont demandé le report de la décision. A Strasbourg, quatre groupes parlementaires de gauche ont écrit, le 3 mars, au commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, lui demandant de « reporter toute décision, au moins jusqu’à ce que le Parlement européen prenne une position formelle sur le sujet », après « un examen approfondi » du dossier. Le lendemain, la ministre française de l’environnement, Ségolène Royal, surprenait tous les observateurs en annonçant que la France s’opposerait à la proposition de Bruxelles. « La décision proposée est une nouvelle autorisation pour quinze ans, dit Mme Royal au Monde. La France s’alignera sur la Suède pour dire non. » Les Pays-Bas ont de leur côté annoncé que si le vote était maintenu les 7 et 8 mars, ils voteraient contre le renouvellement.

Du glyphosate dans 750 produits

Ces réticences font suite à une intense mobilisation de la société civile. Des pétitions lancées par les organisations non gouvernementales (ONG) Avaaz et Greenpeace, demandant l’interdiction du glyphosate, ont rassemblé plus d’un million et demi de signatures. En France, des associations traditionnellement peu engagées dans la lutte pour la protection de l’environnement, comme la Ligue contre le cancer, ont également appelé à la fin du glyphosate. D’autres ONG européennes – les Amis de la Terre, Générations futures, Pesticide Action Network, etc. – ont annoncé le 3 mars le dépôt d’une plainte devant un tribunal viennois contre l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et la vingtaine d’industriels commercialisant des pesticides contenant du glyphosate, pour « fraude réglementaire » et détournement des procédures en vigueur pour l’évaluation du risque.

La discorde entre l’EFSA et le CIRC a conduit de nombreux scientifiques à examiner le dossier en détail. Pour une part, les divergences s’expliquent par les méthodologies des deux organismes. L’EFSA a pris en compte les études réalisées par les industriels eux-mêmes, et tenues confidentielles. Au contraire, le CIRC n’a tenu compte que des études sur le sujet – environ un millier – publiées dans la littérature scientifique.

Mais pour certains, la différence des corpus évalués par le CIRC et l’EFSA n’explique pas tout. Conduits par Christopher Portier, conseiller du CIRC, an­cien directeur du National Center for Environmental Health américain et l’un des papes de la cancérogenèse, une centaine de toxicologues, d’épidémiologistes et de biologistes ont écrit fin novembre au commissaire européen à la santé, estimant l’avis de l’EFSA « trompeur », fondé sur une démarche « scientifiquement inacceptable ». Une virulence rare dans l’entre-soi des experts – virulence réitérée dans un article publié le 3 mars par le Journal of Epidemiology and Community Health. Critiques auxquelles l’EFSA a répondu.

De leur côté, les industriels assurent que le glyphosate est sûr et qu’il est, dans tous les cas, moins problématique que les autres herbicides disponibles. Les enjeux économiques sont en outre considérables. Le glyphosate n’est pas seulement le principe actif du Roundup : selon les données colligées par l’OMS, il entre dans la composition de plus de 750 produits, commercialisés par environ 90 fabricants répartis dans une vingtaine de pays. De plus, il est la pierre angulaire de la stratégie de développement des biotechnologies, la grande majorité des plantes transgéniques étant modifiées pour le tolérer et rendre ainsi plus simple son épandage. Ces dernières années, l’adoption rapide des cultures OGM dites « Roundup Ready » et apparentées a tiré vers le haut la production mondiale de glyphosate : de 600 000 tonnes en 2008, elle atteignait 720 000 tonnes en 2012.

Au-delà d’une controverse sur la dangerosité d’un pesticide, l’affaire cristallise la crise de confiance actuelle dans le système européen d’évaluation des risques sanitaires et environnementaux. De même que la crise de confiance dans la gestion de ces risques : la Commission a été condamnée le 16 décembre 2015 par le Tribunal de l’Union européenne pour son inaction sur le dossier des perturbateurs endocriniens. Deux mois plus tard, le médiateur européen, dans une décision sévère, fustigeait le laxisme bruxellois en matière d’autorisation des pesticides. Mme Royal et M. Andriukaitis en ont d’ailleurs convenu lors d’une récente entrevue : il faut changer les règles de fonctionnement du système.

