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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 06:35

L'Ecologiste - édition française de The Ecologist

Cliquez ici

Lionel Astruc. VandanaShiva. Pour une désobéissance créatrice

Emblème mondial de la révolution écologique et du mouvement altermondialiste, Vandana Shiva a basé son travail sur la pédagogie par l'exemple. Ses initiatives ont pollinisé cinq continents. Ces entretiens conduits par Lionel Astruc abordent de manière approfondie les grands enjeux actuels et le parcours épique de cette héritière de Gandhi. Vivifiant ! 190 pages. Préface d'Olivier de Schutter. Paru en novembre 2014.

Dans une série d'entretiens avec l'icône altermondialiste Vandana Shiva, Lionel Astruc nous livre le regard que porte cette femme combative sur les problématiques du monde contemporain. Elle nous amène ainsi à comprendre pleinement les enjeux actuels, tels que le maintien de la paix et de la démocratie, la souveraineté alimentaire et la préservation des ressources, l'écoféminisme ou encore la liberté des semences agricoles. Elle nous invite à leur faire face et à s'organiser pour identifier des points de basculement qui ne dépendent que de nous. À travers un va-et-vient entre les enjeux planétaires actuels et sa biographie romanesque, Vandana Shiva défend des causes profondément ancrées dans son histoire personnelle et qui touchent l'ensemble de l'humanité. Paix, démocratie et capacité à se mobiliser sont des valeurs fortes pour cette femme qui érige la non-violence en règle suprême : ses campagnes pour une "démocratie de la terre" mettent en exergue les liens entre écologie et démocratie, ses travaux de recherche sont participatifs (les paysans jouent le rôle d'experts), ses mobilisations ont pour point de départ la désobéissance civile, les grands soulèvements populaires et la pédagogie par l'exemple. Elle ne cesse de voyager pour encourager les mouvements citoyens actuels, qui prônent une révolution par le bas : ils prolongent la pensée de Gandhi qui a inspiré tout le parcours de cette résistante. La liberté des semences est un autre des combats qu'elle mène depuis de très nombreuses années. Partie seule à pied sur les chemins de l'Inde à la fin des années 1980 en quête de semences menacées, Vandana Shiva en est revenue à la tête d'un cortège de cinq cent mille paysans et d'un réseau de cent onze banques de graines. Elle analyse en profondeur les techniques de lobbying appliquées par les multinationales, la mécanique des brevets, ses conséquences et les solutions apportées. Elle appelle à la désobéissance et oeuvre pour la souveraineté alimentaire et la protection des ressources. Car, bien qu'alarmés par la perte de souveraineté alimentaire des pays du Sud, les Occidentaux ne réalisent pas que leur propre approvisionnement est menacé à moyen voire à court terme. Dans certains pays, la pression sur les ressources (minerais, eau, bois...) s'est déjà muée en conflit des matières premières. Le retour à une production locale et à une distribution en circuits courts est au coeur des solutions proposées par Vandana Shiva. L'écoféminisme, enfin, est l'un de ses fers de lance. Fille d'une pionnière du féminisme, elle considère que le rapprochement des genres est un levier essentiel et incontournable pour remédier à la crise écologique. Elle rappelle que les principes de durabilité et de préservation de la vie, qui font tant défaut aujourd'hui, sont inscrits dans la nature même des femmes et elle analyse le lien profond qui les unit à la biodiversité

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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 04:01

dressée à Ministre du Travail François Rebsamen et 2 autres

Ne supprimez pas l'égalité professionnelle

Yvette ROUDY France

En France, en 2015, les femmes touchent 27% de salaire en moins que les hommes, 1 sur 3 travaille à temps partiel, elles sont majoritaires dans les métiers les moins bien rémunérés, aucune femme n'est à la tête d'une entreprise du CAC 40, elles touchent 40% de retraite en moins et 1 sur 5 est victime de harcèlement sexuel en entreprise.

#SOS Egalité professionnelle

François Rebsamen, ministre du Travail, prépare en ce moment un projet de loi sur le dialogue social et l'emploi. Ce texte sera présenté fin mai aux députées et députés. Dans les multiples articles du projet de loi, on découvre des propositions… étonnantes : le texte prévoit de supprimer purement et simplement tous les outils de l'égalité professionnelle du Code du travail.

"C'est tellement énorme qu'on dirait presque un canular" dit Yvette Roudy, ancienne Ministre des droits des femmes (1981-1986) à l'origine de la loi de 1983 sur l'égalité Femme-Homme en entreprise.

Le projet de loi Rebsamen supprime en effet l'obligation d'établir un diagnostic de l'égalité dans l'entreprise (Rapport de Situation Comparée*), de négocier sur cette question et pire, rend les sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas l'égalité professionnelle… impossibles à appliquer !

De nombreuses entreprises rechignent encore à produire ces chiffres et à prendre des mesures contre le sexisme au travail et les inégalités professionnelles. Avec ce projet de loi, le gouvernement envoie un message limpide : l'égalité ? C'est réglé. Circulez, il n'y a rien à voir.

Le gouvernement se moque manifestement de nous. Et sans doute aussi de l'égalité femmes – hommes.

Exigeons qu'il rétablisse dans son projet de loi les obligations légales en matière d'égalité professionnelle.

Avec Yvette Roudy et plus de 100 personnalités**, je signe la pétition !

> Interpellez François Rebsamen sur Twitter

> Interpellez Marisol Touraine sur sa page Facebook

Retrouvez la campagne sur http://sosegalitepro.fr

Suivez la mobilisation sur Twitter avec #SOSEgalitépro

* * * * *

* Ce rapport de situation comparée et la négociation, fruits de nombreuses batailles syndicales, féministes et politiques, sont des outils indispensables pour mesurer les inégalités et faire avancer l'égalité. Ils permettent d'aborder les multiples facettes des inégalités professionnelles : salaires, accès à la formation, déroulement de carrière, temps partiel, conditions de travail, mixité des emplois, accès aux postes à responsabilité, harcèlement sexuel, etc…

** Retrouvez la liste des premières et premiers signataires ici

Adressée à

Ministre du Travail François Rebsamen

Directeur du cabinet du Ministre du Travail Pierre-André Imbert

Conseillère au cabinet du Ministre du Travail Bethania Gaschet

Ne supprimez pas les outils de l'égalité professionnelle du Code du Travail.

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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 04:56

Accueil

Droits des femmes. Il y a 71 ans, les femmes obtenaient le droit de vote

  • Manifestation pour le droit de vote des femmes françaises, lors de l'exposition internationale des arts et techniques à Paris en 1937. Devant le micro Louise Weiss. | Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Ouest France

Le 29 avril prochain on célébrera le premier vote des femmes en France. Elles obtiennent ce droit par ordonnance, il y a juste 71 ans, le 21 avril 1944, après un long combat.

En septembre 1791, Olympe de Gouges publie la Déclaration des droits des femmes. L'article 6 assène que si « La femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune » .

Il faudra attendre le 21 avril 1944, et une âpre lutte en faveur de leurs droits civiques, pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote et d'être élues, par ordonnance, à la suite d'un amendement du communiste Fernand Grenier.

12 millions d'électrices

Le premier vote féminin a lieu l'année suivante, le 29 avril 1945, lors des élections municipales. 12 millions d'électrices de plus de 21 ans, étaient attendues dans les isoloirs.

Les femmes participent à leur premier scrutin national (référendum et Assemblée constituante), le 21 octobre 1945.

Pendant longtemps, le droit de vote avait été refusé aux femmes en raison d’arguments misogynes : celles-ci seraient faites pour être des mères et de bonnes épouses, ce qui ne serait pas compatible avec l’exercice du droit de vote ou d’un mandat politique.

Par ailleurs, certains hommes politiques redoutaient l’influence qu’aurait pu avoir l’Église sur le vote des femmes. La Première Guerre mondiale et l’apparition des suffragettes a fait progressivement évoluer le débat.

51 ans après la Nouvelle-Zélande

Le premier pays à reconnaître le droit de vote féminin a été la Nouvelle-Zélande en 1893.

Ont suivi, entre autres, l'Australie en 1902, les pays scandinaves (la Norvège en 1913, le Danemark et l'Islande en 1915, la Suède en 1919), l'Allemagne, la Russie soviétique et la Pologne en 1918, les Etats-Unis ou encore les Pays-Bas en 1919.

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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 06:36

Cambodge: 10 militantes du droit à la terre grâciées

Publié le 12 avril 2015

http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/cambodge-10-militantes-du-droit-a-la-terre-graciees-552a0d3b3570fde9b2a69195

Dix militantes du droit à la terre emprisonnées au Cambodge dans une affaire devenue le symbole de la répression menée par le régime du Premier ministre Hun Sen ont été grâciées, a annoncé dimanche une ONG. Le roi Norodom Sihamoni a accordé une grâce royale aux dix condamnées, dont une femme de 75 ans connue sous le sobriquet de "Mommy", et elles ont été libérées samedi, a déclaré Am Sam Ath, membre de l'association de défense des droits de l'Homme Licadho, qui leur a fourni une aide juridique.

