"Ce recours est la transcription juridique des critiques unanimement exprimées contre ce projet", indique l'intéressé, selon lequel l'équipement est "inutile", son emplacement "une absurdité technique" qui n'appréhende pas le risque d'inondation de la zone comme il faudrait. Le coût de l'infrastructure, 148 M€, alors qu'un important programme de rénovation de la gare du centre de Montpellier vient de s'achever, est aussi régulièrement dénoncé par les opposants.
Le collectif n'a jamais cessé de sensibiliser les usagers de la gare Saint-Roch sur ces arguments et assure que le "projet a été imposé par les collectivités locales - Région Languedoc-Roussillon et Agglomération de Montpellier - en contrepartie du cofinancement du contournement de Nîmes et Montpellier par la Région, dans le seul but de promouvoir une grande opération immobilière, la zone de bureaux Oz".
Michel Julier explique avoir saisi la justice parce que "la Métropole et RFF ne tiennent pas du tout compte des critiques. Il n'y a guère que le contentieux qui puisse les faire réfléchir". Il précise que son action ne vise pas le chantier de contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (CNM), actuellement en cours mais celle-ci intervient alors même qu'un certain flou entoure désormais la réalisation de la gare de Manduel, au sud de Nîmes : des incertitudes relayées à la mi-février par Philippe Saurel de retour d'un entretien au ministère des Transports. Sans l'embranchement gardois, prévu à l'horizon 2020, le projet de La Mogère perdrait un peu plus de sa pertinence, avec le risque d'apparaître cette fois clairement comme une "gare fantôme".