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2 mars 2016 3 02 /03 /mars /2016 03:53

Communiqué de presse.

La section LDH de Saint Pons de Thomières /Hauts- Cantons estime que le projet de loi sur la réforme du droit du travail présenté par Myriam El Khomri ne remplit pas l'objectif principal qui consiste à promouvoir la justice sociale et la dignité .

De ce fait, nous demandons le retrait immédiat de ce projet ,tout en rappelant la pertinence fondamentale de l' article XXIII,(Alinéa 3),de la déclaration universelle des Droits de l’Homme :"Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale."

C'est pourquoi la LDH de Saint Pons de Thomières/Hauts Cantons s'associera le 9 mars 2016 ,au mouvement de protestation contre cette limitation des libertés et des droits fondamentaux des salariés.

Fait à Saint Pons de Thomières le 2 mars 2016.

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1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 07:57

LIDL CONTRE LES PAYSANS DE FRANCE ET DE PALESTINE

#LidlAimeLApartheid !

Le cynisme du profit à tout prix et la morgue du puissant qui se croit tout permis ont conduit LIDL à dépasser les bornes et rencontrer le mur. L’opération médiatique de grande ampleur montée par LIDL de la tenue d’un stand de 250m2 au salon de l’agriculture par une entreprise de la grande distribution été perçue par les paysans pour ce qu’elle est : une provocation. La réponse a été immédiate et ferme. LIDL s’est retrouvé au coeur de cible de la colère des paysans accumulée depuis des mois. Des tonnes de fumier et de lisier ont été déversés devant une douzaine de magasins LIDL dans toute la France. Non content d’exploiter les paysans de France LIDL complice de la colonisation israélienne, contribue à la ruine de l’agriculture palestinienne et à l’élimination des paysans palestiniens. En distribuant massivement les fruits et légumes du N°1 de l’agroalimentaire israélien Mehadrin, LIDL se fait complice de la colonisation qu’il soutient économiquement par ses achats.

Par son action, le Comité BDS France 34 a dénoncé la présence des fruits et légumes de l’apartheid et la complicité de LIDL.

VOIR LA VIDEO (4mn30)

https://bdsf34.wordpress.com/2016/02/29/lidl-contre-les-paysans-de-france-et-de-palestine/

Note de l'administration du blog "Beaucoup de produits vendu par la Grande Distribution sont Issus de l'agriculture" Nous mangeons (et utilisons des produits d'entretien) qui contiennent des pesticides! Ce n'est donc pas anodin de passer l'aspirateur

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’association Génération Future confirme la pollution des foyers par les pesticides .

Il a suffi de passer l’aspirateur. Les volontaires habitent à proximité de parcelles agricoles, à une vingtaine de mètres.

6 témoins ont le nez sur des vignes, 5 sur des vergers, 8 sur de grandes cultures céréalières.

On leur a fourni un kit à placer entre le conduit et le corps de l’aspirateur pour intercepter un échantillon de poussière.

Le kit a été envoyé dans un laboratoire pour être analysé.

A la recherche de pesticides.

Et fatalement, ils sont là : 8 à 30 molécules chimiques de synthèse en été. Mais comment être sûr qu’il s’agit de produits utilisés par l’agriculture. Nous utilisons des produits d’entretien qui contiennent des pesticides. Sans parler des insecticides.

La Permétrhide est un biocide que l’on trouve dans certains matelas. « Nous avons demandé à nos volontaires de remplir un questionnaire » répond le président de Génération Future

François Veillerette. Pour connaître leurs usages. Et l’étude affirme que les molécules retrouvées dans l’aspirateur proviennent bien d’une pollution agricole.

La culture la plus contaminante a une jolie couleur lorsqu’elle est versée dans un verre : c’est la vigne.

Le témoin raconte : « j’ai deux enfants, lorsque l’agriculteur pulvérise ses parcelles avec des produits phytosanitaires, nous avons des maux de tête et des démangeaisons ».

Et parmi les pesticides retrouvés dans les maisons, certains sont des perturbateurs endocriniens.

C’est le cas pour 60% des molécules chimiques de synthèse piégées par l’aspirateur des habitants témoins.

On les soupçonne de provoquer des cancers, d’être à l’origine de l’obésité, de certains diabètes, de la baisse de fertilité masculine et de ce phénomène de puberté précoce que l’on observe de plus en plus souvent chez les petites filles.

Ce n’est pas la première fois que Génération Future fait la chasse aux pesticides. Les dernières enquêtes en ont trouvé dans les fraises et les salades, chez les enfants, chez les femmes en âge de procréer. Une petite goutte de sang analysé et oui, il y a des pesticides.

L’association demande à nouveau le retrait de ces molécules et l’interdiction de les utiliser à moins de 100 mètres des habitations.

Il y a urgence dit-elle. D’autant que parmi les pesticides retrouvés dans les poussières, certains sont interdits depuis des années.

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 06:21
*CRISPR-Cas9, distorsion morale d'une société ultra-eugéniste

(Note " Mais qui connaît la Convention d’Oviedo, " renvoi de l'administration du blog à la Convention d'Oviedo et tests génétiques | /)

Note "Cependant",d'un commentateur sur inf'OGM:"l'un des débats autour de Crispr est la présence possible d'effets indésirables. Les scientifiques du Comité scientifique du HCB( NDLR ,lire le CP des 7 ONG plus bas), l'ont balayé d'un revers de main pour la sélection variétale. En médecine humaine, où on fait quand même un peu plus gaffe, ce n'est pas le cas.:Extrait : "A cet obstacle s’ajoute le risque d’effets indésirables de CRISPR, qui constitue un frein majeur au développement clinique. CRISPR agit à la manière de « ciseaux moléculaires » à ADN, censés exciser une mutation génétique pour pouvoir ensuite la remplacer par la bonne séquence génétique. Il est donc indispensable de s’assurer que le système n’effectue pas de coupures non spécifiques dans l’ADN préjudiciables pour l’organisme".

Note " La technologie Crispr/Cas9 ,le rêve d' Adolphe!(condition de renvoi historique à la l'étude de la procédure Nuremberg) "par l'administration du blog.Ce rêve est à jamais éternel tant qu'il y aura du pognon à se faire sur le dos de la crédulité et d'une présupposition d'éthique scientifique de la part des gens qui recherchent sans rechigner!Lire:Crispr/Cas9 : six millions de dollars

Christophe NOISETTE, 13 janvier 2016

Lien permanent

La technologie Crispr/Cas9 permet de couper l’ADN à un endroit « précis ». Ses deux inventrices, la française Emmanuelle Charpentier et l’étasunienne Jennifer Doudna, viennent de recevoir le prix « Breakthrough 2015 in Life Sciences », créé par les fondateurs de Google et Facebook et empochent la modique somme de six millions de dollars. Cette somme met en exergue l’engouement incroyable qui entoure cette technique de biotechnologies qui permet de modifier le vivant... Les expériences sur les embryons humains ont déjà commencé... Bonne année 2016 !

http://www.france-science.org/Quand-l-outil-CRISPR-revolutionne.html?mc_cid=a46bb25fab&mc_eid=5ed473d549

Quand l’outil CRISPR révolutionne la médecine moderne

Publié le vendredi 19 février 2016 ,

En plein essor depuis 2012, la technique d’ingénierie génétique CRISPR révolutionne actuellement le monde biomédical par sa capacité à cibler et couper avec précision n’importe quelle séquence génétique [1]. Si d’autres technologies permettent aussi d’éditer le génome, CRISPR s’impose peu à peu comme la technique phare en raison de sa facilité d’utilisation, de son coût réduit et de son développement plus accessible que les techniques antérieures.

CRISPR et la thérapie génique corrective in situ

L’une des applications médicales les plus attendues avec CRISPR est la correction au sein de l’organisme d’anomalies génétiques responsables de maladies graves. En agissant directement sur le défaut génétique dans cellules touchées, les outils d’édition génétique comme CRISPR apportent une solution aux problèmes historiques de maintien de la correction sur le long terme et de régulation physiologique du gène corrigé.

Très récemment, CRISPR a déjà été utilisé avec succès in vivo chez des souris ou rats modélisant des maladies génétiques graves affectant les muscles (la myopathie de Duchenne) [2], le foie (la tyrosinémie) [3] ou encore les yeux (la rétinite pigmentaire héréditaire) [4]. Dans ces études, les symptômes des animaux modèles ont pu être partiellement soulagés grâce à la correction génétique par CRISPR de la mutation au sein des organes touchés.

Néanmoins, l’acheminement de CRISPR dans les cellules pathologiques reste une difficulté. A cet obstacle s’ajoute le risque d’effets indésirables de CRISPR, qui constitue un frein majeur au développement clinique. CRISPR agit à la manière de « ciseaux moléculaires » à ADN, censés exciser une mutation génétique pour pouvoir ensuite la remplacer par la bonne séquence génétique. Il est donc indispensable de s’assurer que le système n’effectue pas de coupures non spécifiques dans l’ADN préjudiciables pour l’organisme.

Dans les derniers mois, plusieurs équipes de recherche ont amélioré les « ciseaux moléculaires » pour gagner en précision, ce qui réduit fortement ce risque d’effets indésirables [5]. L’évaluation de ces coupures non spécifiques et des réarrangements chromosomiques potentiels a aussi progressé [6]. Malgré ces avancées, il n’y a pas encore d’essai clinique de correction génétique in situ impliquant l’outil CRISPR (contrairement aux techniques plus matures des nucléases à doigt de zinc et des TALENs qui font déjà l’objet d’essais cliniques en phase I et II).

Certaines entreprises de biotechnologies dont Editas Medicine se sont lancées sur ces thématiques et les essais cliniques pourraient voir le jour rapidement. Cette start-up, fondée par le Pr Zhang - un des développeurs de CRISPR, travaille notamment sur un traitement d’une forme de cécité congénital (l’Amorause de Leber) et envisage des essais cliniques d’ici 2017 [7].

CRISPR et la thérapie cellulaire personnalisée ex-vivo

Outre ces approches classiques de thérapie génique in vivo, CRISPR se greffe également à des approches ex-vivo, où des cellules de patients sont isolées, modifiées génétiquement en laboratoire avec CRISPR de manière spécifique à chaque patient et puis réinjectées dans l’organisme. Avec les approches ex-vivo, l’efficacité de la modification génétique et l’absence d’effets néfastes peuvent ainsi être vérifiées avant de réintroduire ces cellules-médicaments chez les patients.

CRISPR et les cellules T-CAR : reprogrammer le système immunitaire pour traquer les cellules tumorales

En cancérologie, CRISPR serait particulièrement intéressant dans le cadre d’un nouveau type de thérapie innovante : les cellules T-CAR, des cellules immunitaires spécifiques reprogrammées pour cibler et éliminer des cellules cancéreuses du système immunitaire.

La production des T-CAR se fait en isolant puis en reprogrammant génétiquement in vitro certaines cellules immunitaires issues du patient pour ensuite lui réinjecter ce "médicament" sur mesure (approche ex-vivo). Jusqu’à présent, le remaniement génétique des T-CAR reposait sur d’autres outils d’ingénierie génétique. La venue de CRISPR promet de faciliter le développement de cette approche et notamment son application à d’autres types de cancers.

Les entreprises américaines se sont déjà engagées dans cette voie associant T-CAR et CRISPR : le géant pharmaceutique Novartis a, dès janvier 2015, passé un accord sur l’exploitation de CRISPR pour l’ingénierie des T-CAR avec la start-up Intellia Therapeutics, fondée par Jennifer Doudna -la co-découvreuse de CRISPR. Juno therapeutics (Seattle, WS) et Editas Medicine (Cambridge, MA) ont également annoncé récemment qu’ils mettraient en commun leur expertise, respectivement dans le domaine des T-CAR et de l’outil CRISPR [8].

CRISPR et la lutte contre les virus : rendre les cellules résistantes à l’infection et nettoyer les virus latents

Dans la lutte contre les virus, des approches thérapeutiques utilisant l’ingénierie génétique sont déjà développées. L’entreprise américaine Sangamo Biosciences [9] a, par exemple, recours aux nucléases à doigts de zinc pour rendre non fonctionnel le gène codant le récepteur CCR5 nécessaire à l’entrée cellulaire du virus responsable du SIDA. Les cellules ainsi modifiées sont résistantes à l’infection par le VIH. Ce type de stratégie est actuellement développé avec CRISPR au niveau pré-clinique par d’autres équipes [10].

A ces procédés s’ajoute une approche encore plus novatrice : la possibilité grâce à CRISPR d’éliminer les morceaux d’ADN viral directement au sein des cellules infectées pour se débarrasser de ces virus latents. La preuve de concept a déjà été réalisée pour le virus de l’hépatite B [11] et le VIH [12] respectivement in vivo sur des modèles animaux et in vitro sur des cellules humaines par des équipes taiwanaises et américano-japonaises.

CRISPR et les cellules souches pluripotentes induites : l’explosion des thérapies cellulaires sur mesure
Encore plus que pour les thérapies ex-vivo évoquées, limitées par la nécessité d’isoler les cellules ciblées chez le patient, le potentiel thérapeutique de l’outil CRISPR se révèle pleinement lorsqu’il est associé aux dernières évolutions technologiques du champ des cellules souches.

En effet, depuis 2007, les chercheurs sont en mesure de transformer certaines cellules de la peau par exemple en cellules pluripotentes nommées iPSC – induced pluripotent stem cells, qui sont ensuite différenciables en de nombreux types cellulaires.

La combinaison des iPSCs avec CRISPR démultiplie les possibilités thérapeutiques notamment pour des maladies difficilement traitables. Dans le cas de patients atteints d’une maladie touchant les cellules sanguines, la béta-thalassémie, il devient ainsi envisageable de produire des usines cellulaires à globules rouges sains à partir de certaines cellules de la peau de patients. La preuve de concept a été réalisée in vitro récemment [13]. Cependant la transplantation de ces cellules dans l’organisme –pour l’instant chez des modèles animaux- se heurte à des obstacles techniques.

CRISPR et l’optogénétique : une piste dans le traitement fonctionnel de maladies neuronales

Enfin, CRISPR promet de révolutionner également les traitements de pathologiques neurologiques en particulier en s’associant avec une autre technologique récente : l’optogénétique. Actuellement à l’étude dans le traitement fonctionnel de certaines pathologies neurologiques (comme les douleurs chroniques ou encore la maladie d’Alzheimer), l’optogénétique permet d’activer ou d’inhiber des cellules nerveuses, préalablement modifiés génétiquement, au moyen de rayons lumineux [14], [15]. CRISPR pourrait ainsi assurer cette étape de modification génétique indispensable au fonctionnement de l’optogénétique.

Qui pourra bénéficier de ces thérapies « miraculeuses » ?

Actuellement, le coût d’une thérapie génique (in vivo ou ex-vivo) si elle est disponible, est extrêmement élevé. Glybera, le premier traitement de thérapie génique corrective approuvé par l’Union Européeenne (en 2012, pour traiter une forme de dyslipidémie très rare) serait ainsi commercialisé prochainement à un prix dépassant le million d’euro par patient [16]. Les traitements pour soigner certaines leucémies à l’aide de cellules T-CAR atteignent des coûts supérieurs à 150 000 € alors même qu’il ne s’agit encore que d’essais cliniques expérimentaux et non de produits commerciaux.

