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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 06:34

On soupçonnait déjà que la perte de la fertilité était au nombre des graves  dégâts occasionnés, une étude récente va dans ce sens. Une étude qui, si elle n'est pas étouffée, pourrait avoir un grand impact sur les décisions à prendre à l'avenir

(Note de l'administration du blog  cette information est à considerer avec  réserve et sous conditition de sa confirmation et de son approbation  par les milieux scientifiques. 

OGM, Plantes mutées et hygiène chimique : le point avec Joël Spiroux

http://bioconsomacteursprovence.com/entry/vers-la-plus-grande-catastrophe-environnementale-et-sanitaire-des-temps-modernes.html

 

Chère amie, cher ami,

Vous vous en souvenez probablement : en 2012 une étude fracassante a été publiée sur la dangerosité potentielle de deux produits de la firme Monsanto : l'herbicide Roundup et le maïs NK603, génétiquement modifié pour tolérer cet herbicide.

Le résultat fut sans appel : les photos des rats atteints de tumeurs énormes, affichées en une des journaux, ont fait le tour du monde.

Mais où en est-on aujourd'hui ?

J'ai posé la question au Dr Joël Spiroux, qui était le directeur adjoint de cette étude et actuel président du CRIIGEN (Comité de Recherche et d'Information Indépendante sur le Génie Génétique), dont l'équipe du Pr Gilles-Eric Séralini fait partie.

Ses réponses (extraits principaux ci-dessous) sont absolument passionnantes et je vous recommande de lire son interview jusqu'au bout. Notez que ce médecin généraliste a de multiples diplômes et casquettes en affinité avec les médecines naturelles (technicien agricole, écologie humaine, acupuncteur, ostéopathe et homéopathe).

En juin 2014, le CRIIGEN republie son étude et propose une conférence de presse qui ne sera que mollement suivie par les médias.

IPSN : Deux ans après la publication de votre première étude, vous l'avez republiée en juin 2014. Pourquoi ?

Nous voulions montrer à la communauté scientifique et au grand public que notre étude reposait sur des données solides. Nous souhaitions sortir du débat passionné que notre première publication a suscité. Par ailleurs, la republication s'est faite dans une revue « open source », en mettant à disposition de tous les données biologiques de l'étude. En effet, habituellement les études réalisées avant la mise sur le marché de produits chimiques ou d'OGM sont considérées comme secret industriel et ne sont donc pas libres d'accès. Il n'y a donc ni transparence ni débat.

Les photos des rats avec leurs grosses tumeurs ont marqué les médias et les esprits. Aviez-vous prévu cette surprise ? Vous ne pensiez pas que ces photos produiraient un tel effet ?

À l'époque, nous avions été surpris de l'impact de la publication des photos de rats atteints de tumeurs publiées par le Nouvel Observateur (L'Obs aujourd'hui). Malheureusement, les tumeurs des rats, c'est presque notre quotidien puisque nous testons sur eux des produits dangereux.

Dans le fond, ce qui me choque le plus, c'est que l'on s'étonne de ces tumeurs et autres pathologies alors que ces produits ne sont pas évalués correctement. En effet, nous avons mis en évidence qu'aucun pesticide au monde n'a été évalué de façon à protéger la population. Un pesticide, c'est en fait une molécule dite active (dans le cas du Roundup, c'est le glyphosate) et des adjuvants [1]. Pendant deux ans, on teste le glyphosate sur des rats. En revanche, les adjuvants et le mélange adjuvants + glysophate n'est testé que quelques jours sur la peau. Ces tests ne sont guère utiles puisqu'on n'effectue aucune prise de sang pour en connaître les conséquences sur les cobayes.

Quel impact a cette absence d'évaluation sur la santé de la population ?

Les indicateurs sont au rouge. Depuis 50 ans, le développement des pathologies chroniques est catastrophique. Voyez donc : pertes de plus de 50 % des spermatozoïdes chez l'homme, augmentation des stérilités, hypofécondités, malformations néonatales, allergies, maladies neurodégénératives comme l'Alzheimer, doublement des cancers et apparition de très nombreuses maladies orphelines...

Ces pathologies environnementales sont apparues progressivement depuis un siècle parallèlement au développement de la chimie et l'essor industriel. La révolution verte des années 70 a transformé l'agriculture paysanne en agriculture industrielle utilisant force engrais et pesticides. Nous retrouvons ces produits dans notre alimentation. Nos fruits, par exemple, contiennent 3 à 10 résidus différents de pesticides.

