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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 09:40

Dans quelques mois ou années....la menace de l'exploitation du gaz de schiste pourrait bien sévir dans notre région. Après les films "Gasland", voici un film qui présente le danger qui nous concerne directement qui pourrait bien détruire notre environnement. La projection de "Terres de schiste"est organisée au "chalet vert" par le foyer rural,avec la participation du réalisateur Grégory Lassale, le vendredi 2 octobre à 20h30 à Colombières-sur-orb.

Autres infos:

COMMUNICATION DES COLLECTIFS FRANÇAIS OPPOSÉS A LA RECHERCHE ET L'EXPLOITATION DES PÉTROLE ET GAZ DE SCHISTE ET DE COUCHE

Nancy, le 27 septembre 2015

Les collectifs français opposés à la recherche et l'exploitation des pétrole et gaz de schiste et de couche (de charbon) se sont réunis en coordination nationale à Nancy les 25, 26 et 27 septembre 2015.

Ici, en Lorraine, la société European Gas Limited (EGL) a foré à Tritteling sur l'un des quatre permis exclusifs de recherche qu'elle détient. Cette société change régulièrement de statut et de nom, et s'est très récemment et pompeusement rebaptisée, dans un grand élan de communication patriotique, « La Française de l’Énergie ». Le forage, annoncé pour une durée de 45 jours aura duré 330 jours pour 4 km de forage horizontal selon EGL1. Durant l’année suivante, de très nombreuses "interventions" se sont succédé sur le site sans que les services de l’État en Lorraine puissent nous informer sur leur nature. A ce rythme là, il faudra, pour réaliser les "130 à 180" forages projetés, 2 à 3 siècles ! Pourtant, EGL persiste et a demandé 3 autorisations pour 14 nouveaux forages (Zimming, Lachambre, Longeville) maintenant soumis à enquête publique.

Ailleurs en France, les autres industriels ne sont pas en reste. Ils continuent de déposer des demandes de prolongations, tandis que l'État continue d’octroyer renouvellements, mutations et autorisations de forage. Alors qu’il vient de faire voter la loi sur la « transition énergétique » et qu’il organise le grand cirque du sommet climat (COP 21 du 30 novembre au 11 décembre 2015), l’État permet la mise en place des infrastructures nécessaires (ports méthaniers, gazoducs) à la distribution de ce qu'il considère, à tort, comme « l'énergie de transition du futur », à savoir le gaz « naturel », qu’il provienne des couches de charbon de Lorraine, du Nord/Pas-de-Calais, ou des schistes des USA, d'Argentine ou d'Algérie. Le gaz est pourtant un hydrocarbure fossile et polluant. C’est une énergie du passé !

Cependant, les collectifs continuent de travailler sans relâche pour informer et cela paie. Récemment, un commissaire enquêteur - après avoir entendu les citoyens locaux l'informer haut et fort des dangers de forages prétendument « conventionnels » - a rendu un avis négatif sur une enquête publique pour 10 nouveaux forages en Essonne au profit de Vermilion. Mais les pétroliers ne sont pas inquiets. Par exemple, Jean-Pascal Simard (Vermilion) affirme : « Je souhaite que notre activité soit maintenue et développée en Essonne. De surcroît, ce genre d’activité est soutenu par les ministres Royal et Macron »2.

Pourtant le gouvernement connaît la situation financière de l'industrie des pétroles et gaz de schiste aux USA. Elle s'avère, comme annoncé, être une pyramide de Ponzi3 : la rentabilité est insuffisante au regard des très lourds coûts d'investissements induits par le déclin très rapide du rendement des puits, situation aggravée par l'effondrement des cours des hydrocarbures.

Les collectifs, évidemment sans illusion sur l’accord issu de la COP 21, poursuivront leur mobilisation et leurs actions y compris pour dénoncer le double discours de nos dirigeants.

Une réelle transition passera par une prise de conscience collective et une mobilisation de chacun-E.

Contacts presse :

Marie Noëlle Collectif Alsace-Lorraine : 03 87 01 87 14

Estelle Collectif Lozère : 04 66 42 98 76

1 http://www.usinenouvelle.com/article/le-gaz-de-houille-bientot-exploite-en-france.N340528

2 http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/82798/ca-sent-le-gaz-pour-vermilion/

3 http://stopgazdeschiste.org/2015/03/22/pourquoi-le-petrole-de-schiste-aux-etats-unis-est-une-vaste-pyramide-de-ponzi/

Le gouvernement français accorde de nouveaux permis d’exploration pétrolière

par Maxime Combes 30 septembre 2015

L’entreprise pétrolière canadienne Vermilion Energy se voit attribuer le permis de Champfolie. Elle étend ainsi sa concession près de Chaunoy, un des plus importants gisements de pétrole exploité dans la région Ile-de-France. À terme, l’entreprise mise sur un assouplissement de la législation interdisant l’utilisation de la fracturation hydraulique : « On espère pouvoir démontrer que cette technique est respectueuse des règles de l’administration française et de l’environnement », affirmait Vermilion. De son côté, l’entreprise European Gas Limited, basée en Lorraine, pourra y poursuivre ses projets autour du gaz de couche – coal-bed methane en anglais, aussi appelé gaz de houille car présent dans les profondeurs des anciennes mines de charbon – grâce au permis « Bleue Lorraine ». L’exploitation de ce gaz en Australie nécessite la fracturation hydraulique, générant d’importantes pollutions (voir notre article).