Bien que CRISPR puisse peut-être alléger le développement clinique en raison de sa facilité d’utilisation et de son coût moindre et mener à une diminution de ces coûts à terme, il est probable que ces traitements restent inaccessibles à une grande partie de la population. La question de l’accès à ces thérapies, parfois décrites comme miraculeuses, et en particulier de leur prise en charge par les systèmes d’assurance santé publique ou privée reste ainsi en suspens [17].

Conclusion

Dans le domaine médical, on assiste actuellement à une véritable révolution portée par les outils d’édition du génome et en particulier par CRISPR. La majorité des pistes présentées ici ont été développées dans les derniers mois, soulignant le rythme extrêmement rapide de cette transformation.
Cette dynamique est portée autant par les entreprises biotechnologiques que par les organismes de financement de la recherche publique. Ainsi, le National Institutes of Health – NIH, a annoncé en novembre dernier, qu’il consacrerait près de 48 millions de dollars pour la création d’un nouvel institut qui se focalisera sur les thérapies cellulaires personnalisées associant les cellules pluripotentes induites (iPSCs) et des techniques d’édition du génome [18].
Les grands acteurs de la recherche l’ont bien compris : la découverte de CRISPR marque un tournant dans l’histoire de la médecine. Les premiers résultats concrets des essais cliniques utilisant l’outil CRISPR sont attendus d’ici quelques années.

Rédacteurs :
Flora Plessier, Attachée adjointe pour la Science et la Technologie, Atlanta, deputy-univ@ambascience-usa.org
Gabrielle Mérite, Attachée adjointe pour la Science et la Technologie, Los Angeles, deputy-sdv.la@ambascience-usa.org

Notes

[1] L’outil CRISPR/Cas9 ouvre la voie à la modification génétique de population sauvage, 4 décembre 2015

[2] CRISPR helps heal mice with muscular dystrophy, Science, 31 décembre 2015

[3] CRISPR/Cas9 therapeutic for Tyrosinemia type I delivered to mice, University of Masschussetts Medical School, 1 février 2016

[4] Gene editing technique improves vision in rats with inherited blindness, ScienceDaily, 8 janvier 2016

[5] High-fidelity CRISPR-Cas9 nucleases have no detectable off-target mutations, ScienceDaily, 6 janvier 2016

[6] Delivery and Specificity of CRISPR-Cas9 Genome Editing Technologies for Human Gene Therapy, Human Gene Therapy, 15 juillet 2015

[7] CRISPR Gene Editing to Be Tested on People by 2017, Says Editas, MIT Technology Review, 5 novembre 2015

[8] Juno Therapeutics and Editas Medicine Announce Exclusive Collaboration to Create Next-Generation CAR T and TCR Cell Therapies, 27 mai 2015

[9] First-In-Man Study Of Genome Editing Using Sangamo’s ZFN Technology Published In New England Journal Of Medicine, 5 mars 2014

[10] In CRISPR Advance, Scientists Successfully Edit Human T Cells, University of California San Francisco, 28 juillet 2015

[11] The CRISPR/Cas9 System Facilitates Clearance of the Intrahepatic HBV Templates In Vivo , Nature, 19 août 2014

[12] The CRISPR/Cas9 System Facilitates Clearance of the Intrahepatic HBV Templates In Vivo, Nature, 19 août 2014

[13] Patient Specific iPSCs Team Up with CRISPR/Cas9, Epigenie,12 août 2014

[14] Revolutionary Neuroscience Technique Slated for Human Clinical Trials, Scientific American, 5 janvier 2016

[15] Optogenetics moves toward clinical trials, treatments for diseases like Alzheimer’s, Evaluation Engineering, 12 janvier 2016

[16] First gene therapy drug sets million-euro price record, Reuters, 26 novembre 2016

[17] Box 3 : Pricing gene therapy, Nature, 15 octobre 2015

[18] NIH puts up $48.2M for progenitor cell translational research consortium, RegMedNet, 18 novembre 2015

-( NDLR)7 organisations paysannes et de la société civile boycotteront le Haut Conseil des Biotechnologies tant que la pluralité des avis sur les OGM ne sera pas respectée

(1)http://www.semencespaysannes.org/nouvelles_technique_modificat_genetique_haut_115-actu_325.php#date325

http://abonnes.lemonde.fr/sciences/article/2016/02/22/les-plantes-du-futur-divisent-le-haut-conseil-des-biotechnologies_4869725_1650684.html

Le Monde | 22.02.2016 à 16h20 | Par Stéphane Foucart

Le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) est en crise. L’ensemble des associations de protection de l’environnement siégeant à son comité économique, éthique et social (CEES) – les Amis de la Terre, France Nature Environnement, Greenpeace, etc. – ont ­annoncé, lundi 22 février, la suspension de leur participation aux travaux de l’organisme indépendant chargé d’éclairer la décision publique sur l’ingénierie ­génétique en général et les organismes génétiquement modifiés (OGM) en particulier. Le CEES, censé représenter les parties prenantes (associations, producteurs, semenciers, etc.), se retrouve ainsi amputé de près du quart de ses membres.

En cause : un avis du comité scientifique (CS) du HCB, rendu public début février, avec pour objet les nouvelles techniques de modifications du génome (NPBT, pour « New Plant Breeding Techniques »). L’enjeu réglementaire est considérable.

Actuellement, seules les cultures transgéniques « classiques » – obtenues par introduction d’un ou de plusieurs gènes étrangers à la plante – sont classées dans la catégorie OGM et donc soumises à des procédures d’évaluation des risques, de traçabilité et d’étiquetage. Mais en recourant aux NPBT, il est possible depuis quelques années d’obtenir des variétés modifiées pourvues des mêmes propriétés (résistance à des ravageurs, tolérance à des herbicides, etc.), mais échappant au statut juridique des OGM et à ses servitudes.

Un avis divergent rejeté

Selon les associations démissionnaires du CEES, « l’avis du comité scientifique a été tronqué et n’a pas inclus l’avis divergent présenté par l’un des membres de ce comi­té ». Présenté après une séance de discussion du CS du 16 décembre 2015, l’avis divergent d’Yves Bertheau, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), mis à dis­po­sition du Muséum national d’histoire naturelle, a été rejeté. En effet, dit Christine Noiville, la présidente du HCB, « les avis divergents doivent être discutés en séance ».

En 2013, un groupe de travail avait été constitué par le HCB pour plancher sur les nouvelles techniques de modification du vivant. Son rapport devait nourrir la réflexion des experts, en vue d’un avis de l’organisme.

« Les membres du comité scien­tifique ont reçu ce rapport le ­vendredi 11 décembre 2015 en fin d’après-midi, dépourvu des annexes, pour discussion cinq jours plus tard, soit dans des délais très courts, explique M. Bertheau. En outre, l’ordre du jour spécifiait que ce qui était en discussion était une “note de synthèse” et non un avis formel qui serait transmis au gouvernement. »

Le chercheur estime que « la procédure a été détournée ». « J’ai de profonds désaccords de fond et de forme sur cette note devenue avis, ajoute-t-il. Face au refus que je puisse exprimer mon désaccord, je n’ai eu d’autre choix que de démissionner du comité scientifique. »

La part belle aux industriels

Pour les associations, l’avis fait la part belle aux industriels, et suggère, selon elles, que des plantes obtenues par les nouvelles techniques ne devraient pas être soumises au même régime que les OGM.

« L’avis du comité scientifique se borne à décrire les nouvelles tech­niques, à détailler ce qu’elles produisent au plan moléculaire et à dire si elles sont associées à des risques particuliers, répond Jean-Christophe Pagès (université de Tours), président du CS. Le texte précise bien qu’une “traçabilité papier” peut être mise en œuvre, mais cette question sera abordée dans la seconde partie de l’avis. » Celle-ci n’est pas attendue avant le printemps.

De son côté, Christine Noiville estime qu’« il faut sans doute revoir le fonctionnement du comité scientifique ». « Mais il n’y a pas de censure au HCB, précise-t-elle. J’ai demandé à nos tutelles de nous saisir de manière explicite sur les questions soulevées par Yves Bertheau, ce qui leur donnera une existence formelle et officielle. »

Pour l’heure, la présidence de l’organisme estime que l’avis publié est incomplet et doit, pour être cité, attendre que sa seconde partie soit disponible. Trop tard, regrettent les associations, pour qu’elle soit prise en compte par les instances européennes, qui doivent se prononcer très prochainement sur le statut de ces nouvelles plantes.

Sur le même sujet, lire aussi : http://www.infogm.org/spip.php?article5904

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 06:54
Arrêté d'expulsion à Calais de la zone sud de la jungle |

Calais : ne réduisons pas la France « à des barbelés et des bulldozers »

Le Monde‎ -

Calais : Les bulldozers ne font pas une politique !

Une fois de plus, l’unique réponse qu’envisagent les pouvoirs publics face à la situation dans le Calaisis, c’est l’évacuation d’un camp de réfugiés, et leur dispersion. On feint de s’attaquer aux causes réelles du problème ; mais en réalité, en s’en prenant aux victimes condamnées à se disperser dans la peur, cette politique ne fait que le déplacer et l’aggraver. Cette « solution » n’en est pas une.

Aux huit organisations qui ont adressé une lettre ouverte à Bernard Cazeneuve pour lui demander de surseoir à l’évacuation programmée d’une grande partie de la « jungle » de Calais, le ministre de l’Intérieur vient d’adresser une réponse qui est une fin de non-recevoir : il justifie sa décision à coups de propos incantatoires sur le respect des droits fondamentaux des migrants et le bien-fondé de politiques qui ne varient pas depuis des années, malgré leur échec évident ; et il rappelle aux associations leur « partenariat » avec l’État comme pour les impliquer dans la politique qu’elles contestent. Dans la foulée, la préfecture du Pas-de-Calais vient de publier un arrêté ordonnant aux occupants de la zone sud du bidonville, dite « la Lande », de quitter les lieux mardi 23 février au plus tard.

Les bulldozers ne peuvent pas tenir lieu de politique. Cela n’implique évidemment pas de nous accommoder d’une « jungle » dont le nom dit tout. Personne ne saurait accepter le maintien en l’état du bidonville de Calais, pas plus que du camp de Grande-Synthe, ni d’aucun autre. Personne ne peut se satisfaire de voir des réfugiés contraints de survivre dans de tels lieux.

Depuis des années, nous ne cessons d’ailleurs de dénoncer l’indignité de ces conditions de vie,comme l’a fait également Jacques Toubon, le Défenseur des droits, l’été dernier. Plus récemment, le tribunal administratif de Lille a même condamné l’État à procéder en urgence à des améliorations, décision confirmée par le Conseil d’État.

Pour autant, il n’est pas question non plus de cautionner l’évacuation annoncée, non seulement parce qu’elle est inhumaine, mais aussi parce qu’elle ne résoudra rien. Chasser les habitants d’une large partie du bidonville, y faire passer des bulldozers et détruire tout ce qui, dans la précarité et avec les moyens du bord, a été construit au fil des mois : à quoi bon ?

Les migrants qui se trouvent dans le Calaisis veulent souvent rejoindre des proches en Grande-Bretagne. D’autres seraient en droit de demander l’asile en France mais ils ne le savent pas toujours, ou bien ils se méfient de l’accueil qui leur serait réservé. D’autres encore attendent une réponse à leur demande. Parmi eux, il y a beaucoup d’enfants... Or pour plusieurs catégories de migrants, il existe des solutions inscrites dans les textes, avec des dispositifs, des acteurs, des fonds alloués à cet effet. Elles auraient pu être mises en œuvre depuis longtemps déjà.

Au lieu de s’y atteler, les pouvoirs publics ont préféré procéder à des « démantèlements » successifs. En 2015, ils ont contraint les migrants ainsi délogés à s’installer dans une zone « aménagée » pour eux. Bref, ils ont déjà défait ce qui se faisait, forçant ceux qu’ils chassaient à vivre dans une précarité plus grande encore.

Aujourd’hui, la partie principale du bidonville d’État de Calais est constituée de tentes et d’abris sommaires, bâtis par les réfugiés avec des bénévoles de différentes associations. Dans ces quelques kilomètres carrés sont nés peu à peu des cafés ou des restaurants de fortune, de minuscules épiceries, des lieux de culte de différentes religions, de toutes petites écoles, un théâtre sous chapiteau, une cabane d’aide juridique, plusieurs endroits dévolus à des soins, etc. Autant d’espaces de vie sociale, partagés par les réfugiés des différentes nationalités présentes dans le bidonville.

Qu’est-ce qui justifie de raser tout cela ? Le ministre veut convaincre que c’est pour le bien des occupants. En réalité, c’est une politique de dissuasion : rendre la vie invivable aux réfugiés. À ceux qu’ils ont hier installés dans cette zone, les pouvoirs publics enjoignent depuis des semaines d’occuper des conteneurs - sortes d’Algecos - ou sinon d’être dispersés loin de Calais, dans des CAO (centres d’accueil et d’orientation), baptisés « lieux de répit ».

Or c’est une alternative impossible.

Le ministre vante les mérites des conteneurs, qui sous sa plume semblent des bungalows pour vacanciers. Le fait est qu’il s’agit de cabanes de chantier, avec dans chacune des lits superposés pour douze personnes, où l’on ne peut qu’être debout ou couché ; toute installation de mobilier y est interdite, toute intimité impossible...

Concernant les CAO, le ministre se félicite de ce qu’ils permettraient aux migrants, grâce à « un accompagnement associatif de qualité » et à « un suivi particulier » des personnes, de déposer des demandes d’asile dans de bonnes conditions, ce qui n’était pas le cas dans le bidonville. « Au dernier recensement », écrit-il, « 80 % des migrants encore présents en CAO étaient engagés dans une démarche d’asile »... Il oublie de parler de ceux qui, mis en hôtel, sont privés de tout accompagnement et risquent une prochaine expulsion du territoire. Il oublie aussi de préciser que les CAO ont été conçus comme des solutions à très court terme ; après leur fermeture, qu’adviendra-t-il des personnes qui y auront été envoyées ?

Conteneurs, CAO ; expulsion, dispersion ; ces réponses ne feront qu’aggraver le sort des migrants sans régler pour autant le problème auquel est confrontée la région du Calaisis, pas plus qu’en son temps la fermeture du camp de Sangatte. Et dans un an, on nous rejouera la même scène. Car c’est avant tout l’inaction des pouvoirs publics, mais aussi leur action, qui, en créant des conditions de vie impossibles, rend la situation ingérable. L’État veut nous faire croire qu’il prend le parti des habitants contre les réfugiés ; en réalité, il monte les premiers contre les seconds en abandonnant les uns et les autres.

Il faut cesser de chasser de jungle en bidonville toute la misère du monde, persécution qui ne fait qu’exaspérer le ressentiment des « riverains ». Non, le malheur des migrants ne fera pas le bonheur des Français, pas plus à Calais qu’ailleurs. En réalité, laisser se dégrader la situation est plus pénible pour les populations du Calaisis, et plus coûteux aussi pour les pouvoirs publics, que s’employer à l’améliorer. L’humanité la plus élémentaire nous interdit ces destructions à répétition ; mais notre intérêt bien compris aussi.

Ce pays peut-il se satisfaire de devenir le champion du non-accueil, alors que les réfugiés y sont moins nombreux qu’ailleurs ? Ce que d’autres pays font déjà, la France doit pouvoir le faire. La Grande-Bretagne, qui porte une lourde responsabilité dans cette situation, doit elle aussi revoir sa position à cette frontière. Il faut en finir avec l’improvisation perpétuelle ; il est temps de penser dans la durée. Et si l’État ne fait pas son travail, nous allons y travailler nous-mêmes – avec les associations sur le terrain, avec les habitants du Calaisis et avec les réfugiés.

