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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 12:17

http://www.oxfamfrance.org/sites/all/themes/oxfamfrance/logo.pngLe pouvoir citoyen contre la pauvreté

Epidémie d'Ebola

http://www.oxfamfrance.org/nos-actions/crises-humanitaires/ebola

 

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Une infirmière vérifie la température d'une femme avant son entrée au Mali depuis la Guinée, afin d'éviter la propagation d'Ebola. Photo : Joe Penny / Reuters - See more at: http://www.oxfamfrance.org/nos-actions/crises-humanitaires/ebola#sthash.83bx6NAi.dpuf

Une infirmière vérifie la température d'une femme avant son entrée au Mali depuis la Guinée, afin d'éviter la propagation d'Ebola. Photo : Joe Penny / Reuters -

 

Depuis mars dernier, une épidémie de la fièvre hémorragique Ebola se répand du sud-est de la Guinée en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont déjà activé des plans d’urgence et des actions visant à limiter les infections. Malheureusement l’ampleur de la crise dépasse de loin les capacités des autorités locales et leurs efforts ne seront pas suffisants pour ralentir la croissance de cette épidémie.  L’OMS et l’ONU chiffraient les besoins financiers à hauteur de 1 milliard de dollars, 1 000 experts, 1 000 lits supplémentaires. D'après l'ONU, moins de la moitié de cette somme était mobilisée au 23 octobre. Les besoins (logistiques, ressources humaines qualifiées, matériels et financiers) risquent de s’accroitre face à une épidémie qui se propage à un rythme exponentiel, avec un nombre de cas qui double tous les 20 jours.

 

 Les actions d’urgence d’Oxfam sur le terrain .

 

A la date du 28 octobre, plus de 10 000 personnes avaient été infectées par Ebola et plus de 4 800 en étaient déjà mortes. Notre priorité est d'endiguer la propagation de l'épidémie. Nos actions ont déjà bénéficié à près de 3,2 millions de personnes, en Sierra Leone, au Liberia, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau.     

 

Nous procurons de l’eau, des équipements d’hygiène et des services d’assainissement aux centres de traitement de l’Ébola et aux centres de santé communautaires. Nous fournissons également des combinaisons de protection individuelle au personnel de santé exposé ;

-  Nous distribuons du matériel pour permettre l’organisation de funérailles dans la dignité et en toute sécurité. En effet, un grand nombre de contaminations a lieu lors des funérailles. Le matériel que nous fournissons (désinfectants, combinaisons de protection, produits de traitement de l’eau...) permettent de limiter les risques

-Nous installons du matériel permettant à chacun de se laver les mains dans les lieux publics, au coeur des communautés 

-Nous menons aussi d'importantes campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les mesures de prévention à prendre, les modes de propagation du virus, les symptômes etc. Nous formons des acteurs locaux, actifs dans leur communauté et diffusons des messages sur des panneaux publicitaires et à la radio 

-Au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, nous aidons les autorités locales à mettre en place des plans d'action pour lutter contre Ebola.

 

Une crise révélatrice de profondes injustices .

 

A Oxfam, nous ne sommes pas médecins. Mais nous connaissons bien les systèmes de santé, leurs failles, les problèmes de financement qu’ils peuvent rencontrer et l’impact qu’ils ont sur la santé publique, notamment sur les populations les plus pauvres.  Cette épidémie met en lumière un des fondements de notre action : les inégalités d’accès aux soins, en particulier dans les pays pauvres, et leurs conséquences à long terme, par exemple sur la sécurité alimentaire.  Dans un pays riche, au système de santé solide, la chaîne de transmission du virus aurait été brisée rapidement et le taux de mortalité bien moindre. En Sierra Leone et au Libéria, les centres de santé, déjà minés par la pauvreté, sont complètement dépassés. Depuis l’arrivée de patients contaminés par Ebola, ils ne peuvent plus accueillir d’autres malades, comme ceux qui souffrent de malaria, ou les femmes enceintes nécessitant des soins.  L’épidémie y a également eu un impact sur l’agriculture : les restrictions de mouvements et la peur de la contagion empêchent les populations de travailler dans leurs champs. De plus, les commerçants ne circulent plus que très peu dans les zones rurales. Ce qui signifie que même si les champs sont cultivés, les produits agricoles ne peuvent pas être commercialisés. A cela s’ajoute une hausse des prix des denrées alimentaires. Les terres agricoles n’ont pas été labourées à temps pour la récolte de l’année prochaine : les agriculteurs ne seront pas en mesure de nourrir leur famille au cours des prochains mois.

 

La réponse sur le long terme et la responsabilité des pays développés, dont la France.