Stéphane Foucart
Journaliste au Monde

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6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 06:02

Vous trouverez un lien vers le projet DISTRACO qui examine " la dispersion des transgènes de colza :( rôle précis des insectes pollinisateurs et du vent dans la pollinisation efficace, et des bennes de récolte dans la dispersion des graines",

et vers la plaquette de présentation du programme national de recherche RiskOGM, Initié par le Ministère français de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie (MEDDE) ,il vise à structurer une communauté scientifique interdisciplinaire sur les OGM.

Les axes de recherche prioritaires de ce programme portent sur les plans de surveillance générale des OGM, la coexistence des cultures, la gouvernance, les aspects économiques, éthiques et sociaux ou encore la démarche globale d’analyse de la sécurité des aliments contenant des produits transgéniques.

Le Ministère a lancé et financé 2 appels à propositions de recherche (APR) depuis le lancement du programme RiskOGM, le premier en 2010 et le second en 2013.

4 projets abordant des sujets variés ont été sélectionnés par le Ministère du Développement durable lors de ces 2 APR :

- APR 2010 : CRYMUC, DISTRACO et EVAGLO

- APR 2013 : GMO90+

Retrouvez plus d'information sur le programme et les projets sur le site dédié : http://www.rechercheriskogm.fr/

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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 08:26

Il n'est jamais trop tard,surtout pour le maire de Loupian qui administre une commune rurale"toxifiée" ,de prendre des mesures afin de protéger la santé de sa population , autant que d'assurer à sa commune un développement économique sain et équitable :Pesticides, Santé - generations-futures.fr‎

Mais que dire du maire,sinon qu'il est l'un de ces "poor lonsome pesticideurs" ,et donc,qu'il "administre" autre chose à ses électeurs!

Oui ,il qu'il pulvérise des produits phytosanitaires viticoles,totalement chimiques, sur sa vinassières !Cet élu est donc assez également :maire , chimiculteur et égoïste,puisqu'il asperge sans tenir compte d'autrui depuis toujours,le terroir qu'il exploite de façon quasi solitaire et quasi-monopolistique!

-et la santé des Huîtres spéciales de Thau ?

-et la santé du littoral avec tout ça?

Entre en compte aussi,le respect du labeur des producteurs de la filière ostréi-agricole (si possible non-triploïde: Les huîtres triploïdes sur la sellette).Car entre la qualité et la chimie agricole,il faut choisir!C'est ce que disent faire certains exposants-exploitants , au salon 2016 !

Salon de l'agriculture : industriels et éleveurs ... - Novethic

Question choix,cette commune riveraine d'un plan d’eau intérieur et majeur avait fait ,en 2012 ,une série de choix improbables qui laissaient entrevoir ,avec l'équipe de Turrel aux manettes ,le pire en matière de respect de l’environnent et de l'agenda 21 de la commune!

Le premier choix consistant à s'afficher assez favorablement pour un Hinterland de Poussan ,

et son lot de pollutions et de nuisance ,n'a fait que soulever une opposition locale forte et qui perdure car la graine une fois germée ,s'est multipliée si l'on en crois la dynamique associative!

Et l'autre choix en politique-voyoue de Turrel,fut de refuser à la population l'opportunité écologique qui se présentait à la commune ,via le SMBT ,par le classement protecteur Natura 2000 pour l'embouchure du Palas sur l'étang de Thau .Ce fait à suscité une levée de bouclier nationale suite à la répression de l'action d'enchainement d'un militant local dans la mairie !

Mais pour quelle obscure raison refuse -t-on une NOUVELLE JEUNESSE POUR LES COURS D'EAU DE THAU?