Les jours prochains, nous irons à Calais pour le clamer haut et fort : nous ne sommes pas condamnés à choisir entre la « jungle » et sa destruction. Nous refusons de réduire la France à des barbelés et des bulldozers. Nous tiendrons une conférence de presse. Nous voulons faire entendre un autre discours que celui des pouvoirs publics qui occupent les médias. Détruire, dit la Préfète ? Avec, sans ou contre l’État si nécessaire, il faudra pourtant bien construire un avenir.

Une fois de plus, nous, organisations signataires et personnes solidaires, demandons :

  • que soit annulé l’arrêté d’expulsion pris le 19 février ;
  • en urgence : une prise en charge individuelle respectueuse des droits fondamentaux des personnes actuellement présentes à Calais ;
  • une discussion du règlement Dublin III et des Accords du Touquet ;
  • plus largement, que la France s’engage enfin, en particulier en faisant la promotion de cet axe au sein de l’Union européenne, pour une véritable politique d’accueil des personnes migrantes.

22 février 2016

Organisations et personnalités signataires :

Organisations
Act & Help
Actes Et Cités
Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT)
ActionFroid-Calais (Paris)
Action Tunisienne
Association AILES – Femmes du Maroc
Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
Alternatives Européennes
Alternative libertaire
Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé)
Association des Marocains en France (AMF)
Association d’Accueil aux médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France (APSR)
Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
Auberge des migrants (Calais)
Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE)
Barcelona Accion Solidaria
Boston2calais (Massachussetts, USA)
Bridge2 (Grande-Bretagne)
Calais Action
Care4Calais
Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim)
Centre de Recherche et d’Information pour le développement (CRID)
La Cimade
La Cimade régionale Nord Picardie
Comité pour la santé des exilés (Comede)
Collectif de sans-papiers CSP 75
Collectif de soutien de l’EHESS aux sans papiers et aux migrant-es
Collectif de Soutien aux Familles Roms de St Denis
Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf)
Collectif R, Lausanne (Suisse)
Conseil d’urgence citoyenne
Day-mer, Turkish and Kurdish Communtiy Centre, London (Grande-Bretagne)
Droits devant
Droits d’urgence
ECNou, « Eux c’est Nous » (Pas-de-Calais)
École Laïque du Chemin des Dunes (Calais)
Emmaüs Boulogne
Emmaüs Dunkerque
Emmaüs France
Emmaüs Europe
Emmaüs International
EuroMed Rights
Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (Fasti)
Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH)
Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS)
Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
La Ferme des Ânes, Brouckerque (Pas-de-Calais)
FIDL, le syndicat lycéen
Flandre Terre Solidaire
Fondation Frantz Fanon
Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations (Forim)
France Amérique Latine (FAL)
France Libertés
Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP 59/62)
Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s (Gisti)
Initiatives pour un autre monde (Ipam)
Islam et laïcité
Itinérance Cherbourg
Jesuit refugee service (JRS) France
Ligue de l’enseignement
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Marche des femmes pour la dignité (Mafed)
Association Marilyn et Marie-Myriam (Si les Femmes Comptaient)
Médecins du Monde (MdM)
Médecins sans Frontières (MSF)
Mouvement Burkinabe des Droits de l’Homme et des Peuples (Comité Régional Aquitaine et section de France)
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
MRAP - Comité du Littoral Dunkerquois
Neuilly Emmaüs avenir
Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau
Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE)
Organisation pour une Citoyenneté Universelle (OCU)
Revue Incise
Revue Pratiques
Refugee Foundation EV (Allemagne)
Réseau Éducation sans frontières (RESF)
Réseau Euromed France (REF)
Réseau Foi & Justice Afrique Europe
Réseau Immigration Développement Démocratie (IDD)
Réseau Reprenons l’initiative contre les politiques de racialisation
Le Réveil voyageur (Calais)
Secours Populaire, comité de Vendin-Oblinghem
Solidarine
Solidarité Laïque
Syndicat des avocats de France (SAF)
Syndicat de la magistrature (SM)
Syndicat de la médecine générale (SMG)
Tenons et mortaises
Terre d’errance -Norrent-Fontes (Pas-de-Calais)
Terre d’errance -Steenvoorde (Pas-de-Calais)
Union syndicale Solidaires
Utopia 56

Personnalités
Laurence Abeille, députée du Val de Marne
Michel Agier, anthropologue, directeur d’études à l’EHESS
Agnès B., styliste
Carlos Agudelo, chercheur associé, URMIS (Unité de Recherche Migrations et Société)
Philippe Aigrain, essayiste et poète
Karen Akoka, maître de conférence en science politique, Université Paris Ouest Nanterre
Eric Alliez, professeur, Paris 8
Emmanuel Alloa, maître de conférences en philosophie, Université Sankt Gallen (Suisse)
Charles Alunni, enseignant-chercheur, École normale supérieure de Paris
Rosana Alves Costa, docteur en psychologie clinique, Universidade Federal de Sao Paulo
Anne-Claude Ambroise-Rendu, professeure d’Histoire, Université de Limoges
Claire Angelini, cinéaste et artiste
Isabelle Attard, députée citoyenne du Calvados, Groupe Ecologiste
Jean-Christophe Attias, directeur d’études à l’EPHE (Sorbonne), chaire de pensée juive médiévale
Laurent Aucher, sociologue
Daniele Auroi, députée EELV du Puy de Dôme
Chryssanthi Avlami, historienne, Université Panteion des sciences politiques et sociales, Athènes
Eduardo Ayres Tomaz, doctorant, philosophie politique
Etienne Balibar, professeur émérite, Université de Paris-Ouest Nanterre
Géraldine Barron, doctorante en histoire, Paris Diderot
Julien Bayou, porte parole national EELV
Esther Benbassa, directrice d’études à l’EPHE (Sorbonne), sénatrice du Val-de-Marne
Gisèle Berkman, professeur de lettres
Bruno Bernardi, philosophe
Arno Bertina, écrivain
Sophie Bessis, historienne
Emmanuel Blanchard, président de Migreurop
Nedjma Bouakra, productrice pour la radio France Culture
Florence Bouillon, anthropologue
Mathieu Bouvier, artiste chercheur
Gérard Bras, philosophe, président de l’Université populaire des Hauts-de-Seine
Rodolphe Burger, artiste
Claude Calame, directeur d’études, EHESS
Nicole Caligaris, écrivain
Marie-Claire Caloz-Tschopp, directrice de programme au Collège International de Philosophie, Genève - Paris
Laurent Cantet, cinéaste
Cécile Canut, professeure des universités, Université Paris-Descartes-Sorbonne
Miguel Castello, docteur en philosophie
Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite à l’université Paris Diderot
Catherine Chevallier, rédactrice photo
Olivier Clochard, chargé de recherche au CNRS, laboratoire Migrinter, Université de Poitiers
Catherine Colliot-Thélène, Université Rennes 1
Catherine Coquio, littérature, professeur à l’université Paris Diderot
Lycette Corbion-Condé, maître de conférences en droit privé à l’Université de Toulouse 1 Capitole
Philippe Corcuff, maître de conférences de science politique à l’IEP de Lyon
David Cormand, Secrétaire national de EELV
Marie Cosnay, enseignante, écrivain
Maria Letizia Cravetto, romancière et poète, directeur de programme au Collège international de philosophie, Paris
Marie Cuillerai, professeur des Universités, Paris 7-Diderot
Alexis Cukier, philosophe, Fondation Copernic
Didier Daeninckx, écrivain
Fanny Darbus, sociologue
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite à l’université Paris-Diderot
Fred Decosse, sociologue, LEST-CNRS
Karima Delli, eurodéputée Europe Écologie du nord
Anne-Emmanuelle Demartini, maître de conférences, Université Paris-Diderot-Paris7
Fabrice Dhume, sociologue, enseignant-chercheur à l’université Paris Diderot
Emmanuel Dockès, Université Paris Ouest Nanterre
Stéphane Douailler, professeur de philosophie, université Paris 8
Laurence Dubin, professeure de droit, Université Paris 8
Mélanie Duclos, docteur en sociologie de l’université Paris Diderot
Speranta Dumitru, Université Paris Descartes & CERLIS CNRS
Philippe Enclos, maître de conférences en droit privé, Lille
Kévin Eybert, doctorant en sociologie, université Paris Diderot
Mireille Fanon-Mendes-France, experte ONU
Didier Fassin, professeur, Institut d’études avancées de Princeton
Éric Fassin, sociologue, professeur à l’Université Paris-8
Michel Feher, philosophe, président de Cette France-là
Nathalie Ferré, professeure de droit, Paris 13
Laurent Fleury, Université Paris Diderot
Simone Gaboriau, présidente de chambre honoraire de la Cour d’appel de Paris, ancienne présidente du Syndicat de la magistrature
Nathalie Garraud, metteur en scène, compagnie du Zieu
Catherine Gégout, ancienne Conseillère de Paris
François Gemenne, chercheur en science politique, Science Po, Université de Liège
Claudia Girola, maitre de conférence de sociologie et anthropologie
Anne Gleonec, CEFRES, Prague
Pilar Gonzalez Bernaldo, professeur d’Histoire et Civilisation de l’Amérique latine, Université Paris Diderot
Camille Gourdeau, doctorante en sociologie, Paris Diderot
Luce Goutelle, artiste
Cyrille Granget, enseignante-chercheuse en sciences du langage à l’Université de Nantes
Ninon Grangé, maître de conférences, philosophie, Paris 8
Nacira Guénif, professeure Université Paris 8
Serge Guichard, membre du réseau Reprenons l’initiative
Virginie Guiraudon, directrice de recherche CNRS, Sciences Po Paris
Jean Waddimir Gustinvil, docteur en philosophie, enseignant-chercheur à l’ENS de l’Université d’État d’Haïti
Eric Hazan, éditeur
Stephanie Hennette Vauchez, professeure de droit public, Université Paris-Ouest Nanterre-La-Défense
Catherine Heurteux Peyrega, éditrice
Michael Hoare, Copaf
Srecko Horvat, philosophe, Democracy in europe movement (Croatie)
Sandra Iché, chorégraphe
Emmanuelle Jacobson-Roques, photographe
Eva Joly, députée européenne, EELV
Maria Kakogianni, Université Paris 8
Jérôme Karsenti, avocat
Anne Kerzerho, directrice pédagogique d’EXERCE, master en danse, CCN de Montpellier
Ariane Labed, actrice
Mylène Lauzon, directrice artistique le Bellone- Bruxelles (Belgique)
Christian Lazzeri, professeur à l’université Paris-Ouest Nanterre-la-Défense
Pierre Le Pillouër, écrivain
Éric Lecerf, maître de conférences, département de philosophie, Université Paris 8
Martine Leibovici, Université Paris-Diderot
Marie-Magdeleine Lessana, psychanalyste, écrivain
Danièle Lochak, juriste, professeur émérite de l’Université Paris-Ouest Nanterre
Camille Louis, philosophe, artiste-dramaturge co créatrice du collectif kom.post
Elise Lowy, secrétaire nationale adjointe d’EELV
Michael Lowy, chercheur émerite au CNRS
Seloua Luste Boulbina, philosophe, CIPH
David Lyons, musicien
Géraldine Magnan, journaliste
Sarah Mailleux Sant’Ana, doctorante, Université Paris Diderot- Paris 7
Noël Mamère, deputé écologiste
Françoise Martres, ancienne présidente du Syndicat de la magistrature
Jeanne Mascolo de Filippis, réalisatrice
Jean Matringe, Professeur de droit, Université Paris 1 Sorbonne
Stéphane Maugendre, avocat, président du Gisti
Jacques Message, professeur de philosophie en classes préparatoires
Juliette Mézenc, écrivain
Alain Michard, artiste chorégraphe, Rennes
Niccolo Milanese, Chair, European Alternatives
Christophe Mileschi, professeur des universités, traducteur, écrivain
Alain Minet, docteur en sociologie
Marianne Mispelaëre, éditrice et artiste
Muriel Montagut, chercheure associée, Laboratoire de Changement Social et Politique (Paris Diderot)
Didier Moreau, enseignant-chercheur Paris VIII
Alain Morice, laboratoire Urmis et réseau Migreurop
Mirjana Morokvasic, sociologue
Aurore Mréjen, docteur en philosophie, chercheuse au LCSP, Paris Diderot –Paris 7
Laurent Mucchielli, sociologue
Jean-Luc Nancy, philosophe
Daniela Neuendorf, president of the board Refugees Foundation, Köln (Allemagne)
Frédéric Neyrat, philosophe
Gérard Noiriel, directeur d’études à l’EHESS
Bertrand Ogilvie, professeur de philosophie Université de Paris 8
Elaine Ortiz, Founder of the hummingbird project (Grande-Bretagne)
Joel Oudinet, maitre de conférences en Economie, Université Paris 13
Cédric Parizot, anthropologue, IREMAM, CNRS
Karine Parrot, professeure de droit
Willy Pelletier, sociologue, université de Picardie, coordinateur général de la Fondation Copernic
Geneviève Petauton, Copaf
Eric Premel, artiste
Marie Preston, artiste
Catherine Quiminal, professeure émérite URMIS, université Paris Diderot
Jacques Rancière, professeur émérite à l’Université Paris VIII
Emmanuel Renault, professeur de philosophie, Université Paris-Ouest Nanterre-La-Défense
Matthieu Renault, Université Paris 8
Neal Richardson, musicien de jazz
Nelly Robin, chargée de recherches CEPED, Paris Descartes Ined IRD, Migrinter, CNRS
Diane Roman, professeure de droit, Université François-Rabelais, Tours
Joël Roman, président de Islam et laïcité
Sandrine Rousseau, porte parole d’EELV, Lille
Claire Saas, enseignante-chercheuse
Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, professeur, INALCO, CESSMA
Jane Sautière, écrivaine
André Scala, enseignant de philosophie
Paul Schor, americaniste, professeur à l’Université Paris-Diderot
Johanna Siméant, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Laurence Sinopoli, Université Paris X Nanterre
Serge Slama, maitre de conférences en droit public, Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense, CREDOF
Heidi Sleiman, Calais/Dunkirk Volunteer, Boston, MA (USA)
Elsa Stamatopoulou, Director, Columbia University, New-York
Laurent de Sutter, professeur de droit
Federico Tarragoni, maître de conférences en sociologie, Université Paris 7-Denis Diderot
Étienne Tassin, philosophe, professeur à l’université Paris Diderot
Albena Tcholakova, sociologue
Jean-Paul Thibeau, artiste coordinateur des Protocoles Méta (Marseille)
Sophie Thonon-Wesfreid, présidente déléguée de France Amérique Latine
Marine Tondelier, membre de la direction d’EELV, élue d’opposition à Hénin-Beaumont
André Tosel, professeur émérite de Philosophie, Université de Nice
Loïc Touzé, artiste chorégraphe
Maryse Tripier, sociologue
Madeleine Valette-Fondo, professeure de littérature honoraire, Université Marne-la-Vallée
Eleni Varikas, professeure émérite
Patrick Vauday, Université Paris 8
Patrice Vermeren, directeur du département philosophie, Université Paris 8
Pauline Vermeren, post-doctorante en philosophie, université Paris Diderot
Christiane Vollaire, philosophe
Sophie Wahnich, directrice de recherche
Catherine Wihtol de Wenden, militante de la LDH, directrice de recherche CNRS
Laurence Zaderatzky, membre du Conseil National du Parti Communiste Français et de la commission Libertés/migrations
Jean-Pierre Zirotti, professeur émérite, sociologue, Université Nice Sophia-Antipolis

Avec le soutien de :
Ensemble !
Europe écologie - Les Verts (EELV)
Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)

Voir notre dossier « Jungles »

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 07:37

Note:" le 4 février le député Roig a été sensibilisé en sa permanence à Lodève à la question d'une dérive scientifique européenne et mondiale(1) vers l' eugénisme ,(Et d'autres dérives ), et à celle du dépoussiérage du Crédit d'Impôt Recherche, en France .L'élu national qui vote les crédits publics attribués à la recherche s'est engagé à contacter entre autre le président de l'INRA de Montpellier à la demande de la section locale LDH-St Pons ,afin d'organiser avec la participation d’organisations de la société civile ,un débat public sur les enjeux sociétaux et environnementaux de la recherche fondamentale."