 

  L’impact de l’épidémie Ebola ira au-delà du nombre de morts liées au virus. L’effondrement des systèmes de santé aura des conséquences sur la prise en charge des autres maladies et sur l’état de santé de l’ensemble de la population, sans parler des répercussions des mesures de quarantaine et d’interruption de vols sur la sécurité alimentaire et l’ensemble de l’économie.  Une étude de la Banque mondiale estime que les dégâts économiques pourraient s’élever à 32,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015 si l’épidémie devait s’étendre aux pays voisins, notamment les plus grandes économies de la région.   Au-delà de la réponse immédiate à la crise, un soutien de long terme devra être apporté, notamment pour renforcer les systèmes de santé de ces Etats fragiles, en reconstruction après des années de guerre et de dictature.  Cela nous rappelle la nécessité d’investir dans les systèmes de santé et le rôle de l’aide au développement dans les pays les plus pauvres. Pourtant, selon nos informations, la part de l’aide française affectée aux enjeux sanitaires devrait être particulièrement touchée par les récentes coupes dans l’aide publique au développement française.  Nous restons donc également très attentifs à la réponse apportée par la France face à cette crise sans précédent.

 

http://www.medecinsdumonde.org/extension/www/design/www/images/medecindumonde.pnghttp://www.medecinsdumonde.org/extension/www/design/www/images/frise.gifTribune
http://www.medecinsdumonde.org/index.php/Presse/Tribunes/Ebola-test-majeur-pour-la-solidarite-internationale?utm_source=Newsletter&utm_medium=email&utm_term=Lire&utm_campaign=20141104_Newsletter_Octobre&utm_content=5588980_1_1951539

Ebola : test majeur pour la solidarité internationale

Thierry Brigaud, président de Médecins du monde, et Pierre Sallah, coordinateur général Médecins du monde au Liberia, reviennent sur les actions de terrain face à Ebola

Dans une crise de l’ampleur de l’épidémie due au virus Ebola, la responsabilité des acteurs humanitaires est de rechercher et de mettre en œuvre des solutions de terrain qui rendent un service effectif à la population.

La fièvre hémorragique Ebola est due à un virus de la famille des Filoviradae. Le virus est contenu dans les sécrétions du malade et les fluides corporels. Il se transmet par contact direct ou lors de contacts avec les sécrétions ou les fluides d’un malade.

Lors les précédentes crises dues à Ebola, la réponse qui a fait ses preuves était d’associer traitement symptomatique et isolement des patients. Elle a permis de circonscrire l’épidémie et d’en éviter la propagation.

Dans la crise présente, Ebola frappe des zones à forte densité humaine où les centres d’isolement sont rares et d’une capacité opérationnelle limitée qui  ne permet pas de prendre en charge tous les malades. En outre,  la paralysie des autres structures de soins entraîne une surmortalité due à d’autres maladies.

Les projections actuelles quant à l’évolution de l’épidémie manquent de précision avec, pour les mois à venir, des écarts de prévision allant de 30.000 cas pour l’OMS à plus d’un million pour le CDC d’Atlanta. Ces écarts vertigineux sont surtout le reflet de notre méconnaissance actuelle sur l’évolution de la maladie et sa propagation. Les annonces de mutation du virus sont à prendre avec la même circonspection.

Malgré une recherche intense pour mettre au point un vaccin et/ou un traitement antiviral, les avancées significatives se font attendre. Pour l’instant, seul le traitement des symptômes et sa qualité conditionnent le taux de mortalité des patients.

Dans ce contexte, les acteurs de santé travaillent au mieux en fonction de leurs spécificités et de leurs capacités : soutien et renforcement des capacités des systèmes de santé, ouverture de centres d'isolement, éducation à la santé des communautés (sensibilisation, information). Ils ont à envisager de nouvelles stratégies pour faire face aux spécificités de cette crise, augmenter l’offre de soins et tenter d’endiguer la propagation de l’épidémie :

- Proposer une hospitalisation à domicile avec soins ambulatoires adéquats.

- Mettre en place des unités d’isolement et de soins de taille réduite à proximité des des lieux de vie pour surveiller au mieux les cas-contacts, surtout  en début d’épidémie dans des zones  actuellement sans cas déclarés de fièvre hémorragique Ebola.

- Mobiliser autant que possible les malades guéris et donc immunisés (aussi longtemps que le virus n’aura pas muté). Une fois rétablis et formés, ils peuvent devenir  des promoteurs particulièrement efficaces des messages de prévention, voire des acteurs de soins à part entière.  

Sachant que nous avons aussi la responsabilité de protéger les acteurs de santé et donc nos équipes nationales et internationales en prenant un maximum de précautions, tout ceci exige du temps et beaucoup de moyens.