Quatre ans après ces choix d'un autre age par Turrel et d'Alain Vidal ,(son premier adjoint de l'époque et actuel maire),la suite on la connait par des courses de VTT casse-muraille validées par le maire,c'est le désintérêt municipal,voir son mépris ,pour la nature.

La récente destruction de la ripisylve en amont du Palas au fin fond du chemin du four à chaux ,s'est déroulée sans qu'aucun moyen de contrôle sur l'équilibre écologique ne soit déployé, ce qui démontre par là l'indifférence des élus à la protection de notre patrimoine environnemental!

Et l'on peut rêver qu'à propos de la grave dévastation de la nature à La Rouquette , le journalisme local ne s'autocensure pas trop en relatant ces faits de gabegie :mieux vaut préserver les bonnes relations avec l'édile Vidal Alain à Loupian

que de recueillir justement , les inquiétudes du plus grand nombre

L'absence totale de réaction de la mairie malgré les alertes du voisinage et du monde associatif sur le saccage écologique de la Rouquette ,en dit long sur la légèreté qu'à la municipalité de traiter son agenda 21,mais rassure quand à la réactivité du monde associatif et de la communauté des citoyens.

Dans l' article du midi libre qui paraitra probablement la semaine prochaine , gageons que le rédacteur de Sète sera un fidèle de base à la déontologie journalistique , et qu'il aura le courage de pointer réellement les responsabilités du maire et de son conseil décriées dans cet écocide local mené par un particulier!

Ce qui est certain par contre ,c'est que Loupian reste un bon élève pour tout sujet concernant la dispersion des produits pesticides .Or pour éviter une fuite en avant vers les cancers , Alain Vidal devrait se raisonner,afin de préserver sa population ,et ensuite la santé de ses élus dont un certain nombre a été traités par la chimio.Concernant le cancer du sein qui a touché une responsable de l'environnement , une association positive a été observée entre l'exposition au PCB et le cancer du sein. Dans le cas du DDT, une étude publiée en 2013 indique un risque accru chez les femmes exposées très tôt dans leur vie1

Alain Vidal pourrait arrêter le massacre en passant d'abord sa viticulture en bio .La commune très viticole ,pourrait pour l'exemple y développer des projets écologiques diversifiés,et casser ainsi le conflit d’intérêt et le favoritisme familial que le maire entretien avec son fils.Car cela fait trois mandats que la municipalité en bonne bande d'abrutis au service du seul et plus important bénéficiaire de foncier agricole ,(l'actuel maire ),refuse systématiquement toute installation nouvelle d'agriculteur pour conserver une main mise d'Alain Vidal sur le territoire de la commune de Loupian!

Il est temps maintenant de CLASSER enfin le bassin versant de l'étang de Thau ,zone du Pallas , en ZONE AGRICOLE PROTÉGÉE .Cela aurait du sens pour accueillir une agriculture biologique ,qui est la solution d'avenir !

A ce propos :Etiez-vous parmi les plus de 3 millions de téléspectateurs qui ont regardé le Cash Investigation d’Elise Lucet consacré aux pesticides? Vous avez été choqués?

Aujourd'hui, vous pouvez agir ! Signez la pétition pourdire non au glyphosate !

Trente ans de loi Littoral : quel bilan, quel avenir ?

Une session du séminaire Développement durable et économie de l'environnement

12h30 - 14h00, à Reid Hall

La loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral – la « loi Littoral » – a été adoptée le 3 janvier 1986. Loi d’urbanisme s’appliquant à l’ensemble des communes riveraines de la mer et des plans d’eau intérieurs de plus de mille hectares, elle constitue le point d’orgue d’une réflexion menée dès le début des années 1970 afin de limiter le bétonnage des côtes. Visant à assurer un équilibre entre développement et protection du patrimoine naturel et culturel, ses dispositions s’imposent à tout document de planification des sols, au premier rang desquels les plans locaux d’urbanisme (PLU) élaborés par les communes. Trente ans après son adoption, la loi Littoral est toujours l’objet de controverses. Pour certains, elle s’est incontestablement montrée efficace dans la limitation de l’artificialisation des sols. Pour d’autres, elle est le symbole d’une « revanche » de l’administration lui permettant d’exercer un pouvoir excessif sur l’aménagement des côtes, freinant par ailleurs son développement économique.

