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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 09:55

 

Le droit pénal international s’applique aux individus. Pas aux gouvernements, pas aux entreprises privées. Et il ne concerne que les trois plus grands crimes : crime de guerre, crime contre l’humanité et crime de génocide. Alors que les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo ont considéré l’agression comme « le crime international suprême », la Cour Pénale Internationale (CPI) n’est pas encore, à ce jour, compétente pour en juger.

Je voudrais m’arrêter à la notion de crime contre l’humanité. Celui-ci est défini par l’article 5 du statut de la CPI, une définition qui forme la synthèse de plusieurs autres adoptées depuis 1945 :

« On entend par crime contre l’humanité, qui est imprescriptible, l’un quelconque des actes ci-après lorsqu’il est commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile pour des motifs nationaux, politiques, ethniques, raciaux ou religieux, tels que : le meurtre, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, l’emprisonnement, la torture, le viol, la persécution pour motifs politiques, raciaux ou religieux, tous autres actes inhumains. »

Cette définition me paraît bien incomplète au vu de ce qu’on observe dans le monde d’aujourd’hui. N’observons-nous pas des attaques « généralisées et systématiques  lancées contre toute population civile» pour des motifs autres que ceux énumérés, par exemple, des motifs économiques ?

 Ne voit-on pas des entreprises privées soutenues et protégées par des gouvernements et des parlements provoquer l’empoisonnement, lent mais massif, de populations entières en introduisant, directement ou indirectement, dans notre alimentation des produits chimiques et en particulier des pesticides ?

Nous avons la chance, en France, de compter parmi nos savants de grands spécialistes du cancer et, parmi eux, un homme de science qui n’est ni achetable, ni acheté, le professeur Dominique Belpomme.

Cet éminent cancérologue affirme que « l’utilisation massive de pesticides dans l’agriculture met l’espèce humaine en danger. » Il indique que « les trois quarts des cancers sont évitables puisqu’ils sont dus à la dégradation physique, chimique et biologique de notre environnement ». Et il ajoute qu’il y a un « lien causal entre l’utilisation à outrance des pesticides telle que nous le faisons aujourd’hui en Europe et l’apparition des fléaux de santé publique tels que cancer, diabète, obésité, leucémie chez l’enfant ou autisme chez l’enfant. La seule réponse possible à ce problème majeur de santé publique est de réduire l’utilisation des produits chimiques mis sur le marché, et notamment les pesticides utilisés dans l’agriculture. »

« Pour des raisons purement économiques, nous utilisons des pesticides à outrance. Il y a 50 ans, on n’utilisait pas de pesticides, on avait une agriculture moins rentable, mais plus respectueuse de la santé« . »

Au micro de la radio belge, le spécialiste du cancer précisait, il y a deux ans déjà, « Le véritable moyen pour arriver à guérir l’ensemble des cancers, c’est d’ajouter à la prévention secondaire, c’est-à-dire le dépistage, la prévention primaire qui consiste à réduire à leur source les polluants environnementaux, dont font partie les pesticides« . Il va plus loin : « Si nous continuons à polluer l’environnement comme nous le faisons, l’espèce humaine se met en danger. Réchauffement climatique, problèmes de santé, destruction de la nature : nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Par la dégradation de la planète, nous risquons tout simplement de faire en sorte que l’humanité disparaisse« .

Que faire ? Le spécialiste du cancer dresse un terrible constat : « on n’est pas suivi au niveau politique ». Les gouvernants sont plus attentifs à satisfaire les attentes de l’industrie chimique que la santé des peuples. Les législateurs sont plus soucieux d’obéir aux pressions des lobbies du monde des affaires que d’adopter des réglementations qui donnent la priorité à la santé sur le profit. Il en va de même au niveau européen.

Qui ne connaît dans sa famille, dans son entourage, un parent, un ami atteint d’un cancer ? On souffre, on se lamente, on pleure aux funérailles. Mais cette douleur, que nous connaissons tous, ne devrait-elle pas se transformer en révolte ? N’est-il pas temps de pointer du doigt ceux qui sont responsables de la mort de nos êtres chers ?