Pour sa part, Médecins du Monde a choisi de se concentrer sur le volet de la prévention et intensifie ses activités sur trois niveaux :

- la prévention et la sensibilisation des populations via la formation de 400 travailleurs sanitaires communautaires. Il est nécessaire de donner une information juste aux populations pour qu’elles développent leurs capacités d’agir et de résister à la propagation du virus.

- la formation des agents de santé pour l'identification des cas suspects et le référencement de ces cas vers les centres de soins.

- le soutien aux structures de santé (appui en médicaments, fourniture de matériel de protection, gants, masques, etc…) qui est actuellement une urgence. 

Au Libéria, Médecins du Monde appuie 5 structures sanitaires à Monrovia auprès de 600 000 personnes et 125 dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire (où aucun cas n’a encore été détecté) auprès de 2 millions d’habitants. 

Ne nous leurrons pas. La lutte à mener pour endiguer cette maladie sera longue. Elle nécessitera la mobilisation de toutes les énergies et des moyens techniques et financiers très importants dont les bailleurs de fonds internationaux commencent tout juste à prendre la mesure.

Cette épidémie qui souligne de manière caricaturale les inégalités d’accès à la santé est un test majeur pour ce qui reste de solidarité internationale dans ce monde globalisé.

Thierry Brigaud, Président de Médecins du Monde.

Pierre Sallah, Coordinateur général Médecins du Monde au Libéria

octobre 2014

Depuis mars dernier, une épidémie de la fièvre hémorragique Ebola se répand du sud-est de la Guinée en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont déjà activé des plans d’urgence et des actions visant à limiter les infections. Malheureusement l’ampleur de la crise dépasse de loin les capacités des autorités locales et leurs efforts ne seront pas suffisants pour ralentir la croissance de cette épidémie.

L’OMS et l’ONU chiffraient les besoins financiers à hauteur de 1 milliard de dollars, 1 000 experts, 1 000 lits supplémentaires. D'après l'ONU, moins de la moitié de cette somme était mobilisée au 23 octobre. Les besoins (logistiques, ressources humaines qualifiées, matériels et financiers) risquent de s’accroitre face à une épidémie qui se propage à un rythme exponentiel, avec un nombre de cas qui double tous les 20 jours.

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Epidémie d'Ebola
Une infirmière vérifie la température d'une femme avant son entrée au Mali depuis la Guinée, afin d'éviter la propagation d'Ebola. Photo : Joe Penny / Reuters

Depuis mars dernier, une épidémie de la fièvre hémorragique Ebola se répand du sud-est de la Guinée en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont déjà activé des plans d’urgence et des actions visant à limiter les infections. Malheureusement l’ampleur de la crise dépasse de loin les capacités des autorités locales et leurs efforts ne seront pas suffisants pour ralentir la croissance de cette épidémie.

L’OMS et l’ONU chiffraient les besoins financiers à hauteur de 1 milliard de dollars, 1 000 experts, 1 000 lits supplémentaires. D'après l'ONU, moins de la moitié de cette somme était mobilisée au 23 octobre. Les besoins (logistiques, ressources humaines qualifiées, matériels et financiers) risquent de s’accroitre face à une épidémie qui se propage à un rythme exponentiel, avec un nombre de cas qui double tous les 20 jours.

Les actions d’urgence d’Oxfam sur le terrain

A la date du 28 octobre, plus de 10 000 personnes avaient été infectées par Ebola et plus de 4 800 en étaient déjà mortes.
Notre priorité est d'endiguer la propagation de l'épidémie. Nos actions ont déjà bénéficié à près de 3,2 millions de personnes, en Sierra Leone, au Liberia, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau.

  • Nous procurons de l’eau, des équipements d’hygiène et des services d’assainissement aux centres de traitement de l’Ébola et aux centres de santé communautaires. Nous fournissons également des combinaisons de protection individuelle au personnel de santé exposé ;
  • Nous distribuons du matériel pour permettre l’organisation de funérailles dans la dignité et en toute sécurité. En effet, un grand nombre de contaminations a lieu lors des funérailles. Le matériel que nous fournissons (désinfectants, combinaisons de protection, produits de traitement de l’eau...) permettent de limiter les risques ;
  • Nous installons du matériel permettant à chacun de se laver les mains dans les lieux publics, au coeur des communautés ;
  • Nous menons aussi d'importantes campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les mesures de prévention à prendre, les modes de propagation du virus, les symptômes etc. Nous formons des acteurs locaux, actifs dans leur communauté et diffusons des messages sur des panneaux publicitaires et à la radio ;
  • Au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, nous aidons les autorités locales à mettre en place des plans d'action pour lutter contre Ebola.

Une crise révélatrice de profondes injustices

A Oxfam, nous ne sommes pas médecins. Mais nous connaissons bien les systèmes de santé, leurs failles, les problèmes de financement qu’ils peuvent rencontrer et l’impact qu’ils ont sur la santé publique, notamment sur les populations les plus pauvres.