C'est ce constat général qui m'a poussé à me lancer dans les questions de santé et d'environnement. J'en avais marre de voir devant moi des malades qui n'auraient pas dû l'être. Avant de devenir médecin, j'ai passé un diplôme de technicien agricole. Je connais donc très bien les traitements subis par les écosystèmes, les animaux etc. Le lien entre l'essor de pathologies diverses, dont les cancers, et notre manière de cultiver la terre ou d'élever les animaux ne fait aucun doute. On le voit sur le terrain. Quand va-t-on réellement commencer à évaluer les produits que nous utilisons en agriculture et dans l'industrie afin d'assurer une alimentation riche et saine, et des milieux de vie favorables à un maintien en bonne santé ?

Le CRIIGEN s'est retiré de l'instance de dialogue créée dans le cadre du projet gouvernemental Risk'OGM. Pourquoi ?

Au début, nous étions partants pour participer à ce projet. Le ministère de l'Environnement et de l'Ecologie, ainsi que l'ANSES, avaient décidé de lancer une étude sur les risques toxicologiques d'un OGM. Nous avons été conviés à participer et nous avons envoyé l'un de nos doctorants, Nicolas Defarge. J'ai été un peu surpris que le projet soit de refaire exactement notre étude sans l'élargir à de nombreux autres OGM et pesticides. En effet, il existe une quarantaine d'OGM commercialisés dans le monde, nous aurions pu profiter de ce projet pour étudier un soja par exemple.

Mais là n'était pas l'essentiel. J'ai été plus inquiet de voir que seuls l'INRA, l'INSERM et l'ANSES avaient répondu à l'offre du ministère pour faire l'étude. Quand on connaît leur hostilité à nos recherches, on pouvait se poser la question de leur capacité d'objectivité sur la question. Puis d'autres acteurs se sont greffés au projet : Monsanto (par le biais d'une association, Europabio, financée par l'industrie agroalimentaire et pharmaceutique) et les autres semenciers : Bayer, Cropscience et Limagrain notamment. Nous ne pouvions pas cautionner ces conflits d'intérêt qui nous replongeaient dans la situation classique : les fabricants évaluent eux-mêmes leurs produits et font du lobbying auprès des agences d'accréditation. Où sont l'indépendance et la transparence ? Qui protège le consommateur ?

(...) Le projet de deux ans est devenu un projet de trois mois, que l'on pouvait prolonger éventuellement jusqu'à six ; ce que nous reprochons depuis plus de quinze ans est que les textes réglementaires ne durent que trois mois, ce qui est insuffisant pour mettre en évidence les pathologies chroniques. Par ailleurs, le maïs seul sera étudié sans le pesticide – le Roundup – pour lequel il est rendu tolérant, ce qui change tout !

En quoi l'évaluation de la seule molécule active est-elle un problème ?

En 2013, nous avons étudié 9 différents Roundup et montré que les adjuvants sont plus toxiques que le glyphosate, seule molécule à être testée pendant deux ans sur des rats. En 2014, nous avons étudié 9 pesticides, 3 herbicides, 3 fongicides et 3 insecticides et montré que les formulations totales vendues aux agriculteurs ou aux particuliers sont de 2 à 10 000 fois plus toxiques, sur des cellules humaines, que les molécules dites actives, seules testées avant la mise sur le marché.

C'est un véritable scandale sanitaire qui devrait mettre des millions de gens dans la rue pour manifester. En Inde, des paysans se suicident au Roundup, en Amérique Latine, partout où l'on a développé la culture OGM et l'utilisation forcenée de pesticides, on a vu le taux de maladies chroniques augmenter chez les agriculteurs de ces pays et les populations avoisinantes. Qui se soucie de leur détresse ?

Au drame sanitaire s'ajoute, en outre, une perte inquiétante de liberté. Car les grandes compagnies vendent des semences qui ne peuvent fonctionner qu'avec les pesticides qu'elles fabriquent.

C'est un système fait pour et par ces industries qui vendent une semence plus chère que son prix habituel (biotechnologie oblige) et sont seules autorisées à racheter la récolte. Le paysan ne garde rien et ne plante plus ses propres semences. Que reste-t-il de sa liberté ?

On parle aujourd'hui de l'arrivée d'une deuxième génération d'OGM. De quoi s'agit-il ?

La vérité, c'est qu'il n'y a rien de nouveau. On nous présente comme des « OGM nouveaux » des OGM qui ont plusieurs « gènes d'intérêt ». Cela veut dire qu'ils peuvent fabriquer plusieurs insecticides ou tolérer plusieurs herbicides. Mais ce type d'OGM existe depuis longtemps.

