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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 08:00

Le printemps est là,samedi les faucheurs étaient à Pézenas pour dénoncer les pesticides.

Les Faucheurs en « visite » dans les jardineriesCentre Presse Aveyron‎

Le 20 mars à 17h30 par RB

«Vous vendez des produits dangereux pour la santé. Des milliers d’études l’ont prouvé», explique calmement un militant des Faucheurs volontaires d’OGM. On vient juste vous prévenir, ainsi qu’à votre personnel, de faire attention en les manipulant. Et par la même occasion, on informe aussi vos clients du danger de ces produits.» «Sortez de chez moi», hurle, pour toute réponse, le gérant de Melila Jardin, à Onet-le-Château.

S’interposant entre les militants - une vingtaine - et les étagères où sont entreposées ces dizaines de désherbants chimiques différents, il cherche à bloquer leur action. «Ces produits sont autorisés à la vente. Leur dangerosité est bien spécifiée sur l’emballage. Les gens savent lire, alors sortez d’ici.» Mais quarante mains bien organisées valent beaucoup mieux que deux.

«Une hécatombe chez les agriculteurs»

Pendant l’altercation, des faucheurs ont réussi à disposer des dizaines de ces produits controversés sur une bâche au sol sur laquelle on pouvait lire «poison». Des stickers «pesticide égale poison» ou encore «OGM j’en veux pas», ont été collés sur chaque emballage. Des pancartes disant «Glyphosate, on n’en veut plus» sont rajoutées. Les militants prennent la pose le temps de faire une ou deux photos et ressortent sans demander leur reste.

«Ce n’est pas la peine d’insister, explique une militante.Nous, on n’est pas là pour se battre. Ce que le monsieur (le gérant) n’a pas voulu entendre, c’est que dans notre profession d’agriculteurs, ces produits ont provoqué des hécatombes et continuent de le faire. J’espère juste que cela va le faire réfléchir et que, l’année prochaine, quand on reviendra, le rayon dédié à ces produits aura disparu.»

L’action a tellement été rapide que les forces de l’ordre n’ont même pas eu le temps d’intervenir. Juste avant, les militants s’étaient rendus à la jardinerie de la RAGT. Là, le personnel a laissé faire et s’est contenté d’appeler la police. Même chose dans le troisième point de vente ciblé par les Faucheurs volontaires, Magasin Vert d’Unicor, à Onet-le-Château.

Une action menée sur tout le territoire

«Un millier d’études réalisées par des scientifiques dans le monde entier ont déjà démontré la dangerosité des produits genre Roundup et autre pesticides contenant du glyphosate, plaide une militante des Faucheurs volontaires d’OGM. Ils sont très néfastes (cancérigènes) pour l’homme mais aussi pour l’environnement. Or, leur vente est toujours autorisée. Aussi, vu que nos députés n’agissent pas pour interdire ces produits, il est de notre devoir de citoyen d’interpeller les clients de ces jardineries et de les prévenir de la dangerosité de ces produits. C’est ce que nous avons fait aujourd’hui à travers cette action nationale.» Au-delà de cette action, les Faucheurs volontaires d’OGM réclament toujours «le retrait immédiat du Roundup et des produits contenant du glyphosate, pour les particuliers et les professionnels, un moratoire sur l’importation des OGM et l’étiquetage des produits issus d’animaux nourris aux OGM et pesticides.»

Les coûts cachés exorbitants des pesticides

Le Monde | 19.03.2016 à 08h03 • Mis à jour le 21.03.2016 à 11h39 | Par Stéphane Foucart

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2016/03/19/et-si-les-pesticides-coutaient-plus-qu-ils-ne-rapportent_4886135_3244.html
Hasard du calendrier, le lancement de la semaine mondiale des alternatives aux pesticides, organisée du 20 au 30 mars, coïncide cette année avec la publication d’une vaste étude sur les « coûts cachés » de l’utilisation de ces substances. Ce travail de longue haleine, entrepris par deux chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et publié dans la dernière édition de Sustainable Agriculture Reviews, est le premier à colliger l’ensemble des connaissances disponibles sur ce que les économistes appellent les « externalités négatives » liées à l’utilisation des produits phytosanitaires. Ce fardeau économique, estiment les chercheurs, peut dans certains cas excéder largement les bénéfices offerts par les herbicides, fongicides et autres insecticides.

