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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 04:52
Libération
Interrogé par les parlementaires sur le scandale de la contamination de lait pour enfants par des salmonelles, le patron du géant laitier, Emmanuel Besnier, n'a pas convaincu son auditoire par ses réponses sans empathie.

«C’est insupportable de vous entendre vous excuser alors que vous n’avez pas reçu les représentants des familles qui vous ont écrit à maintes reprises. Je ne peux pas vous laisser nous faire croire que vous avez de la compassion.» L’audition d’Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis, par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale ce jeudi matin, n’a pas été une sinécure pour l’intéressé. Le député Modem Richard Ramos était visiblement très agacé par le manque d’empathie manifesté par le patron du numéro un européen du lait après les événements de décembre. Des lots de lait pour enfants, contaminés par des salmonelles avaient été commercialisés dans la grande distribution et trente-cinq bébés contaminés. Un premier rappel n’avait pas été jugé suffisant et le ministère de l’Économie avait dû hausser la voix pour qu’une deuxième opération de retrait, plus large, soit lancée par Lactalis.

Depuis, une enquête préliminaire est menée par le pôle santé publique du parquet de Paris pour «mise en danger de la vie d’autrui». Parallèlement, une commission d’enquête parlementaire a été constituée à l’Assemblée nationale. Pas tant pour juger de la responsabilité des dirigeants de Lactalis que pour mettre en lumière les raisons de cet énorme bug alimentaire et faire des propositions afin d’éviter qu’un tel scandale se reproduise. L’audition d’Emmanuel Besnier avait une forte probabilité de mal se dérouler. L’ensemble de la commission et son président, Christian Hutin, en tête, ont en effet peu goûté la tentative de défausse imaginée par les avocats de Lactalis. Ces derniers ont carrément écrit à la ministre de la Justice pour lui expliquer que les dirigeants du groupe laitier ne pouvaient pas s’exprimer devant une commission d’enquête compte tenu de l’existence d’une procédure pénale. Raté. «Je regrette que vous essayiez de torpiller par tous les moyens possibles notre travail», a lancé Christian Hutin à l’adresse d’Emmanuel Besnier, qui a donc fini par répondre à l’invitation.

«C’est lié à ma personnalité»

Conscient que l’ambiance n’était pas vraiment à la fête, le patron de Lactalis a choisi sans surprise de faire profil bas : «Si je suis ici c’est pour répondre à des questions légitimes sur ce qui s’est passé, en tirer les enseignements et éviter que ça se reproduise», a-t-il tenté. Avant de s’adresser indirectement aux familles des victimes : «Nous avons failli dans notre mission de mettre sur le marché des produits sains. Nous n’aurons jamais assez de mots pour nous excuser.» Quant à la transparence toute relative du groupe Lactalis, le taiseux Emmanuel Besnier tente une explication : «Notre groupe est un groupe discret, je l’assume et c’est lié à ma personnalité.»

Au-delà du style Besnier, qui a manifestement du mal à passer auprès des parlementaires, la stratégie choisie pour répondre à leurs questions n’a pas convaincu non plus. Interrogé sur des points précis comme la manière dont sont réalisés les contrôles de sécurité sanitaire, ou le processus de rappel des produits contaminés, le PDG de Lactalis a répondu en lisant d’une voix monocorde un argumentaire préparé à son intention par ses conseils. Une attitude qui contrarie au plus haut point le président de la commission : «Je vois un certain nombre de mes collègues s’énerver, vous pouvez lire des déclarations mais ça ne peut pas aller.» Le rapporteur enchaîne : «Je voudrais vous remercier pour la lecture de vos notes, […] mais nous avons besoin de réponses précises pour comprendre vos dysfonctionnements.»

«Allez voir les familles des victimes»

La commission d’enquête voudrait en effet comprendre quelle est l’efficacité des contrôles que Lactalis mène avec des laboratoires qu’il rémunère – d’où le nom «d’autocontrôles» –, mais aussi pourquoi du lait contaminé a été retrouvé en vente après la première opération de retrait et enfin, comment se déroule le processus entre un producteur de lait et les services de l’État chargés de le contrôler.

Visiblement, sur ces trois points, les députés n’ont pas obtenu de réponses satisfaisantes, ni des différents directeurs techniques ou de filiale ni du PDG à qui le président de la commission d’enquête a formulé, en fin de séance, deux conseils : «Si vous pouviez arrêter de nous saborder en écrivant à vos avocats et puis, de temps en temps, forcez votre nature et allez voir les familles de victimes.»