Cette épidémie met en lumière un des fondements de notre action : les inégalités d’accès aux soins, en particulier dans les pays pauvres, et leurs conséquences à long terme, par exemple sur la sécurité alimentaire.

Dans un pays riche, au système de santé solide, la chaîne de transmission du virus aurait été brisée rapidement et le taux de mortalité bien moindre. En Sierra Leone et au Libéria, les centres de santé, déjà minés par la pauvreté, sont complètement dépassés. Depuis l’arrivée de patients contaminés par Ebola, ils ne peuvent plus accueillir d’autres malades, comme ceux qui souffrent de malaria, ou les femmes enceintes nécessitant des soins.

L’épidémie y a également eu un impact sur l’agriculture : les restrictions de mouvements et la peur de la contagion empêchent les populations de travailler dans leurs champs. De plus, les commerçants ne circulent plus que très peu dans les zones rurales. Ce qui signifie que même si les champs sont cultivés, les produits agricoles ne peuvent pas être commercialisés. A cela s’ajoute une hausse des prix des denrées alimentaires. Les terres agricoles n’ont pas été labourées à temps pour la récolte de l’année prochaine : les agriculteurs ne seront pas en mesure de nourrir leur famille au cours des prochains mois.

La réponse sur le long terme et la responsabilité des pays développés, dont la France

L’impact de l’épidémie Ebola ira au-delà du nombre de morts liées au virus. L’effondrement des systèmes de santé aura des conséquences sur la prise en charge des autres maladies et sur l’état de santé de l’ensemble de la population, sans parler des répercussions des mesures de quarantaine et d’interruption de vols sur la sécurité alimentaire et l’ensemble de l’économie.

Une étude de la Banque mondiale estime que les dégâts économiques pourraient s’élever à 32,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015 si l’épidémie devait s’étendre aux pays voisins, notamment les plus grandes économies de la région. 

Au-delà de la réponse immédiate à la crise, un soutien de long terme devra être apporté, notamment pour renforcer les systèmes de santé de ces Etats fragiles, en reconstruction après des années de guerre et de dictature.

Cela nous rappelle la nécessité d’investir dans les systèmes de santé et le rôle de l’aide au développement dans les pays les plus pauvres. Pourtant, selon nos informations, la part de l’aide française affectée aux enjeux sanitaires devrait être particulièrement touchée par les récentes coupes dans l’aide publique au développement française.

Nous restons donc également très attentifs à la réponse apportée par la France face à cette crise sans précédent.

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Epidémie d'Ebola
Une infirmière vérifie la température d'une femme avant son entrée au Mali depuis la Guinée, afin d'éviter la propagation d'Ebola. Photo : Joe Penny / Reuters

Depuis mars dernier, une épidémie de la fièvre hémorragique Ebola se répand du sud-est de la Guinée en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont déjà activé des plans d’urgence et des actions visant à limiter les infections. Malheureusement l’ampleur de la crise dépasse de loin les capacités des autorités locales et leurs efforts ne seront pas suffisants pour ralentir la croissance de cette épidémie.

L’OMS et l’ONU chiffraient les besoins financiers à hauteur de 1 milliard de dollars, 1 000 experts, 1 000 lits supplémentaires. D'après l'ONU, moins de la moitié de cette somme était mobilisée au 23 octobre. Les besoins (logistiques, ressources humaines qualifiées, matériels et financiers) risquent de s’accroitre face à une épidémie qui se propage à un rythme exponentiel, avec un nombre de cas qui double tous les 20 jours.

Les actions d’urgence d’Oxfam sur le terrain

A la date du 28 octobre, plus de 10 000 personnes avaient été infectées par Ebola et plus de 4 800 en étaient déjà mortes.
Notre priorité est d'endiguer la propagation de l'épidémie. Nos actions ont déjà bénéficié à près de 3,2 millions de personnes, en Sierra Leone, au Liberia, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau.

  • Nous procurons de l’eau, des équipements d’hygiène et des services d’assainissement aux centres de traitement de l’Ébola et aux centres de santé communautaires. Nous fournissons également des combinaisons de protection individuelle au personnel de santé exposé ;
  • Nous distribuons du matériel pour permettre l’organisation de funérailles dans la dignité et en toute sécurité. En effet, un grand nombre de contaminations a lieu lors des funérailles. Le matériel que nous fournissons (désinfectants, combinaisons de protection, produits de traitement de l’eau...) permettent de limiter les risques ;
  • Nous installons du matériel permettant à chacun de se laver les mains dans les lieux publics, au coeur des communautés ;
  • Nous menons aussi d'importantes campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les mesures de prévention à prendre, les modes de propagation du virus, les symptômes etc. Nous formons des acteurs locaux, actifs dans leur communauté et diffusons des messages sur des panneaux publicitaires et à la radio ;
  • Au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, nous aidons les autorités locales à mettre en place des plans d'action pour lutter contre Ebola.