Car cette attitude de ceux qui gouvernent et de ceux qui font les lois n’est-elle pas tout simplement criminelle ? Ne devrait-on pas parler devant ce type de complicité entre les politiques et le monde des affaires de complicité de crime contre l’humanité ?

N’est-ce pas à cela qu’il convient de penser quand on va élire les futurs complices de ceux qui nous empoisonnent ? D’autant qu’avec le futur traité transatlantique, le peu de réglementations que nous avons est directement menacé au nom de la « compatibilité réglementaire » entre UE et USA.

rmj

Source:

Pesticides: "Nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis"

 http://www.rtbf.be/info/societe/detail_pesticides-nous-scions-la-branche-sur-laquelle-nous-sommes-assis?id=7955963

 

Pour le cancérologue français Dominique Belpomme, l'utilisation massive de pesticides dans l'agriculture met l'espèce humaine en danger. Cancer, diabète, obésité, leucémie ou autisme chez l'enfant: pour résoudre ces problèmes de santé publique, il n'y a qu'une réponse possible selon lui, c'est de réduire l'utilisation des produits chimiques, et notamment les pesticides.

Pour Dominique Belpomme, professeur en cancérologie à l’université de Paris, trois quarts des cancers sont évitables puisqu’ils sont dus à la dégradation physique, chimique et biologique de notre environnement, "à condition que nous ayons une politique environnementale à la hauteur des enjeux de santé publique. Autrement dit, que nous réduisions à leur source les polluants chimiques que nous dispensons dans l’environnement". Il indique au micro de Bertrand Henne que la communauté scientifique est d’accord pour constater le "lien causal entre l’utilisation à outrance des pesticides telle que nous le faisons aujourd’hui en Europe et l’apparition des fléaux de santé publique tels que cancer, diabète, obésité, leucémie chez l’enfant ou autisme chez l’enfant. La seule réponse possible à ce problème majeur de santé publique est de réduire l’utilisation des produits chimiques mis sur le marché, et notamment les pesticides utilisés dans l’agriculture". Le professeur Belpomme insiste pour dire que "ce n’est pas la dose qui fait le poison, mais la répétition des doses" même infimes. Et qu’il y a des "effets cocktails : plusieurs substances peuvent s’associer pour créer des effets qui n’existent pas lorsqu’on étudie ces substances isolément".

Cercle vicieux

"Mais aujourd’hui, on n’est pas suivi au niveau politique" regrette-t-il : le règlement européen de 2009 concernant l’utilisation des pesticides est "scandaleux" selon de nombreux scientifiques puisqu’il dit qu’il faut une utilisation durable des pesticides. Si le cancérologue affirme qu’il "y a aujourd’hui des alternatives à l’utilisation massive de pesticides", il admet que "la transition vers une agriculture respectueuse de l’environnement ne pourra se faire que progressivement. Nous sommes dans un cercle vicieux dans lequel, pour des raisons purement économiques, nous utilisons des pesticides à outrance. Il y a 50 ans on n’utilisait pas de pesticides, on avait une agriculture moins rentable mais plus respectueuse de la santé".

"Le véritable moyen pour arriver à guérir l’ensemble des cancers c’est d’ajouter à la prévention secondaire, c’est-à-dire le dépistage, la prévention primaire qui consiste à réduire à leur source les polluants environnementaux, dont font partie les pesticides" poursuit le professeur Belpomme. Il va plus loin : "Si nous continuons à polluer l’environnement comme nous le faisons, l’espèce humaine se met en danger. Réchauffement climatique, problèmes de santé, destruction de la nature : nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Par la dégradation de la planète, nous risquons tout simplement de faire en sorte que l’humanité disparaisse". 

A.L. avec B. Henne

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    http://www.generations-futures.fr/2011generations/wp-content/uploads/2015/03/logo_allassac1.jpg

    Semaine pour les alternatives aux pesticides : Un événement familial et pacifique, organisé dans le cadre du Tour de France des alternatives aux pesticides, annulé du fait de menaces graves émanant de certains individus issus du monde agricole et de risques majeurs pour l’ordre public.