- Parmi les 9 élus nationaux  de l’Hérault contactés  le 1 Juin  2018 par la SECTION LDH St Pons,à propos d'un autre poison alimentaire(Le glyphosate), une seule réponse politiquement assumée   a été retournée pour l'instant,la voici:c'est celle  de M. Philippe Huppé député LREM de la 5 em circonscription 

"Paris, le 5 juin 2018

    Monsieur,

    Vous avez souhaité m’interpeller sur mon vote concernant l’amendement visant à inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate, étudié lors de l’examen du projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable. Je tiens à vous exprimer les raisons qui m’ont poussé à rejeter cet amendement.
    Au préalable, je tiens à préciser que ce vote ne portait pas sur l’interdiction ou la non-interdiction du glyphosate dans trois ans, car cet objectif est bien évidemment porté par la majorité et le Gouvernement, mais uniquement sur son inscription dans la loi.
    Ensuite, je tiens à vous rappeler que, selon les organismes compétents, les risques liés au glyphosate ne concernent pas l’alimentation. Si le glyphosate a été classé comme « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), cette agence a bien précisé que ce n’était pas les risques pour la population en général qui étaient estimés. Enfin, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, l'Organisation Mondiale de la Santé et les Autorités Européennes considèrent qu'il est improbable que le glyphosate soit cancérogène par voie alimentaire.
    Les effets néfastes liés à l’utilisation de glyphosate concernent davantage l’environnement et les populations exposées, à savoir les agriculteurs en tout premier lieu. Il est à noter également que ces différentes inquiétudes sont réellement apparues à partir de 2015, alors que le glyphosate est utilisé par les agriculteurs en France depuis plus de 40 ans.
    Aussi, le Président de la République a souhaité fixer un objectif ambitieux et pragmatique : la mise en œuvre de l’ensemble des moyens pour sortir du glyphosate en trois ans. Cet engagement sera tenu et la non-inscription dans la loi à ce jour ne le remet nullement en cause.
    Mon rôle, en tant que député, est bien entendu de faire passer avant tout la santé de mes concitoyens, mais aussi de faire des choix responsables. Aussi, je veux vous préciser que, bien entendu, je partage l’objectif du Gouvernement: nous devons sortir du glyphosate.
    

    Il est cependant indispensable d’évaluer de façon pragmatique les conséquences que la sortie du glyphosate aurait sur le travail des agriculteurs, que nous ne devons pas abandonner face à des impasses, car pour l’instant, selon un dernier rapport de l’INRA, il n’existe pas de solution équivalente économiquement et techniquement. Cela constitue donc un immense défi pour certains agriculteurs et nous devons les accompagner.
    Le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a annoncé la mise en place d’une commission de suivi associant l’ensemble des parlementaires permettant d’évaluer à intervalles réguliers les solutions alternatives à cette molécule.
    Je serai ainsi particulièrement mobilisé au sein de cette commission pour m’assurer de l’état d’avancement de la recherche et de la science et des solutions concrètes qui peuvent être apportées ainsi que des engagements du monde agricole.

    Je vous prie de croire, Monsieur, à l'expression de mes salutations les meilleures.


                                    Philippe Huppé"

-Revue de presse  à l'adresse des empoisonnés de Droit commun .:

Glyphosate : pour le député Philippe Huppé, "la loi est véritablement légitime"

 

 

Le Parisien
Midi Libre
Les députés LREM d’Occitanie divisés sur l’amendement parlementaire

1 h 40 du matin, la semaine dernière, dans la nuit de lundi à mardi 5 juin : l’Assemblée nationale rejette un amendement du député LREM Matthieu Orphelin, proche du ministre Nicolas Hulot, visant à inscrire dans la loi l’annonce du président de la République en novembre : la France interdirait le glyphosate au plus tard dans trois ans.

L’Europe venait d’acter le délai de cinq ans. Six mois plus tard, dans la nuit, donc, vote en catimini. La séance aurait pu s’arrêter à 1 h et la question du glyphosate remise au lendemain. Le président De Rugy choisit de prolonger les débats. Ils sont 85 dans l’Hémicycle. 63 députés s’opposent à l’amendement, 20 y sont favorables, deux s’abstiennent.

Parmi les “pour”, deux députées LREM occitanes, haut-garonnaises, Sandrine Mörch et Elisabeth Toutut-Picard.