Une crise révélatrice de profondes injustices

A Oxfam, nous ne sommes pas médecins. Mais nous connaissons bien les systèmes de santé, leurs failles, les problèmes de financement qu’ils peuvent rencontrer et l’impact qu’ils ont sur la santé publique, notamment sur les populations les plus pauvres.

Cette épidémie met en lumière un des fondements de notre action : les inégalités d’accès aux soins, en particulier dans les pays pauvres, et leurs conséquences à long terme, par exemple sur la sécurité alimentaire.

Dans un pays riche, au système de santé solide, la chaîne de transmission du virus aurait été brisée rapidement et le taux de mortalité bien moindre. En Sierra Leone et au Libéria, les centres de santé, déjà minés par la pauvreté, sont complètement dépassés. Depuis l’arrivée de patients contaminés par Ebola, ils ne peuvent plus accueillir d’autres malades, comme ceux qui souffrent de malaria, ou les femmes enceintes nécessitant des soins.

L’épidémie y a également eu un impact sur l’agriculture : les restrictions de mouvements et la peur de la contagion empêchent les populations de travailler dans leurs champs. De plus, les commerçants ne circulent plus que très peu dans les zones rurales. Ce qui signifie que même si les champs sont cultivés, les produits agricoles ne peuvent pas être commercialisés. A cela s’ajoute une hausse des prix des denrées alimentaires. Les terres agricoles n’ont pas été labourées à temps pour la récolte de l’année prochaine : les agriculteurs ne seront pas en mesure de nourrir leur famille au cours des prochains mois.

La réponse sur le long terme et la responsabilité des pays développés, dont la France

L’impact de l’épidémie Ebola ira au-delà du nombre de morts liées au virus. L’effondrement des systèmes de santé aura des conséquences sur la prise en charge des autres maladies et sur l’état de santé de l’ensemble de la population, sans parler des répercussions des mesures de quarantaine et d’interruption de vols sur la sécurité alimentaire et l’ensemble de l’économie.

Une étude de la Banque mondiale estime que les dégâts économiques pourraient s’élever à 32,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015 si l’épidémie devait s’étendre aux pays voisins, notamment les plus grandes économies de la région. 

Au-delà de la réponse immédiate à la crise, un soutien de long terme devra être apporté, notamment pour renforcer les systèmes de santé de ces Etats fragiles, en reconstruction après des années de guerre et de dictature.

Cela nous rappelle la nécessité d’investir dans les systèmes de santé et le rôle de l’aide au développement dans les pays les plus pauvres. Pourtant, selon nos informations, la part de l’aide française affectée aux enjeux sanitaires devrait être particulièrement touchée par les récentes coupes dans l’aide publique au développement française.

Nous restons donc également très attentifs à la réponse apportée par la France face à cette crise sans précédent.

- See more at: http://www.oxfamfrance.org/nos-actions/crises-humanitaires/ebola#sthash.JnGW2N7E.dpuf
Epidémie d'Ebola
Une infirmière vérifie la température d'une femme avant son entrée au Mali depuis la Guinée, afin d'éviter la propagation d'Ebola. Photo : Joe Penny / Reuters

Depuis mars dernier, une épidémie de la fièvre hémorragique Ebola se répand du sud-est de la Guinée en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont déjà activé des plans d’urgence et des actions visant à limiter les infections. Malheureusement l’ampleur de la crise dépasse de loin les capacités des autorités locales et leurs efforts ne seront pas suffisants pour ralentir la croissance de cette épidémie.

L’OMS et l’ONU chiffraient les besoins financiers à hauteur de 1 milliard de dollars, 1 000 experts, 1 000 lits supplémentaires. D'après l'ONU, moins de la moitié de cette somme était mobilisée au 23 octobre. Les besoins (logistiques, ressources humaines qualifiées, matériels et financiers) risquent de s’accroitre face à une épidémie qui se propage à un rythme exponentiel, avec un nombre de cas qui double tous les 20 jours.

Les actions d’urgence d’Oxfam sur le terrain

A la date du 28 octobre, plus de 10 000 personnes avaient été infectées par Ebola et plus de 4 800 en étaient déjà mortes.
Notre priorité est d'endiguer la propagation de l'épidémie. Nos actions ont déjà bénéficié à près de 3,2 millions de personnes, en Sierra Leone, au Liberia, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau.

