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7 janvier 2019 1 07 /01 /janvier /2019 18:04

Samedi 12  Janvier 2019 PROJECTIONS-DÉBATS DU FILM "  L'amour et la révolution " à Saint -Pons de Thomières  SALLE  DES MARIAGES  de  LA MAIRIE
en présence du réalisateur Yannis Youlountas 

Autre info:

8 janvier 2018, au TGI de Toulouse, procès du gendarme qui a mutilé la main d’ELSA le 7 octobre 2014 à Sivens.

Le 7 octobre 2014, un gendarme jette une grenade désencerclante à l’intérieur d’une caravane où sont réfugiées 4 personnes. L’une d’entre elle est grièvement blessée. La scène est filmée et largement diffusée sur internet.

Mais cela n’empêchera pas quelques jours plus tard le drame que l’on connait sur la ZAD du Testet : un manifestant est tué par la gendarmerie et l’obstination du Conseil Général du Tarn.

Tout cela pour un projet jugé illégal et dont on sait aujourd’hui que l’essentiel du volume ne répondait à aucun besoin.

A lire aussi un article intéressant du monde diplomatique "des armes controversées"


Le 8 janvier 2019 aura lieu au TGI de Toulouse le procès du gendarme qui a lancé la grenade dans la caravane."

 

Elsa témoigne sur IAATA

 

 

 

Par  
 

Les flics du banquier font feu avec des armes de guerre contre des manifestants dont beaucoup sont parfaitement pacifiques. Ils mutilent, ils éborgnent, ils gazent. Ils ont des ordres. Ils n'outrepassent pas.

Le Grand Soir s'est souvenu d'un grand préfet de police de Paris : Maurice Grimaud, qui empêcha le sang de couler. Grimaud est mort à 96 ans, la conscience en paix.

Le 29 mai 1968, le préfet de police de Paris, Maurice Grimaud, est inquiet de la montée de la violence. Il craint des morts. 


Il écrit une lettre (ci-après) à ses 25 000 hommes. 


En même temps qu’il leur témoigne sa confiance et son admiration pour leur sang-froid et leur courage, il les met en garde (et c’est le véritable but de la lettre) contre tout excès de violence, comme « frapper un manifestant tombé à terre » ou « … encore plus grave, frapper des manifestants après arrestation ».


Dans « le but de défendre la police dans son honneur et devant la nation » il leur demande « de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner [d’eux] ».

A ce jour, tout, dans le comportement du président de la République, dans les propos du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur, de la ministre de la Justice, des autres membres du gouvernement, des députés LREM, du préfet de police de Paris, de la plupart des médias, tout est éloge sans nuance d’une police qui estropie, éborgne, tire des flash-balls dans le visage de lycéens, tabasse sans retenue, parfois sans raison et tue.


Par des témoignages multiples, des vidéos à foison, les preuves sont faites (urbi et orbi) d’exactions policières, de violences illégitimes, d’actes de sauvageries imputables à des policiers qui bafouent les lois de la République.  


Ceux-là sont à présent encouragés à se lâcher dans les jours à venir, soutenus par avance et quoi qu’ils fassent, par la classe politico-médiatique.

 

Le gouvernement, les organisations politiques d’opposition à travers leurs chefs de files, leurs élus, leurs militants, les syndicats, les médias ont condamné les violences des casseurs.

 

Mais il est urgent qu’ils se démarquent aussi des actes de répression aveugle contre les gilets jaunes pacifistes, qu’ils se réclament haut et fort de l’esprit de la lettre du préfet Grimaud.

 

Il est vital, pour les éléments sains et démocratiques des forces de l’ordre, de la faire connaître dans leurs rangs. Il est temps, pour eux de choisir entre le président des riches et le peuple qui est le leur.

 

Il est temps de décider qu’il n’y aura pas (plus) de morts.


Le Grand Soir

 

 

Lettre du préfet de police Maurice Grimaud, le 29 mai 1968.

« Je m’adresse aujourd’hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous silence : c’est celui des excès dans l’emploi de la force.

 

Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation.


Je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous, que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter.

 

Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.

 

Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement.


Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.

 

C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.

 

Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.

 

Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.


Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répèterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la préfecture de police.

 

Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.

 

Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.


Nous nous souviendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres ; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.

 

Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner de nous.

 

Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la nation. »

​​​​​​​

Maurice GRIMAUD

-Personne ,aucune logique ne peu a fraternité ne peut forcer quelqu'un  à être libre,mais comme La police française s'est enfermée dans une logique d'escalade et d 'affrontement" ,et que souvent elle réprime  hors la loi l va falloir dans les prochains jours que les manifestants se  disciplinent  avec  la doctrine de Gandi ,par exemple et canalisent leurs sentiments et leurs émotions !

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commentaires

G
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G
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