(1) sur la manipulation de l'ADN et "le risque de création d'agents ou de produits biologiques dangereux"voir le rapport très anxiogène du renseignement US!"

L'administration du blog

CRISPR-Cas9 et être humain génétiquement modifié : une question dont la France doit vite se saisir

10-02-2016

http://www.alliancevita.org/2016/02/crispr-cas9-et-etre-humain-genetiquement-modifie-une-question-dont-la-france-doit-vite-se-saisir/

La modification du génome humain est aujourd’hui devenue simple, accessible, rapide et peu coûteuse grâce à la technique du CRISPR-Cas9, ce qui laisse entrevoir de prodigieuses perspectives en matière de recherche et de thérapie génique.

Mais les enjeux éthiques soulevés sont majeurs et la France doit s’en saisir, de manière urgente. Malgré plusieurs demandes de moratoires adressées à la communauté internationale, une ligne rouge vient d’être franchie : le 1erfévrier dernier, la Grande-Bretagne a autorisé une scientifique à modifier le génome d’embryons humains, destinés ensuite à la destruction. Bien que ces techniques ne soient pas encore parfaitement opérationnelles, elles progressent de manière vertigineuse et laissent entrevoir la possibilité de créer, dans l’avenir, des enfants génétiquement modifiés, avec de réels risques de dérives eugéniques et scientistes. Modifier le génome d’un embryon impliquerait aussi sa future descendance, par ces modifications transmissibles de génération en génération, de façon définitive et avec des conséquences imprévisibles.

Bien que la France ait ratifié la convention d’Oviedo*, les instances scientifiques, académiques et éthiques françaises doivent impérativement se saisir du sujet : l’enjeu est de prémunir notre pays du risque identifié par l’Unesco de « mettre en péril la dignité inhérente et donc égale de tous les êtres humains et de faire renaître l’eugénisme, déguisé comme l’accomplissement du désir d’une vie améliorée ».

Alliance VITA vient d’écrire, ce 9 février 2016, à M Jean-Claude AMEISEN, pour que le Comité Consultatif National d’Ethique qu’il préside s’auto-saisisse de cette question d’importance majeure. La France doit assumer son statut de référence éthique contre toute marchandisation du corps et pour le respect de la dignité humaine.

>> Pour aller plus loin : Notexpert d’Alliance VITA

*La convention d’Oviedo, dans son article 13, précise qu’ « une intervention ayant pour objet de modifier le génome humain ne peut être entreprise que pour des raisons préventives, diagnostiques ou thérapeutiques, et seulement si elle n’a pas pour but d’introduire une modification dans le génome de la descendance. »

Catégorie(s): Bioéthique, Communiqués de presse, recherche sur l'embryon

Étiquettes : CRISPR

Vaincre le paludisme à l’aide de CRISPR-Cas9 : Quel impact sur la biodiversité ?

10 Février 2016 Génome

ttp://www.genethique.org/fr/vaincre-le-paludisme-laide-de-crispr-cas9-quel-impact-sur-la-biodiversite-64917.html#.VrtyvVKFFL8

Des chercheurs de l’université de Californie annonçaient en décembre avoir réussi à modifier génétiquement les cellules sexuelles de moustiques Anopheles stephensis, qui transmettent le parasite responsable du paludisme. Grâce à CRISPR-Cas9, les chercheurs ont inséré dans le génome de ces cellules « un gène codant pour un anticorps dirigé contre le plasmodium, responsable de la maladie ». Transmis à la descendance, ce gène de résistance empêche les moustiques de véhiculer le parasite.

Parallèlement, une étude menée par l’Imperial College de Londres vise à rendre stériles les moustiques femelles porteuses du paludisme (Cf. Des moustiques génétiquement modifiés pour éradiquer le paludisme).

Eric Marois, chargé de recherche Inserm à Strasbourg revient sur ces «espoirs dans la lutte contre le paludisme » et présente les risques de ces deux techniques.

L’équipe britannique a couplé l’utilisation de CRISPR-Cas9 à la technique du gene-drive ou « forçage génétique » : ils ont inactivé les gènes indispensables à la fertilité et « forcé l’héritabilité de cette modification génétique à la descendance », dans le but d’éradiquer les moustiques porteurs du parasite. Cette technique implique donc « la disparition d’un maillon de la chaîne alimentaire », ce qui pose question: « est-ce que ce moustique sera remplacé par d’autres espèces sur le terrain ? Sa disparition impactera-t-elle les prédateurs naturels qui limitent aussi la prolifération d’autres insectes ? »

L’équipe américaine a pour sa part modifié l’immunité de ces moustiques grâce à CRISPR, « tout en leur permettant de continuer à vivre dans leur écosystème ». C’est une stratégie de remplacement, qui « implique que des moustiques transgéniques vont perdurer dans la nature ». Mais quelles seront les conséquences de ce transgène : « quel sera le degré réel de résistance du moustique génétiquement modifié au plasmodium sur le terrain ? Sera-t-il plus sensible à d’autres maladies infectieuses ? Comment le parasite va évoluer de son côté ? »

Pour ce scientifique, l’utilisation de CRISPR-Cas9, « outil fabuleux », laisse encore en suspens beaucoup de questions.

Sources:

Science & Santé n°29

-La modification des génomes dans la liste de menaces les plus importantes aux Etats-Unis

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2016/02/11/la-modification-des-genomes-dans-la-liste-de-menaces-les-plus-importantes-aux-etats-unis/

11 février 2016

Le Meilleur des mondes (Human Genome Project Information Archive)

Pour les pontes du renseignement américain, les technologies de modification des génomes poseront bientôt un risque comparable à celui de la prolifération des armes de destruction massive.

Dans leur très anxiogène rapport annuel d'évaluation, ils ont inclu pour la première fois un paragraphe sur la manipulation de l'ADN et "le risque de création d'agents ou de produits biologiques dangereux" qui en découle, entre les observations sur les capacités nucléaires de la Corée du Nord et de l'Iran, la modernisation des armes de la Russie ou de la Chine, ou l'utilisation d'armes chimiques en Irak et en Syrie. (Pour compléter ce tableau réjouissant, on trouve aussi les risques liés au terrorisme, à l'espace, au crime organisé ou aux objets connectés).

Le directeur national du renseignement, James Clapper, écrit :

"Les recherches de modification des génomes dans des pays aux critères d'éthique et de régulation différents de ceux des pays occidentaux augmentent probablement ce risque (...). En prenant en compte la large distribution, le coût très bas et le développement de plus en plus rapide de cette technologie à usage multiple, son usage délibéré ou non pourrait avoir des implications économiques et de sécurité nationale."

Sans jamais la nommer, James Clapper parle d'une nouvelle technique d’ingénierie du gène, CRISPR-Cas9, extrêmement efficace et simple à mettre en œuvre. Ce mécanisme d'assemblage d'une séquence d'ADN - qui permet de faire des sortes de couper/copier/coller génétiques - est de plus en plus utilisé.

Une équipe de scientifiques chinois a annoncé l’avoir utilisée en 2015, sans succès, sur des embryons humains non viables, pour voir si elle permettrait d’enrayer une maladie génétique du sang. Début 2016, une équipe de l’Institut Francis-Crick de Londres a reçu une première autorisation pour procéder à des manipulations sur des embryons humains, en désactivant certains gènes, à l’aide de la technique CRISPR-Cas9.

James Clapper survole le débat actuel, entre ceux qui voient dans ces recherches le début de l'eugénisme et ceux qui espèrent l'utiliser pour venir à bout des maladies héréditaires. Il ne cite aucun exemple des risques que posent les modifications génétiques sauf pour dire que le potentiel de voir émerger des armes bactériologiques aux mains d'acteurs non-étatiques n'est pas à écarter.

Ce qui surprend Piers Millet, expert américain en armes bactériologiques, interrogé par le MIT Technology Review, pour qui la technologie est certes en plein développement, mais requiert encore "un vaste étalage de technologies" qui est actuellement à la portée "uniquement d'une poignée d'Etats".

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 08:42

Note "analyse politique"de l'admin du blog :Celle du maire-adjoint de Paris aux relations internationales ne relève -t-elle tout simplement pas de la violence raciale ?

Le PS de Paris va présenter un vœu contre le boycott d'Israël


Patrick Klugman, conseiller de Paris, maire-adjoint aux relations internationales et à la francophonie, membre du CRIF et Anne Hidalgo, maire de Paris. CITIZENSIDE/PATRICE PIERROT / CITIZENSIDE.COM

Il a fallu plusieurs jours pour vérifier une information qui circulait depuis la fin de la semaine dernière dans les réseaux militants. Un peu comme pour Tel-Aviv-Sur Seine, où la mairie de Paris avait essayé de cacher une initiative qu’elle savait impopulaire auprès des sympathisants de la cause palestinienne, elle n’a pas jugé une nouvelle fois utile de communiquer sur la proposition de ce vœu. Il a fallu donc batailler ferme pendant deux jours pour comprendre ce qu’il se passait réellement..

La majorité municipale socialiste, regroupée derrière Anne Hidalgo a décidé de s’en prendre frontalement à BDS. Après avoir refusé de voter un vœu quasi-similaire que la droite parisienne avait proposé en septembre dernier, la gauche socialiste de Paris, présentera bien le sien au conseil de Paris, qui aura lieu du 15 au 17 février. Un vœu pour demander à la ville de Paris de « condamner le boycott d'Israël ».

A l’initiative de ce texte, on trouve Patrick Klugman, conseiller de Paris, maire-adjoint aux relations internationales et à la francophonie, également membre du bureau exécutif du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), dont on connaît la proximité avec l’état d’Israël.

« Nous avons décidé en accord avec le maire de Paris de prendre une telle mesure après que des manifestants ont pénétré début janvier à l’intérieur de l’Opéra Garnier pour protester contre la venue de la troupe de danse israélienne Batsheva », confirme Patrick Klugman.

« Une ligne rouge a été franchie. Nous ne voulons pas que des gens soient pris en otage de la sorte, et nous restons vigilants afin que les échanges culturels ne soient jamais entravés », se justifie-t-il.

Le texte devrait être voté pendant la 7ème commission. « Je n’ai pas encore la date précise », admet le conseiller de Paris. Selon nos informations, les débats devraient avoir lieu le 16 février.

En septembre dernier, le groupe Les Républicains avait déjà déposé un vœu similaire au conseil de Paris. « Nous n’avions pas voulu voter en sa faveur parce que nous sentions qu’il s’agissait ici d’une manœuvre de la droite destinée à diviser la gauche à ce sujet », rappelle Patrick Klugman.

« Ce vœu présenté par le PS apparait, certes, comme une version édulcorée de celui qu’avait présenté la droite en septembre dernier, explique Raphaëlle Primet, conseillère communiste au conseil de Paris. Maisle résultat est le même : il appelle à la condamnation du boycott d’Israël ». « Nous voterons bien entendu contre ce texte et de ce que je sais, les écologistes aussi. Malheureusement, nous sommes ultra-minoritaires. Une partie des élus socialistes devrait nous rejoindre mais le vœu devrait passer haut la main, puisque la droite votera pour », regrette Raphaëlle Primet.

Pour BDS France, « cette offensive de la droite et de la mairie PS est l'une des conséquences de la mobilisation réussie contre l'opération de propagande "Tel Aviv Sur Seine" », explique Jean-Guy Greilsamer, l’un des animateurs de la campagne BDS France.

« Face au progrès de notre campagne aussi bien en France qu’à l’étranger, les amis de la politique raciste et colonialiste d’Israël commencent à avoir peur. On l’a vu dernièrement avec Manuel Valls qui s’en est pris ouvertement à BDS, faisant des antisémites ceux qui dénoncent la violence de l’Etat d’Israël à l’encontre des Palestiniens. BDS est un mouvement citoyen, non violent et antiraciste. Leurs membres sont issus de tous milieux et de toutes origines, rappelle encore Jean-Guy Greilsamer.

« Ce vœu, qu’il soit voté ou pas, n’entachera en rien notre détermination. Vous savez pourquoi ? Parce que nous savons que nous sommes du côté des valeurs universelles de justice, d'égalité et du droit international », conclut le militant.

Nadir Dendoune

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  • Lancement de l’observatoire des conséquences de l’état d’urgence sur la situation des étrangers
  • Boycott d’Israël : notre réponse au PS

    http://www.europalestine.com/spip.php?article11535

    Ci dessous le communiqué de CAPJPO-EuroPalestine suite au "voeu" déposé par les élus PS de la Ville de Paris, demandant la condamnation du boycott d’Israël.

    COMMUNIQUÉ :

    Boycott d’Israël : notre réponse au PS

    Après les Républicains c’est au tour du PS de demander à la Ville de Paris de condamner le boycott d’Israël.

    Sans surprise, dira-t-on, étant donné la conduite des dirigeants du PS qui sont au gouvernement et qui cautionnent en permanence les crimes commis par l’occupant israélien.

    Mais tout de même, réussir à pondre un texte dans lequel toute notion d’occupation et de colonisation a disparu, où occupants et occupés sont placés sur un même plan, il faut le faire !

    Pas une seule mention de l’illégalité de l’oppression que fait subir Israël aux Palestiniens depuis des décennies, ni du vol de terres, des massacres répétés, des emprisonnements et tortures d’enfants.

    Toutes les résolutions de l’ONU et les Conventions de Genève bafouées en permanence par Israël, le PS n’en a que faire.

    Qu’importe si le rapporteur des Nations-Unies at donné sa démission le mois dernier parce qu’Israël ne lui a jamais permis d’entrer dans les territoires palestiniens occupés.

    Qu’importe qu’une armée surpuissante et 600.000 colons aient les mains libres pour tuer, emprisonner, démolir les maisons, déraciner les oliviers, chasser les Palestiniens du peu de terres qu’il leur reste.

    Le PS émet le « voeu » d’une « solution dite de deux peuples pour deux Etats ». Quelle hypocrisie ! Dans quel Etat, à leur avis, va pouvoir se trouver la Palestine, quand chaque jour Israël annexe davantage de terres sans qu’ils lèvent le petit doigt, eux qui sont si prompts à partir en guerre contre d’autres pays ?

    Et il faudrait que les citoyens arrêtent de boycotter Israël dans ces conditions ?

    Dans son « voeu », le PS demande à la Ville de Paris de « condamner le boycott d’Israël ». Mais comment faire ? Comment le PS compte-t-il obliger les consommateurs à acheter des produits exportés par Israël et provenant de colonies et de terres volées au Palestiniens, alors qu’il ne demande même pas l’étiquetage de ces produits en fonction de leur véritable origine ?

