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Régionales 2015. Trois élus veulent initier un rassemblement citoyen en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon
Dans une tribune, Guillaume Serieys (Parti de gauche), François Simon (EELV) et Gérard Poujade (ex-PS) appellent à un rassemblement pour les élections régionales de décembre.
À plus de six mois des élections régionales, trois conseillers régionaux de Midi-Pyrénées lancent un appel à un rassemblement citoyen via une tribune publiée par Mediapart, mercredi 3 juin 2015. Les vice-présidents du Conseil régional Gérard Poujade (qui vient de quitter le PS) et François Simon (Europe Ecologie-Les Verts) ainsi que le conseiller régional Guillaume Serieys (Parti de gauche) veulent « œuvrer à une alternative crédible » et « un sursaut démocratique qui rétablira le citoyen comme acteur politique ».
Une sorte de manifeste annonçant la volonté de constituer une proposition électorale à l’occasion des élections régionales (6 et 13 décembre) en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
« C’est clairement la volonté. Et il s’agit de proposer une offre rompant avec les pratiques du passé, c’est-à-dire impliquant totalement les citoyens plutôt qu’additionnant des étiquettes politiques sur une affiche électorale », assume Guillaume Serieys, l’un des trois signataires.
François Simon (EELV) estime qu’à l’heure où «le FN culmine à 30% et le PS est en mal en point, construire une liste de rassemblement et citoyenne est plus pertinente que d’avancer chacun avec nos petits bateaux». Pour lui, du reste, «le bateau écologiste me fait peur car il génère un système autobloquant qui ne permettra pas forcément un large rassemblement. Mon objectif est d’impliquer EELV dans cette démarche de liste alternative et citoyenne qui, c’est sûr, sera présente dans le débat des élections régionales».
Parti de gauche et EELV ouvrent les discussions
Si, d’après Guillaume Serieys, le Parti de gauche soutient complètement sa démarche, l’initiative de François Simon (EELV) ne reçoit pas forcément le blanc-seing de l’appareil politique écologiste.
Le chef de file EELV pour les élections régionales en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, Gérard Onesta, modère d’ailleurs les ardeurs de cet appel du 3 juin :
Gérard Onesta s’en tient pour l’heure au canevas fixé par EELV selon « un calendrier clair et arrêté, prévoyant que nous prenions le temps de l’été pour discuter avec nos partenaires sur le fond ».
Premier acte, mercredi 3 juin. Les délégués des 13 départements de la grande région du Parti de gauche et d’EELV se rencontrent dans la soirée à Toulouse. La sortie, concertée ou non concertée, des trois conseillers régionaux quelques heures plus tôt est de facto ajouté à l’ordre du jour…
Pendant ce temps-là, au Parti communiste…
Au Parti communiste, les responsables régionaux prévoient tout autant une « tournée » des partenaires afin d’évaluer les possibilités d’accords électoraux. Prenant acte de la volonté d’EELV de ne pas s’associer dès le premier tour à la liste socialiste de Carole Delga, les conseillers régionaux sortants, Marie-Pierre Vieux et Charles Marziani, ainsi que le responsable départemental du PCF 31, Pierre Lacaze, appellent à la responsabilité vis-à-vis de la montée du FN. Ils prêchent pour un rassemblement complet de la gauche « peut-être pas au premier tour mais obligatoirement au second tour ». Dans l’optique de ne parvenir à s’entendre avec le PS dès le premier tour, le PCF prévoit de désigner un tête de liste fin juin.
Pascal Pallas
Rédacteur en chef