En novembre, les dix militantes et un moine bouddhiste défroqué avaient été condamnés chacun à un an de prison pour avoir entravé la circulation en manifestant devant la mairie de Phnom Penh leur opposition à un projet foncier. En appel, leur condamnation avait été réduite à 10 mois de prison pour huit d'entre elles et à six mois s'agissant de "Mommy".

Tep Vanny, une militante de premier plan, a expliqué dimanche à l'AFP qu'elle était heureuse de sa libération, qualifiant sa mise en cause de "simulacre". "Nous n'aurions même pas dû passer une minute en prison. Nous n'avons rien fait de mal, nous avons juste tenté de défendre nos droits", a-t-elle dit.

D'après M. Ath, l'ancien moine a également été grâcié mais il est mis en cause dans une autre affaire. Il pourrait être libéré sous caution lundi.

Les condamnées appartenaient pour la plupart à la communauté de Boeung Kak, où des milliers de familles ont été expulsées pour faire place à un projet immobilier sur les bords d'un lac. Ceux qui sont encore sur place voient régulièrement leurs maisons inondées en raison du comblement du lac Boeung Kak avec du sable par une compagnie privée dirigée par un sénateur du parti au pouvoir.

Hun Sen, au pouvoir depuis près de trente ans, réprime par la force toute opposition, des ouvriers du textile aux opposants politiques.

La propriété foncière avait été abolie par le régime des Khmers rouges, au pouvoir entre 1975 et 1979. De nombreux documents ont été perdus à l'époque, avec des conséquences aujourd'hui sur le droit à la propriété.

Des proches du régime au Cambodge sont accusés de s'accaparer les terres de façon massive et une plainte a été déposée l'an dernier devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Au total, 770.000 Cambodgiens, soit 6% de la population, ont été victimes d'expulsions depuis 2000. Et plus de 4 millions d'hectares ont été confisqués, soit 22% des terres, selon des chiffres des ONG citées dans cette plainte.

Les autorités n'étaient pas joignables dimanche.

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 09:01

Inégalités hommes-femmes : les leurres du 8 mars

3 mars 2015 - 50 % de femmes députées ou chefs d’entreprise, pour quoi faire ? L’égalité hommes-femmes passe par une remise en cause du fonctionnement de l’entreprise, de la famille ou de l’école. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


C’est devenu une tradition. Officialisée en 1977 par les Nations Unies, la Journée internationale des droits des femmes devient une sorte de fête de « la » femme aux relents commerciaux. Un rituel qui laisse un goût amer aux femmes les 364 jours restants, jours de « l’ » homme. En outre, cette journée est de plus en plus dévoyée par des marques qui y voient la célébration de l’idéal féminin. Enfin, une partie du discours féministe occulte totalement les inégalités sociales dont sont victimes les femmes de milieu populaire.

La récupération par la publicité prend de plus en plus d’ampleur. La journée internationale des droits des femmes se transforme alors en une célébration de l’image de « la » femme - ou de la « pouffe » - pour employer l’expression de Laurence Defranoux, journaliste à Libération. Un fabriquant de vêtements « équitables » propose une promotion spéciale, une franchise de fleuristes invite à « couvrir sa femme de fleurs », des bars et restaurants parisiens offrent une rose... Le 13 mars, Carrefour, gros pourvoyeur de temps partiel contraint pour les femmes, sponsorise la « Journée de la femme digitale » (sic). Il finance d’ailleurs le « Laboratoire de l’égalité ».

Les médias jouent un rôle dans cette mascarade. Ils dénoncent les inégalités hommes-femmes le 8 mars mais relayent tous les autres jours des publicités ou clips vidéos sexistes qui renforcent les stéréotypes sans se poser de questions. Les femmes doivent être belles et douces, prêtes à servir les hommes et à s’occuper des enfants. Exactement l’inverse des idéaux de celles qui ont combattu ces préjugés.

Le refus d’un modèle masculin de compétition

Le 8 mars est aussi l’exercice obligé du bilan des inégalités hommes-femmes. L’Observatoire des inégalités participe d’ailleurs à ce phénomène (lire notre article), comme il le fait tout au long de l’année (voir notre rubrique hommes-femmes). Pourtant, la plupart des états des lieux publiés s’en tiennent à une vision restrictive de la question, qui se résume au pourcentage de femmes en haut de la hiérarchie sociale, parmi les députés ou les chefs d’entreprise. Une partie de ceux et de celles qui se battent pour la progression des femmes parmi les élites s’accommode fort bien de la précarité dans l’emploi - qui touche les femmes peu qualifiées au premier chef - comme de la promotion des heures supplémentaires au détriment de la vie de famille. La parité fait souvent bon ménage avec la précarité. Quand elle ne sert pas à faire diversion.

Réduire le problème à l’accès des femmes aux postes de direction permet de combattre les inégalités entre les hommes et les femmes tout en défendant un modèle concurrentiel de société. Qu’importe la forme de la compétition, pourvu qu’elle soit « équitable » [1]. Cela permet d’éviter de débattre du fonctionnement de nos sociétés.

Les femmes sont peu nombreuses dans les sphères de direction, au niveau de l’entreprise comme dans la fonction publique. Mais cette situation ne reflète-t-elle pas, aussi, un refus, par les femmes, de rentrer dans le jeu d’un modèle de société d’hyper-compétition qui prévaut, en particulier dans le monde du travail ? Une partie des « inégalités » relève de choix assumés. Le temps partiel, par exemple, est très majoritairement choisi : seules 27 % des femmes en temps partiel indiquent souhaiter travailler davantage. Ce taux est sous-estimé : une partie des femmes ne veulent pas travailler plus car elles savent qu’elles n’ont aucune chance d’obtenir un temps plein, d’autres doivent assurer de trop lourdes tâches domestiques. Mais une majorité des femmes opte pour le temps partiel simplement pour se libérer du travail et non par aliénation ou parce que leur « nature » les prédispose à une moindre ambition. Ces choix résultent de leur socialisation : les filles, puis les femmes prennent aussi les décisions qu’on leur a appris à prendre, dans la famille ou à l’école notamment.

Cette socialisation ne leur apprend-elle pas, aussi, à résister au modèle masculin de société ? Il faut au moins s’interroger sur la question. Depuis le début des années 1990, la part des femmes dans le secteur de l’informatique diminue : ne peut-on pas y lire les conséquences de la dégradation des conditions d’emploi dans ce secteur ? La lenteur de la progression des femmes aux postes d’encadrement supérieur du secteur privé et leur forte présence dans la fonction publique peuvent aussi résulter du rejet d’une lutte forcenée pour le rendement, de la quête du pouvoir pour le pouvoir.

Transformer le modèle dominant

Il est facile d’évoquer la « nature féminine » pour refuser de voir les inégalités dont sont victimes les femmes. Mais les défenseurs de l’égalité hommes-femmes acceptent le plus souvent les inégalités sociales sans sourciller. Les hommes perçoivent environ 20 % de salaire de plus que les femmes, c’est scandaleux. Les femmes cadres touchent trois fois plus que les ouvrières, cela ne frappe pas grand monde. Cette insensibilité aux inégalités sociales, dont les femmes sont les premières victimes, constitue une vision élitiste du problème.

On ne peut espérer améliorer la situation des femmes dans le monde du travail sans lutter pour l’égalité des chances en même temps que l’on remet en cause les hiérarchies sociales. Combattre les inégalités entre les sexes passe par exemple par une limite au recours à la précarité et au temps partiel, par l’élévation du salaire minimum, par les restrictions aux heures supplémentaires, la réorganisation des rythmes de travail, etc. Pour cela, il faudrait concevoir l’égalité hommes-femmes non comme un alignement de la situation des femmes sur le modèle masculin, mais comme une transformation de ce modèle dominant. Les hommes y gagneraient largement.

Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, est auteur notamment de « Déchiffrer la société française », éditions La Découverte, 2009.

Photo/© Brebca - Fotolia.com

Notes

[1Le phénomène est exactement identique sur le thème de la « diversité » qui permet de mettre en avant les discriminations sans changer, au fond, ce qui fait les écarts selon l’origine.

Date de rédaction le 28 février 2013

Dernière révision le 3 mars 2015

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 05:49
Brésil
Des paysannes détruisent des plants d'eucalyptus transgéniques
07/03/2015   | Afp
 

Sao Paulo, 6 mars 2015 (AFP) - Près d'un millier de femmes du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (Mst) armées de bâtons et couteaux ont envahi une usine de cellulose et détruit des milliers de plants d'eucalyptus transgéniques dans l'Etat de Sao Paulo.

Leur action s'est déroulée jeudi matin dans le cadre de la Journée nationale de lutte des femmes de la campagne. Sur une vidéo diffusée sur le site du Mst (www.mst.org.br), on les voit le visage masqué par un foulard, rompre les boutures dans les serres de l'entreprise Suzano/Futura Gene à Itapetininga, une ville à 170 km de Sao Paulo. Sur les murs, elles ont écrit « Les transgéniques détruisent la biodiversité » et « Femmes en lutte ».