    Comment espère-t-il les obliger, même si ce « voeu » était accepté, à acheter les médicaments du laboratoire israélien TEVA, qui verse chaque année des centaines de millions qui profitent à l’armée d’occupation israélienne ? Chacun est libre d’acheter les médicaments génériques de son choix, non ?

    Comment compte-t-il obliger les citoyens aller voir les spectacles ou équipes sportives qui viennent représenter un Etat criminel en France ?

    Le PS va-t-il faire voter une loi disant qu’il est désormais obligatoire de consommer israélien et d’apprécier ce qui vient d’un pays où l’on brûle vifs les bébés, où l’on torture systématiquement les enfants, où on empêche les artistes et les sportifs de circuler et d’exercer leur profession ?

    Et peut être aussi une autre loi disant que l’on peut appeler au boycott de tous les pays du monde, comme Mme Aubry pour le Mexique, ou M. Bernard-Henry Lévy pour la Chine et la Corse... sauf Israël ?

    Et pendant ce temps, M. François Hollande continuera à aller se recueillir sur la tombe de Gandhi, l’apôtre du boycott ?

    Un arrêt de la Cour de cassation en France a, le 20 octobre 2015, condamné l’action BDS de militants de Mulhouse, dans un jugement ahurissant, où les oranges et les patates douces étaient assimilées à des personnes discriminées.

    Un jugement scandaleux détournant une loi qui a été conçue pour protéger les personnes qui recherchent un emploi ou un logement contre les discriminations en raison de leur « race, ethnie, religion ou nation ».

    C’est ce que le syndicat de la magistrature a qualifié d’ « attentat judiciaire » et c’est ce qu’ont refusé de faire d’autres tribunaux en France, y compris des procureurs qui ont choisi de désobéir aux consignes ineptes de leur hiérarchies, y compris cette même Cour de Cassation, saisis de nombreuses fois par le parquet et le lobby israélien.

    Alors, cessez de mentir en disant que le boycott est « illégal » en France !

    Votez d’abord une loi disant que seul le boycott d’Israël est illégal, avant d’essayer de rouler les gens dans la farine !

    Même les dirigeants américains, qui voudraient bien faire plaisir à Israël, ont les cheveux qui se dressent sur la tête quand ils apprennent que l’Etat français réprime des actions d’appel au boycott pacifiques de la part de citoyens.

    Vous ne pouvez rien contre l’irrésistible ascension de la campagne internationale Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), tant que vous refuserez de prendre les sanctions qui s’imposent, que vous bafouerez comme vos propres lois et règlements, comme vous avez ignoré le vote du parlement Européen qui s’est prononcé à la majorité, en avril 2002, pour la suspension de l’accord commercial avec israël, tant que ce pays ne respectera pas les droits de l’homme, comme vous vous êtes assis sur le jugement de la Cour de Justice internationale qui a demandé en juillet 2005 le démantèlement du Mur israélien et des colonies construites sur les terres palestiniennes, en raison de leur illégalité.

    Nous retiendrons la phrase de Ghandi à propos de l’impérialisme britannique qu’il appelait à boycotter : "Au début, ils nous ignorent ; après ils se moquent de nous ; ensuite ils nous combattent ; et enfin on gagne".

    CAPJPO-EuroPalestine

  • *****************************
  • Vœu déposé des élus PS au Conseil de Paris

    Relatif à la condamnation du boycott d’Israël et à la promotion de la paix entre Israéliens et Palestiniens

    Considérant que la Ville de Paris et la Maire de Paris ont, de manière constante, affirmé leur opposition au mouvement de boycott d’Israël et dans le même temps leur attachement à la promotion de la paix entre Israéliens et Palestiniens autour de la solution dite de "deux peuples pour deux Etats » ;

    Considérant au surplus que l’appel au boycott d’Israël a été déclaré illégal par un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation du 20 octobre 2015 qui a ainsi confirmé sa jurisprudence antérieure ;

    Considérant que bien qu’illégales, les actions de boycott d’Israël se multiplient en France et dans le monde, sous l’étendard du collectif « Boycott Désinvestissement Sanctions » (BDS) ;

    Considérant qu’au-delà des appels au boycott des produits israéliens, BDS appelle de manière constante au boycott de toute forme d’échange et de relations avec Israël, et notamment dans le champ des échanges culturels qui sont, par essence, vecteur de paix et de tolérance ;

    Considérant qu’après les appels au boycott du chanteur américain Matisyahu en août 2015, des rassemblements se sont tenus du 4 au 9 décembre 2015 sur la place de l’Opéra afin d’appeler au Boycott d’une troupe de danse contemporaine israélienne se produisant à l’opéra Garnier ;

    Considérant qu’au contraire de la démarche d’appel au boycott, la Ville de Paris entend construire des ponts tant avec les villes d’Israël qu’avec celles de Palestine dans le cadre de projets de coopération économique, culturelle et technique, à Ramallah, à Jéricho, à Bethléem, à Tel Aviv ou à Haïfa ;

    Considérant l’adoption par le conseil de Paris de novembre 2014 de deux vœux de l’exécutif relatifs à la reconnaissance de la Palestine d’une part et à l’intensification de nos relations avec les villes israéliennes d’autre part ;

    Considérant qu’à la suite de ces vœux la ville de Paris a organisé un voyage du Conseil de Paris en Israël et Palestine et qu’à cette occasion un accord d’amitié a notamment été signé à Jérusalem avec l’association des villes et localités d’Israël ;

    Considérant que la Ville de Paris a conclu en 2015 des accords innovants avec les incubateurs de Tel-Aviv et de Ramallah ;

    Considérant que la Ville de Paris a constamment affirmé son soutien à la solution en deux Etats vivant côte à côte et en sécurité, ce qui suppose de reconnaitre sans équivoque la légitimité des aspirations nationales israéliennes et palestiniennes ;

    Sur proposition de l’exécutif, le Conseil de Paris émet le vœu que la ville de Paris :

    • Condamne le boycott envers Israël ;
    • Condamne les appels au boycott relayés lors de rassemblements sur l’espace public parisien ;
    • S’oppose publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations et réaffirme son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo Palestinien se manifestant par la coexistence paisible de deux états dans des frontières sures et reconnues
    ;

    Poursuive et renforce ses relations avec les villes israéliennes et palestiniennes dans tous les champs des politiques publiques municipales.

    Source : http://www.europalestine.com/spip.php?article11535

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2 février 2016 2 02 /02 /février /2016 07:14

Séminaire de recherche et d'enseignement (février-mai 2016)

Race et colonialisme III. Sur les épistémologies politiques de la décolonisation

sous la direction d'Orazio IRRERA & Francesca BERTINO

Traduire le postcolonial

Lundi 8 février 2016, 18h30-20h30, Centre parisien d'études critiques (37 bis rue du Sentier, 75002 Paris)

Lucia Quaquarelli (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)

Jon Solomon (Université « Jean Moulin » Lyon 3)

Myriam Suchet (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle)

blog : https://decolonisationsavoirs.wordpress.com/

plan d'accès : https://decolonisationsavoirs.wordpress.com/about/ (métro ligne 8 : Bonne Nouvelle)

contact : decolonisation.savoirs@gmail.com

-« La France sans les musulmans ne serait pas la France »

Le Monde.fr | 01.02.2016 à 10h55 • Mis à jour le 01.02.2016 à 11h58

Par Abdelkader Abderrahmane

Depuis de longues années maintenant, la présence des musulmans en France, et leur rôle positif, est régulièrement questionnée, voire remise en cause. Après l’effroyable tuerie de Charlie-Hebdo et de l’épicerie de l’Hyper Cacher, il y a tout juste un an, et plus encore sans doute depuis le 13 novembre 2015, qui a vu de jeunes Français et de jeunes Européens se réclamant lâchement de l’Islam assassiner froidement et aveuglément des innocents en plein cœur de Paris, ces interrogations se multiplient de manière dangereuse et inquiétante.

En effet, pas un jour ne se passe sans qu’un article de presse ou une analyse traitant des musulmans de France ne paraisse dans la presse. Pas une semaine ne se passe non plus sans qu’un commentaire ou une opinion sur ces mêmes musulmans n’émane d’une femme ou d’un homme politique.

Aussi, en ces temps de « musulmanophobie » galopante qui s’ancre tous les jours un peu plus en France, il est sans doute opportun de rappeler à ces femmes et hommes politiques, essayistes, polémistes et autres experts du tube cathodique, ce que la France – et l’Europe dans sa globalité – doit aux musulmans.

La maison de la sagesse et du savoir

Alors que l’Europe médiévale était entourée de superstition, de fanatisme, de fatalisme, et d’autres irrationalités, le monde arabo-musulman, sous l’impulsion des dynasties Omeyyade et Abbasside, représentait au contraire la bayt al hikma, ou la « maison de la sagesse et du savoir ». Et c’est ce savoir qui a permis aux Européens de sortir des ténèbres de l’ignorance dans laquelle ils étaient plongés, débouchant ainsi sur la Renaissance et les Lumières.

Si l’on parle beaucoup aujourd’hui de la nécessité pour l’islam de se réformer (ijtihad), n’oublions pas que les divergences entre les philosophes musulmans tels qu’Al-Ghazali (1058-1111), Ibn Rushd (Averroès, 1126-1198), Al-Farabi (827-950) ou Ibn Sina (Avicenne, 980-1037) existaient déjà à cette époque, produisant ainsi un terreau fertile et dynamique aux débats (ikhtilaf). Critiquant les travaux d’Aristote (384 av. J.-C.-322 av. J.-C.) dès le XIIe siècle, Averroès et Ibn Tumart (1080-1130) furent aussi les précurseurs de la distinction entre la philosophie et le religieux, semant les graines des Lumières et de la rébellion contre l’Eglise.

Le développement de la science était aussi une priorité pour les Arabo-musulmans de l’époque. A titre d’exemple, les travaux des médecins grecs Claude Galien (129-216) et Paul d’Egine (620-690) qui trouvèrent écho en Europe ne furent que le fruit du travail de traduction et de perfectionnement des Arabes, en particulier ceux de l’alchimiste et philosophe Al-Razi (Rhazès, 865-935), auteur d’Al Hawi, une œuvre médicale majeure. Les juifs qui vivaient en harmonie dans l’Andalousie musulmane, et qui durent ensuite fuir la répression de la Reconquista espagnole, emportèrent avec eux ce savoir médical qui a ensuite permis d’élaborer l’étude de la médecine dans des villes comme Montpellier.

Que seraient aujourd’hui les études sociologiques sans l’apport inestimable d’Ibn Khaldoun (1332-1406), le père de la sociologie moderne, dont le concept d’asabiya, ou esprit de corps, influença énormément la notion de virtu de Machiavel (1469-1527) ? Et que dire du mathématicien perse Al-Khawarizmi (780-850), le père de l’algèbre et de l’algorithme, dont les travaux permirent notamment de reconstruire la cathédrale de Chartres qu’un incendie avait presque détruite au XIIe siècle ? La liste est longue. Mais comme l’écrit si justement l’anthropologue Robert Briffault (1876-1948) dans son livre The Making of Humanity, « la science [occidentale et par extension française] doit bien plus à la culture arabe que des découvertes ; elle lui doit sa propre existence ».

Des liens historiques profonds

Qu’en est-il des musulmans et de leurs liens avec la France depuis un siècle ? Et de ces tirailleurs sénégalais qui combattaient au sein de l’armée française lors de la première guerre mondiale ? Ou bien du rôle des goumiers marocains face à l’Allemagne hitlérienne ?

Et que dire aussi de cette immigration du XXe siècle qui contribua activement aux Trente Glorieuses ? Très nombreux sont ces hommes et ces femmes qui ont perdu de leur santé en suant nuit et jour sur les chantiers français, les usines Renault, Peugeot, les mines de charbon, les constructions des routes et cités HLM dans lesquelles ils vivent aujourd’hui dans les conditions que nous savons. Ces hommes et ces femmes qui ont toujours été très discrets, ont constamment remercié la France de leur avoir donné l’opportunité de (re)construire une nouvelle vie. Ils ont aussi fondé des familles dont les enfants font la France d’aujourd’hui.

Pour nombre d’entre eux, ces enfants de confession musulmane sont aujourd’hui des femmes et des hommes dont on ne parle pas mais qui, pourtant, œuvrent tous les jours à la science et aux technologies « made in France« dans les nombreux laboratoires et centres de recherche à travers l’Hexagone. Ce sont des médecins, des dentistes, des cardiologues, des ophtalmologues, des ingénieurs… Ce sont aussi des coiffeurs pour les plus démunis, des techniciens et des agents de surface, des « Arabes du coin » tenant une épicerie ouverte jusqu’à tard dans la nuit. C’est aussi le travailleur malien Lassana Bathily qui, au péril de sa vie, a sauvé il y a un an des vies humaines en les cachant dans la chambre froide de l’Hyper Cacher. Ce sont aussi ces femmes et ces hommes qui nous sourient tous les jours lorsqu’on les croise dans la rue. Ce sont in fine tous ces (in)visibles qui payent leurs impôts et contribuent activement à l’économie de la France.

Des intellectuels, des sportifs, des symboles qui font la France

De son vivant, l’islamologue musulman Mohammed Arkoun (1928-2010) faisait aussi la France avec ses nombreux travaux académiques qui ont énormément contribué à la compréhension de l’islam. Citons aussi au hasard le philosophe et anthropologue des religions Malek Chebel, l’écrivain Tahar Ben Jelloun, la réalisatrice Yamina Benguigui ou les journalistes Sonia Mabrouk et Rachid Arhab, ce dernier ayant été aussi membre du CSA.

La France ne peut pas non plus être dissociée de ces nombreux sportifs français de confession musulmane qui contribuent à son rayonnement en faisant retentir La Marseillaise aux quatre coins du monde. Prenons par exemple le judoka Djamel Bourras, champion olympique à Atlanta en 1996, Mahiedine Mekhissi, double vice-champion olympique du 3 000 m steeple, ou encore le marathonien Alain Mimoun, champion olympique à Melbourne en 1956.

Il est important de rappeler qu’aujourd’hui le symbole par excellence de la France à New York, Tokyo, Londres, Cape Town ou Berlin n’est plus le camembert ou la baguette mais Zinédine Zidane, un homme de confession musulmane. En ces temps de musulmanophobie et d’arabophobie nauséabondes, il serait bon de se souvenir aussi que c’est sa tête qui a permis à la France de remporter ce qui demeure à ce jour sa seule et unique Coupe du monde de football, un soir de juillet 1998.

Oui, sans hésitation aucune, la France sans les musulmans ne serait pas la France. A cet égard, il ne faut pas oublier qu’il coule très probablement dans les veines de beaucoup de Français, hommes politiques y compris, quelques gouttes de sang de Boabdil le musulman, qui capitula sous les coups de boutoir de la Reconquista.

Abdelkader Abderrahmane est analyste et consultant géopolitique

-H&M : des enfants syriens travaillent chez nos fournisseurs turcs

, 2016 Kedistan

En Turquie l’exploitation des réfugiés syriens, notamment des enfants n’est qu’un secret de polichinelle. De nombreuses marques de prêt à porter travaillent avec des fournisseurs turcs qui ne respectent pas les lois internationales.

Les sonnettes d’alarmes ont déjà été tirées à maintes reprises sur l’exploitation des enfants syriens. Si on y ajoute les histoires de coton racheté à Daech, le silence sur toutes ces complicités entre « affairistes », on peut mesurer à quel point ce « marché » garde la main derrière les « avions » envoyés par les dirigeants politiques, et comment des décisions de réal politique se trouvent être en adéquation avec la continuité des profits, même de guerre.