  • Nous procurons de l’eau, des équipements d’hygiène et des services d’assainissement aux centres de traitement de l’Ébola et aux centres de santé communautaires. Nous fournissons également des combinaisons de protection individuelle au personnel de santé exposé ;
  • Nous distribuons du matériel pour permettre l’organisation de funérailles dans la dignité et en toute sécurité. En effet, un grand nombre de contaminations a lieu lors des funérailles. Le matériel que nous fournissons (désinfectants, combinaisons de protection, produits de traitement de l’eau...) permettent de limiter les risques ;
  • Nous installons du matériel permettant à chacun de se laver les mains dans les lieux publics, au coeur des communautés ;
  • Nous menons aussi d'importantes campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les mesures de prévention à prendre, les modes de propagation du virus, les symptômes etc. Nous formons des acteurs locaux, actifs dans leur communauté et diffusons des messages sur des panneaux publicitaires et à la radio ;
  • Au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, nous aidons les autorités locales à mettre en place des plans d'action pour lutter contre Ebola.

Une crise révélatrice de profondes injustices

A Oxfam, nous ne sommes pas médecins. Mais nous connaissons bien les systèmes de santé, leurs failles, les problèmes de financement qu’ils peuvent rencontrer et l’impact qu’ils ont sur la santé publique, notamment sur les populations les plus pauvres.

Cette épidémie met en lumière un des fondements de notre action : les inégalités d’accès aux soins, en particulier dans les pays pauvres, et leurs conséquences à long terme, par exemple sur la sécurité alimentaire.

Dans un pays riche, au système de santé solide, la chaîne de transmission du virus aurait été brisée rapidement et le taux de mortalité bien moindre. En Sierra Leone et au Libéria, les centres de santé, déjà minés par la pauvreté, sont complètement dépassés. Depuis l’arrivée de patients contaminés par Ebola, ils ne peuvent plus accueillir d’autres malades, comme ceux qui souffrent de malaria, ou les femmes enceintes nécessitant des soins.

L’épidémie y a également eu un impact sur l’agriculture : les restrictions de mouvements et la peur de la contagion empêchent les populations de travailler dans leurs champs. De plus, les commerçants ne circulent plus que très peu dans les zones rurales. Ce qui signifie que même si les champs sont cultivés, les produits agricoles ne peuvent pas être commercialisés. A cela s’ajoute une hausse des prix des denrées alimentaires. Les terres agricoles n’ont pas été labourées à temps pour la récolte de l’année prochaine : les agriculteurs ne seront pas en mesure de nourrir leur famille au cours des prochains mois.

La réponse sur le long terme et la responsabilité des pays développés, dont la France

L’impact de l’épidémie Ebola ira au-delà du nombre de morts liées au virus. L’effondrement des systèmes de santé aura des conséquences sur la prise en charge des autres maladies et sur l’état de santé de l’ensemble de la population, sans parler des répercussions des mesures de quarantaine et d’interruption de vols sur la sécurité alimentaire et l’ensemble de l’économie.

Une étude de la Banque mondiale estime que les dégâts économiques pourraient s’élever à 32,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015 si l’épidémie devait s’étendre aux pays voisins, notamment les plus grandes économies de la région. 

Au-delà de la réponse immédiate à la crise, un soutien de long terme devra être apporté, notamment pour renforcer les systèmes de santé de ces Etats fragiles, en reconstruction après des années de guerre et de dictature.

Cela nous rappelle la nécessité d’investir dans les systèmes de santé et le rôle de l’aide au développement dans les pays les plus pauvres. Pourtant, selon nos informations, la part de l’aide française affectée aux enjeux sanitaires devrait être particulièrement touchée par les récentes coupes dans l’aide publique au développement française.

Nous restons donc également très attentifs à la réponse apportée par la France face à cette crise sans précédent.

- See more at: http://www.oxfamfrance.org/nos-actions/crises-humanitaires/ebola#sthash.JnGW2N7E.dpuf
Epidémie d'Ebola
Une infirmière vérifie la température d'une femme avant son entrée au Mali depuis la Guinée, afin d'éviter la propagation d'Ebola. Photo : Joe Penny / Reuters

Depuis mars dernier, une épidémie de la fièvre hémorragique Ebola se répand du sud-est de la Guinée en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont déjà activé des plans d’urgence et des actions visant à limiter les infections. Malheureusement l’ampleur de la crise dépasse de loin les capacités des autorités locales et leurs efforts ne seront pas suffisants pour ralentir la croissance de cette épidémie.

L’OMS et l’ONU chiffraient les besoins financiers à hauteur de 1 milliard de dollars, 1 000 experts, 1 000 lits supplémentaires. D'après l'ONU, moins de la moitié de cette somme était mobilisée au 23 octobre. Les besoins (logistiques, ressources humaines qualifiées, matériels et financiers) risquent de s’accroitre face à une épidémie qui se propage à un rythme exponentiel, avec un nombre de cas qui double tous les 20 jours.