    Les faits. Nous avons appris en début de semaine que des menaces émanant de certains agriculteurs  avaient été proférées à l’encontre des organisateurs d’un événement pacifique et familiale prévu le 29 mars dans le cadre de la Semaine pour les alternatives aux pesticides[1]. Du fait de ces menaces précises, et des alertes faites par les autorités sur des risques de débordements, ces organisateurs responsables ont répondu à une invitation des autorités préfectorales pour envisager les mesures à prendre. Parce que la confirmation par les autorités d’une présence  plus que probable de personnes potentiellement mal intentionnées et du fait de risques majeurs de troubles, les organisateurs font preuve de responsabilité citoyenne et décident d’annuler cette journée. L’événement devait accueillir de nombreuses familles avec de jeunes enfants, il n’était pas concevable pour l’organisation de mettre en danger ces populations venues profiter d’un événement festif et convivial. La pression s’étant faite de plus en plus forte, le maire de la commune d’Allassac, lieu sur lequel devait se tenir cette journée, avait annoncé ses intentions d’interdire la marche citoyenne en raison des risques avérés en cette journée d’élection. A la demande des organisateurs de cette journée une réunion pour sortir de cette crise sera organisée dans les prochains jours par les pouvoirs publics. Aujourd’hui, la situation est telle que le simple fait de parler du danger des pesticides représente un véritable risque pour ces lanceurs d’alerte.

    Des menaces de + en + fréquentes. Depuis le 20 mars dernier, début de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, c’est la 2nde fois que des organisateurs sont l’objet de pression de certaines personnes du monde agricole. Le cas s’est produit en zone viticole, dans le Bordelais, où certains viticulteurs comptaient  « venir en force » à l’un des événements. Les organisateurs ont immédiatement prévenus les gendarmes et ont reçu le soutien d’agriculteurs, et tout particulièrement de viticulteurs bios, qui se sont alors déplacés pour l’occasion. L’événement a été maintenu et s’est déroulé dans d’excellentes conditions.

    « Ces pressions et menaces, d’une fraction du monde agricole, sur les organisateurs d’un évènement citoyen écologique et festif, dans le cadre de la 10° Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, sont inacceptables» soutient Paul François, agriculteur, Président de Phyto-Victimes

    « Elles constituent une atteinte grave aux libertés individuelles et à celles des associations, qui agissent dans le cadre de la loi républicaine. » ajoute Pierre-Michel Perinaud, Président de l’Association appel des médecins limousins pour une réduction de l’usage des pesticides.

    « Nous demandons aux responsables agricoles nationaux et locaux de se désolidariser clairement et publiquement de tels agissements. » poursuit  François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

    « Nous demandons également aux autorités publiques de tout mettre en œuvre à l’avenir pour que les évènements que nous organisons dans ce cadre puissent avoir lieu, au besoin en utilisant la protection policière, si malheureusement cela devait s’avérer nécessaire. Générations Futures, association agréée par le Ministère de l’environnement au niveau national, se réserve pour sa part la possibilité d’entreprendre toute démarche juridique nécessaire pour faire valoir ses droits dans cette affaire. » déclare Maria Pelletier, Présidente de Générations Futures

    « Il n’est pas acceptable, dans une démocratie, que certains se pensent en droit de menacer d’honnêtes citoyens du fait de leurs engagements pacifiques contre un modèle agricole qui, selon eux, les expose à des polluants toxiques et qui met en péril leur santé et celle de leurs enfants. Ces inquiétudes exprimées pacifiquement sont légitimes et doivent pouvoir se faire savoir sans crainte de représailles. Nos associations appellent les citoyens à renoncer à venir sur place le 29 mars pour montrer qu’ils ne peuvent cautionner toute forme de violence. » Conclut Fabrice Micouraud, porte-parole d’Allassac ONGF et administrateur de Générations Futures

  •  

    Round-up : Aidez nous à interdire ce poiSon d'avril !


    Cher-es ami-es,

    En ce premier avril, certaines traditions ne doivent pas se perdre.

    Nous avons donc décidé de fêter à notre manière le poisson d'avril... Le Round-up, l'un des pesticides les plus utilisés en France, pollue notre air, notre eau, notre alimentation, notre santé.

    Agir pour l’Environnement a donc décidé de « polluer » le site internet de round-up.

    Le Roundup, dont la substance active est le glyphosate, vient d'être classé par l'Organisation Mondiale de la Santé, comme "cancérigène probable pour l'Homme".