Le Centre de Ressources sur les Entreprises et les Droits de l’Homme (BHRRC) situé à Londres a questionné le mois dernier 28 enseignes, sur les travaux qu’elles mènent contre le risque d’exploitation des enfants syriens par leurs fournisseurs en Turquie.

H&M et Next ont été les deux seules marques qui ont montré un peu d’honnêteté pour confirmer le fait que des « ouvriers enfants » sont exploités dans les ateliers des fournisseurs.

De milliers de syriens dont des enfants de moins de 12 ans, travaillent avec un salaire bien en dessous du salaire minimum (1300 YTL, équivalent d’environ 400€). Ceci va à l’encontre des lois et des standards éthiques internationaux et nationaux turques et constitue une violation de l’interdiction de l’esclavage des enfants, du travail forcé et de l’exploitation salariale.

Primark et C&A ont également confirmé que des réfugiés syriens « majeurs » travaillaient chez leurs fournisseurs.

Adidas, Burberry, Nike, Puma, et Arcadia Group qui détiennent les marques Tophop, Dorothy Perkins et Burton ont déclaré eux une absence d’ouvriers syriens chez leurs fournisseurs.

M&S, Asos, Debenhams, Superdry se sont abstenus de faire des déclarations sur les ouvriers syriens. Quant aux 10 entreprises restantes dont GAP, New Look, River Island, elles n’ont pas encore donné de réponse.

BHRRC a demandé à d’autres marques de vérifier le personnel de leurs fournisseurs. On attend les réponses.

Rien d’étonnant pourtant, si on se réfère à des déclarations de la dirigeante du FMI, « conseillant » de déroger aux règles sociales de salaires et d’emplois pour les réfugiés syriens, afin de leur « venir en aide ». La porte est ouverte au plus haut niveau pour une exploitation en règle, les effets d’aubaine, et, cerise sur le gâteau, une pression sur les salaires et la « réduction des coûts du travail » dans les pays accueillants (le terme est très contradictoire). Alors vous pensez bien, des mômes, quelle main d’oeuvre idéale !

La Turquie accueille aujourd’hui plus de 2,2 millions de Syriens qui ont fui la guerre depuis 2011. Autour de 250 000 d’entre eux sont dans les camps de la zone frontalière. La très grande majorité se sont réfugiés dans les grandes villes du pays. Précarité, travail au noir, mendicité, voire prostitution forcée, sont leurs conditions de vie. Sans compter les tensions avec la population locale.Selon ce dernier rapport, entre 250 000 et 400 000 réfugiés syriens travaillent illégalement en Turquie.

Depuis la mi-janvier, en vertu de nouvelles lois turques, les réfugiés syriens peuvent demander un permis de travail, six mois après avoir obtenu officiellement un statut temporaire de réfugié accordé par les services d’immigration. C’est le résultat des « équilibres » discutés avec les autorités européennes, mais on peut douter de l’efficacité de la mesure face à la pression des trafiquants de main d’oeuvre et ceux qui en bénéficient de fait.

Une bonne partie des 10 000 enfants migrants non accompagnés qui ont disparu en Europe dans les 18 à 24 derniers mois, (chiffres officiels de l’agence de coordination policière Europol), sont probablement « au travail », lorsqu’ils n’ont pas péri ici ou là, où sont exploités sexuellement, par le crime organisé.

Ainsi peut-on décrire les conséquences concrètes de la politique de repli européen, et des « arrangements » qui en découlent. Après avoir enfin reconnu que ces réfugiés « fuient les guerres », on organise la sous traitance de la misère aux frontières, en finançant les régimes « forts », qui eux partageront les bénéfices.

Frontex veille à la bonne marche du système. Des sanctions en discussion seront bientôt prévues à l’encontre des « aidants » qualifiés d’illégaux. La « confiscation » des biens des réfugiés ayant réussi à passer accompagnera bientôt cette politique européenne dans plusieurs Pays.

Elle n’est pas belle cette Europe solidaire ?


"Jungle" de Calais : "Pourquoi les droits de l'homme n'existent pas ici ?"
http://www.lepoint.fr/societe/jungle-de-calais-pourquoi-les-droits-de-l-homme-n-existent-pas-ici-01-02-2016-2014472_23.php

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 13:08
GB: des scientifiques autorisés à manipuler des embryons humains


Londres - Des scientifiques ont été autorisés à manipuler, pour la première fois au Royaume-Uni, des embryons humains à des fins de recherche, a annoncé lundi l'autorité britannique de la fertilisation humaine et de l'embryologie, la HFEA.

http://www.romandie.com/news/672221.rom

Cette autorisation concerne l'utilisation de la méthode Crispr-Cas9, qui permet de cibler les gènes défaillants dans l'ADN afin de les neutraliser plus précisément. Il s'agit d'une des toutes premières autorisations de manipulation d'embryons humains.

Nous avons approuvé la demande du docteur Kathy Niakan de l'Institut Francis Crick (de Londres) d'ajouter la possibilité de manipuler des embryons (humains) à son autorisation de recherche, a annoncé la HFEA.

La demande avait été déposée au mois de septembre afin d'étudier les gènes en jeu lors du développement des cellules qui vont ensuite former le placenta, pour essayer de déterminer pourquoi certaines femmes font des fausses couches.

Cela va permettre non seulement à Kathy Niakan de poursuivre ses recherches sur le développement précoce de l'embryon, mais aussi d'analyser le rôle de gènes spécifiques à travers l'utilisation de la méthode Crispr-Cas9, a commenté le professeur Robin Lovell-Badge du Francis Crick Institute.

Comprendre le développement de l'embryon pourrait nous aider à comprendre les causes de l'infertilité, des fausses couches et de certaines maladies génétiques, a ajouté Alastair Kent, directeur de Genetic Alliance UK.

La modification génétique d'embryons à des fins de traitement est interdite au Royaume-Uni. Elle est en revanche autorisée depuis 2009 dans la recherche, à condition entre autres que les embryons soient détruits au bout de deux semaines maximum.

Mais c'est la première fois qu'une telle demande a été formulée, avait précisé en septembre la HFEA, qui a confirmé lundi qu'il serait interdit d'utiliser les embryons pour les transplanter sur des femmes.

C'est une décision encourageante qui montre que le bon usage de la science et une surveillance éthique efficace peuvent aller de pair, a réagi Sarah Chan, docteur à l'Université d'Edimbourg.

En avril dernier, des chercheurs chinois avaient annoncé être parvenus à modifier un gène défectueux de plusieurs embryons, responsable d'une maladie du sang potentiellement mortelle. Une première qui avait soulevé des inquiétudes et des questions éthiques.

Les scientifiques chinois avaient eux-mêmes indiqué avoir eu de grandes difficultés et affirmé que leurs travaux montraient la nécessité urgente d'améliorer cette technique pour des applications médicales.

Le Royaume-Uni était devenu l'année dernière le premier pays à autoriser la conception de bébés à partir de trois ADN différents afin d'éviter la transmission de maladies graves.

Les opposants à cette décision ont estimé qu'elle allait trop loin en matière de modification génétique et qu'elle ouvrait la boîte de Pandore de la sélection des bébés.


(©AFP / 01 février 2016 12h37)

Eugènisme,biopiraterie ,les chercheurs mettent le doigt dans des affaires sensibles!

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2016/02/01/des-chercheurs-francais-accuses-de-biopiraterie_4856892_3244.html

Des chercheurs français accusés de « biopiraterie »

Le Monde | 01.02.2016

L’affaire est à la fois sensible et exemplaire, parce qu’elle met en cause un organisme public, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), et qu’elle illustre la question de l’exploitation des savoirs ancestraux et des ressources biologiques puisés chez les peuples autochtones par des firmes pharmaceutiques ou cosmétiques. C’est là l’un des enjeux de la future loi sur la biodiversité que les sénateurs ont adoptée, mardi 26 janvier.

Les faits ont été dénoncés par la Fondation France Libertés-Danielle Mitterrand qui traque depuis une dizaine d’années les pratiques de biopiraterie. Elle affirme que le brevet délivré en mars 2015 à l’IRD sur une molécule issue d’un petit arbre tropical, le Quassia amara, est un cas d’école. « C’est un exemple caractérisé d’accaparement, une injustice flagrante à l’égard des peuples autochtones de Guyane », estime Emmanuel Poilâne, le directeur de France Libertés. La fondation a fait opposition auprès de l’Office européen des brevets.

Les feuilles de Quassia amara ont des propriétés insecticides et des vertus médicinales bien connues en Amérique latine, où elles sont en particulier utilisées pour traiter des accès de paludisme. Les chercheurs de l’IRD en ont isolé une molécule, la simalikalactone E (SkE), qu’ils destinent à enrichir la pharmacopée antipaludique. Mais avant de se concentrer sur cette plante, ils ont auparavant interrogé des communautés Kali’na, Palikur et des créoles en Guyane, pour connaître leurs remèdes traditionnels, leur technique, leurs effets.

Cette enquête ethnobotanique n’a rien de secret : l’équipe d’ethnopharmaciens et de biologistes l’a racontée dans plusieurs articles scientifiques. Ce travail lui a d’ailleurs valu d’être récompensée par leur institution du Prix de l’innovation pour le Sud en 2013. France Libertés reproche à l’IRD de ne pas avoir demandé leur consentement aux communautés qui l’ont aiguillé sur le Quassia amara et de ne pas avoir cherché à les associer à cette découverte d’une façon ou d’une autre.

« Absence totale d’éthique »

« Nous soutenons que dans le cas de la SkE, l’invention revendiquée n’est pas nouvelle car les chercheurs ont reproduit un savoir transmis de génération en génération », résume Emmanuel Poilâne. « L’utilisation abusive des connaissances traditionnelles des populations sans leur consentement préalable, ainsi que l’absence totale de retour pour le territoire ne peuvent plus être tolérés », a réagi comme en écho Rodolphe Alexandre (divers gauche), le président de la collectivité territoriale de Guyane. Mardi 26 janvier, dans un communiqué, il dit avoir appris « avec grand étonnement », le dépôt d’un brevet sur une « espèce typique de la pharmacopée traditionnelle locale » et dénonce « l’absence totale d’éthique de la part de ces chercheurs ». Il cite en exemple de pratiques vertueuses d’autres recherches sur des plantes menées dans le cadre d’un partenariat entre le CNRS, l’Institut Pasteur, l’université de Guyane et l’agence régionale de développement économique.

Pour l’IRD, qui compte 2 000 collaborateurs – dont plus de 800 chercheurs –, travaillant depuis plus de soixante ans principalement en Afrique, Méditerranée, Amérique latine, Asie et dans l’outre-mer tropical français, les accusations sont lourdes. « On nous fait un mauvais procès ! », s’emporte Jean-Paul Moatti, président-directeur général de cet établissement public. « Cette affaire est grave, car elle revient à freiner la recherche, alors que nous sommes confrontés à une course de vitesse pour trouver de nouvelles molécules antipaludiques tandis que les souches de moustiques développent des résistances, dénonce-t-il. Pour avancer, nous n’avons pas d’autre choix que de déposer des brevets. Evidemment, s’il y a un jour une exploitation en partenariat avec un laboratoire pharmaceutique, nous prendrons soin d’exiger que les populations du Sud dans leur ensemble bénéficient de prix adaptés. »

« Une vingtaine de brevets suspects »

Voilà pour une éventuelle commercialisation, mais qu’en est-il de la phase préalable de partage des connaissances ? Jean-Paul Moatti rappelle qu’il n’existait ni notion de communauté autochtone ni cadre défini pour obtenir leur consentement au moment de l’enquête de terrain, en 2003. Cela devrait changer. En effet, le projet de loi sur la biodiversité prévoit que la France ratifie prochainement le protocole de Nagoya. Cet accord international sur l’accès aux ressources génétiques et sur « le partage juste et équitable des avantages » n’est pas une nouveauté : il découle d’un engagement pris au moment du Sommet de la Terre à Rio en 1992, sous l’égide des Nations unies. La France l’a signé en 2011, mais pas encore ratifié. Dès lors que cela sera fait, d’autres règles déontologiques devront être établies, l’IRD y est-il prêt ? « Nous les mettrons bien sûr en œuvre dès que la loi sera votée et nous partagerons les éventuelles retombées économiques de cette innovation », assure-t-il.

Selon Thomas Burelli, docteur en droit à l’université d’Ottawa, la recherche publique française, oublieuse des connaissances partagées sur le terrain une fois passée la porte des labos, ne fait pas preuve de la meilleure bonne volonté dans ce domaine. Le juriste avait déjà épinglé les pratiques de l’IRD en Nouvelle-Calédonie.

Martine Valo
journaliste Planète

-Ailleurs la presse relève aussi le sujet scientifiquement controversé des manipulations du génome embryonnaire

Controverse sur les manipulations du génome embryonnaire

Pour la première fois, la Grande-Bretagne autorise les manipulations génétiques sur des embryons humains à des fins de recherche scientifique. La demande d’une généticienne londonienne a été autorisée lundi par les autorités de contrôle. Certains commentateurs y voient le premier pas vers le bébé design. D’autres en revanche saluent les avancées médicales en perspective.

Le progrès médical doit être le maître mot

La manipulation génétique des embryons doit se limiter à la stricte protection de la santé, rappelle le quotidien conservateur El Mundo, qui exige une rectification de la législation en ce sens :

«L'expérience nous a montré que si la technologie génétique permettait de développer des thérapies contre certaines maladies telles que le cancer ou Alzheimer, on pouvait aussi la dévoyer pour cloner des êtres humains. Si dans le premier cas, il s'agit d'un progrès scientifique, dans le second, on enfreint des principes éthiques fondamentaux. En d'autres termes : la sélection génétique est défendable pour traiter des maladies, mais pas pour créer l'enfant de ses rêves. Et il est essentiel que toute législation s'applique à respecter ce principe moral à l'avenir.»

A quand le bébé design ?

La manipulation génétique d’embryons humains pourrait bien préparer le terrain au bébé design, redoute le quotidien conservateur Lidové noviny :

«La question fondamentale qui se pose consiste à savoir si les personnes qui définissent les règles de la recherche génétique maîtrisent suffisamment leur sujet. Ecartons tout malentendu : cette dernière phrase ne cherche pas à discréditer les scientifiques. … Ils affirmeront en leur âme et conscience que la procédure est on ne peut plus sûre. Ils clameront qu’il sera toujours interdit d’implanter un embryon génétiquement manipulé dans l’utérus d’une femme. D’autres voix pourraient cependant faire valoir que ce qui est possible deviendra un jour réalité, tôt ou tard. S’il est possible de modifier des plantes génétiquement, on exploitera cette technique pour combattre la faim en Afrique. Mais il en ira de même dans la pratique des embryons humains. On a ouvert la voie à la création d’enfants génétiquement modifiés.»

Un débat qui s'impose depuis longtemps

Dès lors qu'il s'agit de manipulations génétiques sur des embryons humains, le dialogue public doit primer sur la liberté de la recherche, assène le quotidien Süddeutsche Zeitung :

«Car l’autorisation de faire des expériences sur le patrimoine génétique humain ne concerne pas uniquement les chercheurs, elle ne concerne pas uniquement les Britanniques, elle concerne l’humanité. La modification du génome peut transformer l’avenir de l’espèce humaine. Elle peut éliminer pour toujours des défectuosités indésirables, des faiblesses physiques voire même mentales. … Le premier pas dans cette direction a été fait sans consulter l’opinion publique. Dans les laboratoires, la digue a lâché. Avant que le prochain pas ne puisse être fait, au grand jour, le dialogue qui s’impose depuis longtemps avec les hommes et leurs représentants politiques doit avoir lieu. La société doit pouvoir se saisir du sujet pour être à même de porter un jugement - et ce jugement doit être entendu et respecté.»

