Bis repetita : l'économie, ennemie de la démocratie
C’est bien à l’occasion d’un vote que l’Europe avec sa « gouvernance » actuelle dévoile son véritable visage : l’Union européenne (UE), ses instances (la Commission, la BCE) et ses copains (le FMI) sont les ennemis de la démocratie.
Les éditoriaux, les débats se multiplient sur les ondes et dans nos journaux pour permettre à toute l’armée des petits lieutenants du capitalisme de déverser leur idéologie, leur mauvaise foi, avec mépris contre tout esprit de résistance et sur fond d’oubli systématisé de ce que l’économie signifie le plus directement et le plus concrètement pour tout un peuple.
2005, dix ans déjà : la même déferlante médiatique se déchaînait déjà pour appeler à voter « oui ».
Dimanche prochain, un nouveau « Non » devrait surgir des urnes. Bon anniversaire !
Si l’UE est l’ennemie de la démocratie, c’est parce que plus fondamentalement, l’économie est l’ennemie de la politique.
Par conséquent, même si en tant que décroissants nous pouvons exprimer quelques réticences contre le cadre plus néo-keynésien qu’antiproductiviste (donc radicalement écologique) des propositions économiques de Syriza, il n’empêche que l’esprit de résistance politique dont l’actuel gouvernement grec fait preuve mérite tout notre soutien.