Selon leurs estimations, le rapport coûts-bénéfices des pesticides de synthèse était ainsi largement défavorable aux Etats-Unis au début des années 1990. Alors qu’ils apportaient environ 27 milliards de dollars par an à l’économie américaine, ils pesaient pour au moins 40 milliards de dollars… « L’utilisation des pesticides procure des bénéfices économiques bien connus en termes de productivité de l’agriculture par exemple, explique Denis Bourguet, chercheur au Centre de biologie pour la gestion des populations (INRA, CIRAD, IRD, SupAgro Montpellier) et coauteur de ces travaux. Mais ils entraînent aussi des coûts économiques très variés qui font l’objet de peu, voire d’aucun travaux. Et lorsqu’ils sont évalués, ces coûts sont généralement lourdement sous-estimés. »

Le peu de données disponibles n’a pas permis aux chercheurs de conduire une estimation pour la période actuelle. « On ne peut rien dire de ce rapport coûts-bénéfices, car un certain nombre de produits utilisés à l’époque ont été interdits, mais de nouveaux sont aussi apparus et leurs effets ne sont pas encore pleinement connus, explique M. Bourguet. Nous ne pouvons tenter qu’une analyse rétrospective, lorsqu’il y a suffisamment de données. » Exercice d’autant plus délicat que certaines externalités sont décalées dans le temps : des maladies d’aujourd’hui peuvent être le fait d’expositions passées.

« Ces travaux, juge François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures, montrent que le discours sur la soi-disant rationalité économique d’une agriculture dépendant de l’utilisation massive des pesticides est largement basé sur des études incomplètes qui ne prennent pas en compte la réalité des coûts sanitaires et environnementaux. »

Quatre catégories de coûts cachés

L’étude liste quatre catégories de coûts cachés : environnementaux, sanitaires, réglementaires et, aussi, frais d’évitement. Les premiers chiffrent les dégâts sur les services écosystémiques offerts par la nature (pollinisation, etc.) ; les coûts sanitaires incluent les frais de santé, la perte de productivité des travailleurs, etc. ; les coûts réglementaires englobent les fonds publics pour réglementer et contrôler ces substances, ou assainir les eaux et les milieux contaminés… Quant aux frais d’évitement, ils sont principalement induits par les excédents de dépense des ménages qui optent pour l’alimentation biologique, afin de minimiser le contact avec les pesticides.

Parmi les grands postes de dépense, les auteurs mentionnent les pertes de rendements dues aux résistances aux pesticides développées par les mauvaises herbes ou les ravageurs (soit 2,3 milliards de dollars aux Etats-Unis en 1992), la surveillance des points de captage d’eau (3 milliards de dollars aux Etats-Unis en 1992), la mortalité des oiseaux (6 milliards de dollars aux Etats-Unis en 1192), etc. « Ce qui apparaît comme le poste de dépense le plus important reste le traitement des maladies chroniques liées à l’exposition à ces substances, précise Thomas Guillemaud, chercheur à l’Institut Sophia Agrobiotech (INRA, CNRS, université de Nice-Sophia-Antipolis) et coauteur de l’étude. Mais il existe très peu d’études permettant de chiffrer précisément ces coûts sanitaires. On dispose de beaucoup de travaux sur l’exposition au tabac et à l’alcool et leurs effets, par exemple, mais presque rien sur les pesticides. »