Un énorme progrès pour la recherche et la famille

L'objectif de cette méthode révolutionnaire est avant tout de venir en aide à l'espèce humaine, estime la pharmacologue Elena Cattaneo dans le quotidien de centre-gauche La Repubblica :

«CRISPR-Cas9, neuf lettres et un chiffre pour une véritable révolution. Elle consiste à comprendre comment améliorer la procréation médicalement assistée et avoir une meilleure connaissance du stade de développement précoce. Augmenter les chances de réussite d'une PMA signifierait pour les femmes souhaitant y avoir recours moins de stimulation ovarienne, de douleurs, de déceptions et plus généralement, l'augmentation du nombre de nouveaux-nés. ... Tous ceux qui ont à cœur la naissance d'enfants et la création de nouvelles familles devraient se réjouir de ce progrès. Le temps est venu de ne plus croire ceux qui ne cessent de blâmer la science pour son irresponsabilité en lui reprochant de vouloir créer le bébé parfait.»

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 09:26

Contrairement à son droit à la santé globale et à son droit naturel d'aller et venir(1) Le droit d'aller et venir, Eric Pétetin est maintenu en détention ,sans qu'une réelle infraction relative à la loi ne soit relevée,ni qu'une "raison médicale" ne soit très apparente,mais parce qu'il est résolument contestataire :c'est donc un détenu politique Français.
Et par ce fait contestable et contesté d'emprisonnement,ce sont toutes ses libertés individuelles qui sont précisément bafouées par l'état Français:celle d'opinion,de contestation,de manger et de boire ce qu'il veut.....

Par les temps qui courent ,avec l'actualité constitutionnelle ,tout ce qui arrive à Eric Pétetin donne un avant gout bien nauséeux de ce que va produire une situation d'état d'urgence permanent dans la société.

Sans compter que , l'état perpétuel que le gouvernement Valls -Hollande destine a être prochainement inscrit dans la constitution du grand pays des Droits de l'homme,c'est celui-là même d'état,qui est , prenons - en la mesure , un état préalable à l'état de guerre .

En anticipant ,si l'on y passait à l'étape suivante ,la gouvernance procèderait donc d'une logique et d'une justice militaire !Adieu le pacte de stabilité ,et l'adhésion générale à l'ordre public!

Mais restons en la et sachons aussi que cette modification constitutionnelle ne manquera assurément pas d'installer une atteinte générale aux libertés publiques,d'installer des procédures injustement expéditives et aléatoires ,qui pourront être menées à l'encontre et de tout militant gênant comme peut l’être pressenti,l'estimé Eric Pétetin.

Droits d'expression & libertés fondamentalesLa protection des libertés publiques

Ça se fera à l'initiative des préfets sous le contrôle des juges administratifs ,tout ça au détriment du juge judiciaire ...Or ce qui préfigure un état de très mauvaise augure,c'est qu'un militant exemplaire,plutôt connu pour sa gentillesse,est privé de ses droits!

Voilà qui est attentatoire et doit interpeller.

C'est à cause de ses actions en désobéissance à Notre Dame des Landes ,à Sivens au Somport,(....etc ), qu'Eric Pétetin est réprimé politiquement .Il est réprimé en effet:mais quels sont les effets délétères de cette situation sur son bien être,sa fonction cérébrale ?

Et il est réprimé en actes à cause de ses opinions et de ses manifestations,par une assignation à résidence déguisée ,dans un lieu de privation de liberté celui-ci étant actuellement un hôpital psychiatrique.

Il y demeure enfermé sans connaitre la date de sa sortie voilà qui est arbitraire et attentatoire.

Ça ,c'est bien de l'arbitraire gouvernemental qui consiste à mettre en place un sécuritarisme en ayant uniquement des vues électoralistes afin de répondre à l'entre-gens de la trisomie partidaire et politicienne du moment !

Merci pour ce moment,c'est du grand banditisme!


A priori,ce sont des responsables politiques ,administratifs et médicaux qui sont les auteurs de cette violation de liberté concernant Eric Pétetin ,et qui scénarisent ces médicalisations politiques .Or elles sont contraires aux droits de" l'homme qui proteste "et aux droits de ceux qui restent plus tranquilles dans la société:ces décisions sont arbitraires dans le cas d'Eric Pétetin,et elles prescrivent des sanctions plus que de soins ,engendrent des atteintes corporelles qui peuvent être irrémédiables et définitives !
Car si ces décisions sont normées par la loi administrative,elles ne garantissent pas du tout un "habeas corpus".

La norme n'est évidement pas "le normal",car la norme est polémique,, et elle peut être dangereuse!Et comme la norme sociale est politique , Michel Foucault l'a écrit « la norme est porteuse [...] d'une prétention de pouvoir" .Pour ce qui est du cas Eric Petetin , c'est le pouvoir du "normal",qui sévit dans toute sa splendeur gouvernementale et (nationale?) socialiste.
:


Ce qui doit être publiquement dénoncé, doit donc l’être d'abord par le biais politique(2) :

-avec l'amendement Roumégas qui est aussi inscrit dans la loi.

Et ensuite, ,même si l’emploi de mesures restrictives et a fortiori privatives de la liberté d’aller et venir dans les établissements est illégal, sauf exceptions.10 QUESTIONS SUR la liberté d'aller et venir dans les . ,l'abus de pouvoir doit être juridiquement sanctionné.

Si depuis bientôt quatre années", les députés et les sénateurs ,(ainsi que les représentants au Parlement européen élus en France), sont autorisés à visiter(Eric et d'autres ) à tout moment",on doit pouvoir compter sur eux et l'aide de son avocat,pour sortir Eric de ce mauvais pas de l'oie ,(ou de lois)sécuritaire(s) .

Étant donné que :s'il faut protéger la nature ,l'idée qu'il faille aussi protéger ses défenseurs n'est pas dénuée de sens,José Bové qui promet de troubler l'ordre public en cas d'expulsion des habitants de Notre-Dame-des-Landes,http://lelab.europe1.fr/jose-bove-promet-de-troubler-lordre-public-en-cas-dexpulsion-des-habitants-de-notre-dame-des-landes-2656661,est l'un de ces représentants au Parlement européen élus en LR,qui pourrait aller au plus vite visiter Eric dans sa détention Parisienne,comme opposant au projet d'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes

-La dénonciation de cette situation doit aussi se faire sur le plan juridique et légal afin de changer la loi :


Quand aux procédures juridiques et judiciaires contre le pouvoir de coercition exercé par l'Etat contre des militant s ou des contestataires , certaines sont déjà engagées, par voie d'avocats , dans d'autres dossiers de détentions illégales ,exagérées et arbitraires:

Certaines actions ont été gagnées devant le TA par des justiciables et des associations comme le CRPA.,avec la reconnaissance de l’illégalité du certificat médical, qui est le document absolument nécessaire à la privation de liberté.

On peut trouver un certain nombre d'exemples de décisions favorables aux "détenus ",dans ce type d'affaire !Dont celle concernant un CM commis en 2012 ,probablement pas à n'importe quel à n'importe quel prix déontologique ,par le Dr Rémy Picard de Mèze,l'un des collaborateur particulier ,(mais il y en a à d'autres ...Médecins ,associatifs , personnels des CCAS ),du clientélisme médical au service de la répression politique en pays de Thau .

Le TA de Montpellier a déclaré illégal le document, et les institutions qui l'on utilisé à défaut contre la liberté individuelle et en fausseté administrative ,n'ont pas contesté cette décision d’illégalité à postériori !En conséquence et aussi longtemps que l'on sera dans en état de défendre les droits de l’être humain,les institutions de ce pays devrons apporter réparation!

Sera-ce encore le cas demain?

Car d'autres actions sont en cours de jugement au civil et au pénal afin faire éclater la vérité sur la répression politique en France,via notamment :la psychiatrie, ses médecins et personnels en déviance .La Santé (qui est déjà )­totalitaire, en tout cas selon Marie-José Del Volgo et Roland Gori ,permettait à des justiciers d'exception que sont certains médecins et infirmiers du corps médical,certaines exactions .Pourront-ils s'affirmer en collabo d'un état d'urgence à vomir de façon de plus en plus expéditive et absolue?

Au contraire ,il faut sortir de ce totalitarisme exercé de longue sur l'individu au plan psychique ,corporel et mental dans certaines unités,malgré que la LDH et les professionels aient jeté l'éponge.

-La dénonciation de situations similaires à celle d'Eric Pétetin à été déjà faite par le milieu associatif ,syndical,et civil.

Gislhaine Rivet - Membre du Bureau national de la LDH et responsable du groupe de travail LDH « Santé, bioéthique »avait mis en place en 2012 à la LDH ,une plateforme nationale ,dite "observatoire des dérives psychiatriques ".

Déjà en 2011,face à l’ampleur d'une déconstruction du soin et de l’éthique, et afin de dénoncer la loi sur la psychiatrie et "ses insoutenables déclinaisons," la Ligue des droits de l’Homme avait invite à signer la « Déclaration du 1er août - Citoyenneté, liberté, psychiatrie » lancée par le Collectif "Mais c’est un Homme"(3,à lire tout en bas ). Ceci, "afin que l’ensemble des professionnels sanitaires, sociaux ou judiciaires puissent promouvoir la dignité humaine au travers de chacune de leur action".

L'observatoire lancé par Gislhaine Rivet aurait pu faire efficacement rempart aux involutions épistémologiques ou éthiques de la profession médicale ,mais il n'a pas fait long feu.

Désormais, il faut défendre Eric Pétetin, et cet observatoire peut donc reprendre du service ,de même que le comité contre l'utilisation politique de la psychiatrie constitué en 2012 à la suite de plusieurs internement arbitraires et politiques ... La section LDH St Pons de Thomières/Hauts Cantons pense qu'elle pourra appuyer jusqu'aux instances nationales ,cette façon de se tenir fermement en vigilance face aux dérives politico-médicales ;car c'est le rôle associatif.de cette association qui lutte avant tout en faveur de la défense des droits des êtres humains

Mais en attendant ,pour que la justice passe pour Eric,( et ce que l'on est en droit d'attendre d'elle), il faut aussi que s'organise la mobilisation civile ,avec l'aide de son avocat,pour que cet "individu ingouvernable" ne reste pas prisonnier .
La personne d'Eric Pétetin, est pour l'instant privé de sa liberté ,interné à Hôpital de Saint Maurice 12/14 rue du Val d’Osne à Saint Maurice 94410 ..

Pic de La Mirandole disait que la dignité de l’homme, c'était sa vulnérabilité extrême.Or ,pour son "crime de Paix" ,Eric Pétetin est actuellement diversement torturé par :

-La méthode réprimante et dégradante de l'enfermement ,

- ,mais il est aussi empoisonné quotidiennement ,par le forçage de drogues chimiques QUE LUI ADMINISTRENT contre son gré , des médecins et des infirmiers d'une unité de "santé publique".

Honte à ce système hospitalier de collabo,honte à ses personnels répressifs et «passionnés de l'ordre» ,qui ,au nom de la santé publique,diminuent la personne humaine en forçant à la dose !

Le dissident non violent Eric Pététin, alias Pétoff parle de tout ça dans "expression libre" ,mise en ligne par Roger Nymo sur http://youtu.be/7FUaLufJIXM

Pétition : Libérer Eric Pétetin de son internement arbitraire

(1):"Le droit d'aller et venir est un droit constitutionnellement garanti, reconnu déjà en 1789 dans le principe écrit dans la DDHC de 1789; droit naturel et civil consacré par la première constitution d'après la Révolution française en 1791. La liberté d'aller et de venir se caractérise par le droit d'aller et de venir en société partout où cela plaît à l'être humain d'aller. On peut noter une consécration communautaire de la liberté d'aller et de venir dans la liberté de franchir librement les frontières pour les Européens"Le droit d'aller et venir - Droit

(2):Voici un amendement important et novateur, du député Écologiste de l’Hérault M. Jean-Louis Roumegas,qui a été adopté qui prévoit que « (…) Les députés et les sénateurs ainsi que les représentants au Parlement européen élus en France sont autorisés à visiter à tout moment les établissements de santé mentionnés à l’article L. 3222-1. » (nouvel article L 3222-4-1 du code de la santé publique). Cet amendement a été adopté avec l’avis favorable du rapporteur et du Gouvernement.
http://psychiatrie.crpa.asso.fr/2013-07-25-art-Adoption-par-l-Assemblee-nationale-en-premiere-lecture-de-la-proposition-de-loi-sur-les-soins-sans

-Pour en savoir davantage sur le droit à la santé des réprimés politiques , les détentions arbitraires et la séquestration politique d'opposants par des états la criminalisation des luttes syndicales et de résistance en France ,en Europe,de part le monde :

Le groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires déclare que la détention de Yara Sallam est arbitraire

https://www.frontlinedefenders.org/node/30465

Égypte: Prolongation de la détention du défenseur des droits humains et militant pour le droit à la santé Dr Taher Mokhtar
https://www.frontlinedefenders.org/node/30466

Arabie Saoudite :
libérez Waleed Abu al-Khair.

« Je n’ai d’autre choix que de résister à la force ...

Criminaliser les luttes syndicales : un peu partout en Europe, le patronat s'y attelle
https://blogs.mediapart.fr/gerard-becquet/blog/240116/criminaliser-les-luttes-syndicales-un-peu-partout-en-europe-le-patronat-sy-attelle

(3)Gislhaine Rivet - Membre du Bureau national de la LDH et responsable du groupe de travail LDH « Santé, bioéthique »

Déclaration du 1er août 2011

CITOYENNETE, LIBERTE, PSYCHIATRIE :

DECLARATION D’ENTREE EN RESISTANCE

La loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » et ses décrets d’application entrent en vigueur. Le mouvement fort de lutte contre cette loi peut et doit se poursuivre après sa promulgation.

Cette loi, dans la même veine que celles sur les étrangers, l’immigration, la récidive, la rétention de sûreté, la justice des mineurs, la sécurité intérieure, etc., participe des atteintes considérables portées aux libertés et aux droits sociaux. Elle organise la surveillance sociale des vulnérables et précaires stigmatisés en « classes dangereuses ». A l’exemple du fichage généralisé de tout fauteur de trouble et mauvais élève potentiel, elle ouvre même un « casier psychiatrique » des « malades mentaux », sans véritable « droit à l’oubli ».

Cette loi est fondamentalement inacceptable car elle impose la contrainte et le contrôle social comme organisation du soin en psychiatrie, de l’hôpital au domicile, sous la nouvelle appellation aberrante de soins sans consentement. La position soignante dans sa qualité relationnelle y est dégradée en « expertise de dangerosité », ce qui aggrave la situation actuelle faite de souffrance psychique et de désillusions dans de nombreuses équipes, avec pour résultat d’amplifier les errements de sens du soin à domicile.

L’« entrée » en observation et soin se fera désormais par une garde à vue psychiatrique de 72 heures, sans même les garanties arrachées récemment dans le cas de la garde à vue policière.

La psychiatrie contemporaine a remis en cause significativement le grand renfermement. Les luttes organisées par les professionnels, les usagers, les militants des droits de l’homme ont obtenu le développement des droits et mis en cause la légitimité de l’enfermement et du statut d’exception du « fou ».