Pendant qu'elles détruisaient les plants où sont développés les tests avec la nouvelle espèce transgénique d'eucalyptus, 300 paysans de Via Campesina interrompaient une réunion de la Commission nationale de biosécurité (CtnBio, organisme qui réglemente les cultures d'Ogm) à Brasilia où Suzano présentait justement cette nouvelle espèce. La discussion à la CntBio reprendra en avril.

Pour Atiliana Brunetto, de la direction nationale du Mst, même si l'espèce transgénique a une productivité 20 % supérieure à la traditionnelle, elle demande l'utilisation de plus de produits phytosanitaires et d'eau pour chaque arbre planté, ce qui représente des dommages à l'environnement. « Le plus important est que nous avons réussi à porter le débat dans la société », a-t-elle souligné.

La direction de Suzano/Futura Gene a déploré la destruction des plants et d'études qui durent depuis 14 ans. Les femmes qui ont participé à l'action devront répondre de dommages au patrimoine privé.


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Biotechnologies « Un levier pour produire plus et mieux » selon le président de la République
03/03/2015 | par HB | Terre-net Média

Dans une interview accordée à Agra presse lors de son discours de clôture du forum « Agriculture et Climat », François Hollande a souligné l’importance des biotechnologies végétales pour relever les défis qui s’offrent aujourd’hui à l’agriculture : le changement climatique et la sécurité alimentaire.

 Biotechnologies végétales
Les recherches en biotechnologies végétales devraient pouvoir être conduites sereinement estime le président de la République. (©Terre-net Média)
Selon François Hollande, les biotechnologies végétales ont un rôle à jouer dans l’atténuation du réchauffement climatique et des aléas qu’il entraîne : « Dans la lutte contre le réchauffement climatique les biotechnologies peuvent nous permettre d’être plus sobres dans la consommation énergétique, de stocker davantage de carbone, de développer de nouvelles méthodes de production ». Selon le président, elles constituent un levier permettant aux agriculteurs de produire plus et mieux permettant par exemple l’augmentation des rendements et le développement de variétés adaptées au changement climatique.

Pour le président de la République, les institutions de recherche devraient d'ailleurs pouvoir poursuivre leurs recherches sans subir les pressions et menaces dont elles sont régulièrement victimes. « Le Haut Conseil des Biotechnologies serait le lieu pour faire partager ces enjeux à l’ensemble des acteurs », a-t-il ajouté.

Ibv (Initiatives Biotechnologies Végétales) se déclare satisfait des déclarations du président de la République. Le discours de François Hollande représente « une rupture avec un passé de destruction d’expérimentations ». L’organisme, souhaitant que les biotechnologies puissent être développées et testées dans un cadre de recherche publique ou privée, envisage les partenariats public-privé comme « des solutions agricoles concrètes aux défis climatiques et de croissance de la demande alimentaire mondiale ».

 

N.B : Initiatives Biotechnologies Végétales (Ibv) fédère l’interprofession semencière et les organisations professionnelles impliquées dans le développement de semences : Gnis, Ufs, Uipp.

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  • François Hollande
  • Réchauffement climatique
  • Nouvelles technologies
    Des protocoles pour faire valoir les savoirs traditionnels face à la biopiraterie

    Les peuples autochtones et les communautés locales ont un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité, exploitée sans leur consentement. Zoom sur les moyens de protéger ces patrimoines bioculturels et faire reconnaître les droits coutumiers.

    Comment faire reconnaître les droits coutumiers des populations autochtones sur le terrain afin d'éviter l'appropriation de leurs savoirs traditionnels sans leur consentement préalable et sans le partage des avantages et des bénéfices qui en résultent ? Les savoirs traditionnels jouent un rôle essentiel car ils guident la découverte de médicaments. Pour les entreprises qui en tirent profit, ces savoirs ancestraux deviennent le plus souvent des ressources génétiques brevetées, oublieuses des...

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 07:28

 

cyberaction : Solidarité avec la lutte de In Salah contre l’exploitation du gaz de schiste

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/valid.php

 

 

 
Les femmes d’In Salah
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le 06.03.15 

Elles sont plusieurs milliers. Leur mobilisation collective et leur solidarité ont fait l’unanimité au sein de la rédaction. Les femmes d’In Salah manifestent depuis le 31 décembre, avec les hommes, contre l’exploitation du gaz de schiste. Le premier puits de forage du pays, à Ahnet, n’est qu’à 47 kilomètres de la ville.

Pour protester, elles se rassemblent par centaines sur la place Soumoud, participent aux manifestations, marchent entre 10 et 15 kilomètres parfois deux fois par jour. Les plus âgées ont installé des tentes pour faire la cuisine pour des centaines de personnes. Sur les images qui parviennent aux rédactions, des jeunes filles en blouse rose côtoient leurs mères, foulards colorés encadrant leurs visages, et des femmes plus âgées dans les manifestations.

La présence policière du week-end dernier et les affrontements ne les ont pas empêchées de marcher à nouveau. Habituellement, les femmes d’In Salah vivent du travail agricole, de petits élevages ; d’autres sont enseignantes pour l’éducation nationale ou dans les écoles coraniques. On dit de ces femmes du Sud qu’elles sont très impliquées dans l’éducation de leurs enfants, dans leur alimentation et dans la préservation de leur environnement. «Les femmes comme les hommes font du tri sélectif des déchets, pour avoir de la nourriture pour les petits animaux et protéger leur milieu», raconte un proche d’une manifestante. La nature est donc à choyer, ce qui explique en partie la mobilisation contre les techniques de fracturation hydraulique qui peuvent polluer les nappes phréatiques.

Solidarité

«Les femmes sont les gardiennes de l’eau, elles protègent leurs enfants. C’est l’instinct de protection qui les a fait bouger contre ces projets. Leurs enfants leur ont dit qu’elles étaient en danger. Dans cette région, les mouvements de contestation sont rares, mais l’eau, c’est vital», explique Hacina Zegzeg, militante antigaz de schiste. A In Salah, les femmes participent aux prises de décision au sein de la famille comme dans les quartiers ou les villages. «Elles sont indépendantes», commente une habitante de Ouargla.

Leur rôle est aussi devenu celui d’aider l’ensemble de la communauté mobilisée contre l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. «Elles soutiennent les jeunes qui mènent la lutte contre le gaz de schiste. Elles cuisinent chez elles, elles nous donnent des dattes, du lait,  de l’eau. Elles permettent à plus de 200 personnes de manger», décrit Taleb Belaiz, 42 ans. Mehdi, 30 ans, les considère comme «les soldats des coulisses» : «Elles veillent sur leurs enfants et font le suivi scolaire.

Sans elles, on ne pourra jamais atteindre notre objectif.» Lors des affrontements, elles ont approvisionné les manifestants de la place Soumoud en vinaigre pour neutraliser les effets du gaz lacrymogène. Aïcha, vêtue d’un gilet jaune, assure la sécurité pendant les marches. Fatiha, professeur d’anglais, trilingue, fait de la pédagogie, expliquant aux plus jeunes ou aux plus âgés ce qu’est le gaz de schiste, comment se renseigner et se faire leur propre opinion. Malgré les incompréhensions, malgré l’indifférence, malgré le refus de certains dirigeants de les considérer comme des interlocuteurs, elles ont pris la parole dans l’intérêt collectif. Une leçon de citoyenneté.

Leïla Beratto

Mali Actu

Algérie: les femmes fer de lance du mouvement anti gaz de schiste

 

Drapées de leurs tenues aux couleurs vives, elles campent par centaines place Somoud à In-Salah, dans le Sahara algérien, pour protester contre l’extraction du gaz de schiste. Depuis deux mois, les femmes sont devenues le fer de lance de ce mouvement inédit dans cette région.

Jeunes ou mères de familles avec des enfants sur les genoux, instruites ou pas, elles sont là tous les jours sur cette place qui veut dire « résistance » en arabe.

« Nous ne voulons pas de gaz de schiste », tonne d’une voix énergique Baba Ben-Abdesselam, interrogée par l’AFP. « Allah a rempli le sous-sol de l’Algérie de pétrole et de gaz conventionnel: pourquoi extraire du gaz de schiste qui va nuire à notre santé », explique cette femme.

Dans ce désert, le sous-sol ne recèle pas que des hydrocarbures qui procurent à l’Algérie plus de 95% de ses recettes extérieures. Il renferme aussi une immense nappe phréatique et ici l’eau, vitale comme dans toutes les oasis, est une affaire de femmes.

Or ces femmes, comme l’ensemble des habitants, craignent ainsi notamment que la fracturation hydraulique, qui consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l’extraction de gaz capturé dans la roche, ne pollue les eaux du sous-sol.

En 2012, la loi sur l’extraction du gaz de schiste avait été votée dans une relative indifférence et les premiers travaux de forage avaient commencé à Ahnet, à une trentaine de km d’In-Salah, sans soulever la moindre protestation.

Mais il en a été tout autre fin décembre, après que les habitants d’In-Salah eurent entendu à la télévision le ministre de l’Energie Youssef Yousfi annonçant la réussite du premier forage test réalisé par la compagnie publique des hydrocarbures Sonatrach, tout près d’In-Salah (1.500 km au sud d’Alger), avec la société américaine Haliburton.