Des études d’ampleur commencent toutefois à être menées, comme celle publiée en 2015 dans la revue Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism. Elle estimait les dégâts sanitaires de l’exposition de la population européenne aux seuls pesticides organophosphorés et organochlorés à quelque… 120 milliards d’euros par an. « Lorsqu’on envisage des changements de pratiques agricoles, comme c’est le cas avec le plan Ecophyto [destiné à réduire de moitié l’usage de pesticides à l’horizon 2025], on n’évalue généralement que les impacts sur les systèmes agricoles, dit Thomas Guillemaud. Notre principale conclusion est qu’il est urgent de produire et de rassembler les connaissances nécessaires pour évaluer correctement les effets économiques de ces changements de manière beaucoup plus large. »

L’économiste de l’agriculture Marion Desquilbet, chercheuse (INRA) à la Toulouse School of Economics (TSE), qui n’a pas participé à l’étude, salue « un travail énorme, qui ouvre une boîte de Pandore ». « Les auteurs ont conduit leur analyse de manière assez conservatrice sur plusieurs aspects, estime cependant Mme Desquilbet. Ils n’ont ainsi pas pris en compte les effets des pesticides sur les malformations congénitales, de la surproduction agricole sur l’obésité, etc. Il aurait aussi été possible d’inclure les externalités sociales liés à l’utilisation des pesticides : ces derniers jouent sur la taille des exploitations, l’emploi, le tissu social… » Des questions si diverses qu’il serait illusoire de chercher à y répondre sans recours à une expertise collective pluridisciplinaire.

Pour dire NON aux pesticides, les faucheurs ciblent les magasins

Les Faucheurs volontaires investissent des jardineries

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Les faucheurs d'OGM se dressent maintenant contre les pesticides dans les jardineries

Pesticides : les Faucheurs attaquent les rayons de Roundup

Les Faucheurs en « visite » dans les jardineries

Pesticides. Les Faucheurs ont ciblé les magasins

Rassemblement des militants anti-pesticide à Libourne

Faucheurs volontaires : une action coup de poing anti-Roundup

Les anti-OGM ciblent une jardinerie à Nîmes

Fontenay-le-Comte. Happening anti Roundup au Leclerc samedi Les faucheurs débarquent dans les jardineries pour dénoncer le Roundup

AUBENAS Action coup de poing des faucheurs d'OGM pour dénoncer la toxicité des pesticides

Herbicides Selon l'Anses, le glyphosate n’est pas un « cancérogène probable »

vendredi 26 février 2016 à 11:27 • HB • Terre-net Média.

Selon le rapport d'expertise de l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) publié le 12 février 2016, le glyphosate ne peut pas être classé comme "cancérogène probable".

Suite à l’avis du Centre international de recherche contre le cancer (Circ) de mars 2015, l’Anses (Agence française de sécurité sanitaire) avait été saisie par les autorités françaises pour effectuer un rapport d’expertise sur le glyphosate.

Selon l'agence, le classement de la molécule comme « cancérogène probable » n’est pas justifié. « Au vu du niveau de preuve limité, une classification en catégorie 1A ou 1B (cancérogène avéré ou présumé pour l'être humain, règlement CLP) ne peut être proposée », conclut-elle. L’Anses rejoint ainsi l’avis de son homologue européen, l’Efsa qui, le 12 novembre dernier, avait jugé improbable le caractère cancérogène du glyphosate.

L'Anses rappelle par ailleurs qu'une procédure de réévaluation des préparations à base de glyphosate est en cours. Elle donnera lieu à un nouveau rapport d’expertise en avril 2016 qui portera une attention particulière à la tallowamine, conformément au processus de réévaluation de ce co-formulant initié par la Commission Européenne en début d’année.

Suite à la demande d'interdiction des préparations associant glyphosate et tallowamine envisagée par le ministère de l’environnement, la plateforme Glyphosate France, qui regroupe sept entreprises commercialisant des produits à base de glyphosate, appelle à « éviter toute mesure précipitée, décidée avant même de connaître les résultats d'évaluation des risques des préparations ».

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