Par exemple, le maïs Smartstax possède 8 gènes d'intérêt : 2 de tolérance à des herbicides et 6 de production d'insecticides différents. Quels sont les impacts en termes de santé pour les animaux ou les populations qui mangent ce maïs ? Personne ne le sait ni veut le savoir !

Pourquoi a-t-on introduit ces OGM ?

C'est pour satisfaire le « dieu Progrès ». Le développement des connaissances en génétique en un siècle a fait des progrès extraordinaires. Nous savons désormais modifier des patrimoines génétiques. Dans le domaine médical, la thérapie génique nous donne l'espoir de traiter des pathologies graves. Mais modifier des plantes pour qu'elles produisent ou tolèrent des pesticides, cela n'a pas de sens car, contrairement a ce que disent les producteurs, cela ne diminue en rien la quantité totale de pesticides répandus sur la planète !

En effet, ce qui devait arriver arriva. L'utilisation de plantes insecticides a permis l'émergence d'insectes résistants, c'est pour cela que les nouveaux OGM comme le Smartstax possèdent plusieurs gènes pour la production de plusieurs insecticides différents. En ce qui concerne les herbicides comme le Roundup, les agriculteurs d'Amérique du Sud et du Nord sont envahis par des amarantes qui étaient spontanément tolérantes au Roundup et qui se sont développées de façon exponentielle du fait de la mort de celles qui y étaient sensibles. Bilan de l'affaire, on rajoute de nouveaux herbicides... Aujourd'hui, certaines plantes résistent au Roundup et au Dicamba, nouvel herbicide de chez Monsanto. Nous nous sommes engagés dans une course aux armements contre la nature que nous sommes sûrs de perdre. Pendant ce temps, les animaux et la population mondiale ingèrent de plus en plus de pesticides. Quand le comprendra-t-on ? (...)

Tout est donc mauvais dans les OGM ?

Non, ce serait une erreur de dire cela. Je vais vous donner deux exemples : pour soigner les patients diabétiques, nous utilisons tous une insuline produite grà¢ce au génie génétique. En effet, depuis plus de 20 ans, l'insuline humaine est produite par des bactéries OGM dans lesquelles a été inséré le gène humain de fabrication de l'insuline. Ces bactéries sont élevées en laboratoire dans des incubateurs.

On sait ensuite extraire l'insuline produite par ces bactéries et l'utiliser pour les patients diabétiques qui reçoivent des injections quotidiennes d'insuline strictement identique à ce que fait notre pancréas. C'est un grand progrès parce que, auparavant, on utilisait de l'insuline de porc que les patients finissaient par ne plus tolérer, et mourraient. C'est un exemple manifeste de l'utilité du génie génétique, réalisé dans des conditions sanitaires et de sécurité optimales.

De même, quand sur des boîtes de médicaments vous voyez écrit « protéines recombinantes », ce sont des protéines-médicament produites par le génie génétique.

Il faut bien comprendre que le CRIIGEN et ses membres ne sont pas contre les OGM en eux-mêmes mais seulement contre le mauvais usage que l'on peut en faire, et aussi contre la façon si « légère et inappropriée » avec laquelle ils sont évalués.

Le pire dans cette histoire est qu'à côté des OGM se développent des plantes mutées. Ces plantes génétiquement modifiées par des produits chimiques ou par des rayonnements ionisants ne rentrent pas dans la législation des OGM et sont cultivées sans études toxicologiques et en toute légalité, même en France. C'est ainsi qu'en France poussent en toute légalité des tournesols mutés tolérants à un herbicide, le sulfonylurée, dont aujourd'hui personne ne sait quelles conséquences ils pourront avoir sur l'environnement et la santé. Mais on sait déjà que ces plantes gorgées d'herbicides se retrouvent dans des tourteaux et produits destinés à l'alimentation animale, voire humaine. Bon appétit ! (...)

Vous trouverez les réponses complètes du Dr Joël Spiroux sur notre site.
http://www.ipsn.eu/actualites/ogm-plantes-mutees-et-hygiene-chimique-linterview-de-joel-spiroux/

Pour en savoir plus sur l'action du CRIIGEN, rendez-vous ici.

Pour soutenir leur action indépendante : rendez-vous ici.

Campagne Consommateurs pas Cobayes

140 000 personnes ont signé la campagne de « Consommateurs pas cobayes ! » qui demande un moratoire sur l'importation des OGM et du Roundup. Et vous ?