- ‘Trahison’ -

L’annonce a provoqué une réaction inattendue dans cette ville qui a rang de sous-préfecture, rattachée à Tamanrasset, la « capitale » des Touaregs d’Algérie, carrefour africain où se côtoient des hommes et des femmes de nombreuses nationalités.

Les femmes se sont vite jointes à la mobilisation qui a surpris le gouvernement par sa durée, poussant le président Abdelaziz Bouteflika, qui recueille à chaque élection des scores record dans les provinces sahariennes, à envoyer sur place délégation après délégation.

Les plus jeunes rallient les cortèges des manifestants. Les autres campent sous les tentes pour assurer la logistique.

Baba dit prier pour la santé du président, affaibli depuis deux ans par la maladie, mais l’appelle à répondre aux craintes de la population.

« Nous avons voté pour lui, nous lui demandons de nous écouter et répondre à nos demandes, nous ne sommes pas dans une épreuve de force contre les autorités », explique-t-elle.

« N’est-ce pas au Sahara que vous avez récolté vos plus gros scores, M. Bouteflika ? », rappelle une autre femme dans une vidéo visionnée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, principal vecteur de mobilisation.

« Vous avez agressé In-Salah, trahi ses habitants, blessé notre fierté, douté de notre patriotisme, manœuvré contre nous avec des compagnies étrangères », crie-t-elle en s’adressant aux « décideurs ».

http://www.millebabords.org/IMG/siteon0.jpg?1391359927Algérie

Stop à l’exploration et à l’exploitation du gaz de schiste
Solidarité avec la population de In Salah

Article mis en ligne le samedi 7 mars 2015

Les dernières informations qui parviennent de la presse écrite algérienne, loin d’un climat d’apaisement, font état d’une probable intervention de l’armée dans le conflit dès lundi 9 mars si le collectif anti gaz de schiste ne lève pas le camp de la place "soumoud-résistance" située au centre ville de in Salah. Lieu symbole des rassemblements de ces deux derniers mois.
Par ailleurs les connexions internet sont interrompues dans toute la région et il est impossible de rentrer en contact par le biais d’un téléphone mobile avec les délégués représentants du collectif anti gaz de schiste de In Salah.
Aziz

Depuis plus de soixante jours la population de In Salah – dans le Sud Algérien- s’oppose dans la rue à l’exploration du gaz de schiste dans la région.

Cette mobilisation pacifique vise à faire revenir le pouvoir algérien autiste sur sa décision d’entamer l’exploration puis l’exploitation du gaz non conventionnel à quelques kilomètres de la ville de In Salah.

Le refus de la population d’un tel projet est motivé, avec des preuves à l’appui, par les sérieux risques qu’on fait peser sur la santé des habitants, le danger de la pollution de l’environnement de toute la région et par la contamination irrémédiable de la nappe phréatique, cet océan d’eau douce vitale pour la survie des populations du Sahara , par les eaux mélangées à des produits chimiques hautement toxiques, utilisées dans le procédé dit de fracturation hydraulique en vue d’extraire le gaz contenu dans la plaque de schiste.

Durant tout ce temps, les autorités algériennes louvoyaient et parfois mentaient carrément à la population. Les différents « experts » missionnés pour expliquer la non dangerosité supposée d’une telle aventure ne parviennent pas à convaincre. La population, constituée en collectif anti gaz de schiste, loin de se laisser duper, recourait elle aussi à des scientifiques pour déconstruire le discours officiel. Les enquêtes des scientifiques engagés au service de la population viennent d’être rendues publiques. Ces enquêtes ont servi d’argumentaire au collectif anti gaz de schiste de In Salah pour rédiger le moratoire envoyé adressé au chef de l’Etat afin qu’il puisse mettre un terme à l’exploration entamée. Cet argumentaire vient démentir tout le discours tenu par les autorités et leurs « experts ».

La subite dégradation du climat, jusque là pacifique, suite à l’intervention musclée des forces de l’ordre démontre la volonté manifeste des autorités à tenter un passage en force malgré la force des arguments avancés dans le moratoire. La situation risque de déraper dès lundi 9 mars au cas où la population rejette l’ultimatum lancé, cette fois ci, par le commandement militaire de la région. Il est demandé expressément à la population d’évacuer, avant lundi 9 mars, la place « Soumoud –Résistance » occupée depuis plus de deux mois par la population pour protester contre l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.De ce fait les autorités algériennes viennent donc une véritable épreuve de force avec la population de In Salah.

Les habitants de In Salah, ne se battent pas seulement contre le pouvoir algérien. Leur résistance est toute aussi opposée aux multinationales Etats – Uniennes et Françaises qui, tels des rapaces, veulent s’accaparer des richesses de la région au prix d’une potentielle catastrophe sanitaire et écologique.

Au vu de cela, la solidarité avec les habitants de In Salah n’est pas seulement l’affaire des seules associations issues de la communauté algérienne en France. Elle est aussi celle de toutes les organisations françaises qui ont fait capoter le funeste projet d’exploitation du gaz de schiste en France. Nous reprenons de ce fait à notre compte le slogan « STOP au Gaz de schiste ici et ailleurs » en proclamant à notre tour :

« STOP AU GAZ DE SCHISTE EN ALGERIE ET AILLEURS »

La résistance de la population de In Salah face au pouvoir algérien et aux multinationales pétrolières s’installe dans la durée. La solidarité avec cette résistance ne doit donc pas se limiter au rassemblement d’aujourd’hui. Un comité de veille est installé. Nous vous appelons à le rejoindre afin de donner une chance supplémentaire aux résistantes et résistants de In Salah de vaincre les prédateurs et leurs exécutants serviles en Algérie.

Marseille, le 7 mars 2015.
La moubadara – France.
Le Rassemblement des Algériens de France.
Contact : solidariteinsalah chez gmail.com

 

Un message en réponse :

Le 9 mars à 00:10, par MB

ALGÉRIE

Solidarité avec la lutte de In Salah contre l’exploitation du gaz de schiste

Depuis le 1er janvier 2015, les habitants de In Salah manifestent, avec détermination et sans violence, leur opposition à la décision du gouvernement de procéder à l’exploitation du gaz de schiste dans le bassin de l’Ahnit, proche de la ville, aux confins du désert : plusieurs oasis des alentours sont concernés par la fracturation hydraulique mise en oeuvre. Chaque jour plus nombreux, ils dénoncent également la collusion des multinationales telles que Halliburton et Shlumberger dans l’exécution de ce projet.

La mobilisation s’est étendue à toute la région, puis au Grand Sud. Elle a reçu le soutien de nombreux chercheurs scientifiques et d’experts dans le domaine des hydrocarbures. Prenant une ampleur inédite depuis les grandes manifestations de juin 2001, elle a gagné la sympathie de très nombreux citoyens à travers tout le pays, inaugurant un rapport de force nouveau au sujet de l’avenir énergétique national – jusque-là considéré comme un pré-carré d’un petit cercle de pétroliers et de technocrates –, afin d’offrir une croissance maîtrisée à toute l’Algérie dont, aujourd’hui, l’économie tourne à 97 % grâce à l’extraction des hydrocarbures du sous-sol saharien.

Un collectif constitué de militants actifs et représentatifs de la ville a vu le jour, animant et coordonnant les manifestations, assurant l’information et les liaisons avec les chercheurs et experts, la presse et les médias. Il a adressé un moratoire à la présidence de la République et au Premier ministre, ainsi qu’aux ministères de l’énergie, des ressources en eau, de l’environnement et de l’agriculture. Son objectif est d’ouvrir un espace de dialogue sérieux et franc, et de trouver une issue satisfaisante pour l’ensemble des acteurs, tant de l’Etat que de la société civile. Le moratoire contient un argumentaire solide pour démontrer que l’exploration et l’exploitation de gaz de schiste ne sont pas dans l’intérêt du pays, et ce, à divers niveaux : économique, environnementale, sociale et sanitaire.

Les autorités algériennes n’ont pas répondu à cette demande de moratoire. Bien au contraire, elles démontrent jour après jour qu’elles comptent poursuivre leur projet, en se soumettant entièrement aux exigences des multinationales, en déconsidérant et réprimant les manifestant(e)s qui s’y opposent. Les 28 et 29 février derniers, un assaut a été donné par la gendarmerie et des compagnies nationales de sureté, utilisant gaz lacrymogène et balles en caoutchouc : plus de 40 manifestants ont été blessés, dont 3 graves ; d’autres ont été détenus. La répression des manifestant(e)s se poursuit.

Nous, mouvements associatifs de l’émigration et des pays du Maghreb, et associations de défense de l’environnement, dénonçons avec vigueur cette répression ainsi que le silence du gouvernement algérien face aux revendications d’un moratoire contre l’exploration et l’exploitation du gaz du schiste, que le collectif de lutte de In Salah lui a présenté.
Nous exigeons la libération des manifestants détenus.
Nous exprimons toute notre solidarité aux citoyen(ne)s de In Salah dans leur lutte contre la fracturation hydraulique, qui risque de mettre en danger l’avenir de l’eau de toute une région d’Afrique.
Nous appelons le mouvement associatif, tou(te)s les ami(e)s de l’Algérie, à soutenir et à faire connaître les revendications tel que décidées par le collectif d’In Salah :
- mise en place d’un moratoire sur la prospection et la production d’énergie par fracturation hydraulique,
- arrêt des forages en cours.