Dans le camp des “non”, l’Aveyronnais LR Arnaud Viala et quatre LREM : le Gardois Olivier Gaillard, les Héraultais Nicolas Démoulin et Philippe Huppé, la Tarnaise Marie-Christine Verdier-Jouclas. "On s’était engagé à l’interdire d’ici trois ans, explique Philippe Huppé. Ca me suffisait. Certains membres de notre groupe veulent mettre une laisse autour du cou d’Emmanuel Macron pour le tenir. Comme s’il n’allait pas, lui, tenir sa parole."

"Pas prouvé."

Huppé prend ses distances avec les anti-glyphosate : "Des produits de substitution, il faut encore en trouver. Personne, dans les vignes, ne repartira avec la pioche. Ce n’est pas prouvé que c’est à risque pour l’homme. On nous fait passer pour des députés tortionnaires. Vous verriez ce que je reçois comme insultes ! C’est sûr que si vous buvez un litre de glyphosate, c’est dangereux."

Avant de lâcher : "Je comprends que mon discours soit inentendable." Pour Nicolas Démoulin, "il faut faire confiance aux scientifiques, aux agriculteurs, pour trouver le moyen de supprimer le glyphosate, on est en face de lobbies, il faut discuter avec eux." Et tant pis si Hulot a dû avaler la couleuvre ? "Il est attaché à une symbolique. Moi je suis attaché, comme mon groupe, à une logique de résultat", dit-il.

L’Aveyronnais Richard Ferrand, chef de file des députés LREM, était fidèle au poste le 29 mai dans l’Hémicycle. Ce lundi 4 juin, dans le droit fil du ministre Stéphane Travert qui avait proposé la création d’une groupe d’étude pour s’assurer que le dossier glyphosate avancerait efficacement, Ferrand a évoqué l’idée d’une mission parlementaire. La députée LREM Elisabeth Toutut-Picard va candidater pour être rapporteur de cette mission.Elle a voté l’amendement : "J’ai confiance dans l’engagement du président de la République mais avec d’autres collègues, on s’est dit que ça allait mieux en l’écrivant, en l’inscrivant sur les tables de la loi, afin que ce soit partagé par tous et que ce soit officiel."

Quant aux remises en cause de la dangerosité du glyphosate, l’élue les balaye d’un revers de main : "Il y a eu suffisamment de démonstrations et d’analyses pour ne pas refaire ce procès (...). Tout cela est une manœuvre". Elle dit ne pas croire qu’on trouvera "la substance miracle qui nous sortirait d’une addiction" au glyphosate et appelle à "des changements de pratiques culturales".

-Du coté de l'action et des réactions citoyennes La méthode foodwatch fonctionne : la preuve ! - foodwatch

 


Je suis scandalisée par le rejet la semaine dernière de mesures destinées à renforcer le projet de loi Agriculture et Alimentation pour rendre notre alimentation plus saine. Au-delà du cas emblématique du glyphosate, les membres de l’Assemblée nationale ont refusé d’adopter la mesure proposée par foodwatch d’interdire la publicité qui cible les enfants pour les aliments trop gras, trop sucrés et/ou trop salés. Ils ont également rejeté l’information nutritionnelle Nutri-score systématique sur les publicités de produits alimentaires.

Le rejet de ces propositions me scandalise et il devrait scandaliser tous les consommateurs et consommatrices soucieux de leur santé, comme vous qui nous suivez fidèlement.

Il me scandalise car ces propositions reposent sur le bon sens, elles sont simples et efficaces pour améliorer notre alimentation et diminuer son impact sur notre santé. Il me scandalise car l’une vise à protéger nos enfants et l’autre à informer en toute transparence les consommateurs. Ce sont pourtant des droits… Mais surtout, ce qui me scandalise, c’est que les arguments avancés par le Ministre de l’agriculture et certains députés est qu’il n’est pas nécessaire de mettre des contraintes dans la loi, mais simplement de « responsabiliser les entreprises » et leur faire confiance.

Vraiment ? Totalement irréaliste : Parlons-en, de la responsabilité des entreprises et de leurs  lobbies!
 

Face au marketing ciblant les enfants, je soutiens les actions de foodwatch 

  La réalité est que nombre de fabricants et distributeurs naviguent à leur guise dans les eaux troubles du marketing, miroir déformant qui fait passer les produits alimentaires pour plus sains qu’ils ne le sont. Quitte à mettre en danger notre santé. Car cibler les enfants pour vendre des produits trop gras, sucrés et / ou salés n’est pas sans conséquence. Aujourd’hui, un enfant sur six est en surpoids ou obèse en France. Le coût social de la surcharge pondérale est estimé à 20 milliards d’euros. Les chiffres sont là. Il y a une urgence à agir.