Cette pétition dénonce l'incohérence de la loi sur les OGM qui interdit leur production en France sans proscrire l'importation d'OGM. Résultat, 80 % des animaux sont nourris en partie aux OGM.

Le gouvernement a été saisi du sujet par lettre recommandée en juillet 2014, et a passé le relais à l'administration (la DGPR [2]) qui doit statuer sur le sujet. C'est le moment de montrer notre force en signant ici : www.consommateurspascobayes.com

Pour en savoir plus sur cette action, rendez-vous ici.

Bien à vous,

Augustin de Livois

PS 1 : Le programme du congrès des Herboristes est disponible ici.

Vous pouvez vous inscrire à l'événement ici.

Vous êtes herboriste, acteur de la filière ou association ? N'hésitez pas à tenir un stand ! Pour plus d'informations, contactez-nous par mail à l'adresse suivante : adelivois@ipsn.eu

PS 2 : Les inscriptions sont ouvertes pour la conférence de Luc Bodin « Soigner avec l'énergie » qui aura lieu à Louvain-la-Neuve, Place du Cardinal Mercier 10-12. La conférence débute à 19 heures. (Accueil à partir de 18 h 15).
Programme et inscriptions ici.

Sources

[1] Le tout est ce que l'on appelle une formulation.

[2] Direction Générale de la Prévention des Risques

 

Pesticides toxiques : annulation de la condamnation de l'Etat à indemniser un agriculteur

Le Monde.fr avec AFP | 06.03.2015

 http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/06/pesticides-toxiques-annulation-de-la-condamnation-de-l-etat-a-indemniser-un-agriculteur_4589054_3244.html#8wqRY3iysZPDljEj.99

 


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/06/pesticides-toxiques-annulation-de-la-condamnation-de-l-etat-a-indemniser-un-agriculteur_4589054_3244.html#2cQ9ctShIr4aBLPL.99

la Cour de cassation a annulé, vendredi 6 mars, la condamnation de l'Etat à indemniser un agriculteur atteint d'un cancer provoqué par des substances toxiques contenues dans des pesticides et herbicides. Elle a renvoyé le litige devant la cour d'appel de Metz, a expliqué l'avocat de la victime, à une date non encore déterminée.

Dominique Marchal, céréalier en Meurthe-et-Moselle, a développé en 2002 un syndrome myéloprolifératif, une pathologie du sang reconnue comme maladie professionnelle en 2006 par le tribunal des affaires de sécurité sociale d'Epinal. L'Etat, à travers son fonds de garantie, avait été condamné en avril 2012 par la commission d'indemnisation des victimes d'infractions d'Epinal à dédommager l'agriculteur.

La décision avait été confirmée l'année suivante par la cour d'appel de Nancy, qui soulignait les fautes des fabricants de produits phytosanitaires. L'avocat du plaignant, François Lafforgue, avait à l'époque expliqué qu'il s'agissait de la première condamnation de ce type en France.

Mais, saisie d'un pourvoi formé l'Etat, la Cour de cassation a annulé la décision en considérant la nouvelle réglementation réputée « plus douce », après l'abrogation en 2001 de certaines dispositions concernant les produits phytosanitaires, devait s'appliquer, y compris aux faits antérieurs à l'évolution législative.

 

"Intérêts des fabricants de pesticides »

 

« C'est un argument qui nous paraît biaisé. Cette décision s'inscrit dans un cadre plus général de protection des intérêts des fabricants de pesticides, au détriment de la santé publique », a déploré Me Lafforgue.

En première instance, les juges avaient estimé que « dès 1982 les fabricants de produits phytopharmacologiques ne pouvaient ignorer que leurs produits contenant du benzène exposaient leurs utilisateurs au risque grave de contracter ce type de maladie ».

Une vingtaine de produits, principalement des herbicides et pesticides, commercialisés par sept fabricants, contenaient notamment du benzène, reconnu cancérigène.

Lire notre synthèse : Pesticides : risques avérés de cancers, infertilité, malformations

Anses : nouvelles responsabilités, nouveaux enjeux pour 2015

L'agence de sécurité sanitaire va se voir confier à compter de juillet 2015 la délivrance des autorisations de mise sur le marché des pesticides. L'occasion de se réorganiser pour garantir son indépendance et le suivi sur le terrain.