Pour vous joindre à cet appel, envoyez vos mails à :
acda-algerie chez mailfr.com

Paris, le 5 mars 2015.

Premiers signataires :
Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)
APEL-Egalité (association de femmes algériennes en France)
Massira (Collectif citoyen de soutien aux luttes sociales et démocratiques en Algérie)
Manifeste des libertés
CRLDHT (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie)
ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France)
FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives)
AMF (Association des Marocains en France)
ATF (Association des Tunisiens en France)
ASC (Algeria Solidarity Campaign)
CEDETIM (Centre d’études et initiatives de solidarité international)
ENAF (Etudiants nord-africains de France)
Coordination eau Ile-de-France
AFAPREDESA (Association des familles des prisonniers et disparus politiques)
ADTF (Association démocratique des Tunisiens en France)
Réseau Initiatives pour un autre monde (IPAM)
Blanc-Mesnil écologie
Jil Jadid Europe
Ecologie pour tous
Droits devant !!
ASDHOM (Association de défense des droits de l’homme au Maroc)
Association Henri-Pézerat, santé, travail, environnement
Collectif des femmes tunisiennes (CFT)
AMDH (Association marocaine des droits humains)-Ile de France

*********************

Nabila Abbas, enseignante
Hichem Abdessamad, traducteur
Nourredine Abdi, universitaire
Rym Abdou, doctorante en sociologie
Hakim Addad, militant politique
Ayad Ahram, militant associatif
Khadija Aïnani, activiste des droits humains
Aomar Aït Slimani, ingénieur en écologie
Sanhadja Akrouf, animatrice sociale
Mehdi Alioua, sociologue
Ahcène Aliouchouche, ingénieur
Tewfik Allal, correcteur
Mireille Alphonse, élue EELV Montreuil
Jean-Claude Amara, co-fondateur du DAL, porte-parole de Droits devant !!
Samia Ammour, féministe internationaliste
Jean-Loup Amselle, universitaire
Christiane André, militante des droits de l’homme
Boualam Azahoum, enseignant
Malika Bakhti, fonctionnaire
Sami Bargaoui, universitaire
Farouk Belkeddar, militant associatif
Sofian Belkheir, assistant de service social
Aïcha Benabdelmoumène
Youcef Bendada, économiste
Aïcha Bendouba, sociologue
Tarek Ben Hiba, conseiller régional Ile-de-France
Sadok Ben Mhenni, militant associatif
Dalila Ben Othman, enseignante-chercheur
Alia Ben Saïd, militante féministe
Mohamed Ben Saïd, militant associatif, médecin
Fouad Berrissoul, médecin
Michel Bontemps, militant associatif.
Mouloud Boumghar, universitaire
Omar Bouraba, gérant d’entreprise
Nabil Challal, ingénieur informaticien
Sabrina Challal, écrivain
Souad Chaoui, militante associative
Amel Chekkat, éducatrice
Mouhieddine Cherbib, militant associatif
Mohammed Cherfaoui, militant associatif
François Collin
Marie-Pierre Collin-Huet
Michel Coste
Elisabeth Coulouma
Ahmed Dahmani, enseignant-chercheur
Didier Delpeyrou, militant écologiste
Ouardia Derriche, féministe internationaliste
Bernard Desroches, universitaire
Bernard Dréano, président du CEDETIM
Mohsen Dridi, militant associatif
Moncef El Bahri, militant associatif
Nadia El Fani, cinéaste.
Abderrazzak Elhannouchi, militant pour les droits de l’homme
Driss El Kherchi, militant associatif
Mohammed-Lakhdar Ellala, président de l’ATF
Nabile Farès, psychanalyste
Chérif Ferjani, universitaire
Yann Fiévet, professeur de sciences économiques et sociales
Jacques Gaillot, évêque de Partenia
Azza Ghanmi
Philippe Gillier
Jérôme Gleizes, conseiller de Paris EELV
Colette Grange
Moncef Guedouar, président de la FTCR
Nacira Guénif, universitaire
Tewfik Hakem, journaliste
Hamza Hamouchene, militant associatif
Abdelkrim Haouari, enseignant
Souad Harrar, présidente de l’association "Les Amis Des Troglodytes"
Françoise Hoffet, militante écologiste
Abderrazak Horchani-Bouazizi, militant associatif
Mohammed Jaïte, militant associatif
Danielle Jouaire, militante associative
Nabila Keramane, conseillère régionale d’Ile-de-France
Omar Kezouit, informaticien
Saifallah Khablachi, militant syndical
Mohammed Khenissi, militant associatif
Bernard Lachambre, militant associatif et politique (EELV)
Agnès Lacornerie, enseignante
Annie Lahmer, militante écologiste
Feriel Lalami, universitaire
Gilles Lemaire, écologiste altermondialiste
Inès Léraud, réalisatrice de documentaires radio
Virginie Le Torrec, EELV Saint-Denis
Claire Loupiac, artiste, professeur
Mohammed Maali, journaliste
Insaf Machta, universitaire
Blandine Margoux, rédactrice
Zina Mebkhout, chargée de communication
Horiya Mekrelouf, militante associative
Noara Mendil, travailleur social
Halima Menhoudj, adjointe au maire de Montreuil (EELV°
Salah Menia, médecin
Karim Messaoudi, militant associatif
Gilbert Meynier, historien
Paul et Françoise Michalon, militants associatifs
Najet Mizouni, universitaire
Claude Monnier
Saïd Nemsi, journaliste
Mohamed Najib Nhammoucha, spécialiste en extraction de pétrole et gaz de schiste
Jean Nuyens
Paul Oriol, militant pour les droits de l’immigration à la citoyenneté
Dalila Oumakhlouf
Zahia Oumakhlouf, militante associative
Arezki Ourrad, attaché de recherche clinique ARC/TEC
Pascal Paquin, co-rédacteur de site
Dania Rahil
Kahina Redjala, étudiante en économie
Leslie Renac, militante associative
Nicole Roger, militante associative
Marguerite Rollinde, militante associative
Messaoud Romdhani, enseignant, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH)
Sabra Sahali, étudiante en droit
Henri Saint-Jean, militant associatif
Patrice Salomon, travailleur social
Rabah Saoudi, syndicaliste
Selma Sardouk, militante associative
Madjid Serrah, militant associatif
Maxime Shelledy, enseignant
Pierre Stoeber, militant écologiste
Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire INSERM
Tarek Toukabri
Pierre Tranchant
Olivier Tric, architecte
Abdellah Zaazaa, militant associatif
Abdallah Zniber, militant associatif
Mourad Zouaoui, économiste
Malika Zouba
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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 05:34
Armé d’une tronçonneuse, le milicien FNSEA hurle : « Ta gueule, salope »

Marine Vlhahovic (Reporterre)

vendredi 6 mars 2015

 http://www.reporterre.net/Arme-d-une-tronconneuse-le

 

Des pro-barrages venus de loin et ignorant le dossier. Des injures et des tronçonneuses. Des menaces envers les agriculteurs opposés au barrage. Des gendarmes bien polis avec les miliciens de la FNSEA. Récit de la journée du 5 mars. Bienvenue à Sivens.


- Lisle-sur-Tarn (Tarn), reportage

« Votre carte de presse ! » En ce jeudi après-midi, ce n’est pas auprès de gendarmes mobiles mais d’agriculteurs qu’il faut montrer patte blanche pour accéder à la ZAD du Testet. Postés à l’entrée de Barrat, décorée pour l’occasion de drapeau FNSEA, un petit groupe de pro-barrages filtre le passage. Le ton est péremptoire. Moi et mon confrère nous exécutons. « Il faudra penser à changer la couleur du véhicule parce qu’ici ça ne passe pas, ça fait ’baba-cool’ », nous avise-t-on avant de nous laisser filer. Pourquoi ce conseil ? La camionnette de mon collègue photographe a le malheur d’être verte. La route d’accès principale est encombrée de voitures de pro-barrages. Une soixantaine d’entre eux sont rassemblés à quelques mètres seulement des premières barricades de la ZAD, retenus par un cordon de gendarmes mobiles.

L’agriculteur est contre le barrage ? Il est menacé

Ce « spectacle », Pierre Lacoste l’observe tous les jours depuis chez lui où il est confiné. Au même titre que les zadistes, l’agriculteur-riverain qui s’est toujours prononcé contre la construction du barrage de Sivens est dans le collimateur des pro-barrages. Son fils de 14 ans a manqué plusieurs jours d’école cette semaine.

Impossible pour ses parents de passer au travers des barrages de la FNSEA : « Les gendarmes ont essayer de négocier avec eux mais ont fini par nous avouer qu’ils ne peuvent pas assurer notre sécurité ». Pierre Lacoste limite ses déplacements au maximum parce qu’il n’a pas l’esprit tranquille : « Ils tournent autour de la maison avec des pioches et en disant des grossièretés. Je ne veux pas prendre le risque qu’on crame mon exploitation agricole. Tout ce qui se passe depuis le début de la semaine c’est de la folie. Ils n’ont pas le droit d’être là et les zadistes n’ont jamais bloqué les accès comme eux le font ».