Aucune raison valable ne justifie le rejet de ces propositions dans la loi pour une meilleure alimentation. Il faut tout simplement y voir les manipulations des lobbies de l’industrie agroalimentaire, bien plus soucieux de protéger leurs intérêts que de protéger la santé publique.

Chez foodwatch, nous ne connaissons que trop bien leurs modes d’action. Notre enquête sur l’étiquetage nutritionnel en dit long. Avoir une information claire en un clin d’œil sur les qualités nutritionnelles des produits qu’on achète est aujourd’hui très compliqué, et ce n’est pas un hasard. En 2011, le lobby de l’industrie agroalimentaire a dépensé 1 milliard d’euros pour empêcher l’adoption d’un étiquetage nutritionnel obligatoire au niveau européen. Depuis, la France s’est dotée du dispositif Nutri-Score, qui informe en 5 couleurs et lettres sur les qualités nutritionnelles des aliments. Face à cette initiative, un groupe de six géants (Nestlé, Coca-Cola, Pepsi-Cola, Mondelez, Unilever et Mars) a soudainement annoncé qu’ils allaient lancer leur propre logo. foodwatch a dénoncé cette stratégie de désinformation bien connue des lobbies, qui cherchent à créer de la confusion. Pire, leur logo concurrent, non validé scientifiquement, leur permettrait d’avoir moins de produits « dans le rouge ». Une vraie tentative de blanchir l’image de la malbouffe…
 

Je soutiens foodwatch pour contrer la désinformation des lobbies

  Le constat est particulièrement frappant : les manipulations des industriels ne cessent pour continuer leurs campagnes de publicité à destination des enfants pour vendre des produits trop gras, trop sucrés ou trop salés.

La recette est simple et, malheureusement, semble toujours marcher : il suffit de promettre qu’ils vont faire attention, et que, bien sûr, il n’y a pas besoin d’encadrement de l’Etat ou de l’Europe. Ainsi, de nombreuses marques se sont engagées dans une charte volontaire (appelée EU pledge) à ne pas cibler les enfants dans leur communication. Or foodwatch a documenté de nombreux cas de flagrant délit : Nestlé et son lapin Nesquick, Capri-Sun et Coca-Cola, Lulu l’Ourson de Mondelez, etc. Toutes les ficelles de la communication pour vendre aux plus jeunes fleurissent : spots publicitaires, partenariats avec des influenceurs (sur Youtube par exemple), sponsoring, anniversaires, jeux vidéo avec les produits… n’en jetez plus !

Alors que nos députées et députés avaient l’occasion d’y faire barrage, ils ont tout simplement fui leurs responsabilités sous la pression des lobbies. Ces derniers ont promis des engagements volontaires encore plus fort. Ce n’est pas suffisant, nous le savons. Pas de quoi nous rassurer…

Il va donc encore falloir monter le ton et la pression pour faire changer les choses ! C’est le rôle de foodwatch, lanceur d’alerte et contre-pouvoir citoyen, avec vous et grâce à vous. Car nous avons besoin de vous pour continuer le combat : si nous levons le voile sur les manipulations des lobbies, force est de constater qu’il y a encore beaucoup à faire. Et c’est ensemble et uniquement grâce à votre mobilisation et votre soutien, que nous parviendrons à faire changer à la fois les pratiques des industriels mais aussi les règles en vigueur.

Sans vous, nous ne pouvons rien faire, avec vous, tout est possible. Ensemble, nous sommes plus forts !

Merci, sincèrement,

Karine Jacquemart, 
directrice de foodwatch France

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// PÉTITION - Non aux dérogations pour les pesticides "tueurs d’abeilles"

Pour une interdiction stricte des insecticides néonicotinoïdes dès le 1er septembre 2018

Non aux dérogations pour les pesticides «tueurs d’abeilles » : les néonicotinoïdes !

Alors que le gouvernement vient de renoncer à inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate d’ici 3 ans, les ministres de l’Agriculture, de la Transition Ecologie et de la Santé risquent dans les tous prochains jours de prolonger l’autorisation d’utiliser les insecticides tueurs d’abeilles !!! La loi biodiversité, adoptée en 2016, interdit les insecticides néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018 mais laisse la possibilité au gouvernement d’accorder des dérogations. Selon nos informations, des réunions interministérielles sont actuellement en train d’envisager sérieusement de telles dérogations !!!