Comme le prévoit la loi d'avenir agricole publiée en octobre 2014, la procédure de mise sur le marché des pesticides va évoluer dans le courant de l'année 2015. A compter du 1er juillet prochain, ce n'est plus le ministère de l'Agriculture qui autorisera ou non de nouveaux produits phytosanitaires mais l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). L'Anses sera par conséquent chargée à la fois d'évaluer le risque de ces produits et de prendre la décision de mise sur le marché. Une position de juge et partie qu'elle est loin d'approuver mais avec laquelle elle va devoir composer pour l'examen de 2.000 dossiers chaque année. Selon ses promoteurs, ce transfert de compétence évitera une double instruction des dossiers "superflue et coûteuse" et source de retard du côté du ministère de l'Agriculture.

Garantir l'indépendance de l'expertise

 
Les études attendues pour 2015 Mi-2015 :
- Mortalité des abeilles
- Qualité de l'air dans les enceintes ferroviaires souterraines
- Méthodologie pour l'évaluation des risques des nanomatériaux
- Classification harmonisée (CLP) pour le dioxyde de titane (TIO2)

Fin 2015 :
- Exposition aux produits chimiques via les jouets et les articles de puériculture
- Utilisation domestique des pesticides
- Rapport d'expertise sur 6 perturbateurs endocriniens
- Rapport d'expertise sur des phtalates et des perfluorés
- Exposition des enfants aux radiofréquences
- Risques sanitaires des basses fréquences de l'éolien
- Exposition aux pesticides dans l'air
- Risques liés à la présence d'amiante dans des enrobés routiers
- Etiquetage des produits d'ameublement (COV)
- Moisissures et air intérieur
- Analyse des techniques d'épuration d'air intérieur

Après 2015 :
- Impact sanitaire des nitrates dans l'eau
- Etat des connaissances pour l'électrohypersensibilité
- Expertise sur les particules de l'air ambiant
 
"Cette nouvelle mission s'accompagne d'un défi : se doter d'une organisation interne efficace visant à concilier l'indépendance de l'expertise scientifique et la gestion des autorisations", admet Marc Mortureux, directeur général de l'Anses. Pour cela, l'Agence mise sur la création de deux directions distinctes : l'une chargée de l'évaluation des risques, l'autre chargée de la prise de décision et de la gestion des autorisations de mise sur le marché (AMM). L'Anses qui emploie actuellement une centaine de personnes, entend renforcer ses équipes de 10 équivalents temps plein.

Comme le prévoit la loi, pour prendre sa décision, "le directeur général de l'agence pourra consulter le comité de suivi des autorisations de mise sur le marché". Un décret doit définir sa composition. Par ailleurs, la loi prévoit que le ministre chargé de l'agriculture peut s'opposer à une décision de l'Anses et lui demander un nouvel examen du dossier. Objectif de cette précision ? Permettre au ministre de l'Agriculture de défendre les intérêts agricoles et les filières concernées par les interdictions de pesticides.

Centraliser les informations de terrain

Ce transfert de compétence à l'Anses s'accompagne d'une mission de surveillance accrue de l'utilisation des produits autorisés et de leurs impacts. "Nous allons nous donner les moyens de contrôle, d'inspection pour vérifier que les conditions de mise en œuvre des produits correspondent au dossier soumis", prévient Marc Mortureux. C'est dans ce cadre qu'un dispositif de phytopharmacovigilance, assurant le recueil de toutes les données disponibles sur l'impact de l'utilisation des produits, tant sur la santé humaine que la faune, la flore et les milieux de l'environnement, sera mis en place par l'Agence. Cette dernière n'a pas vocation à se déployer sur le terrain pour collecter les données. "Il s'agit plutôt de concentrer et de mieux structurer la remontée des données pour qu'elles soient cohérentes et exploitables ; et surtout de renforcer l'interprétation d'un point de vue sanitaire des données apportées par les différents dispositifs ou systèmes d'information", détaille Marc Mortureux. 2,5 millions d'euros par an y seront consacrés. Pour le directeur de l'Anses, "l'objectif est d'être proactif au niveau de l'Europe" si jamais des impacts sanitaires ou environnementaux émergent.

Traduire les engagements de l'Etat

Outre assurer la continuité des travaux des années antérieures, le programme de travail 2015 de l'Anses s'inscrit, pour une très large part, dans les objectifs des différents plans nationaux : Plan national Santé Environnement 3 (PNSE 3), Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) et la feuille de route santé-environnement faisant suite à la conférence environnementale de novembre dernier. Dans le cadre du PNSE 3 qui entre en vigueur cette année, l'Anses poursuivra ses travaux sur les perturbateurs endocriniens, les nanomatériaux, les champs électromagnétiques, les éoliennes et les infrasons, et la qualité de l'air. L'Agence entend également "participer activement" à l'élaboration du Plan santé travail 3.

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