    Découvrez la vidéo que Monsanto préférerait cacher aux yeux de tous sur... http://round-up.fr

    Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★ - Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.

    Stéphen, Martin, Mickaël, Julie, Benjamin et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.
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Magdelaine / notre-planete.info Le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) vient de classer comme cancérigène probable 5 pesticides dont le glyphosate, la substance active du célèbre herbicide RoundUp, le désherbant le plus utilisé au monde, associé à la culture des OGM. Une déclaration officielle qui était attendue mais rejetée par le fabriquant, Monsanto. Au total ce sont 5 pesticides dont l'évaluation scientifique les classe comme étant des cancérigènes probables : glyphosate, malathion, diazinon dans le groupe 2A (l'agent est probablement cancérogène pour l'Homme) ; tetrachlorvinphos et parathion dans le groupe 2B (l'agent est peut-être cancérogène pour l'Homme). Selon les évaluations du CIRC, organe de l'Organisation Mondiale de la Santé, les pesticides tetrachlorvinphos et parathion (interdits en Europe) favorisent le développement de cancers chez les animaux étudiés en laboratoire. Pour l'insecticide malathion, il existe des preuves limitées de son implication dans le lymphome de Hodgkin, et le cancer de la prostate, principalement chez les agriculteurs, les premiers exposés aux substances qu'ils utilisent. Ce pesticide est encore utilisé massivement à travers le monde, en agriculture mais aussi dans les parcs publics, dans les services sanitaires et chez les particuliers. Pour l'insecticide diazinon, il serait impliqué dans l'apparition du cancer des poumons et du lymphome de Hodgkin. Sa classification dans le groupe 2A est basée sur des « évidences fortes » que le diazinon entraîne des lésions chromosomiques. Ce pesticide est utilisé en agriculture et chez les particuliers avec des volumes en diminution suite à des restrictions sur son usage en Europe et aux USA. En ce qui concerne l'herbicide glyphosate, classé dans le groupe 2A (dernier niveau avant le groupe 1), il existe des preuves limitées de son implication dans le lymphome de Hodgkin, principalement chez les agriculteurs. De plus, les animaux de laboratoire et notamment les souris, peuvent développer des cancers en l'ingérant. Enfin, le glyphosate peut causer des dégâts sur l'ADN, les cellules humaines et des lésions chromosomiques. Cet herbicide est sans doute le plus symptomatique des dérives de l'industrie agro-alimentaire et de la prétendue bienfaisance des cultures transgéniques. En effet, c'est actuellement l'herbicide le plus vendu au monde, en pleine croissance depuis qu'il est rendu indispensable car couplé avec des OGM qui lui sont résistants. En outre, il est utilisé en sylviculture mais aussi en milieu urbain et chez les particuliers. Résultat : on retrouve du glyphosate partout (bien que les quantités soient faibles) : dans l'air, dans l'eau et bien sûr dans les aliments. Cette nouvelle n'est pas vraiment une surprise, notamment pour le glyphosate au coeur de vives polémiques suite à l'étude controversée de Séralini sur les effets toxiques graves d'un maïs OGM