Alors même que les apiculteurs constatent une mortalité inouïe de leur cheptel, que plus de 300 000 colonies d’abeilles disparaissent chaque année en France à cause de ces insecticides, nous devons nous mobiliser pour empêcher une nouvelle décision scandaleuse. Ces dérogations pourraient être accordées d’ici à la fin du mois de juin !!!

Interpellez les ministres de l’Agriculture, de l’Ecologie et de la Santé afin qu’ils n’accordent aucune dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes !

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Environnementale (ANSES) vient de remettre un rapport aux Ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie ouvrant la voie à de possibles dérogations pour certains insecticides « tueurs d’abeilles » de la famille des néonicotinoides.

Ce sont de puissants neuro-toxiques qui ravagent les colonies d’abeilles et plus généralement la biodiversité.

L’interdiction des insecticides tueurs d’abeilles votée in extremis grâce à une forte mobilisation citoyenne et à quelques élus courageux dans le cadre de la loi « biodiversité » en juillet 2016 avait été fixée pour le 1er septembre 2018. Laissant ainsi deux ans aux agriculteurs pour rechercher et utiliser des alternatives à ces néonicotinoïdes.

Mais la loi prévoit des possibilités de dérogations jusqu’en 2020 si des alternatives agronomiques n’étaient pas trouvées. Or, à ce jour, ce sont près de 40 000 agriculteurs bio qui font la démonstration qu’il est possible de se passer de ces produits extrêmement toxiques pour les abeilles et la biodiversité en général.

Des alternatives existent pour tous types de culture ! Encore faut-il se donner les moyens d’expérimenter et oser s’affranchir des recettes toxiques de l’agrochimie.

Les néonics sont très toxiques pour la biodiversité : Il est urgent de les interdire définitivement !

Plusieurs études récentes montrent la pollution généralisée causée par l’utilisation massive de ces néonicotinoides et plus généralement des pesticides qui menacent la chaîne alimentaire.

Revenons donc sur quelques chiffres et éléments qui rappellent l’urgence d’interdire ces produits :

  • En France ce sont près de 400 tonnes d’insecticides de type néonicotinoïde utilisés sur plus de 6 millions d’hectares chaque année ;
  • Les principales cultures concernées sont : les céréales à paille, le colza, le maïs, la betterave mais aussi en arboriculture ou en viticulture ;
  • 92% des cours d’eau sont pollués (étude du ministère de l’écologie) : les néonicotinoïdes caractérisés par une forte persistance dans l’environnement y sont désormais détectés ;
  • Disparition de certaines espèces d’oiseaux (étude publiée dans Environnemental science en 2018) : les oiseaux sauvages seraient durement touchés et notamment les granivores (perdrix, pigeons ramiers…) ;
  • 80% des insectes auraient disparu en Europe en 30 ans (étude allemande publiée dans Plos One en octobre 2017) ;
  • 75% des miels sont contaminés par les insecticides néonicotinoides (étude franco-suisse parue dans Science en octobre 2017) ;
  • Les néonicotinoïdes sont principalement produits et commercialisés par Bayer et Syngenta ;

Chaque année, ce sont 300 000 colonies d’abeilles domestiques et des pans entiers de populations d’insectes pollinisateurs sauvages qui disparaissent en France, effondrement essentiellement dû à l’utilisation des pesticides en général et aux insecticides « tueurs d’abeilles » en particulier.

Interpellez le ministre de l’Agriculture et celui de l’Ecologie afin qu’ils n’autorisent aucune dérogation.

-Et si finalement cet ultra-libéralisme politique ?industriel,et économique  était anti-démocratique? ?

l’Union européenne, notre défi

 

-La justice alimentaire ,notre défi?

La Commission d’enquête parlementaire sur l’Affaire Lactalis a publié ses conclusions. Ses propositions sont utiles, et certaines font écho à des recommandations de foodwatch, mais attention : elles ne sont qu’une petite pièce du puzzle pour éviter de nouveaux scandales alimentaires. Il faut bien sûr renforcer les contrôles et la législation, mais il faut surtout que le climat actuel d’impunité vole en éclat : foodwatch réclame la nomination d’un juge d’instruction dans l’affaire Lactalis pour donner suite aux plaintes de l’association et des familles. Tant que la lumière n’est pas complètement faite sur cette affaire et que des sanctions dissuasives ne sont pas actées, les enseignements de la crise ne pourront être réellement tirés. S’arrêter aux recommandations politiques et laisser Lactalis commercialiser de nouveau des produits infantiles fabriqués dans l’usine de Craon serait tout simplement inacceptable pour foodwatch, qui a porté plainte au mois de février.

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