Nous n’acceptons pas que la psychiatrie et la santé mentale soient embrigadées comme faisant partie des polices de la société. Nous récusons la politique de la peur.

Faisant fi de tout débat sur l’obligation de soin et le droit au refus de traitement, le pouvoir impose des dits « soins sans consentement » jusqu’au domicile : assignation à résidence, programme de soins imposé et appelé à fonctionner sur le mode du chantage ou du marchandage, traitements médicamenteux contraints y compris à domicile, géo localisation, etc. Nous dénonçons l’hypocrisie du législateur et la duperie de la loi : un véritable soin psychique ne peut se concevoir sans le consentement.

A cette orientation répulsive donnée au soin psychiatrique s’adjoignent les effets et conséquences de la logique entrepreneuriale à l’œuvre à l’hôpital et dans le système de santé en général ; plus généralement de la casse du service public. Nous refusons le type de moyens supplémentaires attribués après le discours d’Antony de décembre 2008 pour « sécuriser ». Nous —usagers, familles, soignants, travailleurs sociaux, magistrats, élus, citoyens—exigeons une orientation et des moyens qui relancent la psychiatrie de secteur, assurent et pérennisent les pratiques fondées sur l’éthique de la complexité, du prendre soin, de l’accueil, de l’hospitalité, du rôle des tiers sociaux et familiaux, de l’accompagnement, d’une réelle réhabilitation, et du droit.

Pour en former contours et contenus, nous sommes favorables à un débat national dont l’objet soit :

● l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011. l’abrogation de la loi du

27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011. La nécessité d’une loi qui en finisse avec l’exception psychiatrique et qui relève du soin psychique bien conçu articulé au droit commun : c’est-à-dire de l’autorisation et du contrôle du juge civil.

● la mise en chantier d’une loi programmatique pour une psychiatrie démocratique dont l’objet et l’éthique sont proposés dans notre manifeste initial, qui soit à l’opposé des gouvernances de mise au pas gestionnaire dont sont représentatifs les plans de santé mentale actuels et annoncés.

Il nous faut débattre, mais il nous faut également agir. Nous ne devons respecter les lois que si elles mêmes respectent le droit, en l’occurrence les libertés individuelles et l’intimité de la vie privée. La loi, qui dans la tradition est libératrice, est désormais un instrument du contrôle social. Elle formate, arrêtés et certificats à l’appui. La tradition de désobéissance civile, c’est depuis 1789 de s’opposer aux lois, mais c’est aussi désormais de combattre la loi par le droit. L’application servile de la loi ne créerait pas seulement l’injustice ou l’aberration psychiatrique ; elle créerait l’illégalité. La loi est celle d’une majorité conjoncturelle, mais le droit, construit dans le temps, est l’œuvre de tous. Où allons nous ? Vers ce qui n’est pas écrit, et seule la radicalité de l’analyse permet de s’extirper des modèles bien-pensants, déjà prêts à nous ensevelir.

Dans l’immédiat et à cette date du Premier août qui marque l’entrée en vigueur de la loi, nous proposons un plan d’action et de résistance éthique :

le refus des psychiatres et des soignants, dans la mesure du possible, de mettre en place des mesures de contrainte. Et notamment, le refus des collectifs soignants de tout programme de « soin contraints » à domicile contraires à la déontologie et aux droits fondamentaux. De même, il faut opposer un refus de tout avis médical sans avoir pu examiner le patient.

la saisie systématique du juge des libertés et de la détention, le patient devant être entendu hors visioconférence.

Développer l’information, notamment lors des 72 heures, afin que les personnes ne tombent pas dans la trappe psychiatrique que cette loi organise, mais accèdent aux soins psychiques auxquelles elles ont droit.

Le soutien des recours et défenses des patients soumis à ces « soins sans consentement », y compris les QPC qui ne manqueront de survenir. La création d’un collectif d’avocats et juristes sera essentielle en ce sens.

La construction d’un observatoire national de suivi de l’application de cette loi qui assure le recueil de données, l’alerte aux droits des personnes soumises aux « soins sans consentement », qui rapporte au législateur, au contrôleur des libertés et des lieux de détention, à la commission nationale consultative des droits de l’homme et au public les atteintes aux droits de l’homme et à l’éthique du soin psychique.

Nous sommes et demeurerons mobilisés pour concrétiser une œuvre de démocratie et de professionnalités.

Organisations signataires membres du collectif “Mais c’est un Homme” : Advocacy France, Les Alternatifs, Alternative Libertaire, Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF), ATTAC, Cercle de Réflexion et de proposition d’actions sur la Psychiatrie (CRPA), La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, Europe Écologie Les Verts, Fédération Alternative Sociale et Écologique (FASE), Handi-Social, Ligue des droits de l’Homme, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, République et Socialisme, Solidaires, SUD santé sociaux, SNPES PJJ/FSU, Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale de la Psychiatrie

Premiers signataires individuels :

Étienne Adam, travailleur social retraité, membre de l’exécutif de la FASE

Michel Antony, président de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité

Maryse Artiguelong, secrétaire générale adjointe de la Ligue des droits de l’Homme

André Bitton, Cercle de Réflexion et de propositions d’actions sur la psychiatrie (CRPA)

Éric Bogaert, psychiatre, Carcassonne, USP

Pascal Boissel, psychiatre

Paul Brétécher, psychiatre, Corbeil-Essonnes

Robert Castel, sociologue, directeur de recherches émérite à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales

Christian Celdran, ATTAC conseil scientifique et commission santé - Protection sociale

Alain Chabert, psychiatre, Chambéry, USP

Claude Claverie, psychiatre, collectif des Journées de psychothérapie institutionnelle

Bernard Defaix, militant pour le service public

Nadia Doghramadjian, secrétaire générale adjointe de la Ligue des droits de l’Homme

Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme

Françoise Dumont, enseignante, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme

Bernard Durand, psychiatre, président de la Fédération d’Aide à la Santé Mentale Croix Marine

Martine Dutoit, Advocacy France

Hélène Franco, membre du bureau national du Parti de Gauche, responsable de la commission nationale Justice et Libertés

Claire Gekiere, psychiatre, Savoie

Dominique Guibert, secrétaire général de la Ligue des droits de l’Homme

Tiphaine Inglebert, secrétaire générale adjointe de la Ligue des droits de l’Homme

Yves Jardin, président de de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité Région Bretagne

Catherine Jouanneau, secrétaire nationale du Parti de Gauche à la santé

Annick Kouba, psychologue clinicienne, Clichy-sous-Bois

Olivier Labouret, psychiatre, Auch, président de l’USP

Jean-Claude Laumonier, cadre – infirmier en psychiatrie (retraité), commission nationale santé du NPA

Henri Leclerc, avocat, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme

Claude Louzoun, psychiatre, Paris, USP

Jean-Pierre Martin, psychiatre, Paris, USP

Odile Maurin, présidente d’Handi-social

Bernard Meile, vice-président d’Advocacy France

Jean-François Mignard, membre du Bureau National de la Ligue des droits de l’Homme

Françoise Nay, vice-présidente de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité

Jean-Pierre Olié, professeur de psychiatrie, Paris

Pierre Paresys, psychiatre, Lille, USP

Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France (AMUF)

Philippe Pineau, membre du Bureau National de la Ligue des droits de l’Homme

Vincent Rebérioux, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme ;

Gislhaine Rivet, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme

Malik Salemkour, vice-président de la Ligue de droits de l’Homme

Michel Savy, membre du Bureau national de la Ligue des droits de l’Homme

Evelyne Sire-Marin, magistrate, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme

Mylène Stambouli, membre du Bureau national de la Ligue des droits de l’Homme

Henri-Jacques Stiker Rédacteur en chef de la revue ALTER, European Journal of Disability Research,, Directeur de recherches, laboratoire ICT, Université Denis Diderot, Paris 7

Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme

Anne Teurtroy, Les Alternatifs

Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme

Bruno Valentin, secrétaire national de République et Socialisme à la santé

Jean Vignes, Sud santé sociaux

Jean Claude Vitran, trésorier national de la Ligue des droits de l’Homme

Élisabeth Weissman, journaliste

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 08:03

Nous appelons au boycott des produits israéliens !

"Nous nous associons à l'appel publié dans le Club de Mediapart le 19 janvier 2016, nous appelons à soutenir et renforcer le mouvement BDS et à boycotter les produits israéliens."

Pour signer la pétition, merci de remplir le formulaire ci-dessous.

La liste des premiers signataires est disponible à l'adresse suivante

http://www.bdsfrance.org/petition-nous-appelons-au-boycott-des-produits-israeliens/

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https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/190116/nous-appelons-au-boycott-des-produits-israeliens

Nous appelons au boycott des produits israéliens !

19 janv. 2016 Par Les invités de Mediapart


Nous ne nous plierons pas à la décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015!
Le 20 octobre 2015, par deux arrêts, la Cour de cassation a déclaré illégal l’appel à boycotter des produits israéliens et confirmé la lourde condamnation de plusieurs militants du mouvement Boycott désinvestissement sanctions (BDS). Elle a utilisé pour cela, un article de la loi de la presse qui évoque le délit de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée ».

Cette décision est plus qu’étonnante, elle est scandaleuse. Cette loi est supposée protéger une personne ou un groupe de personnes victimes d’une discrimination à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion. Elle ne prévoit nullement de protéger la politique d’un Etat contre une critique citoyenne, lorsque cette critique prend la forme d’un appel au boycott de produits. A de nombreuses reprises, des organisations ont appelé dans le monde au boycott de la Birmanie ou de la Russie, de la Chine ou du Mexique, sans que soit jamais évoquée une telle clause.

En dépit de l’insistance du ministère de la justice, la plupart des juridictions françaises saisies ont refusé au cours de ces dernières années de considérer que l’appel au boycott de produits israéliens relevait d’une infraction pénale.

Avec la décision de la cour de Cassation, la France devient le seul pays démocratique du monde où une telle interdiction a été prise. Pour un pays qui, depuis un an, n’a pas cessé de se réclamer son attachement à la liberté d’expression c’est une situation d’autant plus paradoxale, qu’il est plus que probable que la Cour européenne des droits de l’Homme reviendra sur ce jugement malvenu. Même la cour de Cassation doit répondre de ses décisions et se conformer à des principes universels que sont, notamment, le droit d’expression.

Le mouvement BDS s’est créé dans un contexte de démission de la communauté internationale incapable de mettre un terme à la colonisation ni de protéger les Palestiniens des exactions quotidiennes que leur infligent armée et colons israéliens. Ce mouvement pour le boycott rencontre un succès croissant dans le monde, en tant que seul moyen non-violent de faire pression sur Israël. Il permet à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent de manifester pacifiquement leur solidarité et de protester par là-même contre le traitement de faveur dont bénéficie ce pays de la part de la communauté internationale en dépit de ses violations constantes du droit international. C'est pourquoi nous appelons à soutenir et renforcer le mouvement BDS et à boycotter les produits israéliens.

(1) décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015

Les signataires :

Ahmed Abbes, Directeur de recherche au CNRS, Paris
Sihame Assbague, militante associative
Etienne Balibar, Professeur émérite, Université de Paris-Ouest Nanterre
Saïd Bouamama, sociologue
Rony Brauman, médecin, essayiste
Sonia Dayan, Professeure émérite à l'Université Paris Diderot-Paris7
Christine Delphy, sociologue, cofondatrice de Nouvelles Questions Féministes
Alain Gresh, journaliste
Nacira Guénif, sociologue, Université Paris 8
Christian Salmon, écrivain
Azzedine Taïbi, maire de Stains
Marie-Christine Vergiat, députée européenne

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An international petition in support of the right to call for a boycott of Israeli goods in France is available at this address:

http://goo.gl/forms/48okW5AjOo

Actualités >

« L’UE adopte avec peine un texte sur le conflit israélo-palestinien »

19 janvier 2016 - TV5Monde

L’Union européenne a adopté des conclusions sur le processus de paix au Proche-Orient, s’engageant notamment, vis-à-vis de l’étiquetage différencié des produits des colonies à une « mise en œuvre continue, pleine et effective de la législation existante de l’UE (....) applicable aux produits des colonies ».

L’Union européenne a péniblement adopté lundi des conclusions sur le processus de paix au Proche-Orient, certains États voulant atténuer les références aux violences exercées par les colons israéliens ou à l’étiquetage des produits issus des colonies.

Le long texte a été adopté par les 28 chefs de la diplomatie des pays de l’UE après une journée de négociations, alors qu’il devait initialement être validé sans débat à l’ouverture de leur réunion mensuelle à Bruxelles.

Lors d’une ultime relecture du texte au plus haut niveau, le ministre grec Nikos Kotzias a notamment exprimé des réserves sur les références aux violences exercées par certains colons à l’encontre des Palestiniens, dont certaines ont été abandonnées, a précisé un diplomate à l’AFP.

Et son homologue polonais, Witold Waszczykowski, a refusé une formulation insistant sur l’unité de l’UE sur la question de l’étiquetage des marchandises issues des colonies israéliennes, comme prévu dans la législation européenne depuis 2012.

Cette décision, vivement critiquée par Israël, a été remise sous les projecteurs avec la publication par la Commission européenne, le 11 novembre 2015, d’une « notice explicative » pour permettre aux États de l’UE de la mettre en œuvre correctement.

En réponse, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait décidé de suspendre les contacts avec l’Union européenne sur le conflit israélo-palestinien, alors que Bruxelles cherche à relancer le processus de paix par l’intermédiaire du Quartette pour le Proche-Orient (qui regroupe l’Union, les États-Unis, l’ONU et la Russie).

« L’UE condamne fortement les attaques terroristes et la violence de toutes les parties et dans toutes circonstances, y compris la mort d’enfants », selon la version finale du texte publiée lundi soir.

« L’UE salue le progrès dans l’enquête sur Douma », concernant la mort d’une famille palestinienne après l’incendie de sa maison par des extrémistes juifs, et appelle Israël « à faire répondre de leurs actes » tous les auteurs de violences parmi les colons.

Elle condamne la colonisation « illégale en droit international » et critique les « démolitions et confiscations, y compris de projets financés par l’UE, de même que les évictions » de Palestiniens de certains villages, ainsi que « les transferts forcés de Bédouins et les avant-postes illégaux ».

Sur l’étiquetage, l’UE s’engage à une « mise en œuvre continue, pleine et effective de la législation existante de l’UE (....) applicable aux produits des colonies ». Elle précise que « ceci ne constitue pas un boycott d’Israël, auquel l’UE s’oppose fortement ».

« Seul un rétablissement d’un horizon politique et la reprise du dialogue peut arrêter la violence », estiment les 28 États de l’UE, alors que les pourparlers de paix sont au point mort depuis le printemps 2014, et que les violences entre Israéliens et Palestiniens font presque quotidiennement des victimes.

« Notre position fondamentale c’est que la situation sur place est extrêmement tendue, dangereuse, dans une région qui est déjà très déstabilisée par de nombreux conflits, en particulier le conflit en Syrie, en Irak et au Yémen, et par la progression de Daech (l’organisation Etat islamique, ndlr) y compris en Égypte, dans le voisinage de Gaza », a expliqué le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Harlem Désir.

« Donc aujourd’hui il n’y a qu’une solution (au conflit), fondée sur le principe des deux États », a-t-il poursuivi. Pour relancer le processus de paix, l’UE propose de mettre sur pied un groupe de soutien international, comme proposé par la France, ou d’organiser une conférence internationale.

Source : http://information.tv5monde.com/en-...

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