- Depuis la maison de M. et Mme Lacoste -

"On ne connait pas le dossier"

Dans le champ où sont rassemblés les pro-barrages, les regards sont suspicieux, voire haineux. Les Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne sont en première ligne. Ils balaient mes questions d’un revers de la main : « On ne connait pas assez bien le dossier, interrogez plutôt quelqu’un du coin, d’ailleurs on va bientôt s’en aller ».

Comme chaque jour, les FDSEA de toute la région Midi-Pyrénées viennent se relayer aux entrées de la ZAD. De l’autre côté, sur la départementale 999, ce sont les agriculteurs du Gers qui tiennent le siège. Un gendarme mobile regarde la scène d’un air amusé : « On fait le tampon ! » s’esclaffe-t-il devant la situation. Des estafettes montent la garde à deux pas des barricades érigées par les occupants il y a quelques mois pour empêcher les forces de l’ordre de passer.

Sur la ZAD, l’atmosphère est électrique. Deux tirs de pétards viennent de résonner de part et d’autre de la clairière. Accroché au talkie-walkie, Hector donne l’alerte : « Les pro-barrages savent qu’on écoute leurs fréquences, ils utilisent les pétards pour communiquer entre eux. Ces deux tirs, ça veut dire qu’ils sont planqués dans les bois et prêts à attaquer ».

Il quitte la barricade à pas pressés. Direction la Métairie, le seul bâtiment en dur occupé par les zadistes. « Ils vont entrer au milieu », lance-t-il à la volée. Baignée sous un soleil pâle de fin d’après-midi, la ZAD est déserte. Des voitures aux vitres brisées et un chapiteau démonté témoignent du saccage opéré la veille par les pro-barrages lors d’une incursion.

Seul au milieu de l’ex-zone de chantier, Guillaume fait le guet. Son talkie-walkie grésille. « A tous les indicatifs, à tous les indicatifs, les pro-barrages qui sont entrés dans les bois ont été repoussés des deux côtés par les gendarmes mobiles ». Incrédule, Guillaume regarde au loin dans les arbres : « Il y a toujours des petits groupes disséminés. Je ne sais pas ce qu’ils cherchent, s’ils voulaient nous faire du mal ils l’auraient fait depuis longtemps, ils sont trois fois plus nombreux que nous. Tout ça me semble téléguidé. Ça arrangerait bien les autorités de ne pas avoir à s’occuper de notre expulsion. Ils ne veulent pas d’un deuxième Rémi Fraisse. Ils ne veulent pas d’un deuxième martyr », dit-il couvert du bruit de l’hélicoptère qui survole la zone depuis le matin.

"Ta gueule, salope"

Une nouvelle alerte est donnée du côté de la départementale 999. Des zadistes traversent la ZAD au pas de course. Munis de bâtons et de barres de fer, deux-cents agriculteurs ont forcé le cordon des forces de l’ordre à l’entrée du chantier pour se rapprocher au plus près des zadistes. Pro-barrages et occupants se font face à cinquante mètre d’écart, séparés par quelques gendarmes mobiles et de maigres barricades. Ils se regardent en chiens de faïence sous les flashs des photographes.

Quelques noms d’oiseaux et des invectives fusent. « Ce n’est pas de notre faute, si vous avez des cancers à quarante ans à cause des OGM », lance une jeune zadiste. « Ta gueule salope », répond-on de l’autre côté. Une tronçonneuse rugit. Les agriculteurs ont pris l’initiative de dégager une barricade faite de troncs d’arbres pour laisser passer les camions des forces de l’ordre.

Après quarante-cinq minutes de face-à-face, les pro-barrages se font cordialement repousser mètre par mètre par les gendarmes. « Reculez messieurs s’il vous plaît ». On se pousse un peu, pour le jeu. « Reculez encore un chouïa, messieurs s’il vous plaît. » Collés les uns aux autres, agriculteurs et gendarmes rient aux éclats.

Des pro-barrages foncent vers les chapiteaux où les attendent des verres de Pastis. Les leaders de la FDSEA parlementent à voix basse avec les gendarmes. Un groupe d’irréductibles continue de narguer les zadistes de loin. « On reviendra, on reviendra ! » s’égosillent-ils en arborant des sweats siglés « Soutien aux gendarmes de Sivens ».

Michel, agriculteur arrivé en bus du Gers le matin même s’est approché de la ZAD « par défi et par curiosité aussi. Mais je suis déçu, on ne voit rien », soupire-t-il. Le cultivateur de céréales et de maïs syndiqué à la FNSEA s’est déplacé par solidarité dit-il avec ses confrères du Tarn. « Je ne comprends pas pourquoi les politiques n’expulsent pas les zadistes, ils sont illégaux ici. C’est aux agriculteurs de faire respecter la loi puisque l’Etat ne le fait pas. »

Un homme en costume fend la foule. Jacques Valax, député socialiste du Tarn et conseiller général est venu rassurer ses ouailles. En aparté avec un vieil homme, il parle de soutenir le projet de barrage à son « emplacement initial » lors de la réunion décisive au Conseil Général qui aura lieu ce vendredi matin. « Et vous demanderez aussi l’expulsion immédiate de la ZAD ! » vocifère l’agriculteur au visage rougi par la colère. « Parce que sinon nous, à 14h on dégage tout ! » Le vieil agriculteur n’est pas le seul à promettre une expulsion rapide. En marge d’une visite en Haute-Vienne ce jeudi, Manuel Valls le premier ministre a déclaré « qu’il faudra très vite évacuer les lieux ».

Zad is the end ? Les trois-cents gendarmes mobiles déployés autour du site et les forces de sécurité en jeep militaires arrivées à Gaillac dans la journée laissent en effet croire que la fin de la ZAD est proche.


ACCUEIL A LA TRONCONNEUSE

- Lisle-sur-Tarn, reportage

Une autre journaliste de Reporterre, Camille Martin, arrive dans l’après-midi aux abords de la zone

Près de la maison de la forêt, le premier contact donne le ton : à peine la voiture arrêtée pour vérification de carte de presse, un homme muni d’une tronçonneuse s’approche et fait vrombir l’engin en signe de bienvenue. Ses collègues encerclent la voiture, ouvrent le coffre, s’emparent d’un casque et de lunettes de protection. Un autre crie à un policier : "Ici c’est une zone de non droit, on fait ce qu’on veut". Pas de réponse du représentant de "l’état de droit"...

On finit par passer. A quelques kilomètres, c’est le poste "Sierra 1". Environ 150 voitures sont stationnées des deux cotés de la D999 qui croise l’entrée sud de la zad. Le petit chemin bucolique desservant la forêt ressemble à un parking de gendarmerie. Entre un champ détrempé et les arbres, 100 à 150 pro-barrages armés de bâtons et de barres de fer scrutent la barricade tenue par une quinzaine d’opposants. Une forte détermination émane des deux camps, séparés par un groupe de gendarmes.

"De ce côté, c’est plutôt tranquille, ironise Mimi, une zadiste de 20 ans, qui se chauffe au soleil près d’une tente de fortune. On est là depuis une semaine, on se relaie tous les jours". En face la milice pro-barrage trépigne et s’impatiente  : "Vermines, pelluts !" hurlent-ils. "Fachos, alcooliques", répondent les zadistes.

Impossible, sur le chemin, d’éviter les agriculteurs : l’un d’eux tente de me bloquer. "Prends son appareil photo", éructe son collègue. S’ensuit une bousculade où la casse est évitée de justesse, sous le regard éteint des gendarmes qui ne bougent pas d’un pouce. Bienvenue à Sivens.


Lire aussi : A Sivens, les milices de la FDSEA multiplient les agressions dans l’impunité


Source et photos : Marine Vlahovic pour Reporterre. Encadré : Camille Martin pour Reporterre

Photos :
. Marine Vlahovic
. zadistes ; homme à la tronçonneuse : Gaspard Glanz

 

http://zimbra.aliceadsl.fr/service/home/~/Charlie-FNSEA.jpg?auth=co&loc=fr&id=344902&part=4

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 07:06

Que faire en cas de violences ?

http://memoiretraumatique.org/que-faire-en-cas-de-violences/que-faire.html

08/03/2015 : Contre le patriarcat et le machisme, rassemblement à Sète

affichessete A l’occasion de la « Journée Internationale de luttes pour les droits des femmes », le SCALP de Sète organise un rassemblement dimanche 8 mars à 16h, place de la mairie à Sète.

Lire le tract d’appel à la manifestation :

LES FILLES SAGES VONT AU PARADIS … LES AUTRES OU ELLES VEULENT !tractsete« Égalité en cours d’acquisition veuillez patienter » … : égalité homme femme parlons-en !

Droits des femmes et de la citoyenne écris en 1791 par Olympe de Gouges , Louise Michel anarchiste féministe de 1830 , Mouvement de Libération des Femmes dans les années 1970, mouvement punk rock féministe Riot Grrl au début des années 90 . Des visages de femmes fortes s’élèvent à travers les continents et pourtant les oppressions persistent ! Que faire ?
Malgré tous ces mouvements, l’émancipation n’est toujours pas acquise à l’aube de ses nouvelles années ! Par exemple, en France, une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint, et une femme est violée presque toutes les 7 minutes.