Cette séance du séminaire sera l’occasion de dresser un bilan de l’application de la loi Littoral et de s’interroger sur sa capacité à répondre aux enjeux des littoraux de demain. La loi Littoral a-t-elle atteint ses objectifs ? Quel est son avenir et comment peut-elle intégrer les problématiques émergentes, notamment celle des impacts du changement climatique ?

Lucien Chabason, co-rédacteur de la loi Littoral, et Arnaud Gueguen, chargé de mission au GIP Littoral Aquitain, apporteront des éléments de réponse et ouvriront le débat.

>> Voir l'interview de Lucien Chabason

>> Voir l'interview d'Arnaud Gueguen

en allant sur:
http://www.iddri.org/Projets/Seminaire-Developpement-durable-et-economie-de-l-environnement/Trente-ans-de-loi-Littoral-quel-bilan,quel-avenir

Hinterland de Poussan : que va faire la nouvelle Région ?

L’emplacement de la base arrière du port sétois n’est pas tranché. PA L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise

Elus et associations opposés au projet espèrent que le changement de gouvernance va redistribuer les cartes.

Est-ce que la nouvelle Région va abandonner l’idée de créer une base arrière du port de Sète à Poussan ? La question n’est visiblement pas tranchée. En effet, une délibération portant sur l’acquisition de terrains sur la ZAD (zone d’aménagement différé) de Poussan a été mise à l’ordre du jour, puis retirée, de la commission permanente du 11 mars prochain. Étonné qu’une telle délibération « rédigée comme si rien ne s’était passé depuis la création de la ZAD en 2010 alors que depuis le Scot*, approuvé en 2014, a exclu l’hinterland dans sa configuration initiale », François Liberti, conseiller départemental et président de l’association des élus communistes et républicains, a écrit à Carole Delga en lui suggérant de rencontrer les acteurs de terrain, mobilisés contre ce projet . « Oui le port de Sète a besoin pour se développer de bases à terre, convient-il, mais des terrains à proximité du port existent, notamment les 70 hectares de la Zifmar encore en eau et plate-forme en devenir, comme le projet d’extension du port l’a prévu. Oui il faut une base logistique de transport mais basée sur l’intermodal et non sur le tout camion et tout autoroute inhérent au site de Poussan. Aujourd’hui 94% du trafic portuaire entrent et sortent par camions. A l’heure de la COP21, ajouter encore du camion est impensable. »

L’alternative agro-écologique

Analyse partagée par l’association « Initiatives citoyennes » (ancien collectif « Non à l’hinterland »). Dans un courrier adressé aux élus régionaux de la liste « Nouveau monde en commun », elle rappelle : « le projet « hinterland », pudiquement rebaptisé parc écologistique » est inutile. L’ex-Région n’a produit aucun document, même sommaire, permettant d’en connaître les grandes lignes et d’en justifier l’intérêt pour le port de Sète et a fortiori les citoyens. Dans l’esprit de vos propres engagements politiques, nous vous proposons de transformer cette opération de spéculation foncière en projet exemplaire pour la préservation des terres agricoles et de l’environnement. En effet, le territoire de la ZAD constitue un corridor écologique vital entre la colline de la Moure et le massif de la Gardiole. Il permet notamment la circulation des eaux naturelles (La Vène) qui alimentent l’étang de Thau dont l’équilibre biologique est particulièrement fragile. C’est également une coupure d’urbanisation essentielle entre Gigean et Poussan. »

A une réserve foncière sans objet, l’association propose de substituer un véritable projet agro-écologique avec des fermes paysannes et un centre de formation, Des arguments auxquels Carole Delga, qui s’est positionnée pour la relocalisation de l’économie, l’agriculture bio et paysanne et les circuits courts, devrait être sensible.

Emmanuelle Stange

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