Le gouvernement français a également prolongé un permis de recherche d’hydrocarbures « en eaux profondes » au large de l’Ile Juan de Nova, au cœur du Canal de Mozambique. L’île tropicale est entourée d’une grande barrière de corail. Source d’un conflit entre l’État français et l’État malgache, les îles Éparses, dont l’île Juan de Nova fait partie, auraient dû être restituées à Madagascar à la proclamation de son indépendance le 26 juin 1960. Supposée riche en hydrocarbures, et située sur « l’autoroute du pétrole », cette région est l’objet de la convoitise des entreprises pétrolières, alors que les conséquences de l’exploitation d’hydrocarbures pourraient être dramatiques pour l’environnement.

Les climatologues invitent pourtant les chefs d’État à geler l’exploration de nouveaux gisements pétroliers, gaziers et charbonniers (voir notre article). A la tribune de l’ONU, François Hollande vient d’interpeller l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement de la planète : « L’humanité est-elle capable de prendre la décision de préserver la vie sur la planète ? », rappelant que, sans résultat à la prochaine conférence sur le climat à Paris, « ce serait trop tard pour le monde ». Il semble que le message n’a pas été entendu au sein du gouvernement.

[1] Voir les détails : permis de Champfolie, de Herbsheim, d’Estheria, de Bleue Lorraine, de Juan de Nova.

http://www.bastamag.net/Le-gouvernement-francais-accorde-de-nouveaux-permis-d-exploration-petroliere

Une petite recherche que j'avais faite pour Maxime et qui m'a emmenée plus loin que prévu :

Permis de Juan de Nova maritime profond. Quel pataquès !

Il existe en fait 2 permis : Juan Maritime profond et Juan de Nova Est : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Juan-de-Nova-Maritime-Profond.html
Permis attribués en 2012. Sur les cartes on peut lire : "Limites séparatives entre Madagascar et la France à déterminer"
Et sur l'arrêté qui vient d'autoriser le renouvellement du Permis Juan de Nova Profond : "Intersection du méridien 41° 43' 37” E avec la limite séparative des zones économiques exclusives française et malgache à déterminer."

Juste avant l'indépendance de Madagascar (1960), la France à détacher les Iles Eparses de Madagascar afin de les garder.
Depuis Madagascar les réclame, l'ONU conseille à la France de les rendre...
"En 1985, Madagascar avait créé sa ZEE (zone économique exclusive de 200 miles marins) et à 150 km des côtes malgaches, Juan De Nova devait naturellement intégrer la ZEE des 200 miles marins de Madagascar, hors le décret N° 78- 146 du 03 février 1978 portant création d’une ZEE par la France au large des côtes de Juan De Nova, se superpose à la ZEE de Madagascar et en l’absence d’un accord de cogestion, personne n’est propriétaire de rien. " http://www.lesafriques.com/relations-internationales/les-secrets-profonds-de-la-crise-malgache-2.html?Itemid=308%3Farticleid%3D38326

QUEL EST LA LÉGITIMITÉ DE CES PERMIS ?

On peut ajouter à cela un coup d'Etat en mars 2009, renversant un président élu qui semble-t-il représentait un espoir pour le peuple malgache, mais qui était peu favorable aux intérêts français et appelé «french Coup» car Sarkozy en serait l'initiateur.

Le fait que le canal du Mozambique (où est situé Juan de Nova) regorgerait de pétrole et serait un nouveau "Moyen Orient". Rien que ça !

Ces îles et leurs récifs jusque là relativement préservées de toute pollution et qui ont une importance majeure pour la sauvegarde de l’avifaune à l’échelle de la planète, n'ont guère de chance de continuer à être préservées.


"On peut dès lors s’interroger sur la légalité et la légitimité des concessions et permis que la France a accordé aux opérateurs pétroliers opérant sur cette zone litige. En effet un arrêté du 23 mai 2005 autorise des prospections préalables d’hydrocarbures liquides ou gazeux portant sur les sous-sols marins (offshore). L’autorisation, dite «APP de Juan De Nova Maritime» qui porte sur une superficie de 62 000 km² environ au large de l’île qui accorde un permis de recherche à Osceola Hydrocarbon Ltd, Juan De Nova Ltd, Marex Inc, Roc Oil Company Ltd, pour Juan De Nova Maritime Profond (Ouest) et le rapport publié par Juan De Nova Ltd, Osceola Hydrocarbon Ltd... sont très prometteurs, le rapport fait état de forage effectués à de très grandes profondeurs et donc une exploitation très coûteuses dans le futur. Un autre permis exclusif d’exploitation offshore et de production sur deux blocs a été accordé par la France : Juan De Nova Est-Jane et Juan Nova Marittime Profond, hors un permis d’exploitation sur un bloc «BELO Profond» qui jouxte très exactement le bloc Jdnmp est accordé par le gouvernement malgache aux opérateurs pétroliers de Jdnmp. En mars 2012, Total a offert près de 113 millions de dollars pour le rachat de Wessex Exploration PLC qui détient 70% des droits d’exploration offshore et d’exploitation d’un des deux permis sur deux blocs au large de l’île de Juan De Nova. "
http://www.lesafriques.com/relations-internationales/les-secrets-profonds-de-la-crise-malgache-2.html?Itemid=308%3Farticleid%3D38326