TOUS ENSEMBLE POUR LUTTER CONTRE TOUTE FORME DE MACHISME ET DE PATRIARCAT.

Notre corps nous appartient et chaque années soulevons nous contre des choix fais à contre cœur (mariage forcé, excision) et contre les violences et dominations (le patriarcat, « slut shamming » viol, violence conjugale …etc).

TOUS ENSEMBLE NOUS POUVONS CHANGER CA !

A l’occasion de la « Journée Internationale de luttes pour les droits des femmes », nous appelons à un rassemblement dimanche 8 mars à 16h, place de la mairie à Sète, afin d’affirmer notre conviction qu’une seule journée de bons sentiments par an ne pourra jamais remplacer la lutte nécessaire contre le patriarcat et l’ordre moral, qui est pour nous indissociable d’une lutte plus globale pour l’émancipation.

Antifascistes, féministes, anarchistes …
SCALP Sètewww.scalpsete.fr.cr

 

 

En France, les médias condamnent unanimement les violences sexistes (violence conjugale, viol, harcèlement, etc). Pourtant la façon dont ils traitent les violences faites aux femmes contribue souvent à atténuer voire à effacer complètement le caractère violent et criminel des préjudices commis. En 2015, il est temps que les médias montrent l’exemple et se montrent responsables dans la façon de traiter ces violences.

Je ne suis pas journaliste moi même, je suis étudiante et salariée. Mais je m’intéresse à l’actualité, je fais partie du public qui reçoit les informations. Et comme beaucoup d’autres personnes je me soucie du problème des violences sexistes et de la façon dont les médias vont parler de cette question. Et comme beaucoup d'entre nous j'ai connu et connaîtrai des victimes dans mon entourage.

  • POURQUOI CETTE PÉTITION?

Chaque jour des milliers de personnes sont exposées aux informations diffusées par les médias de masse, ce qui comprend des hommes, des femmes, dont des personnes jeunes, et pour finir des personnes qui ont été, ou seront victimes de violences sexuelles, des personnes qui en sont témoin dans leur entourage, et des personnes qui en commettront. La façon dont la violence est traitée dans les médias nous donne à tous des indices sur ce que sont les violences, comment les comprendre et les interpréter, comment se comporter vis-à-vis de ces phénomènes et quelle attitude adopter quand nous en sommes victimes, témoins ou responsable.

Lors du “Procès Carlton" nous avons été nombreux, jusqu’à certains journaux eux-mêmes, à constater des manquements éthiques importants de la part de la presse sur la façon de traiter cette affaire. Les violences dénoncées par les victimes ont été minimisées dans la rédaction des articles voire complètement effacées. Des témoignages décrivant clairement des relations sexuelles non consenties, et obtenues par la force, contre l'avis de la personne ont été décrites comme des "rapports sexuels brutaux", or un acte sexuel, brutal ou non, obtenu sans le consentement de son partenaire est un viol. Le viol est un crime que les victimes ont peine à faire reconnaître, il est impératif que les médias emploient les mots justes pour en parler.

Comprenons-nous bien : nous ne souhaitons pas refaire le procès de l'accusé, ce que nous dénonçons, c’est la façon dont les médias ont parlé de l’affaire qui a contribué à normaliser les violence sexuelles subies et dénoncées par les victimes.

Ce problème est malheureusement le symptôme d’un problème bien plus global dans la presse sur la façon de traiter les violences sexistes, qui a déjà été dénoncé par l'Observatoire de la Déontologie de l'Information (1). Régulièrement, les expressions comme "crime passionnel" sont utilisées pour désigner des meurtres, ou encore le mot "drague" pour parler de harcèlement. Tout ceci contribue à normaliser les violences sexistes et sexuelles.

C’est ce qui nous a décidé à mettre en place une action concrète et définitive avec cette pétition.

  • LA SOLUTION PROPOSÉE

En Espagne, une charte des bonnes pratique sur la façon de traiter les violences faites aux femmes a été mise en place dès 2001. A l’approche de la Journée Internationale des Droits des Femmes, il est temps de faire changer les choses. Demandons à ce qu’une charte spécifique aux violences sexistes et sexuelles soit mise en place par le Syndicat National des Journalistes.

Une liste de pistes de réflexions et de propositions a déjà été rédigée afin d'accélérer le dialogue avec les journalistes.

Je lance donc un appel aux journalistes et aux médias, afin qu’ils s’engagent à adopter une charte de bonnes pratiques journalistiques sur le traitement des violences sexistes.

  • SIGNEZ ET PARTAGEZ LA PÉTITION

... Pour aller plus loin, le site dédié à la pétition

 (1) www.ojim.fr/telechargements/ODI+2ème+rapport+2014 (téléchargement du rapport 2014 de l'ODI) 

Adressée à
Premier secrétaire général du Syndicat National des Journalistes Vincent Lanier
Les médias ont un impact sur l’opinion publique et sur la société, il est important qu’ils changent radicalement la façon de traiter les faits concernant des violences sexistes afin de ne plus banaliser ces violences .

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 08:44

  logo lmsi.net

Le sexisme ? Pas de ça chez nous !

http://lmsi.net/Le-sexisme-Pas-de-ca-chez-nous

 

Réflexions sur un féminisme à deux vitesses

par Rokhaya Diallo
27 février 2015

Le 3 mars prochain a lieu dans une salle du 20ème arrondissement un débat intitulé “Violences sexistes : pas de ça chez nous ?”. Ce débat ayant été censuré par la maire Frédérique Calandra en raison de la présence de Rokhaya Diallo, dont le féminisme a au passage été mis plus qu’en doute, il nous a semblé opportun de republier sa remarquable contribution – celle de Rokhaya bien entendu, pas celle de Calandra ! – à un ouvrage collectif féministe consacré à l’affaire DSK. Cela d’autant plus que la proximité de Frederique Calandra avec ledit DSK est notoire, assumée et inébranlée – au point qu’on peut légitimement se demander si ce n’est pas aussi un délit de lèse-DSK que paye aujourd’hui Rokhaya Diallo.

Claude Guéant, ministre de l’intérieur, a refusé la nationalité française à un homme marié à une Française depuis 4 ans (condition qui aurait dû donner lieu à l’octroi de sa nationalité). Pourquoi ? Parce que Claude Guéant est très attaché à l’égalité femmes-hommes, bien sûr ! Jugeant que cet Algérien avait une « conception dégradante » de la place de la femme dans la société, allant à l’encontre des « valeurs fondamentales » de la société française, parce qu’il empêchait notamment sa femme de sortir seule, de prendre la parole sans son autorisation ou encore de travailler, il lui a dit non. « Vous n’êtes pas digne d’être français Monsieur. », a-t-il probablement pensé. Parce qu’en France on respecte les femmes, c’est bien connu.

Un « féminisme » à deux vitesses

Depuis quelques années, la question des violences contre les femmes fait l’objet d’une attention toute particulière. De la dénonciation des « tournantes » aux « crimes d’honneurs » attribués aux hommes d’origine étrangère en passant par la récente loi interdisant le port du voile intégral au nom de la « dignité des femmes », rarement la condition féminine a autant monopolisé le débat médiatique et politique. Mais c’est la condition de certaines femmes qui semble focaliser toutes les attentions.

Miraculeusement, les débats ayant précédé l’interdiction du port de la « burqa » dans l’espace public ont converti certains de nos représentants politiques au féminisme : au nom des droits des femmes, il est soudainement devenu urgent de sauver les « opprimées » du port du voile intégral.

Que certains de ces nouveaux défenseurs de la cause féminine (Jacques Myard, Lionel Luca ou Thierry Mariani entre autres) se soient par le passé opposés à la réforme de l’IVG et de la contraception, ne semble étonner personne. Ni le fait que ce féminisme à géométrie variable soit manifesté par des élus qui siègent sans états d’âme dans une Assemblée où trônent 82% d’hommes.

Cet élan féministe national était-il en congés le dimanche 15 mai ? On est en droit de s’interroger ! Ce jour là, c’est une France incrédule qui se réveille au son de LA nouvelle : Dominique Strauss-Khan jusqu’ici présenté comme le favori pour les élections présidentielles est accusé de viol par la femme de chambre d’un grand hôtel new-yorkais. La France est sonnée : « c’est impossible ! » entend-on de-ci de-là. Comment un homme si « important » pourrait-il se comporter de la sorte ?

Très rapidement c’est la crédibilité de Nafissatou Diallo, la femme de chambre, qui a été attaquée : le président du FMI aurait pu avoir accès à tant de femmes, pourquoi se contenterait-il d’une pauvre femme de ménage ? Et « moche » qui plus est ! Car les premiers commentaires se sont attardés sur l’improbabilité de son agression au regard de son physique décrit comme peu attrayant. Et puis finalement non, Nafissatou Diallo serait en fait « très belle » et « très grande » (1,80 m tout de même !). Une bonne raison de la « trousser » ?