Les actions d’urgence d’Oxfam sur le terrain

A la date du 28 octobre, plus de 10 000 personnes avaient été infectées par Ebola et plus de 4 800 en étaient déjà mortes.
Notre priorité est d'endiguer la propagation de l'épidémie. Nos actions ont déjà bénéficié à près de 3,2 millions de personnes, en Sierra Leone, au Liberia, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau.

  • Nous procurons de l’eau, des équipements d’hygiène et des services d’assainissement aux centres de traitement de l’Ébola et aux centres de santé communautaires. Nous fournissons également des combinaisons de protection individuelle au personnel de santé exposé ;
  • Nous distribuons du matériel pour permettre l’organisation de funérailles dans la dignité et en toute sécurité. En effet, un grand nombre de contaminations a lieu lors des funérailles. Le matériel que nous fournissons (désinfectants, combinaisons de protection, produits de traitement de l’eau...) permettent de limiter les risques ;
  • Nous installons du matériel permettant à chacun de se laver les mains dans les lieux publics, au coeur des communautés ;
  • Nous menons aussi d'importantes campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les mesures de prévention à prendre, les modes de propagation du virus, les symptômes etc. Nous formons des acteurs locaux, actifs dans leur communauté et diffusons des messages sur des panneaux publicitaires et à la radio ;
  • Au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, nous aidons les autorités locales à mettre en place des plans d'action pour lutter contre Ebola.

Une crise révélatrice de profondes injustices

A Oxfam, nous ne sommes pas médecins. Mais nous connaissons bien les systèmes de santé, leurs failles, les problèmes de financement qu’ils peuvent rencontrer et l’impact qu’ils ont sur la santé publique, notamment sur les populations les plus pauvres.

Cette épidémie met en lumière un des fondements de notre action : les inégalités d’accès aux soins, en particulier dans les pays pauvres, et leurs conséquences à long terme, par exemple sur la sécurité alimentaire.

Dans un pays riche, au système de santé solide, la chaîne de transmission du virus aurait été brisée rapidement et le taux de mortalité bien moindre. En Sierra Leone et au Libéria, les centres de santé, déjà minés par la pauvreté, sont complètement dépassés. Depuis l’arrivée de patients contaminés par Ebola, ils ne peuvent plus accueillir d’autres malades, comme ceux qui souffrent de malaria, ou les femmes enceintes nécessitant des soins.

L’épidémie y a également eu un impact sur l’agriculture : les restrictions de mouvements et la peur de la contagion empêchent les populations de travailler dans leurs champs. De plus, les commerçants ne circulent plus que très peu dans les zones rurales. Ce qui signifie que même si les champs sont cultivés, les produits agricoles ne peuvent pas être commercialisés. A cela s’ajoute une hausse des prix des denrées alimentaires. Les terres agricoles n’ont pas été labourées à temps pour la récolte de l’année prochaine : les agriculteurs ne seront pas en mesure de nourrir leur famille au cours des prochains mois.

La réponse sur le long terme et la responsabilité des pays développés, dont la France

L’impact de l’épidémie Ebola ira au-delà du nombre de morts liées au virus. L’effondrement des systèmes de santé aura des conséquences sur la prise en charge des autres maladies et sur l’état de santé de l’ensemble de la population, sans parler des répercussions des mesures de quarantaine et d’interruption de vols sur la sécurité alimentaire et l’ensemble de l’économie.

Une étude de la Banque mondiale estime que les dégâts économiques pourraient s’élever à 32,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015 si l’épidémie devait s’étendre aux pays voisins, notamment les plus grandes économies de la région. 

Au-delà de la réponse immédiate à la crise, un soutien de long terme devra être apporté, notamment pour renforcer les systèmes de santé de ces Etats fragiles, en reconstruction après des années de guerre et de dictature.

Cela nous rappelle la nécessité d’investir dans les systèmes de santé et le rôle de l’aide au développement dans les pays les plus pauvres. Pourtant, selon nos informations, la part de l’aide française affectée aux enjeux sanitaires devrait être particulièrement touchée par les récentes coupes dans l’aide publique au développement française.

Nous restons donc également très attentifs à la réponse apportée par la France face à cette crise sans précédent.

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Epidémie d'Ebola
Une infirmière vérifie la température d'une femme avant son entrée au Mali depuis la Guinée, afin d'éviter la propagation d'Ebola. Photo : Joe Penny / Reuters

Depuis mars dernier, une épidémie de la fièvre hémorragique Ebola se répand du sud-est de la Guinée en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont déjà activé des plans d’urgence et des actions visant à limiter les infections. Malheureusement l’ampleur de la crise dépasse de loin les capacités des autorités locales et leurs efforts ne seront pas suffisants pour ralentir la croissance de cette épidémie.