Historique et politique des permis de 2003 à 2012 :
http://www.madagascar-tribune.com/Juan-de-nova-Oil-and-GasY-bad,17774.html
http://www.madagascar-tribune.com/Juan-de-nova-Oil-and-GasY-bad,17775.html
http://www.madagascar-tribune.com/Juan-de-Nova-du-gaz-dans-l-eau,17287.html

-Message de Maximes Combes :

BonjourJe me permets de vous faire suivre ci-dessous ce CP collectif (plusieurs organisations + collectifs citoyens) en réaction rapide aux nouveaux permis d'exploration de pétrole et de gaz récemment délivrés par les ministres de l'écologie et de l'économie.

Je me permets de vous signaler également cet article de Basta, ce post de blog sur Médiapart, cette tribune sur Reporterre et ce texte sur le site du collectif Stop Gaz de schiste Rhône-Alpes.

Bonne réception et n'hésitez pas à diffuser.
Maxime

Maxime

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Maxime COMBES
maxime.combes@gmail.com
+33 6 24 51 29 44
Twitter : MaximCombes
Mon blog : "Paris2015 : Changer le système, pas le climat ! (en accès libre)


A paraître : Sortons de l'âge des fossiles ! Manifeste pour la transition (Seuil, coll. anthropocène, 8 octobre 2015)



---------- Message transféré ----------

Le gouvernement délivre de nouveaux permis pétroliers à la veille de la COP21 !

Communiqué 1er octobre 2015

Le 21 septembre dernier, Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, et Emmanuel Macron, Ministre de l’économie, ont accordé trois nouveaux permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux (les permis de Champfolie en Seine-et-Marne, de Herbsheim dans le Bas-Rhin et d’Estheria dans la Marne) et ils ont décidé d’en prolonger deux autres jusqu’à fin 2018 (les permis de Bleue Lorraine en Moselle et de Juan de Nova dans « les terres australes et antarctiques françaises »). Ces permis de recherche visent officiellement des pétrole et gaz conventionnels, mais également des pétrole et du gaz non conventionnels, malgré la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique.

À la veille de la Conférence de l’ONU sur le changement climatique à Paris, le gouvernement encourage donc la poursuite des investissements dans la recherche de nouveaux gisements d’hydrocarbures sur le territoire français. Une décision qui entre en contradiction avec les recommandations des scientifiques qui ont clairement établi qu’il fallait geler 80 % des réserves actuelles prouvées d’hydrocarbures, pour avoir une chance raisonnable de ne pas dépasser les 2°C de réchauffement climatique d’ici la fin du siècle.

En délivrant ces nouveaux permis, le gouvernement fait donc le contraire de ce qui est nécessaire : à l’heure où pour chaque euro investi dans les énergies renouvelables, près de quatre le sont dans les énergies fossiles, il est urgent de mettre fin à l’expansion du front de l’extraction des énergies fossiles. Que valent donc les promesses de François Hollande et des négociateurs français d’obtenir un « accord historique » à Paris et de « tout faire » pour rester en deçà des 2 °C, si c’est pour entretenir cette fuite en avant extractiviste et les crimes climatiques qui en découlent ?

Nous exigeons que le gouvernement annule les permis qu’il vient de délivrer et mette fin à la prospection pétrolière, gazière et charbonnière sur le territoire. Pour que les discours sur l’urgence climatique ne restent plus sans lendemain.

Signataires

Organisations : 350.org, Agir pour l’environnement, Aitec, Amis de la Terre, Attac France, Confédération paysanne, Coordination Eau Île-de-France, France Libertés, FSU, Réseau Action Climat, Solidaires

Collectifs citoyens contre les hydrocarbures de schiste : Collectif du pays fertois (77), Stop GDHC d’Alsace et de Lorraine, collectif Carmen (Château-Thierry 02), Collectif stop gaz de schiste 69, Collectif Haut Bugey non aux forages, Collectif non au gaz de schiste pays de Savoie et de l’Ain, Collectif 07 Stop Gaz et Huiles de Schiste, collectif houille-ouille ouille 59/62, collectif d’Anduze, collectif 91, Collectif GDS Roquedur-Le Vigan, Collectif viganais, STOP GHRM 38

Attac France — 2015
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