et de l'herbicide Roundup fabriqué par Monsanto. Mais elle était attendue pour que le glyphosate soit enfin retiré de la vente en Europe : « si le Règlement 1107/2009 (cf. Annexe II point 3.6.3) s'applique il devrait y avoir des retraits du marché de produits commerciaux contenant cette substances active désormais reconnue officiellement comme cancérigène probable » indique l'association Générations Futures. Monsanto rejette formellement les évaluations du CIRC Monsanto, dans un communiqué, conteste cette évaluation officielle et scientifique : "Toutes les utilisations de glyphosate sont sans danger pour la santé humaine". Pour étayer son argumentaire, Monsanto indique s'appuyer sur "la plus importante base de données sur la santé humaine, à travers le monde, jamais compilées sur un produit agricole." Monsanto accuse même le CIRC d'avoir "délibérément ignoré des dizaines d'études scientifiques" qui, bien évidemment, concluent que le glyphosate "n'est pas un risque pour la santé humaine". De surcroît, l'évaluation du CIRC se serait focalisée sur d'anciennes études. Au final, Monsanto martèle qu'il n'existe pas de "liens entre le glyphosate et une augmentation du cancer". On ne pouvait évidemment pas attendre d'autre argumentaire de la part du fabricant : l'interdiction du Roundup dans le monde serait un coup dur porté aux cultures transgéniques censées éviter l'utilisation de pesticides (sic). "Non, la plupart des cancers ne sont pas dus à la “malchance”" Dans une analyse récente, le CIRC a rappelé que "les cinquante dernières années de recherche épidémiologique internationale ont montré que la plupart des cancers qui sont fréquents dans une population sont relativement rares dans une autre et que ces tendances varient dans le temps. Par exemple, le cancer de l'œsophage est fréquent chez les hommes en Afrique de l'Est, mais rare en Afrique de l'Ouest. Le cancer colorectal, qui était rare autrefois a u Japon, a vu son incidence quadrupler en seulement vingt ans. Ces observations sont caractéristiques de nombreux cancers fréquents et viennent renforcer l'idée selon laquelle les expositions environnementales et liées au mode de vie ont un rôle majeur dans l'apparition des cancers, par opposition à la variation génétique ou au hasard (la “malchance”)". Le Dr Christopher Wild, Directeur du CIRC a déclaré à ce propos : "conclure que la malchance est la principale cause des cancers serait trompeur et peut gravement obérer les efforts entrepris pour identifier les causes de la maladie et la prévenir efficacement". Cette mise au point nous semblait importante pour évacuer les sempiternels arguments des fatalistes en matière de cancer. Rappelons enfin que dans le doute, le principe de précaution devrait s'appliquer, la santé des Hommes et des milieux étant prioritaire sur la recherche de profits. Référence Carcinogenicity of tetrachlorvinphos, parathion, malathion, diazinon, and glyphosate ; Kathryn Z Guyton, Dana Loomis, Yann Grosse, Fatiha El Ghissassi, Lamia Benbrahim-Tallaa, Neela Guha, Chiara Scoccianti, Heidi Mattock, Kurt Straif - International Agency for Research on Cancer Monograph Working Group, IARC, Lyon, France. Publié en ligne le 20 mars 2015. Auteur avatar Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservé

    Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/4238-pesticides-cancer-CIRC
  •  Epandage de pesticides dans un champs © C. Magdelaine / notre-planete.info Le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) vient de classer comme cancérigène probable 5 pesticides dont le glyphosate, la substance active du célèbre herbicide RoundUp, le désherbant le plus utilisé au monde, associé à la culture des OGM. Une déclaration officielle qui était attendue mais rejetée par le fabriquant, Monsanto. Au total ce sont 5 pesticides dont l'évaluation scientifique les classe comme étant des cancérigènes probables : glyphosate, malathion, diazinon dans le groupe 2A (l'agent est probablement cancérogène pour l'Homme) ; tetrachlorvinphos et parathion dans le groupe 2B (l'agent est peut-être cancérogène pour l'Homme). Selon les évaluations du CIRC, organe de l'Organisation Mondiale de la Santé, les pesticides tetrachlorvinphos et parathion (interdits en Europe) favorisent le développement de cancers chez les animaux étudiés en laboratoire. Pour l'insecticide malathion, il existe des preuves limitées de son implication dans le lymphome de Hodgkin, et le cancer de la prostate, principalement chez les agriculteurs, les premiers exposés aux substances qu'ils utilisent. Ce pesticide est encore utilisé massivement à travers le monde, en agriculture mais aussi dans les parcs publics, dans les services sanitaires et chez les particuliers. Pour l'insecticide diazinon, il serait impliqué dans l'apparition du cancer des poumons et du lymphome de Hodgkin. Sa classification dans le groupe 2A est basée sur des « évidences fortes » que le diazinon entraîne des lésions chromosomiques. Ce pesticide est utilisé en agriculture et chez les particuliers avec des volumes en diminution suite à des restrictions sur son usage en Europe et aux USA. En ce qui concerne l'herbicide glyphosate, classé dans le groupe 2A (dernier niveau avant le groupe 1), il existe des preuves limitées de son implication dans le lymphome de Hodgkin, principalement chez les agriculteurs. De plus, les animaux de laboratoire et notamment les souris, peuvent développer des cancers en l'ingérant. Enfin, le glyphosate peut causer des dégâts sur l'ADN, les cellules humaines et des lésions chromosomiques. Cet herbicide est sans doute le plus symptomatique des dérives de l'industrie agro-alimentaire et de la prétendue bienfaisance des cultures transgéniques. En effet, c'est actuellement l'herbicide le plus vendu au monde, en pleine croissance depuis qu'il est rendu indispensable car couplé avec des OGM qui lui sont résistants. En outre, il est utilisé en sylviculture mais aussi en milieu urbain et chez les particuliers. Résultat : on retrouve du glyphosate partout (bien que les quantités soient faibles) : dans l'air, dans l'eau et bien sûr dans les aliments. Cette nouvelle n'est pas vraiment une surprise, notamment pour le glyphosate au coeur de vives polémiques suite à l'étude controversée de Séralini sur les effets toxiques graves d'un maïs OGM et de l'herbicide Roundup fabriqué par Monsanto. Mais elle était attendue pour que le glyphosate soit enfin retiré de la vente en Europe : « si le Règlement 1107/2009 (cf. Annexe II point 3.6.3) s'applique il devrait y avoir des retraits du marché de produits commerciaux contenant cette substances active désormais reconnue officiellement comme cancérigène probable » indique l'association Générations Futures. Monsanto rejette formellement les évaluations du CIRC Monsanto, dans un communiqué, conteste cette évaluation officielle et scientifique : "Toutes les utilisations de glyphosate sont sans danger pour la santé humaine". Pour étayer son argumentaire, Monsanto indique s'appuyer sur "la plus importante base de données sur la santé humaine, à travers le monde, jamais compilées sur un produit agricole." Monsanto accuse même le CIRC d'avoir "délibérément ignoré des dizaines d'études scientifiques" qui, bien évidemment, concluent que le glyphosate "n'est pas un risque pour la santé humaine". De surcroît, l'évaluation du CIRC se serait focalisée sur d'anciennes études. Au final, Monsanto martèle qu'il n'existe pas de "liens entre le glyphosate et une augmentation du cancer". On ne pouvait évidemment pas attendre d'autre argumentaire de la part du fabricant : l'interdiction du Roundup dans le monde serait un coup dur porté aux cultures transgéniques censées éviter l'utilisation de pesticides (sic). "Non, la plupart des cancers ne sont pas dus à la “malchance”" Dans une analyse récente, le CIRC a rappelé que "les cinquante dernières années de recherche épidémiologique internationale ont montré que la plupart des cancers qui sont fréquents dans une population sont relativement rares dans une autre et que ces tendances varient dans le temps. Par exemple, le cancer de l'œsophage est fréquent chez les hommes en Afrique de l'Est, mais rare en Afrique de l'Ouest. Le cancer colorectal, qui était rare autrefois a u Japon, a vu son incidence quadrupler en seulement vingt ans. Ces observations sont caractéristiques de nombreux cancers fréquents et viennent renforcer l'idée selon laquelle les expositions environnementales et liées au mode de vie ont un rôle majeur dans l'apparition des cancers, par opposition à la variation génétique ou au hasard (la “malchance”)". Le Dr Christopher Wild, Directeur du CIRC a déclaré à ce propos : "conclure que la malchance est la principale cause des cancers serait trompeur et peut gravement obérer les efforts entrepris pour identifier les causes de la maladie et la prévenir efficacement". Cette mise au point nous semblait importante pour évacuer les sempiternels arguments des fatalistes en matière de cancer. Rappelons enfin que dans le doute, le principe de précaution devrait s'appliquer, la santé des Hommes et des milieux étant prioritaire sur la recherche de profits. Référence Carcinogenicity of tetrachlorvinphos, parathion, malathion, diazinon, and glyphosate ; Kathryn Z Guyton, Dana Loomis, Yann Grosse, Fatiha El Ghissassi, Lamia Benbrahim-Tallaa, Neela Guha, Chiara Scoccianti, Heidi Mattock, Kurt Straif - International Agency for Research on Cancer Monograph Working Group, IARC, Lyon, France. Publié en ligne le 20 mars 2015. Auteur avatar Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservés

    Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/4238-pesticides-cancer-CIRC
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