Et c’est avec effarement que l’on découvre les Unes de la presse américaine qui traite sans ménagement DSK, le qualifiant de « pervers », non sans l’avoir montré humilié, menottes aux poignets. Une telle chute semble inacceptable à une France habituée à manifester tant d’égards pour ses élites.

D’ailleurs, les premières réactions des « amis » de DSK ne se font pas attendre, laissant entrevoir le crédit qui aurait été donné à la parole de la présumée victime, si l’agression s’était déroulée en France.

Exprimant une solidarité sans faille, les amis de l’agresseur présumé – politiques, intellectuels, journalistes…— se sont précipités aux micros des médias pour prendre sa défense :« c’est impensable ! », « ce n’est pas son style ! », leurs témoignages attribuant implicitement le rôle de l’affabulatrice à la jeune femme de chambre.

Alors que Jean-Marie Le Guen assimile les allégations de Nafissatou Diallo à des « hallucinations », tous se montrent scandalisés par le traitement infligé à leur ami, dont témoignent les photos qui le montrent menotté, tête baissée. Ce n’est pourtant pas la première fois que les médias montrent de telles images : les images de sans papiers menottés avant d’embarquer dans leurs charters sont légion. A-t-on déjà entendu ces voix s’élever contre le traitement infâmant qui leur est fait. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des amis si médiatiquement visibles.

Des solidarités similaires s’étaient révélées au cours de l’affaire Polanski. Le ministre Frédéric Mitterrand avait excusé l’attitude du réalisateur par son statut artistique, tandis que le philosophe Alain Finkielkraut n’avait rien trouvé de mieux que d’expliquer que la fille violée par le cinéaste paraissait bien plus âgée que ses 13 ans ! La décence devient accessoire quand les intérêts des puissants sont en jeu.

DSK : un justiciable pas comme les autres

Revenons-en à DSK. Sitôt l’affaire rendue publique, Bernard-Henri Lévy, pourtant si prompt à défendre la veuve et l’orphelin à travers le monde déclarait : « J’en veux au juge américain qui, en le livrant à la foule des chasseurs d’images, a fait semblant de penser qu’il était un justiciable comme les autres  » , pendant que la journaliste Sylvie Pierre-Brossolette s’interrogeait dans Le Point : « Quelle image donnons-nous au monde quand les télévisions de la planète entière montrent un prestigieux Français pénétrer dans le tribunal de New York, piteux, mal rasé et toujours menotté, pas mieux traité que les malfrats de couleur déférés avant et après lui devant le juge ?  ».

Les choses sont claires : que des « bronzés » soient maltraités devant les tribunaux, c’est dans l’ordre des choses, mais qu’un des « nôtres » subisse un traitement si dégradant, c’est intolérable !

Intolérance qui va de pair avec l’incrédulité quant à la possible culpabilité de DSK : « pas de ça chez nous, le sexisme, c’est les autres ! ». Les vrais agresseurs sexuels, les méchants qui font trembler la ménagère de moins de 50 ans, sont ces « Arabes » et ces « Noirs », ceux qui peuplent les banlieues. Et la lecture des médias tend à alimenter la curieuse impression que les femmes « des quartiers » vivent dans un monde parallèle obéissant à des règles particulières et sont victimes du sexisme bien spécifique de « leurs » hommes, qui n’a bien évidemment aucun lien avec celui qui sévit dans le reste de la société. Impression renforcée par des actions telles que la « journée de la jupe » créée par l’association Ni Putes Ni Soumises que sa présidente Sihem Habchi justifiait ainsi :

« Lorsque je suis en jupe, je remarque, oui, que les hommes me regardent. Lorsque je suis en jupe, je me sens femme, oui, aussi dans mon propre regard. Lorsque mes sœurs, à Vitry ou ailleurs, tentent d’en faire de même, elles se font traiter de putes. Elles bravent l’interdit en arborant trop de liberté et de féminité. ».

Outre le fait que cette allégation colporte d’odieux poncifs sexistes (la valorisation du corps des femmes passerait nécessairement par le regard des hommes et la « féminité » se résumerait à son aspect le plus caricatural, à savoir le port d’une jupe), elle sous-tend l’idée que seules les femmes issues de certains quartiers pauvres subiraient le sexisme. L’affaire DSK a le mérite de démontrer que ce n’est pas le cas. Les problématiques vestimentaires ne concernent pas que ces « pauvres » femmes, puisque la ministre Chantal Jouanno a avoué qu’à force d’entendre des propos « déplacés » lorsqu’elle osait arborer une jupe à l’Assemblée Nationale, elle avait fini par y renoncer.

Et l’affaire Tron, impliquant un ministre accusé de harcèlement sexuel, a mis la lumière sur un sexisme « d’en haut » largement toléré voire encouragé. A quand une action de Ni Putes Ni Soumises au Parlement ?

Un « donjuanisme » bien de chez nous

En France les attitudes de séduction conquérante ne font pas l’objet de réprobation. Pire, les femmes qui s’en plaignent sont souvent accusées d’être des « chieuses », qui devraient être flattées, au lieu de râler. On critique volontiers, « l’américanisation » de la société, se traduisant par une montée du « puritanisme » et la « judiciarisation » des rapports sociaux, aux antipodes de notre belle culture française, si libérée et si romantique…

L’attirance que manifestent les hommes puissants à l’égard des femmes est souvent accueillie avec une grande mansuétude. Il semble tout à fait tolérable que ces hommes soient des « séducteurs », il y a même une certaine admiration pour le « donjuanisme » de ces « hommes à femmes ». Mais que met-on derrière le mot « séduction » ? Est-ce qu’on s’interroge sur la violence que subissent celles qui ne sont pas nécessairement « séduites » ?

Les voix des nombreuses femmes qui à l’instar de la députée Aurélie Filippetti se sont plaintes de la « drague très lourde » de Dominique Strauss-Kahn n’ont pas reçu beaucoup d’attention, si ce n’est quelques ricanements. Après tout n’étaient-elles pas condamnées à accepter d’être réduites à des objets ? Le pouvoir ne se conjugue-t-il pas nécessairement avec un droit de cuissage ?

Lorsqu’on évoquait ses « problèmes » dans son rapport aux femmes, DSK répondait : «  j’aime les femmes et alors ? ». Souvenons-nous que les signaux d’alarmes activés par Jean Quatremer, le seul journaliste qui avait osé évoquer les penchants de DSK, avait fait chou blanc. Et comble de l’absurde, c’est vers lui que se sont orientées les foudres de ses confrères, indignés par tant d’indélicatesse.

La sexualité agressive de certains hommes, issus des cercles élitistes, apparaît souvent sous le jour sympathique, de « gauloiseries » bien de chez nous. Les riches hommes blancs peuvent « trousser » leurs domestiques noires, ça fait partie du folklore. Mais pour les hommes non-blancs, prière de se tenir à carreau : ils se doivent de scrupuleusement respecter l’égalité entre les hommes et les femmes pour mériter d’être Français.

Pendant que les médias, dénoncent à grand renfort de sensationnalisme, les pratiques « d’un autre âge » des cités populaires et relaient les cris d’orfraie poussés par nos politiques, dont l’énergie anti-sexiste semble vouée à lutter contre des morceaux de tissus, nos hommes politiques sont encouragés dans leurs pratiques sexistes, dont l’ampleur a longtemps été masquée par une trop grande indulgence.

Pourtant, la plupart des 75 000 viols qui ont lieu chaque année ne se déroulent pas dans les sombres caves des cités, les auteurs de violences sexistes ne sont pas plus nombreux parmi les bouchers polygames et autres « caïds » de banlieue que chez les élites politiques.

La violence contre les femmes n’est ni l’apanage des pauvres de « banlieue », ni le fait de minorités culturelles. Les chiffres prouvent chaque année qu’elle a cours dans tous les milieux sociaux.

Comment notre pays aurait-il accueilli les allégations d’une femme de chambre immigrée si elle avait accusé un homme riche, puissant et présidentiable de l’avoir violée ? L’affaire n’aurait sans doute pas franchi les murs de l’hôtel, et si ça avait été le cas, je doute fort que les autorités aient donné du crédit à sa plainte…

Si Dominique Strauss Kahn avait été un rappeur de banlieue nul doute que l’accueil de sa mise en accusation aurait été tout autre. A coup sûr, on lui aurait fait comprendre qu’il est indigne d’être français.

P.-S.

Ce texte a été rédigé en juin 2011 et publié dans le recueil Un Troussage de domestique, dirigé par Christine Delphy.

3 mars, 19h30, Paris : « Violences sexistes : pas de ça chez nous ? »

Débat suivi de la projection de deux lettres de l’Abécédaire de Christine Delphy, de Florence Tissot et Sylvie Tissot : V comme Viol (7 minutes) et H comme Harcèlement (9 minutes).

Pas en France, pas dans les centres-villes, pas chez les politiques : les violences sexistes, à en croire certains, seraient avant tout le fait des « autres », les pays lointains, les banlieues, les pauvres… Ces discours ont des effets redoutables, dans un pays où la violence contre les femmes est extrêmement répandue et n’épargne aucun milieu.

En présence de Rokhaya Diallo. Avec les interventions de Christelle Hamel et Alix Berange

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