L’OMS et l’ONU chiffraient les besoins financiers à hauteur de 1 milliard de dollars, 1 000 experts, 1 000 lits supplémentaires. D'après l'ONU, moins de la moitié de cette somme était mobilisée au 23 octobre. Les besoins (logistiques, ressources humaines qualifiées, matériels et financiers) risquent de s’accroitre face à une épidémie qui se propage à un rythme exponentiel, avec un nombre de cas qui double tous les 20 jours.

Les actions d’urgence d’Oxfam sur le terrain

A la date du 28 octobre, plus de 10 000 personnes avaient été infectées par Ebola et plus de 4 800 en étaient déjà mortes.
Notre priorité est d'endiguer la propagation de l'épidémie. Nos actions ont déjà bénéficié à près de 3,2 millions de personnes, en Sierra Leone, au Liberia, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau.

  • Nous procurons de l’eau, des équipements d’hygiène et des services d’assainissement aux centres de traitement de l’Ébola et aux centres de santé communautaires. Nous fournissons également des combinaisons de protection individuelle au personnel de santé exposé ;
  • Nous distribuons du matériel pour permettre l’organisation de funérailles dans la dignité et en toute sécurité. En effet, un grand nombre de contaminations a lieu lors des funérailles. Le matériel que nous fournissons (désinfectants, combinaisons de protection, produits de traitement de l’eau...) permettent de limiter les risques ;
  • Nous installons du matériel permettant à chacun de se laver les mains dans les lieux publics, au coeur des communautés ;
  • Nous menons aussi d'importantes campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les mesures de prévention à prendre, les modes de propagation du virus, les symptômes etc. Nous formons des acteurs locaux, actifs dans leur communauté et diffusons des messages sur des panneaux publicitaires et à la radio ;
  • Au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, nous aidons les autorités locales à mettre en place des plans d'action pour lutter contre Ebola.

Une crise révélatrice de profondes injustices

A Oxfam, nous ne sommes pas médecins. Mais nous connaissons bien les systèmes de santé, leurs failles, les problèmes de financement qu’ils peuvent rencontrer et l’impact qu’ils ont sur la santé publique, notamment sur les populations les plus pauvres.

Cette épidémie met en lumière un des fondements de notre action : les inégalités d’accès aux soins, en particulier dans les pays pauvres, et leurs conséquences à long terme, par exemple sur la sécurité alimentaire.

Dans un pays riche, au système de santé solide, la chaîne de transmission du virus aurait été brisée rapidement et le taux de mortalité bien moindre. En Sierra Leone et au Libéria, les centres de santé, déjà minés par la pauvreté, sont complètement dépassés. Depuis l’arrivée de patients contaminés par Ebola, ils ne peuvent plus accueillir d’autres malades, comme ceux qui souffrent de malaria, ou les femmes enceintes nécessitant des soins.

L’épidémie y a également eu un impact sur l’agriculture : les restrictions de mouvements et la peur de la contagion empêchent les populations de travailler dans leurs champs. De plus, les commerçants ne circulent plus que très peu dans les zones rurales. Ce qui signifie que même si les champs sont cultivés, les produits agricoles ne peuvent pas être commercialisés. A cela s’ajoute une hausse des prix des denrées alimentaires. Les terres agricoles n’ont pas été labourées à temps pour la récolte de l’année prochaine : les agriculteurs ne seront pas en mesure de nourrir leur famille au cours des prochains mois.

La réponse sur le long terme et la responsabilité des pays développés, dont la France

L’impact de l’épidémie Ebola ira au-delà du nombre de morts liées au virus. L’effondrement des systèmes de santé aura des conséquences sur la prise en charge des autres maladies et sur l’état de santé de l’ensemble de la population, sans parler des répercussions des mesures de quarantaine et d’interruption de vols sur la sécurité alimentaire et l’ensemble de l’économie.

Une étude de la Banque mondiale estime que les dégâts économiques pourraient s’élever à 32,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015 si l’épidémie devait s’étendre aux pays voisins, notamment les plus grandes économies de la région. 

Au-delà de la réponse immédiate à la crise, un soutien de long terme devra être apporté, notamment pour renforcer les systèmes de santé de ces Etats fragiles, en reconstruction après des années de guerre et de dictature.

Cela nous rappelle la nécessité d’investir dans les systèmes de santé et le rôle de l’aide au développement dans les pays les plus pauvres. Pourtant, selon nos informations, la part de l’aide française affectée aux enjeux sanitaires devrait être particulièrement touchée par les récentes coupes dans l’aide publique au développement française.

Nous restons donc également très attentifs à la réponse apportée par la France face à cette crise sans précédent.

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